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[Lieu-RP] Auberge "A la Belle d'Angoulème"

Chingrelin
A l’extérieur de l’auberge

Enfin, Chingrelin était arrivé à Angoulême. Depuis qu’il arrivait reçu cette lettre alarmante de Markama, il avait pris ses cliques et ses claques et était venu le plus vite possible, accompagné du jeune Lazario. Il ne pouvait croire que son amie, si pleine de vie, soit en train de s’éteindre. Non, impossible. Il fallait qu’il la voie.

Il était tard, la nuit était déjà très avancée, mais tant pis, cela ne pouvait être reporté au lendemain. Il arrivait en vue de l’auberge, Domino, son chien fidèle, trottinant à ses côtés, quand il vit une silhouette encapuchonnée sortir du bâtiment. De toute évidence, elle était fort pressée. Elle passa rapidement à côté de lui, sans sembler le remarquer, et partit en toute hâte vers le village.

Une fois devant la porte, n’osant pas trop entrer comme ça à cette heure indue, il avisa le heurtoir et frappa trois coups brefs.


Bam ! Bam ! Bam !




Ohé! Y'a quelqu'un ?
--Le_jeune_arthur
Arthur rentrait tard, Miss lui avait donné sa soirée qu'il avait passé en taverne avec des amis. Il rentrait passablement éméché et essayait de se faire le plus discret possible.

Quand il arriva devant l'auberge, il vit un homme qui attendait là et se demandait bien pourquoi on lui avait pas encore ouvert. Pourtant ce n'était pas dans les habitudes de Miss de laisser un voyageur à la porte.


B'soir *hips* Messire, chuis Arthur *hips* ... l'homme *hips* à tout faire de Miss ... ben faut entrer si vous voulez *hips* une chambre


Arthur poussa la porte en titubant suivit par l'homme qui entra derrière lui, son chien trottinant à ses côtés

MISSSSEUUUU ..... Y'A UN MESSIRE QUI VEUT UNEUUU *hips* CHAMBREUUU


Arthur ne se rendait même pas compte du vacarme qu'il faisait et du risque qu'il avait de réveiller les hôtes de Miss
Chingrelin
Ola, arrête de brailler comme un âne, tu vas réveiller tout le village !!

Chin grogna et suivit le jeune garçon à l’intérieur.
Comme le lui avait dit Marka, l’auberge était gaie et agréable. Cela ne l’étonna pas.
Il huma dans l’air le doux parfum de la viande qu’on avait fait rôtir plus tôt dans la soirée. Mmmmh, son estomac se réveilla mais ce n’était pas le moment.


En tout cas, on peut dire que tu tombes à pic, mon p’tit gars. J’ai bien cru que j’allais passer la nuit planté devant cette porte.
Bon, euh… Oui, une chambre, pourquoi pas, mais ce n’est pas vraiment ce qui m’amène. Je viens voir une amie à moi, une certaine Markama. Je parie que tu la connais, elle ne passe pas inaperçue.
Missjones
Miss arriva à la Belle juchée sur la monture derrière Forth, s'accrochant à se qu'elle pouvait à savoir son mantel. Elle aurait préférer s'accorcher à sa taille pour se rassurer et ne pas tomber, mais c'était Forth quoi et elle n'aurait jamais osée le faire.

Dès qu'il furent devant la porte, Miss sauta de la monture comme si elle avait le diable au corps et se précipita à l'intérieur laissant Forth rassembler ses effets avant de la suivre

Quand elle entra, Miss vit un homme qu'elle ne connaissait pas et à ses côtés Arthur dans un état qu'elle ne lui avait jamais vu auparavent.


Arthur !!! mais tu es ivre ... files dans ta chambre cuver ta vinasse ... on en reparlera demain


Le jeune Arthur ne demanda pas son reste et fila tête basse en titubant, c'était la première fois qu'il voyait Miss en colère contre lui

Miss essuya discrètement les larmes baignant ses yeux puis s'adressa à l'étranger


Bonsoir Messire, je suis Miss .. que puis je pour vous ? Un repas .. une chambre ?


