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&amp;quot;Tendres&amp;quot; explications...

[RP] Retour à la maison... musclé.

Yunette
RP semi ouvert ou semi fermé... MP si envie de participer, merci !


- On reviendra demain, d’accord ?

Elle avait l’impression de prononcer ces mots chaque jour, et c’était effectivement le cas. Près d’une semaine qu’ils étaient arrivés à Toulon et elle n’avait pas encore osé mettre la clef dans la serrure. L’antre des Dieux comme Galuche se plaisait à nommer son logis. C’était chez elle désormais, ce l’était depuis qu’il était parti en fait, depuis qu’elle y était arrivée même. Impossible pour elle d’y entrer. Difficile, trop de souvenirs, d’images, de sensations, d’odeurs. La pensée seule de la porte lui rappelait sa première visite. Après la baignade de Chrys, lorsqu’elle avait récupéré Célia. Galaad encore tout petit. Rude hiver.

Plus ils s’approchaient de la demeure, plus la demoiselle se rapprochait de son amant cherchant, comme ils l’avaient dit, à ne pas se faire bouffer par les ombres du passé. Ils ne faisaient pas peur, les fantômes, non, mais elle n’osait, ne sachant comment son esprit réagirait une fois à l’intérieur. Et chaque jour, elle hésitait et finissait par prononcer la phrase qui les ramenait à l’auberge. Et puis, ils y étaient bien installés, à l’auberge. Elle craignait aussi… le moment où, réinstallée, son fils n’aurait plus vraiment d’excuse pour ne plus vivre près d’elle. Et elle ne le voulait pas brusquer.

La lice était non loin, heureusement fort peu utilisée donc peu bruyante. Elle devrait s’y rendre, bientôt. La veille… Elle soupira, la veille elle avait discuté avec sa marraine. Une discussion somme toute normale, sa marraine s’inquiétant pour elle, comme s’il y avait de quoi, franchement. Un peu. D’accord. Bref, elles discutaient et sa marraine lui proposa l’aide d’un professeur pour que le boitement qui était sien puisse s’amoindrir considérablement. La jeune femme serait ravie, bien sûr, de venir à Salon profiter des services de cet homme, d’être avec sa marraine qui plus est, que peut être, elles arrivent à apaiser les tensions qui sont entre elles depuis… trop longtemps.

Sauf que la plus jeune des deux, la moins noble, la filleule quoi, a décidé que si à Salon elle ira, ce ne sera pas seule. Elle désire que celui qui, chaque jour, partage sa couche, celui qui a réussi à lui redonner goût de vivre, continuant là un travail que son ami Thorvald avait entamé, soit présent. Et elle le dit à sa marraine. Sans tact, sans laisser de choix, ses dernières expériences lui avaient appris qu’il fallait s’imposer. Le séjour sera avec Ira ou ne sera pas. Idée qui n’est pas sans déplaire à la Baronne. Elle n’aime pas le chantage, elle a bu, et s’emporte. L’alcool aidant, elle dit, enfin, ce qui lui pèse.

Les maux succédèrent aux mots. Le ton monta, Yunette ne pouvait ni ne voulait entendre la peur de sa marraine. Les réponses se firent acérées. Elle ne supportait pas qu’elle parle de Galuche ainsi, ni qu’elle lui compare Ira. Les deux hommes étaient différents, et les deux… elle les aimait. Qu’Eavan ait peur, qu’elle l’exprime… mais elle ne devait pas faire ça. Pas critiquer celui qui avait été sa vie et celui qui lui redonnait un sens. Ce fut décidé. Le lendemain matin, elles règleraient ça sur la lice.
Eavan

Le réveil fut matinal. Comme toujours. Vieille habitude ancrée. Par contre si elle avait perdu une habitude c'était celle de boire. Alors certes les bières avaient défilé mais elle savait bien qu'elle n'aurait pas dû tant boire ... Pas après tant de semaines d'abstinence totale.
Au lever du soleil, elle avait envoyé une missive à Salon, oui exceptionnellement elle avait passé la nuit dans sa demeure toulonnaise. Trop de boisson pour se permettre une chevauchée nocturne sur des routes provençales loin d'être sécurisées, et sans escorte puisqu'elle avait renvoyé ses gardes à la Baronnie.

