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[RP] Nain porte qui

Lunarion..
Sujet ouvert à tous. D'ailleurs si vous ne venez pas Lunarion va être tout embêté, tout seul.


[Portes du Poitou, orée du jour]

Le tas de paille sur lequel il est assis tressaute sous les vides des ornières de la route.
A chaque fois que le paysan qui conduit la charette ne fait plus trop attention à la route de terre battue, route est d'ailleurs un bien grand mot pour la qualifier, il en est quitte pour un grand coup au derrière.
Il a adopté depuis la mi-nuit la technique du conducteur : avaler une grande rasade de vin rouge à chaque chaos.


Y'a pas à dire l'Poitou sait y faire en matière de vin !

Cette phrase est bien révélatrice du taux d'alcoolémie du passager.
Et de son lieu de naissance aussi.
Quand on a bu du vin tourangeau toute sa vie, une piquette sans autre nom que "rouge" ou "moins rouge" voire même "très rouge qui tache" et qu'on vient bien d'en descendre un litre, on a le palais gaté.
Et lui de s'en enfiler une autre goulée, pour faire passer le goût du tanin.


... et pour la route ! Il faut bien ça.

La matinée est humide, la faute à la rosée.
Sous sa livrée bariolée il a un peu froid. Ces fanfreluches sont faites pour divertir les chatelains dans leurs froides maisons de pierre.
Apporter un peu de soleil par trois tours de rien.
Taquiner les convives, railler la maîtresse de maison et mettre en boîte celui qui siège en bout de table.
Trôner serait surfait. Y'a encore des grands nobles dans le Poitou ?

Lunarion n'en a aucune idée. Pour l'heure il retire le bouchon de son outre et porte le goulot à ses lèvres.
Devant le paysan du cru prend la parole.


Doucement l'ami, on est bientôt arrivés, faudrait pas que t'arrive plus rond qu'un coin.

Le nain hausse les épaules, parce que nain il l'est. Nain et fou. Bouffon si vous préférez, de ceux qui agitent leurs grelots.
Mais fou aussi, de cette folie plus profonde qui habite la Gascogne et la Touraine, cette folie transmise de père en fils chez Cartel.


C'est l'avantage de faire mon métier, tu peux te rincer le gosier jusqu'à ce que ça te rince la bouche dans l'autre sens. Personne ne trouve rien à redire à ça, tout le monde sait que les nains sont aigris.

Il ne débouche pas pour autant son outre qu'il replace dans son baluchon de voyage.
Le paysan n'a pas menti, le ciel encore pâle s'ourle de quelques fumées de chaumières regroupées en bourgs de moins en moins espacés.
Il se donne quelques coups de gant pour éliminer le plus gros de la paille qui s'est infiltrée dans les rapiècements de sa livrée.


L'ami c'est là que notre voyage commun se termine.
Ouaip, merci du chemin, s'fut un plaisir d'emprunter ta charrette, bonne récolte.


Le fou saute au bas de sa charrette, ce qui est considérablement haut quand on a des jambes atrophiées. Il attérit sans grâce et se redonne un petit coup afin de se rendre une contenance qu'il n'a jamais possédée.

Humpf.
Restait plus qu'à trouver un noble pour l'embaucher

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Extraelle
Extraelle de Montignac avait toujours été une femme à qui tout réussissait. Partie de rien, abandonnée à la naissance par des géniteurs peu scrupuleux, pour une raison qu'elle ignorait encore, son existence aurait pu être aussi courte qu'insignifiante. Mais les événements s'étaient enchaînés dans sa vie avec un heureux hasard, la menant toujours où elle souhaitait aller, comblant les manques qui venaient à se créer, et semant sur sa route rencontres et opportunités comme autant de petits cailloux dans un marécage bourbeux, sur lesquels elle s'empressait de rebondir. Cela avait commencé par son père adoptif, conteur itinérant, qui l'avait recueillie quand elle n'était qu'un nourrisson et avec qui elle avait fait le tour des Royaumes, montrant très vite autant d'aptitudes pour faire du commerce que pour raconter des histoires. Les meilleures années de sa vie, l'aventure, et une soif d'apprendre inextinguible. Puis à la mort de cette figure paternelle adorée, l'arrivée à Thouars, et la rencontre avec Cyclope qui avait vu en cette jeune femme lumineuse aux manières peu conventionnelles, un bon moyen de relancer sa taverne. Bien lui en avait pris. En quelques mois, la Tulipe Noire était devenue le débit de boisson le plus fréquenté de Thouars, peuplé d'éclats de rire et de bagarres mémorables qui finissaient le plus souvent dans l'abreuvoir. C'est là qu'elle avait connu, puis sympathisé avec Chuichian, jeune chien fou, qui en devenant maire de la ville l'avait nommée tribun. Par la suite, un étrange concours de circonstances leur avait fait découvrir qu'ils étaient frère et sœur. L'orpheline venait de retrouver une famille. Mieux, une âme sœur.