Miss n'avait pas l'impression d'être très aimable avec le voyageur, mais son inquiétude pour Marka prenait le pas sur tout le reste. Elle n'avait qu'une envie .. se débarrasser de l'homme pour grimper à l'étage

*Christos fait qu'elle soit encore en vie*

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Garde Territoriale
Conseillère Filière Fruits & Responsable du verger
Propriétaire de l'auberge "A la Belle Angoulême" et du "Pigeonnier"
Facetie
Facétie était sortie un instant pour chercher Gnoufgnouf.
Cet idiot de cochon était encore aller flairer des truffes dans le jardin de sa voisine.
Quelle idée avait eut Ork d'apprendre de tels tours à ce porc!

Elle s'était attardée quelque peu, profitant du calme avant cette folle soirée que serait le retour et l'anniversaire de Marka! Il est vrai que celle-ci avait quitté la ville peu après l'arrivée de Facétie, néanmoins Face appréciait beaucoup cette dernière et espérait la connaitre plus encore maintenant qu'elle était revenue.

C'est donc certaine que la soirée battait son plein, que Face repris le chemin de la Belle.

Quand elle revint elle vit que tout le monde était parti. Face ne comprenait pas... Il y avait encore peu de temps, à la place du vide il y avait une foule de personnes attendant impatiemment l'invitée d'honneur!
Ce vide était pesant, pourquoi tout le monde était parti? Qu'est-ce qui avait bien pu arriver?
Miss était là, elle parlait à un client semblait il... Facétie ne remarqua pas Forth que le battant de la porte dissimulait.
Quand elle vit le visage morne de Miss qui répondait à l'homme, son pressentiment se confirma d'autant plus, elle accouru vers elle.


Pardonnez moi...
Miss que s'est-il passé? pourquoi tout le monde est parti?
... pourquoi cette inquiétude sur ton visage?


En voyant l'anxiété dans le visage de son ami, Face sut que quelque chose de grave s'était produit. Elle pris donc la main de Miss pour la rassurer, de quoi? ça elle l'ignorait encore...
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Forth_with
Un peu plus loin

Il était étrange comme quoi certaines choses ne vous quitte pas. Il avait déjà eu se sentiment auparavant et finalement malgré tout ce qu'il avait fait, malgré son activité continue, malgré que c'était parfois son essence même. Il n'y arrivait toujours pas.

Lorsqu'il était venu rendre visite à Flex lorsque celui-ci était malade il avait eu cette réticence aussi. Mais à l'époque c'était le major de la garde, ce n'était qu'un petit diacre. Désormais il était le Curé d'Angoulême, le Nonce apostolique de ce Comté et pourtant rien n'avait changé.

C'était comme viscéral chez lui, il n'y pouvait quasiment rien et à chaque fois qu'il devait le faire il passait outre le temps nécessaire mais ce sentait mal des journées après.

Forth avait peur de la mort, peur des maladies, peur de ces choses qui vous coupent des gens, des choses réelles. Il avait peur et pourtant il savait qu'un monde meilleur attendait ces gens. Mais il rêvait de toujours pouvoir imaginer les gens auquel il tenait comme ils avaient toujours été auprès de lui. Il refusait ce genre de situation.

Et c'est pourquoi Forth se mit en retrait tout de suite en arrivant à l'auberge. Il fit comme s'il s'occupait d'attacher son cheval, comme si c'était ça l'indispensable. Alors même que l'animal peu sauvage et bon compagnon n'aurait été guère loin. Mais non il devait le faire, là, à l'instant.

Il laissa donc Missjones parler avec cet homme et ne montra pas plus sa présence lorsque Facétie arriva. Tout juste prit-il sa sacoche une fois qu'il eut fini d'attacher la brave bête, dont il flatta la croupe.

Mais il ne pourrait pas retenir l'instant éternellement.