Après le courrier, dont le contenu demandait une venue expresse de son major d'homme aux fonctions toutes aussi utiles que prenantes, afin d'arbitrer un duel. Ce duel d'ailleurs, sans doute jamais elle ne l'aurait accepté sans alcool. Mais s'il y avait une chose qu'elle ne regrettait pas, c'était ce rendez vous en milieu de matinée.
Sans arme.
Blesser n'était pas le but. Il s'agissait d'un duel ... thérapeutique.
Après le courrier donc, la jeune femme s'était préparée. Aujourd'hui nulle soirée mondaine ne réclamait le port d'une robe ni celui du corset, et elle pu avec grand plaisir enfiler une tenue plus cavalière. Les cheveux tirés en arrière ne pouvaient en rien géner la Baronne, tandis qu'elle se mettait, comme chaque matin, d'une façon presque obssessionnelle, à nettoyer ses armes, armures, et uniforme.

Assise sur un rocher, derrière la baraque, maisonnée relativement chaleureuse, Eavan passait une pierre sur la lame de son épée selon un angle habituel. Le fil devait être tranchant.
Un regard sur le port toulonnais. Elle aimait cette vue. Quitter cette ville lui déchirerait le coeur. Ne plus voir la mer, ne plus l'entendre ... Elle qui avait grandit avec elle.
Elle émergea de ses pensées lorsque ses travaux d'aiguisement furent terminés. Anormalement calme, elle repensa à l'attitude de sa filleule. Voulait elle s'éloigner d'elle ? La fuir ? Fuir ses valeurs, ses règles, fuir comme tout le monde en fait ? Eavan ne voulut même pas s'attarder sur ces questions qui pourtant la toumentaient. Elle alla seller son cheval, Calabrun, le destrier qu'elle chevauchait presque sans cesse. L'animal était intelligent et les deux compagnons de route se connaissaient bien. C'était un réconfort.

Plus tard, Eavan entra dans une taverne. Sa filleule était là. Elles discutèrent, plus apaisées, malgré quelques mots au dessus des autres. Là Eavan rassura son amie, non, elle ne fuierait pas l'affrontement. Yunette pouvait compter sur elle.
Elle quittèrent ensemble la taverne, marchant silencieusement mais proches, à travers les ruelles de la cité toulonnaise, pour arriver à la lice. Là une silhouette familière, aux couleurs de Salon attendait.

La Baronne rendit son salut à Felipe, Yunette approuva le choix de l'arbitre. Et Eavan avec un calme qu'elle trouvait elle même inquiètant, se mit face à sa filleule. C'était de ces calmes avant la tempète, sauf qu'elle ne voyait pas venir de déchainement.
Lorsque l'arbitre donna le signal, Eavan rompit la distance, refermant son poing, elle alla cueillir Yunette sous le menton avec force, sans chercher à retenir quoi que ce soit.
Vite, très vite, trop vite pour que sa filleule puisse lui porter un coup.
A sa grande surprise, la jeune femme en face d'elle chancela avant de s'écrouler comme une poupée de chiffon.

Quelques secondes s'écoulèrent, puis Eavan avec douceur s'accroupit, elle avait assommé son amie. Un juste retour des choses ? Juste ... Peut être pas, mais retour sans doute.
La Baronne fit signe à son valet d'approcher, elle lui demanda de prendre la jeune inconsciente dans ses bras et de la suivre. Elle avait sa petite idée d'où l'emmener.

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Iraetignis
Les femmes de la noblesse et l'alcool font-ils bon ménage ?

Si Ira devait se baser sur la conversation surprise en taverne, la réponse serait à priori : non. Toutes les deux, Ira les avait trouvées, la marraine bien éméchée et la filleule tout comme même si elle n'avait pas bu une goutte , se lançant un défi idiot, se promettant de régler leurs comptes dans la lice.