Ensuite, il y avait eu l'ascension en politique, la rencontre avec Olivyaa qui lui avait donné sa chance, et lui avait rapidement accordé sa confiance au point de la hisser comme son bras droit au conseil. Une popularité qui ne s'était jamais démentie, malgré son mauvais caractère, un excès de franchise et un ego démesuré. Grande gueule redoutable, redoutée, mais souvent aimée. Des hommes aussi, qu'elle croquait comme d'autres des fruits juteux. Aucun de ceux qu'elle désirait n'avait su résister à ses charmes. La retenir, non plus.

Et plus longue serait la chute... Sa bonne étoile n'avait pas abandonné la brune, c'est la brune qui l'avait abandonnée. Trop franche, trop sincère, la politique avait eu raison de son enthousiasme. Extraelle n'était parvenue au sommet que pour y constater que là n'était pas sa place. Trop tard. Elle y avait perdu un frère, ses illusions et pas mal de plumes, avant de se laisser choir. Et aujourd'hui, les petits cailloux, elle les évitait soigneusement, n'aspirait qu'à se fondre dans la fange et s'y oublier. Rongée par l'amertume, vieillie trop vite. Ecorchée.

Bien entendu, le hasard, ou le destin, appelez le comme vous voudrez, ne l'entend pas de cette oreille. Son petit pion aux yeux mordorés, il y tient. Amoureux comme un gamin de ce petit minois boudeur et de cette personnalité toute en extrêmes. Et cette histoire qui semble s'achever est simplement en train de basculer.

Et là, le lecteur courageux qui sera parvenu jusqu'à la fin de cette longue introduction objectera que ça en a mis du temps, à basculer. Ben ouais, mais la narratrice est aussi chiante que son personnage, voire pire, qu'on se le dise. Elle fait donc ce qu'elle veut, y compris le mal, mais reconnaissez le, elle le fait bien.

Une chose que la brune fait bien, quant à elle, c'est se biturer en taverne quand le moral est au plus bas. Classique. Ce qui l'est moins en revanche, c'est d'éconduire les éventuels chauffeurs de couche qui ne manquent pas de postuler, une fois le dernier verre avalé. Même les hommes, ça ne passe plus.

Et ce matin là, donc, la brune rentre chez elle après une nuit liquide, seule, en râlant contre la sobriété effarouchée qui s'est fait la malle en oubliant sa sœurette lucidité. Obligée d'héberger la prude cadette, alors que l'hospitalité n'est définitivement pas son fort. Le cerbère sent déjà que la nuit en plein jour sera courte, et le lit trop étroit. Et en parlant d'étroit, c'est une moitié d'homme qui se faufile soudain dans le champ de vision tout aussi raccourci de l'Extraelle. Bout d'homme chamarré et à l'allure étrange, qui lui plaît aussitôt, forcément. Le bizarre, elle aime. Et de demander tout de go, à la minuscule silhouette qui s'agite au beau milieu d'un joyeux flou artistique, dans le langage châtié du pilier de taverne:


- "Dites, vous, arrêtez de bouger comme ça, vous allez m'filer l'mal de mer. Z'êtes qui d'abord ? Un aspiole malin ou un psylle diabolique ? J'vous préviens, y'a rien à grailler sur ma carcasse, j'suis foutue, finie, lessivée. Allez donc brocanter l'âme de quelqu'un d'autre, la mienne n'vaut plus un clou."

Et, tendant le bras vers une direction approximative: "L'marché c'est par là, vous trouverez sûrement votre bonheur..."

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Extraelle de Montignac. Hauts, la tête et le verbe.
Gwennie
Cerise sur le gâteau...une nuit au trou...au fond du fond, dans une geôle du Poitou...Point d'orgue d'un périple qui la ramenait chez elle, amaigrie affamée , abimée et enragée...le visage encore un peu tuméfié, une cicatrice à peine guérie sur le front à la base de ses cheveux ruisselants...Gwen enrage, bizarrement rassurée d'être en Poitou, elle la Limousine en rupture de ban...

Prison..en même temps elle allait devoir s'y habituer , si jamais elle faisait subir à sa comtesse un trentième de ce qu'elle avait imaginé dans sa cavalcade folle...au trou...au fond du trou et retour dans un Limousin bientôt qu'elle savait mené de main de maître dans une guerre aux motifs finalement obscurs sous le verni de l'ADC...