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Chingrelin
En temps normal, Chingrelin aurait trouvé la situation cocasse quand la tenancière, à ce qui lui semblait, rabroua le jeune homme bien alcoolisé et le renvoya dans sa chambre. Mais quand il vit le visage bouleversé de la femme et quand il entendit sa voix éraillée, il n’eut pas du tout envie de rire. Clairement, la situation tournait en jus de boudin.

Citation:
Bonsoir Messire, je suis Miss .. que puis je pour vous ? Un repas .. une chambre ?


Oui, il s’en doutait, c’était la fameuse Miss Jones dont Marka lui avait tant rabattu les oreilles. Triturant son chapeau entre ses mains, il chercha ses mots. Il avait l’impression de débarquer comme un cheveu sur la soupe et l’accueil n’arrangeait rien.


Bonjour, m’dame… euh… Miss Jones. J’suis bien désolé de vous déranger mais il se trouve que je suis un ami de Markama. Je m’appelle Chingrelin. Elle m’a envoyé une lettre pour me prévenir que sa santé diminuait alors j’ai fait le voyage jusqu’à Angoulême le plus vite possible pour la voir.

A cet instant-là, une jeune femme entra et se précipita vers son interlocutrice. Apparemment, elle aussi voulait savoir ce qui ne tournait pas rond.
Comme une épidémie, la panique et l’inquiétude commençaient à le gagner lui aussi, et c’est avec une boule dans la gorge qu’il finit par demander :


Je peux la voir ?

Un bruit attira alors son attention. Domino, son chien qui aimait tant se planquer sous les jupons de Marka, se tenait en bas de l’escalier menant aux chambres. Il grattait les marches et émettait de petits gémissements plaintifs. Lui aussi bouillait d'impatience de la voir enfin.
Missjones
Chingrelin ? Oh oui Marka m'a beaucoup parlé de vous, je suis bien heureuse de vous soyez là.

Miss adressa à Face un sourire triste et lui fit signe qu'elle s'occupait d'elle dans un instant

Je peux la voir ?


Mais oui Messire Chingrelin, je vous mène à sa chambre de suite, Face installes toi je reviens. Vous nous suivez Forth ?

Miss trouvait Forth étrangement silencieux, l'air mal à l'aise mais Miss était trop préoccupée par l'état de Marka pour y réfléchir plus avant.


Se tournant vers Chingrelin Miss lui précisa

Forth est notre curé et Marka l'a demandé à son chevet

Miss précéda les deux hommes dans l'escalier et les mena à la chambre de Marka où Orka se trouvait encore à son chevet


Orka ... comment vas t-elle ? souffla Miss, je suis avec Forth et Messire Chingrelin
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Garde Territoriale
Conseillère Filière Fruits & Responsable du verger
Propriétaire de l'auberge "A la Belle Angoulême" et du "Pigeonnier"
Orkaange7876
Orka était restée silencieuse à côté de Marka qui avait l'air de s'être endormi. Elle s'était assise au chevet du lit avait pris la main de son amie et attendait avec impatience la venue de Forth. Qui sait, les miracles existaient peut être. Et puis, prise d'une inspiration subite, elle s'était levée et s'était mise à chanter d'une pauvre petite voix ridicule une chanson qui lui venait à l'esprit quand elle pensait à Marka. Quand Miss entra, elle s'était rassise et somnolait.


Je ne sais pas Miss.. Elle est restée silencieuse depuis que tu es partie.. Elle respire, mais faiblement. Tu as ramené Forth??

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Quand on est plus de quatre on est une bande de cons. A fortiori, moins de deux, c'est l'idéal.
Melisandel
Méli arrivée depuis deux jours n'avait pas osé venir encore voir Marka... Il devait y avoir tant de monde près d'elle et puis elle était épuisée du voyage il est vrai. Il lui avait fallu un peu de temps pour retrouver ses marques et remettre et mettre en ordre la bulle un peu...

