Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, 4, 5   >   >>

[RP] Les fantômes du passé

Mick999
La route avait été longue, mais Mick, qui voyageait pour la première fois loin de son Limousin natal, en avait pris plein les yeux. La Bretagne notamment l'avait éblouie. Ses étendues d'herbe verte vierges de toute civilisation, sa côte rocheuse donnant sur un océan d'un bleu glacé s'écrasant inlassablement sur les falaises granitiques, les derniers remparts protégeant dans un combat perdu d'avance cette terre de liberté face aux assauts répétés de dame nature.

Il avait aussi apprécié le temps passé avec ces compagnons de route. Luaine qu'il avait rencontré dans une taverne de bourganeuf cherchant des voyageurs pour l'accompagner dans son périple. Son histoire et sa quête de ses origines l'avait particulièrement touché. Ceci mélé à ses envies d'aventures et de voyage l'avait décidé à l'accompagner. Il n'avait jamais regretté ce choix.

C'est avec une certaine tristesse qu'il avait contemplé les remparts de la petite bourgade de Rohan. Il ne serait plus d'aucune aide pour Luaine qui maintenant allait devoir affronter son père et plusieurs courriers reçus tout au longs du voyagge en provenance du Limousin, lui faisait craindre le pire pour sa terre d'origine.

Il avait eu le pressentiment avant de partir que l'élection de la comtesse actuelle allait s'accompagner de remous non négligeables. Il avait eu raison et espérait secrètement que la situation ne soit pas aussi mauvaise que ses correspondants lui décrivait.

La veille des séparations, les 6 voyageurs se retrouvèrent dans une taverne pour un dernier pot d'adieu.

Mick m'a dit hier au soir, qu'il partirait dès que je serais en lieu sûr. Il s'en va demain après une bonne nuit. Il rentre chez lui. Il nous quitte.


A l'écoute de cette phrase, Mick reposa ses yeux sur son verre, un peu gêné de les laisser tomber comme ça et que cela s'en ressente au niveau l'ambiance de cette soirée.

Perdu dans ses pensées, il ne prit pas trop garde à la suite de la conversation. Il se réveilla au passage de la charmante serveuse, qu'il observa timidement du coin du regard. Il n'avait jamais trop su s'y prendre avec les femmes.

Pour cacher son trouble subit, il répondit au commentaire de Luaine.

Je ne sais pas si la Bretagne est aussi méfiante que le fut le Limousin en ce qui concerne les étrangers. Mais avec les troubles actuels, vous allez devoir vous employer pour trouver une personne qui acceptera de vous faire confiance, surtout pour des postes à responsabilité.

S'apercevant brusquement que ce n'était pas le lieu pour discuter de choses aussi sérieuses et déplaisantes, il enchaina sur une boutade à l'égard de la peut-être future noble.

Par contre, avec les futures relations haut-placées de Luaine, vous allez peut-être pourvoir y arriver... Un noble peut beaucoup pour son entourage ...
Luaine
[Dans une auberge de Rohan]

Luaine ne s'était pas trompée et quelques regards convergèrent vers la jeune serveuse. Son sourire s'étira. Elle était la seule fille d'un groupe d'hommes. Des hommes chevaleresques qui n'avaient jamais essayer d'abuser de la situation la concernant. Ils étaient protecteurs envers la jeune bretonne.

Je sais Mick que nous sommes tous étrangers ici. Les bretons sont de nature méfiante car ils ont bon nombre de détracteurs. Mais je pense qu'ils constateront que nous sommes de bonne foi et voulons nous intégrer. Dans le cas contraire et bien nous partirons. Quoi faire d'autres.

j'espère que votre voyage de retour se déroulera bien aussi bien qu'à l'aller et que ça ira bien dans votre Comté. J'ai du sang breton certes, mais je suis pour éviter le massacre de personnes quand c'est souvent des querelles entre dirigeants qui en sont la cause.
Nous devrions donner une épée à nos couronnes comtales et les laisser se démerder pour régler leur conflit eux même sans entrainer dans leur sillage des milliers d'innocents.