Gelée jusqu'aux os après un bain dans une rivière glacée pour se laver du voyage, des blessures , de la rage et de la nuit auprès des prostituées qui avaient raillé sa colère ,avec plus de bon sens qu'elle serait jamais capable de faire preuve. Gelée, dégoulinante, enragée donc ...Elle marche en tapant le sol d'un coup de pied rageur bien décidée à faire comme son père avant elle , quand bien même cela serait la dernière chose à faire en cette aube grisâtre, picoler...et après aviser.

Tête baissée dans un Poitiers qui s'éveillait elle s'en alla heurter une silhouette à la démarche hésitante et au verbe coloré ...

Punaise...Scusez ... grogna t elle d'un air patibulaire mais presque...

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Lunarion..
La journée commençait bien, une ivrogne qui lui rentrait verbalement dedans et une seconde qui venait tamponner la première.
Aussi avenantes l'une que l'autre, des candidates parfaites au prix du déchet de la soirée, débraillées, échevelées.


Qui j'suis ?

Il bombe son torse rachitique dont l'absence totale de muscle est mise en valeur par les plis de la chemise retombe, bien incapable d'être convenablement emplie.
D'un air de coq il continue.


J'suis Lunarion le fol, amuseur des cours les plus austères, celui qui fait trembler de rire les armées les plus farouches.

Roi du baratin et prince des voleurs. Mais ça c'est l'ascendance qui lui a donné le titre.
Fatigué de bomber le torse il reprend une posture plus normale.


Un bouffon quoi.
Et toi catin, t'es qui ? Comment ça s'fait qu'tu sois encore dehors à cette heure-ci ? T'as pas trouvé de client à ramener ? J'suis pas intéressé, j'ai beau être nain je peux payer pour quelqu'un de sobre au moins.


L'autre n'a pas l'air aimable non plus.
Il est vaguement soulagé que ce ne soit pas dans sa courte personne qu'elle soit rentrée, il aurait probablement fini sur le carreau. Il a toujours préféré parier sur le trèfle, d'abord parce que le carreau c'est un truc de broderie pour bonne femme quand c'est pas au bout d'une flèche et lancé par une arbalète -ce qui doit faire mal- et ensuite parce que le trèfle c'est bon à manger quand c'est rose en été et qu'à quatres feuille ça porte bonheur.

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Extraelle
L'équilibre déjà précaire de la brune se voit fortement compromis quand un sac de pommes de terre vient se jeter sauvagement dans son dos. Elle se retourne aussi sec et cherche d'un œil mauvais le nigaud de cul-terreux qui l'a prise pour sa mule. M'enfin, il ne voit pas que la crinière est plus soyeuse, que la croupe est plus fine et qu'un havresac pareil n'y tiendrait pas ? Sauf que point de maraud à l'horizon, et que le sac, lui, semble doué de vie. Une fois que deux prunelles fauves ont fait la mise au point sur la chose qui s'agite, Extraelle, en grande physionomiste, identifie une femme trempée, un désordre de mèches blondes collées sur une peau pâle, et des nippes de souillon. Juste le temps de se dire que l'allure est familière, que le cloporte bigarré ouvre le bec. La brune fait volte-face et écoute les présentations avec un sourire narquois, qui se volatilise quand le bouffon en vient à son auguste et éthylique personne.

Marrant comme soudain, la demi-portion lui plait nettement moins. Marrant aussi comme le flou s'estompe tandis que la colère monte dans les naseaux de la pouliche pictave.

"Catin, moi ? Hey le gnome, si t'as pas les yeux en face des trous, ça peut s'arranger. T'as de la chance d'être un nain... hum... un inconnu, dans cette ville. Hips. Les gens d'ici savent c'qu'il en coûte de s'attaquer à... à..."

Froncement de sourcils. A qui, d'abord ? Elle n'est plus rien la brune. Rien qu'une gueuse, ex ceci ou cela, sœur de trucmuche ou amie de tartempion. Et bien trop fière pour exister par ses relations. Non, rien du tout, une Extra toute ordinaire. Soupir.

"... à quelqu'un de déjà pas commode d'habitude, et qui n'a plus rien à perdre. Méfie toi, l'épée m'chatouille, et même si la cible est petite et la fille au bout ronde comme une queue d'pelle, elle pourrait bien t'embrocher sans crier gare."

Et puis, le sourire revient, parce que ce qui se tient fièrement devant elle n'est tout de même pas commun, et que même ivre morte elle ne risquerait pas de toucher un cheveu du fou.

