Chuichian
Petit RP dont le début est privé, difficile de faire autrement quand un perso écrit ses mémoires. Cela permettra aux joueurs de comprendre un peu tout ce qui s'est tramé en secret un peu partout pendant deux mois. Aux joueurs et pas aux personnages (même si douce illusion que cela soit 100% vrai)
Bonne lecture.
Bonne lecture.
[Seigneurie de Sigournais]
Perdu au milieu d'une vaste forêt qu'une route sillonne, le Château de Sigournais est propriété de la famille De Montignac depuis que Chuichian avait été anobli par la Comtesse Olivyaa De Fontenoy.
Un équipage s'arrête dans la cour du Castel: quelques cavaliers et un carrosse frappé des armes du domaine. Un laquais s'approche et ouvre la porte laissant sortir le Comte sortant et propriétaire des lieux.
Saluant de la tête ses serviteurs et servantes, suivit du fidèle Yohan, le Seigneur des terres de Sigournais délaisse le repas prévu pour lui.
La chambre de ce château est bien moins luxueuse que celle de Poitiers mais un lit est un lit et quand la fatigue vous submerge, ne pas dormir dans la paille est bien plaisant.
C'est une nuit sans rêve qui attend le seigneur, une nuit sans question sur l'avenir du Poitou, son avenir à lui, étant sensiblement plus courts d'après les dernières rumeurs.
[Le jour suivant]
Tôt le matin, il avait fait équiper son destrier. Une chasse privée: traquer un cervidé ou quelques rongeurs à grandes oreilles est tout aussi divertissant que mentir, diriger et orienter la pensée d'autrui.
Faire la tournée des collets et autres pièges lui prit quelques heures, et finalement il revint avec quatre lapins bien portants.
Le repas fut plaisant et sans aucun doute aussi bon qu'à Poitiers mais c'est au moment du dessert qu'il se rappela le meilleur dessert qu'il lui avait été présenté: comment s'appelait-elle déja? Madeleine? Marylène? Marie!
Il sourit en se rappelant les courbes de celle qui aurait pu devenir la favorite du comte si elle n'avait pas fuit. La rumeur disait que la donzelle, d'un petit ventre s'était retrouvé affublé
Abandonnant la salle, Chuichian se rendit dans son bureau. Parchemins, plumes et encriers étaient déjà préparés.
Se pencher sur le passé permet d'avancer vers l'avenir, rédiger son passé permet de rester vivant dans l'avenir.
Commencer par le commencement? Mais qu'est-ce donc que le commencement? La plume se posa sur le parchemin et il la laissa vagabonder.
Citation:
Juin de l'An de grâce mil quatre cent cinquante sept,
Je revenais de plusieurs mois de voyage... Les routes du Limousin, d'abord jusqu'au Languedoc où mes relations au sein de leurs prévôtés m'assurèrent un voyage serein. Remontant vers le Bourbonnais-Auvergne, j'eus la joie de me rendre aux épousailles de la douce Beths de Gondole, Prévôt Royale des provinces Vassales et du Duc Martymacfly. Quelques jours plus tard une invitation me parvint, soit pourquoi pas.
Cependant un homme avait semble t'il trouvé intéressant de visiter mon sac, et c'est ainsi que je me retrouvais à Murat sans un sou. Les soirées à l'auberge furent plus que plaisantes, en effet je retrouvais Cathycat que j'avais perdu de vue depuis un bout de temps. C'était bien là, le seul point positif de mon arrêt inopiné en terre du Bourbonnais, en effet dès mon arrivé en la commune de Murat, je me rendis au bureau de la prévôté et devant l'agent, enfin celle qui semblait être un agent, afin de déclarer l'attaque par cet homme sombre et velu comme un ours.
"Je ne suis point de la prévôté, je ne fais qu'orienter les gens de passage" me repondit-elle.
Comment cela orienter? Comment était-il possible d'orienter les voyageurs désirant se plaindre de brigandage autre part qu'au sein d'un bureau sous l'égide du prévôt? Elle m'indiqua alors le nom d'un maréchal d'une autre ville apte à satisfaire ma demande.
Ma demande était plutôt simple, la tête de cet homme au bout d'une pique: la réponse du chef maréchal me stupéfia "Veuillez fournir preuves de votre inventaire d'avant le brigandage à l'aide d'un papier rédigé."
Me rappeler que je trainais neuf viande et quarante écus ne fut pas difficile mais malheureusement, le choc m'ayant obscurcit l'esprit, je déclarais quatre cents écus de pertes et quarante viande. Cela ne sembla pas convaincre mon interlocuteur qui jugea que du simple fait de ce parchemin, j'étais un menteur.
Le temps pressait et je n'avais guère la possibilité d'en référer à la Dame Beths. Je me rendis alors au plus tôt en la bonne ville de Limoges. Qu'elle ne fut pas mon étonnement de voir arriver côte à côte le Breton Balmora et l'angevin Aurélien. Le trio improbable allait s'attaquer par deux fois au château du Limousin.