Faut dire que la marraine elle ne l'aimait pas beaucoup le Ira, mais ils n' étaient pas nombreux, les gens qui l'aimaient. Il fut un peu étonné et gêné quand il découvrit qu'il était en fait une des causes du futur duel. Ira appréciait que les donzelles se crêpent le chignon pour lui, mais pas pour les motifs et raisons évoqués par les deux jeunes femmes.

A peine était-il assis que la marraine le bombarda de questions, toutes plus étranges les unes que les autres. Le jeune homme répondit de mauvaise grâce aux interrogations de la baronne, utilisant une ironie parfois décalée ou parfois mordante. Elle avait peur, peur de lui, ou peur qu'il lui fasse du mal. Ira s'en offusqua un peu , mais ne le montra pas. Certes, ce n'était pas un enfant de chœur, mais parfois il pouvait être digne de confiance. Décidément elle ne l'aimait pas la marraine, ça pourrait changer par la suite … Mais bon, lui non plus ne l'appréciait pas spécialement, une baronne et pleine en plus ...

Le garçon tenta timidement de les dissuader, mais savait que c'était une cause perdue. Ira se résolut à l'inévitable, pour lui l'issue de l'ordalie ne faisait aucun doute, il irait le lendemain ramasser les miettes de Yunette.

Quand il se rendit à la lice, qu'il eut du mal à trouver. Ira vit, la baronne et un homme, emporter une Yunette inconsciente. Le garçon décida de les suivre à distance raisonnable, il héla Tornado ...
Eavan
La curieuse équipée quitta la lice puis se frayant un chemin dans les rues de la ville, Eavan alla s'arrêter devant une porte. Une de celles qu'elle n'avait jamais franchit ... on ne l'y avait jamais invitée. Elle ne s'y était jamais imposée.
L'espace d'un court instant la tentation de défoncer la porte lui vint. Mais elle ne doutait pas que sa filleule ait la clé de l'endroit sur elle. Un tour rapide des poches lui confirma son sentiment et elle tira du vêtement une clé.

Soudain elle suspendit son mouvement, un froncement de sourcil sur son visage, à l'affut. On eu dit de ces chiens de chasse qui marquent l'arrêt devant le gibier. Elle se sentait observée.
Elle resta ainsi une seconde. L'attitude pu paraitre étrange, en pleine ville, mais son valet ne se permit aucun mouvement quel qu'il soit, pas même un muscle de son visage ne bougea.

Finalement elle mit la clé dans la serrure et tourna. Elle du forcer un peu, les deux amies n'ayant pas joué ensembles depuis longtemps, mais la porte s'ouvrit, dans un gémissement qui trahissait l'engourdissement des gonds.
L'Antre des Dieux.
Eavan entra, suivie de Felipe.
Poussière et renfermé.
Des grands pans de tissus couvraient les meubles, sans doute ces tissus avaient ils été blancs à un moment de leur histoire. La Baronne referma la porte. Son regard vagabonda, cherchant un indice qui lui dirait où elle pourrait trouver un lit, une chambre. A l'étage lui souffla une petite voix dans son esprit, sans doute. Elle alla grimper les escaliers, avec prudence. Le bois chanta mais l'ouvrage était solide, tant mieux. Une fois en haut, elle partit en éclaireur, tombant finalement sur la chambre qu'elle cherchait.

Avec douceur, pour éviter de creer des nuages de poussières, Eavan replia les draps et découvrit les meubles de la chambrée. Posant les draps dans un coin, elle alla ouvrir la fenêtre pour aérer. Enfin elle retourna chercher Felipe, qui ne montrait toujours pas de signe de fatigue et moins encore de lassitude.
Il déposa la jeune assomée sur le lit dégagé, sous le regard attentif de la Baronne. La jeune femme se tourna vers son valet, et à mi voix, comme si sa filleule dormait, elle lui demanda s'il était venu à cheval. Felipe acquiesta.


"Va récupérer ton cheval et Calabrun, à la taverne municipale. Amène les ici. Et au passage, tu rempliras une outre d'eau."