"B'jour l'bouffon. Moi c'est Extraelle de Montignac, grande gueule déchue et reyne de la picole. Qui préfèrerait cramer dans la gueule puante du malin que d'se vendre. Par contre..."

Oeillade vers le tas de chiffes mouillées encore collé aux pavés, et d'une main secourable, elle redresse la donzelle dont les cheveux dégoulinants cachent en partie le minois.

"... le fol, t'as peut-être là une belle occasion. En voilà une qui n'cracherait pas contre quelques piécettes à mon avis, même pour un demi-client. Reste à vérifier, pour la sobriété..."

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Extraelle de Montignac. Hauts, la tête et le verbe.
Gwennie
Han...

Le cul par terre , Gwen s'y sent au final pas si mal. Lève la tête pour voir quelle poutre l'a fait tomber et reconnait sa marraine et se dit qu'elles vont peut être y arriver un jour à faire autre chose que se croiser...Encore que bourrée comme elle est la grande gueule du Poitou doit pas être d'humeur festive...D'autant qu'elle traverse une sale période à ce qu'elle en sait la tite Gwen ...

Bref Gwen à terre, encore...ça devient une habitude...à croire qu'elle aime ça...

La marraine tourne la tête et vocifère contre...Tudieu de Dieu...Un nain...Des Lustres qu'elle n'en a pas vu ...Se met en tailleur et reste la bouche un tantinet ouverte devant l'accoutrement de celui qui traite Extraelle...de Catin?????????????

Gwen éclate d'un rire franc et massif, ne retenant plus rien elle n'en est plus capable de toute façon...Voyage décidément extraordinaire dont elle ne connait pas l'issue,se demandant s'il prendra fin un jour...
Une main se tend, elle la saisit sans réfléchir plus avant...

Citation:

"... le fol, t'as peut-être là une belle occasion. En voilà une qui n'cracherait pas contre quelques piécettes à mon avis, même pour un demi-client. Reste à vérifier, pour la sobriété..."


Han...

Tss , Marraine, merci bien...Mais je fais ça toujours gratuitement...Jamais par devoir ou nécessité...

Han...Gwen rit et grogne...se rend compte qu'au fond une partie d'elle ne demanderait que ça, juste pour avoir l'impression d'être encore en vie...Loche...Allez savoir pourquoi...Gwen grogne contre elle même...

Han Marraine vraiment...Z'êtes bourrée et moi à jeun, faudrait songer à en phase un jour...

Gwen se déplie et étire sa petite silhouette et salue l'homme qui semble aussi gelé qu'elle.

Enchantée, messire...Gwen Kermaëdic paumée de service et fière de l'être...Filleule de ce sac à vin qui fait honneur à la famille...

Sourire narquois de la bretonne vers la femme aux yeux mordorés qui lancent éclair sur éclair.

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Lunarion..
Deux donzelles pour un nain et à peu près de la même famille en plus. S'il n'avait pas dépassé l'âge de fantasmer sur les jumelles il aurait réfléchi plus avant à la proposition de la chancelante.

Ben ma gueuse, si tu veux pas qu'on te prenne pour une catin faut s'peigner le matin, et rentrer chez toi avant que le tripot ferme. Aussi, parce que si la nuit tous les chats sont gris, le jour l'habit fait le moine.
Surtout si ça arrange les gens.


Coup de vent, deux trois rubans se tendent et retombent mollement une fois le souffle passé.
De sa main ganté le fol soulève la bourse qui pend sur le côté de sa ceinture.
Pas vraiment gonflée, plutôt pliante et ce qui es tà l'intérieur se révèlerait plus couleur cuivre qu'or ou argent.


J'suis pas à la recherche d'une femme, ça va aller.
Il détourne la tête vers la sobre des deux, aussi proche de l'as de pique que sa marraine. Débraillée comme ça ce serait un coup à chercher des morpions, quand c'est pas propre dessus ça n'a pas de raison d'être propre dessous.
Y'a deux trois trucs comme ça que la vie lui aura appris à notre bariolé.

Puis j'ai la bourse tellement vide que j'aurais du mal à me vider les deux autres même si l'envie m'en prennait.

Je cherche plutôt un blasonné du cru qui aurait besoin d'un compagnon de trône. Les marches m'en suffisent largement, je cherche pas la gloriole ou les manoeuvres savantes de politique, j'y connais rien moi à tout ça.
Les cabrioles, ça c'est me spécialité.

Faut dire aussi que quand on a le cul à la hauteur du genou des autres on est de suite plus drôle ...


L'autre n'a pas de particule, docteur es étiquette qu'il est à force de fréquenter les tablées bien nées le nain lui répond ensuite.
Parce qu'elle a parlé ensuite. Aussi.