Si il y a quelque chose à reconnaitre à un breton, c'est qu'il est besogneux, travailleur dès lors qu'il s'agit d'un travail dans le domaine du bâtiment. Demandez lui de faire des courbettes et il vous passera par le fil de l'épée. Mon expérience d'ambassadeur me permit de devancer cela, surtout que le fameux Balmora avait une dette de quelques écus, une cinquantaine précisément pour l'avoir sauvé d'une condamnation en Bretagne.
Je me dois d'expliquer ce passage afin d'éclaircir mes relations avec ce triste sire.
Juin de l'An de grâce mil quatre cent cinquante sept,
Je revenais de plusieurs mois de voyage... Les routes du Limousin, d'abord jusqu'au Languedoc où mes relations au sein de leurs prévôtés m'assurèrent un voyage serein. Remontant vers le Bourbonnais-Auvergne, j'eus la joie de me rendre aux épousailles de la douce Beths de Gondole, Prévôt Royale des provinces Vassales et du Duc Martymacfly. Quelques jours plus tard une invitation me parvint, soit pourquoi pas.
Cependant un homme avait semble t'il trouvé intéressant de visiter mon sac, et c'est ainsi que je me retrouvais à Murat sans un sou. Les soirées à l'auberge furent plus que plaisantes, en effet je retrouvais Cathycat que j'avais perdu de vue depuis un bout de temps. C'était bien là, le seul point positif de mon arrêt inopiné en terre du Bourbonnais, en effet dès mon arrivé en la commune de Murat, je me rendis au bureau de la prévôté et devant l'agent, enfin celle qui semblait être un agent, afin de déclarer l'attaque par cet homme sombre et velu comme un ours.
"Je ne suis point de la prévôté, je ne fais qu'orienter les gens de passage" me repondit-elle.
Comment cela orienter? Comment était-il possible d'orienter les voyageurs désirant se plaindre de brigandage autre part qu'au sein d'un bureau sous l'égide du prévôt? Elle m'indiqua alors le nom d'un maréchal d'une autre ville apte à satisfaire ma demande.
Ma demande était plutôt simple, la tête de cet homme au bout d'une pique: la réponse du chef maréchal me stupéfia "Veuillez fournir preuves de votre inventaire d'avant le brigandage à l'aide d'un papier rédigé."
Me rappeler que je trainais neuf viande et quarante écus ne fut pas difficile mais malheureusement, le choc m'ayant obscurcit l'esprit, je déclarais quatre cents écus de pertes et quarante viande. Cela ne sembla pas convaincre mon interlocuteur qui jugea que du simple fait de ce parchemin, j'étais un menteur.
Le temps pressait et je n'avais guère la possibilité d'en référer à la Dame Beths. Je me rendis alors au plus tôt en la bonne ville de Limoges. Qu'elle ne fut pas mon étonnement de voir arriver côte à côte le Breton Balmora et l'angevin Aurélien. Le trio improbable allait s'attaquer par deux fois au château du Limousin.
Si il y a quelque chose à reconnaitre à un breton, c'est qu'il est besogneux, travailleur dès lors qu'il s'agit d'un travail dans le domaine du bâtiment. Demandez lui de faire des courbettes et il vous passera par le fil de l'épée. Mon expérience d'ambassadeur me permit de devancer cela, surtout que le fameux Balmora avait une dette de quelques écus, une cinquantaine précisément pour l'avoir sauvé d'une condamnation en Bretagne.
Je me dois d'expliquer ce passage afin d'éclaircir mes relations avec ce triste sire.
Chuichian était arrivé au bas de la page. Il trempa sa plume dans l'encrier et continua son récit au dos du parchemin, inspiré par la rédaction de ses mémoires de Comte avant que cette mémoire ne l'abandonne.
Citation:
Alors qu'Extraelle de Montignac, ma soeur, était maire de Thouars, elle profita du marché breton que la surproduction de blé, farine et pain asphyxiait pour enrichir la mairie. Les portes du Poitou étant officiellement fermées, elle me contacta pour que je délivre un Laissez-passer à un dénommé Conte_de_Balmora, mon poste de prévôt m'octroyant ces privilèges.
Balmora était amical et sympathique. Il fit des allers-retours plusieurs fois encore profitant de chaque passage en terre poitevine pour prendre de mes nouvelles.
Un jour je reçus un étrange courrier de sa part réclamant mon aide: une jeune poitevine portant le nom d'un fruit rouge, fraise, avait porté plainte en juridiction Bretonne contre le Marchand Ambulant qui l'aurait délesté de quelques milliers d'écus. Cela l'embêtait gravement, car cela compromettait gravement ses possibilités de devenir citoyen de bretagne.