Mais aujourd'hui, ce serait le jour de Markama! Méli était rentré rien que pour elle, alors il était tant d'affronter ses peurs.
Il prit une besace et fourra tout un tas de plante médicinales. Son voyage lui avait permis d'apprendre beaucoup de choses et de récolter des spécimens rares. Ses études de médecines se prolongeaient et elle était heureuse de pouvoir se rendre utile de la sorte, elle avait soigné plusieurs personnes en chemin grâce à son petit savoir.

Alors peut être pourrait elle trouver le mal qui rongeait Marka et la remettre sur pied! Voilà ce à quoi pensait Méli nuit et jour depuis qu'elle avait appris dans quel état se trouvait Marka... La douleur était insupportable de perdre un être cher... Et puis elle avait vu la souffrance de Miss à l'idée de perdre sa meilleur amie, celle d'Orka aussi... C'était pas possible son heure n'était pas venue! Aristote ne pouvait pas leur faire ça!

Non! Au fond de son cœur Méli voulait la sauver! Elle défierait Dieu et sa mort à la noix! Elle avait tant de gens qu'elle aimait mourir... Pas encore! Non elle s'y refusait! Marka était une amie, une confidente...une mère...
Les larmes montèrent dans les yeux de Méli alors qu'elle marchait... Mais elle se repris bien vite.

Elle tenait dans la main le cadeau de voyage qu'elle avait prévue pour Marka. Elle en avait un pour chacun mais elle ne savait pas si... Non elle ne voulait pas y penser... Et pourtant... Il fallait bien voir la réalité en face. Alors elle tenait dans sa main le petit paquet de souvenirs qu'elle lui avait rapporté... Elle, elle l'aurait aujourd'hui...

Méli leva les yeux au ciel comme pour faire un affront à Aristote lui même!


J'ai tant souffert Aristote! Tu m'as pris tellement de choses! Ne nous enlève pas Marka! Je t'en supplie! Laisse la vivre! Laisse la rependre sa joie et sa vie comme elle l'a toujours fait! Je t'en prie Aristote!

Elle poussa un profond soupir et arriva enfin à la belle. Elle entra dans le lieu où elle n'avait pas mis les pieds depuis trois longs mois... Face était là seule en bas.
Méli se précipita dans ses bras et l'embrassa fort.


Bonjour ma Face. Je suis venue voir Markama!Où est elle? Miss est avec elle je suppose?

Face n'avait pas l'air d'en savoir plus qu'elle... alors Méli décida de monter à l'étage pour voir s'il y avait du monde dans le couloir ou autre....
Elle chuchota pour ne déranger personne et en espérant être entendue... Bien que dans ce long couloir si on l'entendait elle aurait bien de la chance!


Youhouuuuu! Est ce qu'il y a quelqu'un? Miss? Marka? C'est Méli...


Elle avançait à pas feutrés serrant sa besace et son petit paquet contre son cœur.
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Markama
Marka s’était laissée retomber doucement dans le sommeil…
Miss lui avait murmuré des mots qui l’avaient rassurée…
Et Ork était là…
Sa présence la calmait…
Leur amitié était vraie et c’est tout naturellement que Marka s’en accaparait encore une fois.

Elle l’entendit fredonner et se surprit à sourire…
C’était sa chanson…
Celle du temps où elle se couchait heureuse, sans peur du lendemain, impatiente de voir le lever du soleil…


Oui… juste un jour parfait ma Ork…

A combien de personnes avait elle dit ces mots ?
Beaucoup certainement mais peut être pas assez finalement…
On croit toujours qu’il sera toujours temps…

Il fallait vraiment que Forth vienne...
Elle ne savait encore ce qu'elle allait lui dire... peut être rien d'ailleurs...
Mais lui aurait certainement des mots...

Puis soudain du bruit en bas… la porte d’entrée … des voix…
Marka ne supportait plus le bruit…
Envie de se boucher les oreilles… d’enfouir sa tête dans l’oreiller… et de crier…

Puis… une voix…


Citation:
Je m’appelle Chingrelin...