Vous savez vous avez pas besoin de vous mettre à ma hauteur pour m'causer hein ...
Ça doit bien faire trentes lustres que je suis nain, si j'avais du choper des torticolis à force de lever la tête ce serait déjà fait.
J'ai la nuque aussi entrainée que la machoire des putains.


Je l'ai déjà dit, je le répète, on peut se permettre toute la vulgarité qu'on veut quand on est nain, quand on est bouffon. Quand on est les deux les gens se sentiraient floués si on ne parlait pas crument.

On fait quoi maintenant ? Parce que si vous restez assise au milieu de la route vous allez vous faire écraser par une charrette.
Faudrait pas compter sur moi pour vous lever fissa, comme vous l'avez si bien remarqué je suis un peu court sur pattes.

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Gwennie
Connaitre un nobliau...fallait pas compter sur Gwen sur ce coup là...

J'suis étrangère au Poitou mon cher, faut pas compter sur moi pour t'introduire dans ce monde tortueux...

Citation:
On fait quoi maintenant ? Parce que si vous restez assise au milieu de la route vous allez vous faire écraser par une charrette.
Faudrait pas compter sur moi pour vous lever fissa, comme vous l'avez si bien remarqué je suis un peu court sur pattes.



Gwen étouffe un baillement , fatiguée jusqu'à la dernière miette d'elle même, dormir comme une souche mais certainement pas le ventre complètement vide. Elle farfouille dans sa besace et y palpe de quoi sustenter frugalement les trois perdus qu'ils sont ...

POur ma part je serai pour un morceau de pain et un bon gros dodo...j'suis fraîchement lavée et je vais gelée sur place si je bouge pas mes miches d'ici.

Elle désigne la taverne derrière Extra et s'y dirige un peu à l'ouest d'elle même encore, pas tout à fait sure de ne pas rêver de cette rencontre fantasmagorique.

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Extraelle
De mal en pis. L'asticot continue à asticoter, et le cerbère montre les dents.

" JE SUIS peignée d'abord. J'ai juste la tignasse rebelle, nabot." Puis, désignant ses frusques d'homme, et son épée pendue au côté: "Et au cas où l'envie d'une gigolette te vienne un jour, j'te signale au passage qu'c'est pas vraiment l'habit qui t'fera trouver le bon moine, hein. Furète plutôt du côté des jupons et des corsages décolletés, l'puceau."

Ensuite, v'là que la loque pouilleuse l'appelle marraine... Et voilà, soyez charitable avec un sac de pommes de terre et il se sent aussitôt de la famille. Manquerait plus qu'une gourgandine lui colle aux basques, tiens. Elle fait ça par plaisir la gaupe ? Eh bien grand bien lui fasse, c'est ses miches après tout...

Mais la blonde dégoulinante rit. Et ce rire vient percer la gangue cotonneuse qui embrume l'esprit extraellien depuis la douzième chope, à moins que ce ne soit la quinzième. Comme un contorsionniste agile qui vient se faufiler jusqu'à l'entendement lentissime de la brune. Et percute d'un doigt moqueur la paroi spongieuse, pour réclamer qu'on lui ouvre. Le portier met le temps, mais finit par débouler. Fichtre, elle le connaît, ce sac. L'a rencontré il n'y a pas si longtemps, dans une taverne pictave.


"Gwen !"

Effectivement, à bien y regarder, c'est un peu crotté, ça sent le chien mouillé, mais ça ne ressemble pas tant que ça à une déguenillée. Plutôt une fille bien née qu'aurait eu quelques soucis. Liquides notamment, mais pas du même genre que ceux de sa marraine. En tout cas, elle n'y a pas perdu sa langue on dirait. Extraelle arque un sourcil à la mention du sac à vin. M'enfin, c'est de bonne guerre, et entre sacs on se comprend. Serre donc sa filleule dans ses bras, avant de se détacher, nez froncé, sentant l'humidité s'insinuer dans les plis de sa chainse.

"Ben qu'est ce qui t'est arrivé ? J'suis p'têtre cuite mais toi, t'es pas tellement belle à voir, la blonde. Ton canasson t'a foutue dans l'abreuvoir en décanillant ou quoi ?"

Ça va mériter une explication et deux trois chopines en taverne ça, pour réchauffer la donzelle. L'Extra n'est plus à deux trois verres près, d'façon. Mais elle se repenche vers le petit impertinent qui la toise du haut de sa petitesse, et maintenant qu'elle a récupéré un brin de cerveau, en profite pour examiner la demande.