Mick entonna sa tirade sur le sang bleu et Luaine sourit d'avantage, elle qui l'avait perdu dans la seconde moitié de son discours.

Oui mon père va surement m'ouvrir pleins de portes et autant vouloir me marier de force à un vieux Comte breton gâteux.

Luaine rit.

Dans ce cas croyez moi je me sauverais à toutes jambes.
Non, je plaisante enfin j'espère!!!
Je vais éviter de penser à un truc pareil.
Il me languit de le voir maintenant. J'espère que mes espérances seront à la hauteurs de mes attentes.

_________________
Luaine
[Dans une auberge de Rohan]

Après avoir mangé, parlé et rit, le temps des au revoir sonna son glas avec tristesse.
Comment penser une seule seconde que peut être, elle ne reverrait jamais ces deux hommes?
Les distances entre le Limousin et la Bretagne étaient grandes et ils se reverraient mais pas envie un sacré bout de temps. Tout pouvait arriver aussi sur le chemin, aussi Luaine n'était pas rassurée. Ils étaient venus à 5 et ils repartaient à 2 seulement.

Le petit groupe se leva pour accompagner Mick et Fafner au dehors afin de les saluer avant leur départ. Luaine prit d'abord Mick dans ses bras et le serra.


Mick fait attention. Prenez soin l'un de l'autre et cachez vous autant que possible. Les routes sont surement encore moins sures qu'à notre arrivée. Je te souhaite pleins de bonne chose et j'espère que la politique te réussira. Je sais que tu oeuvreras plus pour la paix.
Tiens Mick en souvenir de moi et pour te remercier. Tu sais que j'aimerais faire plus mais je ne suis pas nantie.


Luaine déroula son écharpe de laine et lui mit autour du cou.

Voici mon écharpe pour te tenir chaud durant le trajet. C'est moi qui l'ai faite à lyon.

Puis elle s'approcha de Fafner. Son faf' qui avait été si doux et galant. Il avait changé d'attitude envers Luaine et était devenu distant. Elle n'avait pas donné suite aux aveux du messire un soir en taverne. Luaine espérait ne pas l'avoir perdu pour toujours.
Elle ouvrit ses bras avec une petite appréhension de se voir rejetée et elle le serra contre son coeur quelques instants.


Mon Faf'. Soit prudent aussi. Ecrivez moi dès que possible pour me donner de vos nouvelles. j'espère que tu règleras tes soucis en Limousin et que tu seras rassuré ensuite. Tiens....

Elle sortit d'entre ses seins une petite bourse de toile attachée par un lien en cuir. Luaine lui passa autour de la tête.

Tiens pour toi. C'est une amulette qui contient des herbes qui te protégerons. c'était un cadeau de ma mère. Mon Faf' tu vas me manquer.

Elle mit un bref instant ses mains dans les siennes qu'elle serra fort.

Faites bien attention à vous. A bientôt mes amis, ce n'est qu'un au revoir.

Luaine croisa les bras sur sa poitrine en les regardant quitter la ville. Elle vint frotter son nez qui soit disant la grattait pour essayer de retenir ses larmes.
La jeune femme regarda tant qu'il était encore possible de les regarder puis esquissa un sourire vers Khadgar et Dionis puis se glissa entre les deux hommes pour un petit réconfort.


Nous sommes 3 maintenant.

Ses yeux voulaient leur dire sa gratitude. Elle s'était un moment, imaginait seule en leur disant à tous au revoir. Seule devant cette auberge, dans cette ville inconuue peuplée de gens inconnus. Elle aurait surement été en larmes et serait montée en courant dans sa chambre pendant des jours.

Et bien maintenant nous allons nous prendre en main pour nous faire une place....ma "presque" petite famille.

Un petit soupir en ne pouvant pas se concentrer sur autre chose que Mick et Fafner.

Ils vont bien rentrés hein?

