Valnor
Post d'Ermesinde
[Au combat il y a quelques jours ]
Il y avait peu décart entre eux et pourtant si grande distance
Elle navait pas encore détaillé le visage de son assaillant . La broche qui ceignait sa cape avait retenu son attention et un brasier sétait allumé au fond des prunelles bleutées de la libertadienne . La colère la consumait .
Ainsi donc, il avait fallu « çà « pour faucher glorieusement une enfant de cinq ans : un chevalier arborant fièrement son appartenance à la caste supérieure et qui ne manquerait pas de raconter ce haut fait darmes à sa descendance . Sa lignée en tirerait gloire et la couronne de France lhonorerait . Aveuglés étaient ces hommes par une vision du monde en noir et blanc . Incapables de déceler dautres couleurs leur mépris clairement affiché préserverait encore longtemps leurs joues du pourpre de la honte . Elle le pensait sûr de son bon droit celui des justes ... bien sûr .
Peu lui importait dailleurs en cet instant que ce soit lui ou un autre qui ait tailladé les chairs de Libertaa et celles de Linon . Il était seul en face delle et il subirait son courroux . Son coup initial navait pas porté , ce qui décupla encore sa fureur. Elle cracha sur létoffe qui recouvrait les épaules masculines .
Elle sattendait à recevoir un coup destoc mais étonnement , rien nétait venu Chance sans doute à létalon fougueux que lhomme chevauchait . Une bête splendide mais jeune encore : la fougue et la nervosité dont il faisait preuve en attestait , agaçant sa propre jument isabelle qui soudainement, lui infligea une profonde morsure au cou . Sous la douleur, le cheval sécarta , permettant à la jeune femme de manuvrer .
Ordres intimées par les jambes , rênes en main gauche en appui contre lencolure de Padmée, elle contourna prestement la croupe du destrier et se présenta de lautre côté . Un rayon de lune fit scintiller la pointe de larme de son adversaire et les yeux dErmesinde sagrandirent de stupeur : un bec de corbin elle ne sattendait pas à cela . Tirant son nom de la pointe solide et recourbée à lextrémité qui rappelait le bec dun corbeau , il était destiné à percer le métal . Sa pauvre armure de cuir ne lui offrirait quune protection. dérisoire . Le marteau en vis à vis , asséné avec violence provoquait des dégâts contondants .
Elle navait dautre solution que dattaquer la première , brusquement et rapidement, à la tête ou au corps , chercher les ouvertures de son armure légère . Le submerger immédiatement était la seule solution . Ses pensées se bousculaient : aller au plus court et au plus sûr , le prendre de vitesse avec son épée utilisée de taille . Elle était frêle mais hardie et agile et léclat de ses yeux témoignait de sa résolution .
Combien regrettait-elle néanmoins en cet instant la perte de sa salade, égarée dans un combat précédent et elle se surprit même à espérer la caresse dun quatre feuille déposé un jour par une main amie sur son crâne chauve. Dun passage en prison, elle avait gardé lhabitude déliminer chaque jour les repousses de cheveux bruns rebelles sur son crâne . Sans doute par esprit de défi envers le Doc qui lavait soumis à pareil traitement sous prétexte déradiquer une colonie de poux Ses pensées la ramenaient toujours vers les siens , ceux qui étaient tombés les jours précédents .
Maudite Faucheuse qui prenait les âmes sans même regarder lennemi en face !
Elle , en cette nuit, naurait assurément que sa tête réputée dure à opposer aux coups du marteau . Peu importait Ne pas perdre de temps à brasser lair et frapper . Elle amorça un mouvement circulaire mais sa main douloureuse , à nouveau, lempêcha de donner toute la vitesse quelle aurait souhaité à son geste .
