Luaine
=>Chapitre premier (lien Rp partage)
[Fougères]
La frontière de la Bretagne s'était franchie dans la nuit. Assise sur son frison Bacchus, Luaine trottait vers Fougères, Lux son épervier sur l'épaule.
La jeune femme sentait la fin de son périple prendre fin. Les terres de ses aïeuls sous les sabots, elle se sentait lascive. La fatigue accumulée depuis des mois de voyage commençait à se faire durement sentir.
Ses joues creusées étaient la marque de son harassement.
La jeune dauphinoise se tourna vers son petit groupe de limousins. Tout le monde suivait sans sourciller. Elle se félicita d'avoir trouver des compagnons de routes pour l'escorter dans son long et périlleux voyage à travers le royaume.
Ils voulaient voyager et elle ne voulait pas être seule. Ils s'étaient trouvés.
De taverne en taverne, ils avaient rejoint le groupe peu à peu.
Bien des lieues avaient été franchis, bien des comtés mais c'était bientôt la fin.
Luaine repensa à son départ.
Quelques mois auparavant, elle avait perdu sa mère. Isabeau, fière bretonne et fille d'un maistre d'armes était partie vers l'autre royaume.
Les deux femmes vivaient modestement dans la campagne dauphinoise en simple serfs.
Le nobliaud, seigneur de leur terre, avait tout fait pour les faire plier. Odieux chantage de cet homme qui ne voulait qu'une chose, épouser Luaine.
Il voulait les appauvrir pour l'avoir en monnaie d'échange.
Isabeau avait travaillé durement mais sa santé finie par décroitre.
Le jour de la mort de sa mère, en rangeant ses affaires, Luaine trouva un paquet de lettres.
Les lettres amoureuses de sa mère et son père...père dont elle ignorait l'identité. Sa mère lui ayant toujours caché.
Les lettres étaient signés . Un prénom et une ville.
Voilà tout ce dont Luaine disposait.
Les funérailles de sa mère, restèrent un tournant dans sa vie.
Le nobliaud se présenta et réitéra sa demande encore rejetée. Il voulu abuser d'elle et se retrouva avec la dague de Luaine dans la paume de la main.
Il lui promis la potence pour cet acte et elle du fuir vers Lyon.
La capitale lui amena son lot de surprise et elle fit la connaissance d'un ambassadeur, Messire dedelagratte.
Il l'aida dans ces recherches.
Grâce à lui, la jeune femme sut avec certitude le nom de son père et la ville où il demeurait.
Il était seigneur Breton.
Depuis ce jour, elle avait préparé ces affaires et son périple commença.
Elle, la bâtarde d'Isabeau, avait donc un père seigneur breton.
D'après le contenu des lettres, luaine savait désormais qu'il ne les avaient pas abandonné comme elle se l'était figuré mais qu'il ne connaissait la grossesse d'Isabeau et le fait qu'elle portait le fruit de leur amour.
Isabeau avait préféré taire sa grossesse à son aimé pour qu'il accomplisse son rêve de devenir chevalier et enceinte d'un bâtard, elle avait préféré l'exil.
Une quantité inimaginable de questions lui trottaient dans la tête depuis.
Comment son père allait il prendre sa venue?
Qu'allait elle lui dire?
Etait il un homme bon?
Le Rohan s'approchait inexorablement. Le rohan terre de ses parents. Voilà où était son père.
Luaine secoua la tête encore fatiguée de penser à tout cela. Pourtant elle les ressassait sans cesse et le martèlement dans sa tête se faisait lancinant.
Une journée de repos à Fougères leur ferait à tous le plus grand bien.
_________________
[Fougères]
La frontière de la Bretagne s'était franchie dans la nuit. Assise sur son frison Bacchus, Luaine trottait vers Fougères, Lux son épervier sur l'épaule.
La jeune femme sentait la fin de son périple prendre fin. Les terres de ses aïeuls sous les sabots, elle se sentait lascive. La fatigue accumulée depuis des mois de voyage commençait à se faire durement sentir.
Ses joues creusées étaient la marque de son harassement.
La jeune dauphinoise se tourna vers son petit groupe de limousins. Tout le monde suivait sans sourciller. Elle se félicita d'avoir trouver des compagnons de routes pour l'escorter dans son long et périlleux voyage à travers le royaume.
Ils voulaient voyager et elle ne voulait pas être seule. Ils s'étaient trouvés.
De taverne en taverne, ils avaient rejoint le groupe peu à peu.
Bien des lieues avaient été franchis, bien des comtés mais c'était bientôt la fin.
Luaine repensa à son départ.
Quelques mois auparavant, elle avait perdu sa mère. Isabeau, fière bretonne et fille d'un maistre d'armes était partie vers l'autre royaume.
Les deux femmes vivaient modestement dans la campagne dauphinoise en simple serfs.
Le nobliaud, seigneur de leur terre, avait tout fait pour les faire plier. Odieux chantage de cet homme qui ne voulait qu'une chose, épouser Luaine.
Il voulait les appauvrir pour l'avoir en monnaie d'échange.
Isabeau avait travaillé durement mais sa santé finie par décroitre.
Le jour de la mort de sa mère, en rangeant ses affaires, Luaine trouva un paquet de lettres.
Les lettres amoureuses de sa mère et son père...père dont elle ignorait l'identité. Sa mère lui ayant toujours caché.
Les lettres étaient signés . Un prénom et une ville.
Voilà tout ce dont Luaine disposait.
Les funérailles de sa mère, restèrent un tournant dans sa vie.
Le nobliaud se présenta et réitéra sa demande encore rejetée. Il voulu abuser d'elle et se retrouva avec la dague de Luaine dans la paume de la main.
Il lui promis la potence pour cet acte et elle du fuir vers Lyon.
La capitale lui amena son lot de surprise et elle fit la connaissance d'un ambassadeur, Messire dedelagratte.
Il l'aida dans ces recherches.
Grâce à lui, la jeune femme sut avec certitude le nom de son père et la ville où il demeurait.
Il était seigneur Breton.
Depuis ce jour, elle avait préparé ces affaires et son périple commença.
Elle, la bâtarde d'Isabeau, avait donc un père seigneur breton.
D'après le contenu des lettres, luaine savait désormais qu'il ne les avaient pas abandonné comme elle se l'était figuré mais qu'il ne connaissait la grossesse d'Isabeau et le fait qu'elle portait le fruit de leur amour.
Isabeau avait préféré taire sa grossesse à son aimé pour qu'il accomplisse son rêve de devenir chevalier et enceinte d'un bâtard, elle avait préféré l'exil.
Une quantité inimaginable de questions lui trottaient dans la tête depuis.
Comment son père allait il prendre sa venue?
Qu'allait elle lui dire?
Etait il un homme bon?
Le Rohan s'approchait inexorablement. Le rohan terre de ses parents. Voilà où était son père.
Luaine secoua la tête encore fatiguée de penser à tout cela. Pourtant elle les ressassait sans cesse et le martèlement dans sa tête se faisait lancinant.
Une journée de repos à Fougères leur ferait à tous le plus grand bien.
_________________