Sa question ne suscitait pas vraiment de réponse. Luaine voulait qu'on la rassure quitte à lui mentir. Elle voulait un gage de sûreté pour les deux hommes qu'elle ne pourrait jamais avoir jusqu'à leur arrivée en Limousin.
La jeune bretonne rentra dans la taverne en frissonnant.

_________________
Khadgar
Bien rentrer ?! Mais ils vont certainement mieux s'amuser qu'à l'aller, penses-tu ! Là, vu qu'il n'y a plus de femme avec eux, ils vont pouvoir s'arrêter dans n'importe quel bordel, même moi je serai tenté de les tester tous, entre ici et le Limousin ! Ils vont faire ripailles, beuveries et j'en passe !
Pis c'est pas avec le monde qu'on a croisé qu'il risque quoique ce soit. Faudrait vraiment être couillon pour attaquer deux hommes armés.


Tout en discutant, ils étaient revenus à leur table. Khadgar se servit une chope, et en profita qu'il avait le pichet en main pour remplir les 2 autres verres.

"Petite famille" hein ? Et je me demande bien quel rôle j'y ai. Le cousin bossu ? L'oncle grabataire ? Le frère aliéné ? ... Non en fait, je préfère pas savoir. D'ailleurs, je crois savoir ce que je vais faire. Je vais ouvrir un camp afin d'organiser un peu les combats dans l'arène. Un style de maison pour gladiateurs, payant, bien entendu. Z'en pensez quoi ?

Khadgar était les 2 coudes posés sur la table, fier de son annonce. Le bougre, il avait pas beaucoup réfléchi, et l'alcool aidant, il avait pas finit de dire des conneries...
_________________
Khadgar O'Neill
Si t'es assez chanceux pour être Irlandais, alors t'es assez chanceux !
Fafner_keyzee
[Dans une auberge de Rohan]

Fafner accepta avec rétisance l'offre de Luaine, bien que cela lui faisait extrêmement plaisir, mais il redoutait une scéne de la part de sa compagne qui l'attendait à Guéret.
Après tout qu'avait-il à perdre ? Il n'en savait quasiment rien, la seule chose dont il était sûr c'est que sa vie aller changer


Merci beaucoup pour le présent Lu, prend soin de toi et des autres, je te tiens au courant de notre voyage ne t'en fait pas
Anthoyne
Fatigué de sa journée, Anthoyne avait envie de se détendre et qu'y avait-il de mieux que de boire un verre dans une taverne ou une auberge et discuter avec des partenaires de boisson? Rien justement, c'est pour cela que le Porte Parole partit en direction d'une auberge.

Mais laquelle choisir? Pour faire le meilleur choix, il fallait faire le tour.
Premier essai, léger regard par le fenêtre, un homme affalé sur la table, incapable de tenir sa choppe et le tavernier qui fait sa vaisselle. Légère grimace du breton d'adoption.
Second essai... Pas besoin de compter, il y avait du monde et pas trop non plus. Il prit donc la décision d'y entrer. Il ouvrit la porte doucement et salua d'un signe de la tête les personnes présentes. Son caractère lunatique prenant le dessus, son humeur changea du tout au tout, il ne se donc pas au groupe déjà présent et partit directement demander un verre de Chouchenn au tavernier. La solitude est parfois de meilleure compagnie.

Elle ne lui tient pas longtemps compagnie, la solitude s'enfuit en même temps que l'aubergiste commença la discussion.


Alors Messire Anthoyne, comment allez-vous?

Le dit sieur leva son regard qui s'était plongé dans la choppe qui venait d'être servie, regard pleins de reproches dont celui d'avoir fait fuir sa solitude si précieuse. Il dut paraitre encore peu sympathique mais il en était bien conscient et cela ne le dérangeait pas... Du moins ce soir.

Toutefois, il lui répondit ayant été bien éduqué et ils entamèrent la discussion. Anthoyne hésitait à demander d'où venait ces personnes qu'ils ne connaissaient pas mais par principe, il ne le fit pas. Quand sa curiosité deviendra insupportable, il leur demandera.