Contre cinquante écus, je m'engageais à le faire acquitter et quelques fausses preuves plus tard, rapport de douanes falsifiés et témoignages mensongers entre autres, ainsi qu'une jolie pirouette de son avocat, Balmora fut relaxé.
Voila donc l'origine de mes relations avec Balmora et c'était une bonne chose qu'il m'ait contacté pour ce plan hautement enrichissant sur le plan humain et culturel: effectivement collaborer avec un angevin, un Penthièvre qui plus est, que le breton me présenta fut bien moins facile, il fallut au dénommé Aurélien toute sa force de conviction et l'assurance que Chabinne aurait la cuisse légère pour que j'accepte de me joindre à eux.
La nuit arriva et ce fut le moment que la troupe choisi pour se pointer au château: chose non prévu dans l'histoire, et des choses non prévues il y en a tout le temps, le pont-levis était relevé et c'est dans les douves que la troupe termina: point de richesse et point de Chabinne étendue dans ma couche ce jour là... qu'a cela ne tienne, nous ne désespérions point.
Deux jours plus tard, deux jours à loger dans les sombres tavernes de Limoges, la troupe se présenta à nouveau devant les portes s'assurant que celle-ci soit accessible cette fois. L'assurance des différents comparses, plus d'une dizaine au final, rendait l'expédition plus joyeuse qu'autre chose. La question qui nous hantait l'esprit était la largeur de la bedaine du bailli du Limousin. Pour le fendre et le pendre avec ses tripes, cela était important. L'assaut stoppa rapidement: les troupes en défense étaient bien organisées et lourdement armées alors que du côté assaillant nous étions surtout du pécores, du clochard, du cul-terreux et du bouseux... en même temps quand la majorité de la troupe provient de la province de saltimbanque abusivement appelé Duché... difficile d'avoir de la classe.
Les douves puis les cachots, tristes fin d'une machiavélique machination aussi bien organisée qu'une course d'escargots par temps de grand soleil.
Je me demande si le goût des machinations et manipulations rondement menées ne datent pas de cette attaque ratée.
Chanceux que je suis, je pus rejoindre le Poitou sans trop de heurt et poursuivre mon accession au trône.
Balmora était amical et sympathique. Il fit des allers-retours plusieurs fois encore profitant de chaque passage en terre poitevine pour prendre de mes nouvelles.
Un jour je reçus un étrange courrier de sa part réclamant mon aide: une jeune poitevine portant le nom d'un fruit rouge, fraise, avait porté plainte en juridiction Bretonne contre le Marchand Ambulant qui l'aurait délesté de quelques milliers d'écus. Cela l'embêtait gravement, car cela compromettait gravement ses possibilités de devenir citoyen de bretagne.
Contre cinquante écus, je m'engageais à le faire acquitter et quelques fausses preuves plus tard, rapport de douanes falsifiés et témoignages mensongers entre autres, ainsi qu'une jolie pirouette de son avocat, Balmora fut relaxé.
Voila donc l'origine de mes relations avec Balmora et c'était une bonne chose qu'il m'ait contacté pour ce plan hautement enrichissant sur le plan humain et culturel: effectivement collaborer avec un angevin, un Penthièvre qui plus est, que le breton me présenta fut bien moins facile, il fallut au dénommé Aurélien toute sa force de conviction et l'assurance que Chabinne aurait la cuisse légère pour que j'accepte de me joindre à eux.
La nuit arriva et ce fut le moment que la troupe choisi pour se pointer au château: chose non prévu dans l'histoire, et des choses non prévues il y en a tout le temps, le pont-levis était relevé et c'est dans les douves que la troupe termina: point de richesse et point de Chabinne étendue dans ma couche ce jour là... qu'a cela ne tienne, nous ne désespérions point.
Deux jours plus tard, deux jours à loger dans les sombres tavernes de Limoges, la troupe se présenta à nouveau devant les portes s'assurant que celle-ci soit accessible cette fois. L'assurance des différents comparses, plus d'une dizaine au final, rendait l'expédition plus joyeuse qu'autre chose. La question qui nous hantait l'esprit était la largeur de la bedaine du bailli du Limousin. Pour le fendre et le pendre avec ses tripes, cela était important. L'assaut stoppa rapidement: les troupes en défense étaient bien organisées et lourdement armées alors que du côté assaillant nous étions surtout du pécores, du clochard, du cul-terreux et du bouseux... en même temps quand la majorité de la troupe provient de la province de saltimbanque abusivement appelé Duché... difficile d'avoir de la classe.
Les douves puis les cachots, tristes fin d'une machiavélique machination aussi bien organisée qu'une course d'escargots par temps de grand soleil.
Je me demande si le goût des machinations et manipulations rondement menées ne datent pas de cette attaque ratée.
Chanceux que je suis, je pus rejoindre le Poitou sans trop de heurt et poursuivre mon accession au trône.