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[RP] Richard cherche ses origines et apprend à lire

Adso


Le jeune Richard était venu voir Adso quelques jours plus tôt, pour lui demander un service : il voulait que le curé écrive à Sabotin de la Marche DiCésarini, car d'après lui, cet homme pouvait le renseigner sur l'identité de son père. Identité que sa mère, décédé quelques temps auparavant, ne lui avait pas communiquée. En effet, le dit Sabotin avait été l'époux de feue Eloïse, qui n'était autre que la soeur de la mère de Richard... La tante de Richard, quoi... Donc Sabotin était l'oncle par alliance de Richard... Enfin, bref, il savait sûrement des choses intéressantes.

Après s'être fait expliqué tout çà, et vérifié que Eloïse était bien décédée le 17 septembre 1456, Adso avait écrit à Sabotin, un personnage d'importance dans l'Ordre des Chevaliers Francs.

Et il venait d'avoir réponse.

Adso avait donc convoqué Richard dans son bureau, pour lui faire lecture de la lettre, puisqu'il n'avait toujours pas eu le temps d'apprendre les rudiments de la lecture à Richard.

Il l'attendait.

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Richard
J'arrivais en ce beau matin d'automne devant la porte du presbytère de Luxeuil. Je venais pour ma première leçon de lecture et écriture. J'avais hâte d'apprendre, hâte de pouvoir enfin lire et écrire par moi même. Je remerciait chaque jour le très haut d'avoir mit sur ma route le bon père Adso.

Je frapais à la porte...



Toc Toc Toc...
_________________
Adso


Adso alla ouvrir tout de suite :

Ah, Richard ! Entre, entre vite. Avant de te donner tes premières leçons, je vais d'abord te lire la lettre de Sabotin : je pense que tu es impatient d'en prendre connaissance.

N'attendant même pas que Richard s'asseye, Adso commença à lire :
Citation:
Bonsoir mon père,

Il s'interrompit pour préciser, des fois que ce ne soit pas clair : C'est à moi qu'il parle...

Citation:
Je vous remercie pour votre courrier. Cela fait des anées que je n'ai plus de nouvelles de la famille de ma défunte épouse Eloïse. Quelqu'un m'a déjà parlé d'un de ses neveux prénommé Richard et si vous êtes en relation avec lui, dites lui que je serais très heureux de le rencontrer pour lui donner quelques renseignements sur sa famille et de lui présenter ses cousins.

Il me sera sans doute difficile de me rendre à Luxeuil ses prochains temps et la route n'est pas très sûre. Par contre il serait peut être possible de nous rencontrer en un lieu moins éloigné.

Dites lui simplement de ma part que s'il a une suggestion à me faire à cet égard, je prendrai volontiers mes dispositions.

Qu'Aristote vous protège

Bien à vous

Sabotin de la Marche DiCésarini


Voilà. J'imagine que c'est la réponse que tu attendais ? Il ne te reste plus qu'à prendre contact avec lui...

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Richard
J'écoutais la réponse du père Adso, je ne savais pas trop quoi penser, je mettais un nom sur quelqu'un qui connaissait mes origines. Que croire, que faire. Je ne le savais pas. J'étais un peu perdu dans mes pensées. Un regard vers le père Adso et je revenais à la réalité.

Mon père, il va me falloir apprendre à écrire si je veux le contacter.

J'ai donc des cousins...


Sourire...

Je ne suis pas seul au monde.

Tu peux lui répondre mon père que je serais honoré de le rencontré et qu’ il pourrait venir à mon baptême si on le fait à Besançon, non ?
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Adso


Adso prit une plume et du parchemin, puis écrivit à l'attention de Sabotin :

Citation:
Mon fils,

Richard est très heureux d'apprendre qu'il lui reste de la famille. Il vous convie à son baptême qui va se dérouler à la Cathédrale de Besançon. Je pense que çà lui fera très plaisir si vous pouvez y assister.

Amitiés aristotéliciennes,

Adso,
Curé de Luxeuil,
Vicaire Diocésain de Besançon,
Nonce Apostolique en Franche-Comté.

Pffff.... c'était fastidieux, ces signatures à rallonge... Bientôt, çà occuperait plus de place que le message lui-même...
Il apposa son sceau, appela un jeune garçon qui faisait souvent des courses pour lui, et lui confia la lettre avec instruction de la faire transmettre par le premier coursier pour la Savoie. Puis il répondit à la remarque de Richard :

Bien... Passons maintenant à ton apprentissage de la lecture, en effet.

Adso avait préparé un parchemin relié, qu'il avait gratté à l'aide d'une pierre ponce pour effacer l'ancien texte, de façon à économiser cette précieuse denrée. Il avait brièvement parcouru le texte : un certain Archimède y parlait, entre autres choses, d'une façon d'évaluer la surface et le volume de figures géométriques, en les découpant en tranches minces... Le genre d'élucubration abstraite qui ne servait pas à grand chose, quoi... Au moins, le parchemin allait maintenant servir à apprendre à lire et à écrire à Richard.

Alors...

Adso écrivit les lettres de l'alphabet et les nomma. Puis il demanda à Richard de répéter chaque lettre après lui.

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Richard
Merci mon père pour la lettre, nous verrons bien si mon oncle donne une suite à celle-ci.

J'observais le curieux parchemin. Puis répétait lettre après lettre essayant de retenir le signe et la prononciation.