_________________
Luaine
[Une taverne à Rohan]

Luaine laissait aller ses doigts fins sur la table de l'auberge. Elle pianotait nerveusement suite au départ de deux de ses amis.
Khadgar la fit rire comme à son habitude. Entre Dionis et Khadgar, Luaine n'avait pas de s'ennuyer de partir de trop dans ses rêveries mélancoliques. Elle leva des yeux taquin vers l'Irlandais.


Voyons voir entre Le cousin bossu, L'oncle grabataire et Le frère aliéné....

Son rire cristallin rompit les bruits feutrés et discrets de la pièce.

Je dirais le frère que je n'ai jamais eu.

Luaine lui fit un clin d'oeil malicieux.

HUmmmm que me dis- tu là!! Chef d'arène...Quelle idée merveilleuse. L'ancien excellent maistre d'armes ne peut que nager comme un poisson dans l'eau entre les armes et le sang. Tu pourras faire cueillette de dents aussi et revente au marché.
Non mais sans rire, je pense qu'il y a du potentiel dans ce futur métier. Tu es un avant gardiste mon Khad.


Un homme rentra dans l'auberge. Luaine tourna discrètement la tête vers ce nouvel arrivant. Elle lui fit un léger signe de tête en guise de salut poli puis continua sa conversation avec ses amis.

Un nom cité, la tira en dehors de ses babillages amicaux. Sa tête se retourna prestement sur l'homme qui était entré. son nom se répéta en boucle dans sa cervelle. Son regard partit dans le vide à la recherche de ce nom.
Où et quand?
Lyon.....une lettre....
Sa correspondance entre la Bretagne et lyon quand elle cherchait des nouvelles de son père.
L'ambassadeur Dédélagratte de Lyon avait réussit à retrouver la trace de son père à Rohan et l'avait mise en relation avec le Bourgmestre de Rohan en la personne de Messire Anthoyne.
La lettre lui revenait à l'esprit. Il avait été courtois et aimable. Il l'avait invité à venir à Rohan et qu'il l'aiderait avec plaisir.
Ses yeux remontèrent vers le Bourgmestre ou celui qui fut Bourgmestre à l'époque de leur correspondance voilà des semaines.

Le silence s'installa entre les 3 étrangers. Luaine sentit les oeillades de ses acolytes qui devaient se poser des questions.
Luaine se tourna sur ses amis et avança son torse sur la table pour leur parler de plus près sans être entendu de tous.

Vous voyez le Messire là- bas....

Ses yeux le désignèrent en catimini.

...C'est le bourgmestre de la ville avec qui j'ai correspondu depuis Lyon. Il connait mon père. Je vous laisse quelques instants, il ne faut pas que je le laisse filer. Il va surement pouvoir me donner une adresse, quelque chose qui m'aidera.

La jeune femme se leva dans un geste gracile puis d'un léger hochement de tête, ses longs cheveux noirs se remirent en place derrière son dos. Elle bougeait ses doigts fébrilement plus elle avançait.

Arrivant à sa hauteur elle toussota pour retenir son attention.


Messire Anthoyne ? Anthoyne le bourgmestre ?
Je suis Luaine de Lyon, celle qui cherche son père....Balmir!!!


Elle posa son regard jade sur l'homme.
_________________
Anthoyne
Les regards étaient tournés vers lui. Il avait horreur de ça. Anthoyne se demandait bien ce qu'ils leur voulaient. Ses sourcils se froncèrent tandis qu'il jetait des regards vers le petit groupe.

Quand la jeune femme se leva et se dirigea vers lui, l'ancien maire tourna la tête mine de rien et se reconcentra sur son verre alors qu'il l'entendait s'approcher d'elle.