L'homme s'inclina et sortit.
Eavan frissonna. Avec le vent et la fraicheur de cette saison, la fenêtre ouverte laissait passer un courant d'air presque froid. La jeune femme alla ouvrir un placard où elle eut la chance de trouver aussitot une couverture. Elle couvrit sa filleule. Il ne s'agirait pas d'attraper mal. La marraine alla enfin s'asseoir dans un fauteuil, à coté du lit et croisa les bras, couvant sa filleule du regard, comme le ferait une mère poule.

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Yunette
Après un déjeuner vite expédié, elle s’était rendue au Bar à Thym, y avait rencontré sa marraine. Discussion moins tendue. Elle était sereine pour ce combat qui les attendait. En lice, Eavan la frapperait sans doute enfin. Pas comme lors de leurs violentes altercations où elle s’était refusée à répondre aux provocations et coups de sa filleule. Jusqu’à en être assommée. Yunette déglutit à ce souvenir, un de plus à ajouter à la liste d’actes honteux qu’elle avait commis. Assommée pour une flasque. Belle amitié…

Sur ces gaies pensées et après un échange relativement neutre, elles se rendirent au lieu de combat. Felipe, l’homme de confiance d’Eavan, personnage que la filleule avait appris à apprécier et respecter. Sourire, préparation des deux concurrentes. Elles ne se quittèrent pas des yeux durant l’attente du signal de l’arbitre. Calmes. Au signal, Yunette voulut la jauger, prendre son temps, lancer un petit coup, pour voir, elle n’eut pas même l’occasion d’amorcer le geste. Un poing, un seul et ce fut le noir.

Quiconque aurait contemplé la scène aurait été de l’avis de dire que l’incendiaire avait laissé sa marraine frapper, exprès. Non ? Bon, d’accord, non, elle se l’était mangé en pleine poire et n’avait pas eu le loisir de tenter de répondre ou de résister. L’amie a de la poigne.

Lorsqu’elle fut transportée, elle ne se rendit compte de rien, son corps engourdii s’accordait ce repos des sens qu’elle lui interdisait depuis bien longtemps. Un abandon qu’elle ne vivait dernièrement qu’entre les mains curieuses d’un jeune homme que sa marraine n’estimait pas digne de confiance. Sauf que, pour une fois, l’abandon était reposant. Nulle image ne vint troubler ce repos, nulle sensation autre que celle d’un vide, d’un calme sans pareil.

Au bout d’un temps indéfinissable, un sentiment de plénitude l’envahit, un soupir s’échappa de ses lèvres alors qu’une demi conscience lui faisait percevoir une chose. Elle était à la maison. Elle s’endormit.
Iraetignis
Sapristi! Le trio infernal prenait le chemin de la ville. Tornado ne serait pas d'un grand secours dans le dédale des ruelles. Il renvoya la jument d'une tape sur la croupe, elle retrouverait toute seule le chemin de l'écurie, s'appelle pas Tornado pour rien.

Ira les suivit le plus discrètement possible, oui, des fois il pouvait être discret. Le garçon arriva devant une bâtisse impressionnante, une sorte de manoir avec une porte assez grande pour laisser passer un chariot ou des cavaliers.

Le Trio s'engouffra à l'intérieur, Ira les accompagna du regard, ne les voyant pas ressortir, il se décida à s'aventurer à l'intérieur. Catastrophe, au moment où il quittait la pénombre de son refuge, la porte s'ouvrait. Il allait être découvert! Heureusement pour le garçon, ce n'était pas la marraine qui sortait mais un individu qui ne le connaissait pas, celui qui portait Yunette. Ira le croisa, mine de rien, fit semblant de continuer son chemin. Et dès que l'homme fut hors de vue, le jeune homme revint sur ses pas , et s'apprêtait à crocheter la porte, lorsqu'il découvrit qu'elle n'était pas verrouillée. Ah ces nobles, pensa-t-il, ils ne doutent de rien. Il s'introduisit dans la cour, et referma la porte derrière lui, là il courut jusqu'à un accès donnant sur le rez de chaussée.