Rêvait-elle ?
Non…. Miss aussi venait de prononcer son nom.

Elle essaya de se relever…

Elle n’avait pas rêvé…
Chin était là… son ami de toujours…
Son Chin…
Son ami le plus cher…
Son… son....
Elle ne trouvait même plus les mots...

La porte de la chambre s’ouvrit…
Il était là…
A peine eut-elle le temps d’ouvrir les yeux que Domino se précipitait sur elle…

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Forth_with
Il s'était laissé guidé comme on guide une petite poupée de chiffon, sans vraiment de la volonté ni du ressenti. Il croyait qu'ainsi il était protégé, immunisé. Vaste fumisterie comme aurait dit Benoît. Il ne faisait que retarder l'inéluctable et fermer les yeux. Mais comment pouvait-il aller contre sa nature.

C'était incroyable. Ce serait peut être tout une partie de sa vie et pourtant il y avait cette difficulté, insurmontable.

Il suivit donc le petit groupe qui c'était constitué, Missjones, Mélisandel qu'il salua tout juste, ce messire Chingrelin et Facétie. Que ferait-il à l'intérieur ? Que devait-il faire ? Il n'était pas Sacha. Il n'était pas celui des deux qui n'a peur ni de la mort ni de la maladie. Il n'était pas le soignant. Oh le Très-Haut lui en était témoin, il lui manquait terriblement à cet instant précis.

Et finalement il se retrouva auprès de la porte de la chambre sans avoir encore quoi faire. Encore et toujours.

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Phyladelphia
Phyla de retour comme beaucoup d'autre entra dans la taverne
Elle ne sais pourquoi elle aimait cette taverne...
Peut-être sa chaleur son décore...

Bonjour... alors qui puis-je souler ???

Apparement il y a vait pas beaucoup de monde au dans la salle commune
Elle s'instala pret de la cheminée comme à son habitude et partit dans ces pensées...
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http://laroulotte.xooit.fr/index.php
BARBIER DU PERIGORD ANGOUMOIS
Chingrelin
Lui qui avait voulu être discret, c’était raté.
Markama avait de nombreux amis qui s’inquiétaient pour elle, il le comprenait. Il ne pouvait pas leur en vouloir.
Mais Chingrelin n’était pas rationnel, ses sentiments ne se laissaient pas dicter par ce genre de bon sens.
Il était de mauvaise foi et avait mauvais caractère. Et se rendre compte qu’il n’était pas le seul dans la vie de son amie, c’était dur à avaler. Très dur.
Oui, il était jaloux. Oui, il aurait voulu qu’ils soient seuls au monde. Oui, il aurait voulu balayer toutes ces personnes d’un revers de main.
Mais il savait que Markama l’aurait mal pris et il ne voulait pas la fâcher. Alors il fit avec.

Il bougonna tout en montant l’escalier.
Miss Jones le devançait et il était suivi par le curé.

Quand Miss Jones ouvrit la porte, Domino s’engouffra comme un forcené dans la pièce et se précipita pour lécher la main de la femme dans le lit.
Chingrelin s’avança dans l’embrasure de la porte. Et là, comme par magie, le reste du monde disparut. Il n’y avait plus que elle et lui.

Bonjour, ma p’tite Marka.

Elle était éveillée et le regardait d’un air incrédule. Il s’approcha d’elle et l’embrassa maladroitement sur les deux joues. Puis il la prit dans ses bras et la serra fort.
Il n’avait pas l’habitude de ce genre d’effusions et se sentait très pataud. Mais c’était si bon de sentir la chaleur de son corps contre lui. Cela faisait si longtemps.

Ne sachant pas trop quoi dire, il prit un ton léger :


Ben alors, c’est pas des manières de recevoir les gens au lit ! Pis à mon âge, c’est pas très sage de me faire une peur pareille.