C'est par son prénom que la brune l'interpella. Ses yeux s'écarquillèrent tandis que son regard se porta sur elle. Elle faisait allusion également à ses mandats de maire, mais ça faisait bien un mois et demi que c'était fini.
Elle vint enfin à se présenter mettant fin à toutes les questions qu'il se posait. Luaine? Mais bien sûr ! Le Vice Chambellan l'avait contacté pour répondre à un ambassadeur du LD qui demandait une aide pour une jeune femme et Anthoyne se rappela qu'il l'avait contacté.

Le rohannais lui adressa un large sourire.


- Bonjour. Je me rappelle à présent. J'avoue que ça m'était sorti de la tête.

Se gratte derrière le crâne en grimaçant, un peu honteux.

- Je suis ravi de vous voir ici. Avez-vous fait bon voyage?
_________________
Luaine
[Une taverne de Rohan]

Le scrutant, Luaine espérait qu'il se souvienne d'elle sous peine de devoir raconter son histoire depuis le commencement. Elle le laissa fouiller sa mémoire quand une lueur jaillie et elle sourit un peu rassurée.

Je vois que vous me remettez.
Merci pour votre accueil Messire Anthoyne. Je ne voulais pas vous importuner mais l'aubergiste a dit votre nom et j'ai entendu.
Oui j'ai fait bon voyage. Je n'étais pas seule pour entreprendre ce long périple...

Elle montra de l'index ses amis restés autour de la table.

...Voici mon escorte, la meilleure des escortes. Une partie a du reprendre la route tout à l'heure quand à Messire Dionis et Messire Khadgar, ils restent avec moi. Grâce à eux, le voyage s'est déroulé en sécurité et très agréablement.
Enfin je ne suis venue vous agacer alors que vous étiez serein pour vous narrer mon exode.


La jeune femme lui sourit un peu timidement et plaça une longue mèche qui venait lui barrer la vue derrière son oreille.

Vous savez le pourquoi de ma venue en Bretagne. Pour l'instant c'était me rendre en terre armoricaine le plus important mais maintenant que je suis là, vous comprendrez que j'aimerais rencontrer mon père. Vous vous souvenez....Balmir de Walsh-Montfort.
Et bien disons que je ne me vois pas hurler son nom de part les ruelles et domaines des alentours.


Un petit rire tintinnabula à la dérobée. Luaine mirait Anthoyne en espérant de pas trop l'incommoder.

Vous m'aviez proposé votre aide et bien vous voilà au pied du mur. J'aimerais savoir où il demeure. Si vous pouviez m'indiquer le chemin de son fief. J'aimerais lui faire la surprise.

Son coeur avait commencé à battre un peu plus fort. La finalité de son voyage était là. Bientôt père et fille seraient face à face. Ses rêveries de Lyon prenaient corps pour devenir réalité. Ses chimères n'en étaient plus.
Heureuse et inquiète, tels étaient ses sentiments. Enchantée d'enfin rencontrer son père mais à la fois angoissée, après avoir vécu une historie si intense, n'avoir plus de but allait lui paraître bien fade.

Les mains de la damoiselle devinrent moites et elles roulèrent l'une sur l'autre dans un doux moulinet.


_________________
Anthoyne
Léger sourire devant cette femme qu'il ne connaissait que par l'intermédiaire d'une lettre et dont il appréciait le premier trait de caractère marqué par son débit de parole impressionnant. Le terme est peut-être relatif mais par rapport à celui d'Anthoyne, il n'est pas disproportionné.

- Vous ne m'importunez pas du tout.

Son sourire s'accentua et il la laissa de nouveau reprendre la parole. Alors qu'elle désignait une partie de ces compagnons de route, il tourna son regard vers eux et les salua d'un signe de la tête.

Un léger blanc et avec un petit sourire timide, elle reprit. Elle arriva rapidement au sujet de son père mais après tout c'était compréhensible, elle ne l'avait jamais vu et l'envie de le retrouver alors qu'elle touchait au but devait lui paraitre insoutenable.
Toutefois, malgré la tension et l'angoisse qu'elle devait avoir, elle réussit à placer un peu d'humour mais peut-être était-ce justement pour masquer ces sentiments qui, malgré tout, était perceptible sur le comportement de la jeune femme. Anthoyne rit légèrement ce qui était rare en imaginant bien la scène avec ces deux acolytes. Rire qui fut prolongé quand elle "le mit au pied du mur".