Suite à une rapide visite des lieux, il dut se rendre à l'évidence, les deux femmes étaient plus haut. Direction l'étage, Ira se mit en quête de l'escalier, il avala les marches quatre à quatre, mais en minimisant les impacts pour faire le moins de bruit possible. Une fois à l'étage, un nouveau jeu, trouver la bonne porte …

Pour l'instant le garçon n'avait pas encore cherché à savoir où il était, chaque chose en son temps.

Après plusieurs tentatives, il poussa la bonne porte. Elles étaient là, la marraine assise , et Yunette endormie dans un lit. Machinalement, ses yeux revinrent sur la marraine et le garçon prit ses repères car on ne sait jamais avec ces nobles...
Eavan

Le regard vagabonda un instant par la fenêtre. Au bon moment puisqu'elle vit une silhouette traverser la cour en courant. Elle reconnut l'homme.
Eavan sourit. Mais décidément était ce une déformation professionnelle pour qu'on préfère entrer dans une demeure qui n'est pas sienne en catamini plutot que comme une personne civilisée.

La jeune femme secoua la tête. Certains étaient incorrigibles. Elle qui s'était retenue de défoncer la porte. Elle suivit d'une oreille bien tendue, ses déplacements dans la maisonnée, le perdant d'audition à certain moment, le trouvant fort bruyant à d'autres.
Elle eut même envie de se moquer lorsqu'il tentait diverses portes à l'étage. "Froid" "Très froid" "Chaud" ... Ou bien "Manqué" ... "Essaie encore" ... Tentant tentant ... Mais bon l'homme pouvait le prendre mal.

Enfin la porte de la chambre, la bonne, s'ouvrit. Eavan, là encore, faillit éclater de rire, mais les hommes sont une espèce aussi susceptible que les femmes. Mieux valait ne pas blesser de trop le preux chevalier.


"Vous devriez vous annoncer, comme tout le monde avant d'entrer dans une maison qui n'est pas la votre. Et puis vous gagneriez du temps. "

La Baronne eut un sourire amusé et observa l'homme qui semblait prendre les mesures de la pièce, comme s'il se préparait à un affrontement.
La jeune femme rit doucement.


"C'est pas obligé de dégénérer. Sauf si vous le voulez. Autrement il y a un second fauteuil là, près de l'armoire. A vous de voir."
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Iraetignis
"Vous devriez vous annoncer, comme tout le monde avant d'entrer dans une maison qui n'est pas la votre. Et puis vous gagneriez du temps. "

Toujours aussi piquante la baronne, elle devait être d'humeur goguenarde. Un bon petit coup dans les gencives … Mais avant que le garçon puisse envisager quoi que ce soit, elle fit mine de vouloir éviter le conflit.

"C'est pas obligé de dégénérer. Sauf si vous le voulez. Autrement il y a un second fauteuil là, près de l'armoire. A vous de voir."

Le garçon articula un « on va dire ça », réplique habituelle chez lui, qu’il accompagna d’un hochement de la tête.
Ira alla asseoir sur le siège libre que lui signalait la marraine, mais avant de le faire il retira sa lame et son fourreau et les déposa au pied du siège. Une lame de plus d’un mètre l’aurait gêné en position assise. Ira observa silencieusement quelques instants la jeune femme assise en face de lui, avant de tourner la tête vers le lit. Puis ses yeux revinrent se poser sur la baronne, et pour ne pas avoir l’air complètement muet ou mal élevé, le jeune homme entama un début de conversation.


C’est grand ici, et joli. Peut-être un peu trop grand pour une donzelle seule ?