Il sourit mais le cœur n’y était pas. Et tout à coup, la bulle magique dans laquelle ils étaient éclata. Il vit ce que ses yeux avaient jusqu’alors refusé de voir et la réalité lui sauta à la gorge.
Markama n’était plus que l’ombre d’elle-même. De larges traits noirs cernaient ses yeux et ses joues étaient creusées, ses lèvres étaient desséchées et son corps très amaigri. Il régnait dans l’atmosphère l’odeur rance de la maladie. Malgré tout, son regard pétillait encore un peu.

Il essaya de dissimuler son désarroi, se força à un sourire un peu plus large. Il s’assit sur une chaise près de la tête du lit, bredouilla une excuse à la femme derrière lui qu’il n’avait pas vu et qu’il avait failli piétiner, et prit la main de Markama.

Non ! La vie ne pouvait pas être aussi cruelle, il refusait de l’accepter. Il allait rester là jusqu’à ce qu’elle se remette.
D’une voix enrouée, l’air perdu, il demanda dans le vide :

Y’a pas un médecin pour s’occuper d’elle ?
Markama
Non… elle ne rêvait pas… il était là…
Marka sentit aussitôt les larmes couler sur ses joues…
Pas des larmes de chagrin… non les autres…
Celles qui viennent de loin sous le coup des émotions qu’on ne contrôle pas, qu’on laisse aller parce qu’elles font du bien…
Le sentiment du bonheur.
En tout cas cela y ressemblait bien…

Chin était là…


Marka se redressa sous l’étreinte de son ami et s’aperçut que ses amis avaient quitté sa chambre…
Ils avaient bien compris qu’à cet instant elle voulait être seul avec celui qui n’avait jamais quitté ses pensées.
Combien de fois leur avait elle parler de Chin ?

Depuis combien de temps ne s’étaient ils pas vus ?
A l’entrée de l’automne peut être… à Thiers… elle ne se souvenait plus bien…
Tout était si trouble...

Elle le regarda… lui aussi avait changé… sans doute les traces de la vie…

Curieusement, elle n’avait jamais su son âge, Chin n’était pas du genre à donner de l’importance à ce genre de choses, il ne connaissait ni les anniversaires, ni les fêtes…
Mais, elle avait toujours été persuadée qu’il était beaucoup plus jeune qu’il ne voulait le laisser croire…

Son Chin était là…
Cet homme ne ressemblait à aucun autre...
Tant de choses... de complicité... de sentiments...

Elle le regarda et lui murmura...

Oh Chin, je me suis fait du souci… je n’avais pas de nouvelles de toi…
Tu étais où ?
Tu voyages seul ? T'as rencontré quelqu'un d'autre ?
Dis moi…
Viens t'allonger près de moi que je me cale dans tes bras… comme avant…
On va écouter le bruit de vent… tu te souviens ?


Chin s’allongea près d’elle et Domino en profita pour monter sur le lit.
Oui comme avant… lorsqu’ ils voyageaient ensemble…
Les fous rires, les coups de gueule, les départs, les retours… mais une indéfectible affection…


T'as vu Chin… dans quel état je suis…
Je n’arrive pas y croire et j’ai peur…
J'ai même demandé à Forth de venir, c'est le curé d'Angou mais c'est surtout un homme bien…
Ne dis rien… je sais ce que tu penses de tout ça…


Elle n’appréhendait pas le regard de Chin sur elle…
Ces deux là se connaissait trop bien et avaient bien trop d’affection et d’amour l’un pour l’autre…

Marka se blottit contre lui…


J’ai tellement de chose à te dire…
Mais avant… dis moi que tu restes avec moi… tu ne repars pas ?


Elle sourit malgré la souffrance qu'elle tentait de dissimuler en pensant à la fois où Chin avait pris ses jambes à son cou lorsqu'elle lui avait demandé de l'épouser et de lui faire tout un tas d'enfants...

Mon Chin...

Elle ferma les yeux...
Les autres larmes coulaient...
Combien de fois lui avait il dit qu'il n'était pas un homme pour elle...
Alors elle était partie..
Mais elle avait toujours aimé Chingrelin...

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