- Excusez moi... En effet, cela risque de vous prendre du temps si vous comptez agir ainsi et vu que vous me mettez au pied du mur comme vous le dites, je suis bien obligé de vous aider.
Malheureusement, je ne pourrais pas vous être d'une grande aide. Il demeure au Domaine du Cambout mais vu que je ne m'y suis jamais rendu, je serai incapable de vous y emmener.
Mais ayant peur de toutes représailles de votre part Léger sourire moqueur. Je vais tout de même vous faire rencontrer quelqu'un. En fait, une très jeune femme doit connaitre le chemin par cœur. Elle se nomme Blanche de Walsh de Serrant et c'est la... la cousine de votre père.
Oui en effet ! C'est donc votre petite cousine. Léger froncement des sourcils Enfin je crois que c'est ça... Soit...
Si vous voulez, je peux essayer de voir avec elle pour organiser une rencontre toutes les deux afin que vous puissez voir les détails.

Large sourire. Pfiou, il n'avait jamais parlé autant et contredisait lui même ces pensées!
_________________
Luaine
Anthoyne expliqua le petit désagrément à Luaine. Il ne savait pas où son père demeurait. Balmir avait l'air d'une personne solitaire. Son nom n'était pas inconnu et cela même en Dauphiné mais pourtant peu de personnes semblaient le connaitre ou avoir des informations sur lui.
Luaine espérait ne pas avoir a faire à un homme rustre et bourru, un genre d'ascète sauvage dans sa tour d'ivoire.

A l'annonce d'un mot, Luaine écarquilla les yeux.


Une cousine ! Une parente !


La jeune femme n'avait jamais vécu qu'avec sa mère dans leur fermette dauphinoise.
Elles vivaient un peu en reclus et en autarcie. Aujourd'hui, elle n'avait pas qu'un père mais surement une famille au complet.

Si je veux la rencontrer?
Quelle question messire Anthoyne.


Son visage fut soudain illuminé. Un face à face avec une cousine du second degré était soudain venu percuter son cerveau et des images fusaient.
Elle l'imaginait accueillante et amicale, une Dame d'un certain âge avec une élégance naturel.


Oui messire Anthoyne. Vous me faites là une belle surprise. Je vais rencontrer une cousine et qui plus est, elle va m'accompagner chez mon père.
Quand pourrez vous arranger ceci?
Je ne vous presse pas mais disons que j'ai fait bien du chemin depuis Lyon et que voici mon rêve qui va se concrétiser. Vous comprendrez un certain empressement donc il me faut la voir assez prestement. Je sais que je vous demande beaucoup.


Ses yeux se firent presque implorants malgré elle quand elle dévisagea l'ancien bourgmestre.

_________________
Blanche_
[Au Château du Rohannais, dans ses appartements]

Cruelle dilemme.
La môme trônait, comme de coutume lorsqu'elle se trouvait face à un choix si difficile, au sommet d'un fauteuil en velours, seuls ses souliers dépassant du bout des jupons qu'elle portait. Les cheveux tirés en arrière, coiffés en prévision de la cloison de résille qui les entourerait une fois prête, elle observait d'un œil fort concentré le monticule de vêtements qui gisait sous elle. Montagne de parures, de corsets, de manches brodées et de surcots défaits qui se tenait là, à ses pieds, attendant que leur gardienne leur annonce leur misérable sort.
Ce jour-là, l'enjeu était de taille ; l'enfante du rohannais avait décidé de rendre visite sous peu à sa tendre grand-mère qui s'en revenait de France, et elle devait de ce fait revêtir l'un de ses plus beaux atours. Fait notable, puisqu'elle n'avait même pas daigné s'en parer lorsqu'elle avait été présentée au Roy. Souvenir qui, d'ailleurs, resterait à jamais gravé dans sa mémoire comme une parade rasante dans un palais rongé par les vices les plus noirs ; mais le narrateur s'évade, et le lecteur lui perd le fil.
Ainsi donc, Blanche-Anne hésitait entre une robe toute particulière, offerte justement par son aïeule Aliéniore, quelques semaines plus tôt. L'objectif caché de la grand-mère ayant été de caser sa petite fille adorée dans les bras du futur Duc de Brocéliande, la gamine exécrait ladite tunique brodée plus que toutes les autres ; m'enfin il s'agissait tout de même d'un cadeau grand-maternel, et en la portant elle exprimait toute son affection.