Ira pensait qu’il était chez Eavan. Il ne l’avait pas vu prendre la clé sur Yunette. Ses paroles étaient d’une platitude consternante, mais il ne voulait pas qu' elles l’entraînent sur un terrain glissant. Ira n’osait pas, à cet instant précis, tutoyer la marraine, cela aurait pu passer pour une provocation de sa part. Il faisait un effort mais n’irait pas jusqu’à lui donner du monseigneur et la vouvoyer. Le garçon allait devoir faire tapisserie en évitant d’être direct, rude tâche pour lui. Il attendit une réponse d’Eavan, tout en espérant un réveil, peu probable, de la belle incendiaire.
Eavan
Déposer l'épée au pied du fauteuil. Un geste que la jeune femme avait l'habitude d'effectuer, mais pas aujourd'hui. Exception dans sa vie armée, aujourd'hui elle n'avait qu'une dague dans le pli d'un vêtement. Discret quand même, garder un peu d'effet de surprise s'était toujours une bonne chose.
Mais elle n'en servirait pas, ni de l'effet, ni de la dague, à Ira. Pour le coup sa filleule lui en voudrait, beaucoup. Et puis la Baronne n'attaquait pas pour le plaisir.

Il y eut un regard vers Yunette. Espérait il des renforts ? Elle eut envie de le taquiner mais bon non, elle avait déjà suffisamment abusé des piques. Il lui fallait se calmer.


C’est grand ici, et joli. Peut-être un peu trop grand pour une donzelle seule ?

Et Eavan de répondre. Le plus naturellement, et spontanément du monde, loin d'imaginer qu'on puisse la croire propriétaire des lieux ...

Grand oui ... Tu as peut être raison, mais bon je doute que Yunette laisse cette demeure facilement.

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Iraetignis
Grand oui ... Tu as peut être raison, mais bon je doute que Yunette laisse cette demeure facilement.

Le garçon était encore à côté de la plaque, il était chez Yunette pas chez Eavan. Cette dernière ne semblait pas s’être rendue compte de l’erreur d’Ira ou du moins elle faisait semblant. En fait c'était chez Yunette et Galuche, le fameux antre des ombres du passé qu’il fallait affronter. Le fait de penser à Galuche, ne lui provoqua aucune sensation amère, c’était certainement la première fois. Le garçon se détendit un peu, se calant bien au fond du siège, se disant qu’il pouvait baisser sa garde. Ira continua de converser, faisant celui qui savait depuis le départ où il se trouvait.

- Le fameux antre, je ne le voyais pas aussi grand. Je pense aussi qu’elle y tient vraiment. Il faudrait quand même quelques valets pour s’en occuper.

Ira faisait attention à ne pas parler trop fort, car s’il souhaitait le réveil de Yunette, il ne désirait pas en être la cause. Le jeune homme détailla le plafond de façon plus attentive. Il était haut, constitué de poutres sculptées. C’était du bel ouvrage. Plus tard, il prendrait son temps pour visiter la demeure. Après un dernier regard vers le lit, ses yeux bleus pâles se posèrent de nouveau sur la baronne.
--Yunette
Depuis quelques instants, Yunette était éveillée. Depuis que sa marraine avait parlé coupant le silence qui habitait le lieu en fait. Un étrange sentiment de sérénité l'emplissait à les entendre converser. Sa respiration se fit moins profonde, ses yeux roulaient doucement sous ses paupières closes au fur et à mesure qu'elle regagnait la conscience.

Le ton semblait assez... amical, ou du moins, ils ne semblaient pas prêts à se taper dessus. C'était un bon début. Ouvrant doucement les yeux, bien grand, sans bouger, elle les observa discuter, un léger sourire aux lèvres. Ce n'est qu'ensuite qu'elle se rendit compte que, d'être chez elle, ça ne lui faisait pas mal. Elle était juste... bien.
Eavan
Eavan se détentit sensiblement lorsqu'il fut clair que personne n'avait une seule once d'agressivité ou de défiance dans la pièce. Cela faisait du bien. La Baronne hocha la tête en guise d'acquiesment quant à la présence de valets pour s'occuper des lieux.

Son regard se posa sur sa filleule, il lui semblait que celle ci était réveillée. Elle finit par sourire franchement.


C'est que je n'ai pas tapé si fort, murmura-t-elle amusée, prenant une nonchalance qu'elle n'avait qu'avec sa filleule.
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Iraetignis
C'est que je n'ai pas tapé si fort,

Ira esquissa un large sourire en entendant les propos d’Eavan, l’incendiaire n’avait pas un physique à la Xéna la guerrière. Il répondit immédiatement.