"C'est un nobliau qu'il te faut ? Ma foi, ce n'est pas ce qui manque ici, et j'les connais tous. Reste à en trouver un avec le sens de l'humour, et la liste va se réduire comme peau de chagrin, j'te préviens. Allons nous occuper des miches de la bretonne, je réfléchirai mieux à ton problème en me rinçant l'gosier."

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Extraelle de Montignac. Hauts, la tête et le verbe.
Lunarion..
Comme un vieux doute sur le fait qu'elle réflechira mieux avec une bière de plus dans le ventre.

J'sais pas si tu s'ras plus pertinente encore plus ivre mais en tout cas tu risqueras plus d'm'en allonger une.
S'parti.


L'hétéroclyte assemblage tangue ainsi jusqu'à la taverne. Démarche de chaloupe pour le nain, aussi ventru qu'une barque de pêcheur - c'est les proportions qui veulent ça - d'outre qui roule pour la nobliote et la troisième et bien ... elle suit et c'est déjà pas mal puisque c'est pour elle qu'ils bougent.

J'connais pas le bouge. P'têtre qu'on y mange bien, p'têtre pas non plus.

Ils en poussent quand même la porte et se retrouvent attablés sur une table, un tréteau à quatres pieds pour être exact.
Pendant qu'une gamine qui arrondit surement ainsi ses fins de mois vient prendre leur commande d'une voix fatiguée, la vie du service plutôt que le début d'une journée pour elle.
Pour lui ce ne sera rien du tout, il n'a pas un rond en poche alors il se contente de laisser les deux autres répondres.


Alors comme ça ils ont pas le sens de l'humour dans ce trou ? C'est bien dommage parce qu'en Touraine je crois qu'il y a la guerre et que ce n'est pas le moment d'y retourner.
J'vais pas retourner dans la famille. Faudra se contenter de ce qu'on peut se mettre sous le grelot ici.

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Extraelle
La brune commande trois chopes de bière et une chambrée, coup de chance, elle a encore des écus sur elle. La blonde, elle, avale trois gorgées et file au pieu sans demander son reste, plus morte que vive. Restent donc l'avorton et Extraelle, qui malgré sa promesse précédente, a un peu de mal à rassembler ses idées pour en faire émerger une digne d'être de génie. Tout en éclusant son verre en bonne éponge poitevine qu'elle est, elle réfléchit à haute voix.

"Hmm. Pas tant de nobles que ça qui font des réceptions à tout va et pourraient avoir besoin d'un bouffon... La plupart sont célibataires, le couple régnant, à ce que je sais, n'est pas très mondain. Icie organise souvent des soirées, mais elle est sur le départ pour Paris. Cyphus, c'est plutôt tisane au coin du feu... Xavix peut-être ? Ou le Comte Faooeit ? Hmm..."

Non, décidément, l'éclair fulgurant ne vient pas, la faute à la bière, à l'heure matinale, ou au ronron de la noblesse poitevine, allez savoir.

A la place, c'est un pigeon qui arrive. Frétillant, le volatile, celui-là ne vient pas de loin. A l'attention de la plus grande des deux visiblement, au nom qui figure sur le papier de bonne qualité, au dessus du scel. Fichtre, un truc officiel. Que lui veut-on en haut lieu ?


Elle décachette le pli, et fronce les sourcils qu'elle a fort bruns, plus foncés que ses cheveux cuivrés, ce qui lui donne à cet instant le visage d'une madone contrariée. Et un peu ivre, aussi. Mais pour ça, ce sont les yeux fous, un peu trop grands, et les mèches désordonnées de sa crinière, les responsables. Hum. Les quelques bières ingurgitées aussi, cela va sans dire.

Les prunelles mordorées filent sur la signature, familière - c'est celle d'Eragon, mais soigneusement calligraphiée, avec un sceau inconnu. Mais bien sûr, c'est le nouveau héraut... - et s'écarquillent en se posant plus haut.


"Tiens, tiens, on dirait que la noblesse poitevine va compter un membre iconoclaste sous peu... Dis moi, Lunarion, t'as des trucs de prévus aujourd'hui ? As-tu déjà vu une cérémonie d'allégeance ?"

Large sourire, ponctué d'une rasade.

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Extraelle de Montignac. Hauts, la tête et le verbe.
Lunarion..
Soirée d'allégeance ? Non pas ! Le genre de cérémonies où il fait bon se pointer vétu de grelots tintinnabulants, impossible de passer aperçu avec ça. Si un noble cherche un fou il ne pourra pas manquer de le remarquer.

Nope brunette. Mais à moins que tu m'aies caché autre chose que le dessous de ton jupon t'y as pas plus tes entrées que moi.