Que faire ?

Ne pas y aller, peut être. Et puis si. Puis non. Mince, pas envie. Mais si, il le faut. Vraiment ? Oui. Puis non. Puis... Zut !
Elle empoigne l'une au hasard, maudissant son incapacité à choisir autrement que sur un coup de tête. Puis, bras en l'air, elle se laisse habiller, parer, coiffer, parfumer, pomponner, maquiller, bref préparer comme il se doit. Il n'en est ainsi à chaque fois qu'elle veut sortir, ce qui la fatigue de plus en plus. Raison supplémentaire de quitter un peu le cocon familial, et de rejoindre sa druide chérie où elle se trouve. Le protocole, une fois encore, semble être venu à bout du tempérament complaisant de l'hermine.

Elle ne se doute pas même une seconde, que bientôt son quotidien sera plus gai. Qu'une rencontre, toute imprévue, apportera un rayon de soleil dans sa vie morne et triste. Mais peut on se douter, réellement, de l'ampleur d'une telle découverte, dans la vie princière de la cadette Walsh ?

_________________

dicte "l'Hermine" - Ambassadrice de Bretagne en Bourgogne.
Perle de M, Crème de R, Otage d'A.
Anthoyne
Anthoyne ne savait quoi dire devant tant d'engouement.
Quand? Mais il n'en savait rien. Il n'était pas dans la tête de la Walsh de Serrant.
Le Porte Parole lui sourit tout de même, ne sachant que faire d'autre. Le narrateur n'a donc pas grand chose à décrire.


Je suis ravi de voir que cela vous enthousiaste. Parole sincère. Après tout, c'est tout de même la cousine de l'être aimé.

Je comprends votre situation mais par contre, je ne sais quand je peux arranger ça. Il faudrait aller rencontrer damoiselle Blanche. Nous... Réfléchit. pourrons s'y rendre demain ou alors dans deux jours. Qu'en dites-vous?
_________________
Luaine
Luaine était excitée comme une puce avec la révélation de Messire Anthoyne. Elle avait une cousine du second degré qui allait la conduire voir la son père.
C'était une avalanche de bonnes nouvelles.
Anthoyne avait l'air de ne plus savoir quoi faire pour calmer les desiderata de Luaine mais il fallait la comprendre. Cela faisait des mois qu'elle avait perdu sa mère et décidait de partir pour la Bretagne. Tout s'était enchaîner rapidement et maintenant, elle ne tenait plus en place. Les terres de son père devaient être tout près ainsi que lui. Par Aristote comme elle l'avait espéré. Toutes les situations possibles avaient été tournées et retournées dans sa caboche.
Elle touchait son but du bout des doigts et voulait enfin le prendre à pleine main.

La bienséance aurait voulu qu'elle arrête de presser son interlocuteur, qui était déjà aimable. Pourtant elle n'arriva à se contenir quand il lui parla du lendemain ou du surlendemain. Ses yeux furent grand ouvert comme des soucoupes ainsi que sa bouche.
Elle aurait voulu voler, tel hermès sur ses chaussures, vers son père et Anthoyne lui parlait d'attendre deux jours.
Après tout ce n'était rien comparé tous les jours qu'elle avait attendu depuis qu'elle savait qui était son père.