-Le problème des femmes de caractères, c’est qu’elles ne maitrisent pas toujours leur force. Et en plus Yunette devait être un peu fatiguée.

Le garçon retint un rire, il ne fallait pas réveiller la dormeuse. Le garçon se dit qu’il dormirait bien aussi, le travail dans les champs était fatiguant et la nuit il ne dormait pas assez.

-Je crois que je vais faire la même chose … Dormir, je te laisse le soin de monter la garde. On ne sait jamais avec les coupe-jarrets qui traînent en ville.

Le jeune homme adressa un sourire en coin à la baronne.Ni par défi, ni par sarcasme envers la jeune femme, mais plutôt signe qu'il était prêt à lui faire confiance.
Bien calé au fond se son siège et confortablement installé, il repoussa sa tête en arrière et ferma les yeux.
--Yunette


Son sourire s’élargit en entendant sa marraine. Ira n’avait pas saisi le sous entendu sur son éveil et allait la rejoindre dans son sommeil. Dans le fauteuil ! Il est vrai que devant sa marraine il eut été du plus mauvais effet qu’il la rejoigne sur sa couche. Elle se redressa, souriant toujours, un léger étourdissement alors qu’elle changeait de position.


- Pas si fort, pas si fort…


Un murmure, elle se rapprochait du pied du lit, en direction d’Ira. Un baiser sur sa tempe avant d’observer autour d’elle. Sa chambre. Sa marraine était tombée sur sa chambre. Elle était à la maison. Ce n’était pas si dur encore, les draps l’empêchaient de trop revoir les lieux tels qu’ils étaient avant.


- Heureuse de voir que vous n’avez pas continué ce que nous avions entamé dans l’arène. Tu as gagné cette manche, Marraine, ce qui ne veut pas dire que je partage ton opinion. Et puis… Je t’ai laissée gagner !


Le ton est amusé, elle garde sa fierté, la Yunette, et puis… elles savent toutes deux que ce n’est pas le cas, que l’élève est bien loin de dépasser le maitre, ni même de l’égaler. Elle regarde Ira, rit un peu.

- Et puis, il n’est pas l’heure de dormir, maintenant qu’on y est… on doit reprendre cette maison en mains, et je compte bien sur un homme fort et courageux. Et… Oui, je parle de toi.


Iraetignis
Ira décolla son dos du dossier du siège et se releva un peu, prenant une position plus droite.

- Même pas possible de dormir un peu, c’est pas une vie ça. Tu veux ma mort ?

Grand sourire en direction de l’empêcheuse de dormir en rond. Le voilà propulsé homme fort et courageux, Ira n’était ni l’un ni l’autre. Le garçon n’était pas lâche non plus, mais ne considérait pas déshonorant de fuir un combat où il n’avait aucune possibilité de l’emporter. Maintenant dans la réalité, la seule fois où il s’était retrouvé devant un combat perdu d’avance, Ira n’avait pas fui, s’était battu et avait été laissé pour mort. Allez comprendre les méandres du raisonnement …
Fort ça non, juste habile même très habile, les armes à la main, ce qui compensait largement son déficit physique. Il ne fallait pas lui demander de déplacer une armoire, Ira aurait eu du mal à porter une armure métallique comme celles de plates milanaises ou allemandes.


- Reprendre la maison en mains ? Je serai plus doué pour l’inverse, moi hein …

De nouveau un grand sourire qui n'arrivait pas à masquer un grand désarroi, le garçon n’avait pas la moindre idée de ce que cela pouvait impliquer, depuis son départ de Montpensier, il y a plus d’un an, il était devenu un quasi vagabond dormant souvent à la belle étoile ou dans des auberges miteuses, parfois dans des vieilles cahutes dont les propriétaires étaient morts ou absents. Depuis son arrivée en Provence, Ira avait été gracieusement logé à Marseille chez Delta, ce qui avait été une amélioration très appréciable puis dans une vraie auberge. Le garçon observa de nouveau la chambre et embarrassé ajouta:

- Je ferai un effort mais faudra me guider, car la tenue d’une demeure, j’y connais rien.
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