Les yeux clairs au milieu du visage émacié de la libertadienne attrapèrent le regard de son adversaire et ses pupilles se dilatèrent : elle y décelait la sentence [/quote]
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[Au combat il y a quelques jours ]
Il y avait peu décart entre eux et pourtant si grande distance
Elle navait pas encore détaillé le visage de son assaillant . La broche qui ceignait sa cape avait retenu son attention et un brasier sétait allumé au fond des prunelles bleutées de la libertadienne . La colère la consumait .
Ainsi donc, il avait fallu « çà « pour faucher glorieusement une enfant de cinq ans : un chevalier arborant fièrement son appartenance à la caste supérieure et qui ne manquerait pas de raconter ce haut fait darmes à sa descendance . Sa lignée en tirerait gloire et la couronne de France lhonorerait . Aveuglés étaient ces hommes par une vision du monde en noir et blanc . Incapables de déceler dautres couleurs leur mépris clairement affiché préserverait encore longtemps leurs joues du pourpre de la honte . Elle le pensait sûr de son bon droit celui des justes ... bien sûr .
Peu lui importait dailleurs en cet instant que ce soit lui ou un autre qui ait tailladé les chairs de Libertaa et celles de Linon . Il était seul en face delle et il subirait son courroux . Son coup initial navait pas porté , ce qui décupla encore sa fureur. Elle cracha sur létoffe qui recouvrait les épaules masculines .
Elle sattendait à recevoir un coup destoc mais étonnement , rien nétait venu Chance sans doute à létalon fougueux que lhomme chevauchait . Une bête splendide mais jeune encore : la fougue et la nervosité dont il faisait preuve en attestait , agaçant sa propre jument isabelle qui soudainement, lui infligea une profonde morsure au cou . Sous la douleur, le cheval sécarta , permettant à la jeune femme de manuvrer .
Ordres intimées par les jambes , rênes en main gauche en appui contre lencolure de Padmée, elle contourna prestement la croupe du destrier et se présenta de lautre côté . Un rayon de lune fit scintiller la pointe de larme de son adversaire et les yeux dErmesinde sagrandirent de stupeur : un bec de corbin elle ne sattendait pas à cela . Tirant son nom de la pointe solide et recourbée à lextrémité qui rappelait le bec dun corbeau , il était destiné à percer le métal . Sa pauvre armure de cuir ne lui offrirait quune protection. dérisoire . Le marteau en vis à vis , asséné avec violence provoquait des dégâts contondants .
Elle navait dautre solution que dattaquer la première , brusquement et rapidement, à la tête ou au corps , chercher les ouvertures de son armure légère . Le submerger immédiatement était la seule solution . Ses pensées se bousculaient : aller au plus court et au plus sûr , le prendre de vitesse avec son épée utilisée de taille . Elle était frêle mais hardie et agile et léclat de ses yeux témoignait de sa résolution .
Combien regrettait-elle néanmoins en cet instant la perte de sa salade, égarée dans un combat précédent et elle se surprit même à espérer la caresse dun quatre feuille déposé un jour par une main amie sur son crâne chauve. Dun passage en prison, elle avait gardé lhabitude déliminer chaque jour les repousses de cheveux bruns rebelles sur son crâne . Sans doute par esprit de défi envers le Doc qui lavait soumis à pareil traitement sous prétexte déradiquer une colonie de poux Ses pensées la ramenaient toujours vers les siens , ceux qui étaient tombés les jours précédents .
Maudite Faucheuse qui prenait les âmes sans même regarder lennemi en face !
Elle , en cette nuit, naurait assurément que sa tête réputée dure à opposer aux coups du marteau . Peu importait Ne pas perdre de temps à brasser lair et frapper . Elle amorça un mouvement circulaire mais sa main douloureuse , à nouveau, lempêcha de donner toute la vitesse quelle aurait souhaité à son geste .
Les yeux clairs au milieu du visage émacié de la libertadienne attrapèrent le regard de son adversaire et ses pupilles se dilatèrent : elle y décelait la sentence [/quote]
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