Ses mains se tournèrent l'une dans l'autre tel un petit moulin qui s'accélère. Elle aurait voulu le prendre par le col et le secouer pour qu'il l'amène voir cette dicte cousine mais elle douta beaucoup que ce genre de manière lui plaise.
Sa moue en dit long sur ses pensées, elle souhaitait tant qu'il s'en rende compte et revoit sa position. Sa langue était placée entre ses mâchoires et elle essayait de se la mordre mais n'y tint plus.

NON ça va pas être possible ça. Vous me dites que je dois attendre peut être deux jours avant d'y aller. Excusez moi, vous êtes aimable et gentil mais mettez vous dans mon cas. Je l'attend depuis des jours, des semaines, des mois....J'attend ce père depuis ma vie durant. Il est là surement proche et je ne peux pas le voir avant deux jours. Enfin voir sa cousine. Autant elle ne peux m'y amener avant 4 jours.

Luaine s'assit à côté d'Anthoyne dans une pause légèrement courbée et accablée. La jeune femme était lasse d'avoir enduré tout ceci. Ce n'était pas la faute d'Anthoyne pourtant il était un des dernier bastion qui la retenait éloignée de son père.
D'un revers de la main vers Anthoyne, elle lui fit comprendre que cela n'avait finalement pas d'importance. Aujourd'hui, demain ou après demain....Elle n'était qu'à un fil.
Soudain, elle enfouie son visage dans ses mains en essayant de chasser ses idées noires. Elle se répéta des phrases pour elle même, pour éviter de craquer devant tout le monde.


Je suis forte....je suis forte.....c'est pour bientôt, je vais le voir.....

Sa minute de déprime terminée, elle releva la tête en inspirant profondément et regarda Messire Anthoyne, aussi déterminer d'un guerrier sur un champ de bataille.

Comment faisons nous pour voir cette Dame ?
_________________
Googoo
[Rohan]

Le colosse barbu en avait enfin terminé de son dur labeur au marché ce jour là. Il avait du ferrer bon nombre de chevaux, et il n'avait eut que peu de temps pour se restaurer le midi.

De plus, la journée avait été particulièrement rentable, un convoi de nobles en vadrouille lui ayant pris plusieurs de ses épées marquées du sceau de la salamandre. Sa réputation de maître forgeron avait déjà dépassé les murs de Rohan, et c'est avec un intense plaisir qu'il leur avait vendu a fort prix les armes commandées.

Une fois sa charrette chargée de tout son bardas, il avait pris la route de la ferme familiale mais, passant près de la grand place, il trouvait qu'il eut été dommage de terminer une si belle journée sans s'autoriser une chopine des plus gratifiante et un repas largement mérité.

C'est ainsi qu'il s'arrêta devant l'une des tavernes du village, d'où quelques rires et éclats de joyeuses voix émanaient.

Descendant de son attelage, il passa autour de l'anneau prévu a cet effet les rênes du vieux canasson qui avait autrefois été un merveilleux étalon, et poussa la lourde porte de chêne. A l'intérieur, une foule hétéroclite s'y trouvait, certains attablés, d'autres au comptoir, buvant, riant, parlant de tout, de rien, mélanges de discussions diverses et variées.

Saluant de la tête de çi de là, des visages connus, Goo vint se poster au bout dudit comptoir et commanda au tavernier un double chouchen et une assiette de cochon flambé, spécialité de la maison.

Sitôt servi, il s'empressa d'avaler la moitié de la chopine, tentant de calmer ce mal de gorge qui le tenaillait après chaque jour de marché. Il est bien connu que le breton à, en principe, la langue bien pendue et les clients du jour n'avait pas dérogé à la règle. La journée durant, il avait palabré avec un nombre incalculable de personnes, clients ou simples curieux venus l'interroger sur les prix, les armes présentées et la façon.

Levant les yeux de son assiette où déjà il avait mis à mal la côtelette de porc, il reconnu Anthoyne, en grande discussion avec une jeune femme qui lui tournait le dos. Un nouveau signe de tête pour lui signifier son bonjour...
_________________
See the RP information <<   <   1, 2, 3, 4, 5   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)