A
(un chapeau avec un trait au milieu)

B
(Deux demi-cercle)

C
(un cercle pas finie)

...


Z
(un trait bizarre, comme le S mais droit)

Nous recommencions encore et encore jusqu'à ce que je sache les dire sans me trompé. J’avais la tête bien remplie…


Mon père, je peux garder la feuille pour m’entrainer ce soir chez moi ?
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Adso


Oui, bien sûr, tu peux garder la feuille, et même en fait, tu vas t'entrainer à recopier ces lettres plusieurs fois.

Adso prit une belle plume toute neuve et un petit encrier, et les tendit à Richard.

Tiens, voilà une plume et de l'encre. Fait attention, çà coute cher, ne la renverse pas. Et quand tu reviendras, demain, on commencera à étudier les sons que produisent ces lettres quand on les associe. On appelle çà des syllabes...



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Richard
Merci Père Adso,

Je partis le soir même avec le parchemin d'occasion vierge, la plume et l'ancre. Je passais ma soirée à répéter les lettres et à tenter de les recopier. Mon travail laissais à désirer et ressemblait plus à la peau d'une vache vu les pattés d'encre. Enfin quoi qu'il en était, je m'endormais sur ma feuille, oubliant même d'éteindre la bougie.

Le matin c'était le cou endormie que je me réveillais. Je me levais direction chez Adso.

Je tapais a la porte à nouveau...

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Adso


Adso était préoccupé par toute ces histoires autour de la maire de Saint-Claude... Bien que ce la ne relevait pas de la province ecclésiastique, çà rejaillissait sur toute la FC...

Quand on frappa à sa porte, il releva la tête des parchemins qu'il avait sous les yeux :

Oui entrez !

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Richard
Je m'approchais du bureau, les mains remplies d'ancre et le visage aussi, chose que je n'avais pas remarqué d'ailleurs. Je posais la plume et l'ancre sur la table, ainsi que mon chef d'oeuvre.

Bonjour mon père. C'est vraiment la catastrophe dis-je en ouvrant le parchemin.

Sourire...

Enfin je suis là pour ma leçon...
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Adso


Adso ouvrit des yeux tout ronds : Richard avait de l'encre de partout, et les pâtés sur le parchemins ressemblaient à tout, sauf à des lettres... Sa méthode pédagogique était-elle en cause ? Pourtant, il lui semblait avoir fait comme on avait fait avec lui au monastère... Cà avait l'air si simple à l'époque. Ou alors...

Hum... oui... effectivement, çà pourrait être difficillement pire...

Il prit une plume et la tint comme s'il devait écrire.

Voilà comment il faut la tenir. Vas-y, montre-moi comment tu fais.

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Richard
J'observais Adso manié la plume. Effectivement, la méthode que j'avais employé n'avais rien à voir avec celle qu'il aurait fallu utilisé. Je lui montrais dans un premier temps ma façon de faire puis après ces remontrances m'adapta à la bonne technique.

Adso remettais mes doigts comme il le fallait et au bout d'une bonne demi-heure d'essais j'arrivais enfin à recopier le A et le B parfaitement.


OUahhhhhh, je sais presque écrire...

Eclate de rire... et fait tomber une grosse goutte d'encre sur le parchemin en même temps...

On peut passer à autre chose mon père, je crois que l'écriture cela suffit pour aujourd'hui...
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Adso


A cette allure, apprendre à lire et écrire à Richard prendrait de nombreux mois... Constatant que Richard se fatiguait déjà, Adso acquiesça :

Oui, on continuera l'écriture plus tard. Passons maintenant à la question des syllabes.

On peut associer les lettres pour produire des sons. Par exemple, B et A font "ba". Répète après moi : "B et A, ba - ba, ba".


Adso prenait bien soin de bien détacher les sons, et d'exagérer les mouvements de ses lèvres, tout en montrant les lettres au jeune homme.

Ensuite : vient "C et A, ca - ca, ca
D et A, da - da, da ...




_________________
Richard
Je compris très très vite le système d’association de syllabe. Je répétais et apprenais les associations très vite à la fin de la journée je savais même lire à haute voix quelques mots… Il me restait pour le soir un long travail d’écriture à faire.

Je remerciais le père Adso et repartais pour une nuit de labeur et d’exercice… Les lettres n’étaient pas parfaitement bien écrite, mais je ne faisais plus de pâté. Je me levais le lendemain un peu plus tard, j’irais à la messe, puis travailler pour garder le village.

Je me présentais le lundi matin au bureau d’Adso pour ma nouvelle leçon.

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Richard
Une semaine studieuse était passée, j'arrivais désormais à écrire à peut prêt correctement l'alphabet et mon nom, quand à la lecture j'étais capable de lire quelques textes très simple.

Les journées étaient organisés de la sorte: Je faisais mes travaux le matin, allait prendre mon cours et étudiais tard à la lueur d'une bougie, j'avais soif d'apprentissage... Le plus souvent je m'endormais sur ma table, réveillé par le froid au milieu de la nuit je regagnais mon lit...

Une nouvelle journée se présentais, le père Adso m'avais parlé qu'aujourd'hui j'aurais mon premier cour de grammaire et de conjugaison. Je me demandais bien ce que pouvais vouloir dire ces mots... C'est donc rempli d'impatience que je frappais à sa porte.

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