Entrées du bon côté parce que se coller à des gueux aux chicots pourris et aux guenilles puantes ça, n'importe qui pouvait.
Mais une cérémonie d'allégeance il faut au moins un coussin rembourré pour en supporter le rasoir.


J'savais pas qu'il y en avait une de prévue pour bientôt, on change de conseil ?

Il y en a comme ça que la politique passionne, et d'autres … pas du tout.

Me suis pas t'nu au courant, c'est rien qu'un ramassis d'arrivistes. Ressemblent à des ragondins : collants, puants et des dents qui vous rayent le parquet.
Moi les grosses souris c'est pas mon truc. Pas que j'leur souhaite la mort, aux rats hein mais s'ils pouvaient aller chez les voisins ça m'va aussi.


Puis hein, si elle est pas folichone leur noblesse de mérite il va p'têtre pas aller s'y frotter d'trop près non plus.
Des postes ennuyeux dans des châteaux venteux il a déjà donné.
Et ça a fini comme on leur sait à coups d'eau de vie au fond d'une charrette de paysan.


Là c'est le moment où le lecteur reste sur sa faim parce que l'ordinateur de l'auteur n'a plus de batterie.
Joueur suivant, c'est parti !

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Extraelle
Fichtre. Un ramolli du ciboulot, le morpion. Elle aurait cru que pour faire ce genre de métier, valait mieux être rapide de la comprenette.

"Et tu crois qu'c'est quoi, ce joli papelard ? Figure toi que la fabuleuse outre à vinasse que tu as la chance infime de contempler depuis quelques minutes dans son occupation favorite, va être anoblie. C'pas une sacrée coincidence, ça ?"

Une sacrée ironie du sort, surtout. Que la brune appréciait à sa juste valeur malgré les vapeurs éthyliques qui lui embrumaient le cerveau. Son frère, qui à force de vouloir faire du nom de Montignac le plus illustre du Poitou, avait surtout réussi à le traîner dans la boue, ce frère qui l'avait trahie, ainsi que son conseil, bref, ce frère honni, avait auparavant, pris le soin de faire une demande d'anoblissement pour elle auprès de l'hérauderie.

La brune eut un rire amer. Après avoir servi son Comté aussi fidèlement que possible, sans avoir compté son temps, ni son énergie, après plusieurs mandats dont elle était fière, voilà qu'elle recevait un titre pour clôre celui qui était sa honte et sa blessure, et qu'elle n'avait même pas terminé. Remerciée pour avoir été aveugle, manipulée, meutrie. Remerciée pour avoir renié le Comte qu'elle avait soutenu depuis le premier jour, et démissionné, entraînant d'autres conseillers dans son sillage. Oui, ironique.

Elle leva les yeux vers le nain qui crachait dans la soupe avant de l'avoir goûtée, et sourit. Qui était le plus bouffon des deux, à cet instant ?


"Arriviste... C'est un qualificatif qu'une donzelle aimait à m'appliquer, il fut un temps. J'ai été de ces ragondins, pour ton information. Mais c'est bel et bien terminé. Donc, mon cher, si tu as fini ta dératisation verbale, je te propose de m'accompagner. Après tout, j'invite qui je veux pour assister à mon grand triomphe..." Ricanement narquois. "Ca te donnera l'occasion de reluquer, et de trouver un patron qui te convienne. Et si tu n'en trouves pas, moi, j't'embauche. Entre amuseurs de pacotille, on s'comprend. Et je n'ai pas tant d'occasions de rire, ces derniers temps."

Haussement de sourcil. On allait lui donner des terres, un château... Qu'est ce qu'elle allait bien pouvoir faire de ça, elle qui n'avait ni famille ni domestique, n'était pas foutue de mettre une robe, et préférait la compagnie des fous à celle des gens bien nés ? Mais la brune était saoule. Une chance. Car l'alcool, ça lui faisait voir les choses du bon côté, le plus souvent. Elle savait qu'on médisait sur elle en chambre de la noblesse. Et pour le moment, voyait surtout dans cette jolie missive fleurie l'occasion d'aller ouvrir toute grand sa gueule de fauve, et d'y user un peu ses crocs.

Pour la logistique, on aviserait plus tard.

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Extraelle de Montignac. Hauts, la tête et le verbe.
Lunarion..
Se moquer d'un nain c'est petit. Et c'est le cas de le dire.
Pour l'instant c'est surtout son chapeau qui lui fait de l'ombre plus que les traits d'esprit du déchet qui lui fait face. Du déchet à particule, bientôt. Tout va bien donc.


J'note l'allusion subtile à mon embauche.
Placée après un délicat portrait de la noblesse poitevine, brossé tout en négatif. Nan y'a pas à dire, z'avez du faire dans la discrétion au conseil …


Là, tout de suite, il grignoterait bien des bâtonnets de carottes rapées. Comme ça, ça vous prend parfois comme une envie de pisser.
Regard en coin autour de lui, pas le genre d'établissement à proposer de la nourriture pour lapin, pas pauvre au point de pas avoir de pois à mettre dans les légumes.
Tant pis.

Elle a l'air détendue, presque heureuse de l'arrivée de ce torchon signé Hérauderie Royale, c'est le moment de, ni vu ni connu bien sur, avec une délicatesse au moins égale à la sienne, de lui demander une faveur.
Il prend son ton le plus badin et comme sur le ton de l'évidence ;


Comme je n'ai que mon baluchon z'allez bien m'héberger pour qu'on puisse faire des concours de tenues resplendissantes pour votre anoblissement hein. C'est pas tout les jours que vous croiserez un homme qui met autant de temps à s'apprêter.
Et qui a plus de fanfreluches qu'une rombière sur ses vêtements …


Dehors il commence à faire vraiment trop jour et le fou écrase un baillement profond d'un revers de la main, soulignant par la même, et involontairement qui plus est, son besoin de trouver un lit sans trop tarder.
A son côté sa bourse pend mollement, trahissant son manque de fortune.

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Extraelle
En plus d'être lent à la détente, le nain est visiblement susceptible. Ce qui, avouons le, est tout de même un comble pour un bouffon qui porte des fripes bariolées et plus de grelots que la totalité des chèvres poitevines. Mais par un heureux hasard, ce n'est pas le cas d'Extraelle - il faut dire qu'avec tout ce qu'elle se prend dans les dents, l'est rodé le fauve. Quelle idée de s'appeler de Montignac, aussi. Elle encaisse donc sans broncher les rebuffades adverses. Par souci d'objectivité narrative, il convient également de préciser que la brune a beau être une force de la nature, celle de l'inertie, inhérente à toute prise inconsidérée de bière pictave au-delà d'un certain seuil - variable selon les individus, assez élevé pour l'éponge dont il est question ici - la force d'inertie, donc, commence à faire son petit effet sur l'organisme extraellien. Traduisons, pour le lecteur perdu: noble ou pas, son adorable fessier commence à être lourdingue. Ses paupières, aussi.

Un joli bâillement vient d'ailleurs souligner l'assertion précédente, avant la riposte, molle il est vrai.


"Je n'ai jamais eu pour ambition de faire dans la discrétion, ce n'est pas vraiment ma marque de fabrique, en effet. Quant à ton embauche, c'était une idée comme ça. Si tu crois que j'ai noirci le tableau juste pour me payer un bouffon à l'humour discutable et à la susceptibilité mal placée, tu t'mets le grelot dans l'oeil... D'ailleurs, j'ai été plutôt étonnamment aimable, en fait. Juste dit que ça manquait de fantaisie. Tu auras tout le loisir de vérifier par toi-même, d'façon."

Mais arrive l'instant culminant de l'intensité dramatique, celui où le dipsomane, pour une raison ou pour une autre - la triste vacuité de sa bourse, l'envie bien naturelle mais néanmoins irrépressible d'évacuer par une autre voie le liquide ingurgité, ou une soudaine curiosité insouciante pour le caniveau d'en face - doit se lever. En l'occurrence, la brune, elle, veut surtout rentrer chez elle se pieuter, et espérer avoir une tête à peu près présentable pour la fameuse allégeance, qui, elle le pressent, sera loin d'être une partie de plaisir. Première apparition publique après sa démission. Depuis, les bruits ont couru. Combien pensent qu'elle a été la complice de Chuichian ? Et cet anoblissement, qui ne pourra que corroborer leurs soupçons... Soupir.

Mais on n'en est pas là. La brune, se lève, donc, et à grand mal. Déplie sa carcasse, titube un peu, vacille un brin, chancelle un chouïa, bref, parcourt avec célérité le champ lexical de l'ivrognerie primaire, avant de se dresser sur ses jambes flageolantes. C'est le moment que choisit Lunarion, le fourbe, pour adresser sa requête sournoise. Elle lui dirait bien sa façon de penser, mais l'esprit pratique d'Extraelle, sauve la mise de l'avorton. Le fol est juste à la bonne taille pour lui servir de canne jusqu'à sa chaumière, et ça, c'est pas rien. C'est même la garantie de finir dans son lit et pas dans celui du clodo du coin. Ni une ni deux, dans son incommensurable bonté, elle troque son hospitalité contre une épaule secourable, et les voilà partis.

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Extraelle de Montignac. Hauts, la tête et le verbe.
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