Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3   >   >>

[RP]Préparatifs de la St Géraud ou Genèse d'un mariage forcé

Bettym
[Les Jardins de Billy...]

Sur le pied de guerre, prête à affronter l'inévitable, elle regarda son filleul s'approcher sans mot dire, d'un pas sûr qui démontrait toute son assurance face à elle comme lorsqu'il l'avait défié pour Mativa. Elle n'en menait pas large à ce moment précis, se contractant de tout son corps pour ne pas montrer la détresse qui l'envahissait à chaque centimètre avalé par le Duc. Elle garda toutefois son sourire moins prononcé il est vrai mais voir Marty était toujours source de plaisir et il lui était difficile d'oublier les premiers pas du jeune homme dans sa vie communautaire.

Marraine...

La douceur de cette tendre reconnaissance la désarma. Toute sa détermination à faire face à son filleul après les diverses allusions grimées d'un regard désapprobateur fondit. Sentant les larmes monter, elle se mordit la lèvre inférieure, pour ne pas être sous le coup de ses hormones chamboulées. Elle posa la tête contre son épaule et respira à fond en entendant ses paroles réconfortantes.

Tu m'as tellement manqué. Je ne voulais pas que tu partes. Rentrons à l'intérieur, nous serons plus à l'aise pour discuter.

Tu m'as manqué également. se redressa-t-elle, une fois qu'elle était sûre de pouvoir lui faire face à nouveau et lui offrir un sourire attendri. Je ne suis pas partie, j'ai juste voulu prendre l'air par cette belle journée, levant les yeux au ciel et grimaçant un peu en voyant les nuages qui s'accumulaient. Je crois que tu as raison...

Elle n'avait pas relevé le fait qu'il voulait discuter, redoutant le sujet. Bon gré, mal gré, elle s'accrocha à son bras et ils firent quelques pas dans l'allée quand un homme accompagné de Barbelivien s'approcha d'eux et salua Marty. Elle regarda le Duc, interrogative puis l'homme une fois présenté...

Mon Sieur... enchantée. Inclinant la tête en guise de salut n'osant le regarder de peur de trahir son trouble et le soulagement que sa présence lui provoquer. Puis se tournant vers Marty... Je vais voir Berthe pour la prévenir de l'arrivée de Sieur Alberic ainsi vous pourrez discuter. fit-elle tout sourire espérant ainsi échapper de nouveau à tout affrontement.
_________________
La Confrérie de la Source
Bannière en construction
Beths
[un sanglier, une course effrénée … on reste calme]


Courir, courir, courir, encore, enjambant tout type d’obstacles qui pouvaient se trouver sur leur chemin au milieu de cette forêt terriblement mal entretenue avec des arbres partout. Si elle réussissait à se sortir de là, elle aurait deux mots de conversation avec son époux sur la négligence de leurs gens sur l’aménagement de la beauté sauvage de cette forêt !

Courir, courir, courir encore, battre le galop d’un cheval emballé, fuir, décamper ce monstre qui cavalait derrière eux. Comment Marty pouvait-il aimer cet animal ! Là encore elle aurait deux mots à lui dire ! Et qu’avait donc fait Curtius pour que cet animal se mit à les prendre en chasse, l’avait-il délogé ?

Et la bête se mit à grommeler


Il .... nous..... rattrape ...

Regard torve au frérot comme si elle n’avait pas remarqué ce léger détail accessoire. La jeune Duchesse préféra ne rien répondre et concentrer toutes ses forces dans son souffle dans ses quadriceps, que pour une fois, dans toute parole inutile. Toutefois son frère avait raison, le diable d’animal les rattrapait. Restait la solution de sauter dans un arbre et d’attendre ? Ou bien …. Une pente !
Et voila que le couple tenta de changer de direction au dernier moment, mais trop tard, inéluctablement, ils se mirent à glisser. Instinctivement leurs mains se lâchèrent et leurs voix s’unirent



AAAAAAAAAAAAAaaaaaaaaaaaaaaahh !!!

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAaaaaaaaaaaahhhhh

Beths essaya vainement de se rattraper aux racines, aux branches, branchages, à l’herbe, aux feuilles mortes, à la queue d’un écureuil qui eut la mauvaise idée de passer par là, et dont elle échappa à la morsure (ouf). Mais la terre pentue combinée à l’eau, la nature quoi, était la plus forte et avec un temps de retard par rapport à Curtius, elle glissa abatis en avant vers … ben elle n’avait aucune idée du où, mais elle y allait !

Et pour la seconde fois de l’après midi, elle atterrit sur son frère. Emportés par leurs élans respectifs, ils chutèrent dans un rocambolesque saut … jusque dans … une mare de boue.

D’un avant bras rageur, elle tenta de débarrasser la boue qui lui couvrait le visage, les yeux, mais ne réussit guère qu’à étaler un peu plus ce superbe maquillage. Un regard vers son frère voir s’il n’avait rien de cassé.


Soeurette, j'suis content de te revoir, j'étais perdu tu sais.


En voyant son frère ainsi couvert des pieds à la tête de bourbe et divers limon voyant là le propre reflet de son visage, Beths se mit à éclater de rire. Dans divers slpoch vaseux et boueux, la Duchesse se remit debout avec difficulté, tendant main pour aider et se faire aider de son frère, elle constata que oui, l’un comme l’autre étaient … magnifiquement décorés. Comble de l’ironie, poursuivit par un phacochère, voila qu’ils ressemblaient à s’y méprendre à deux pécaris !

Jetant un regard sur les hauteurs, s’assurant par là que l’animal ne s’était pas mis en tête de les poursuivre aussi loin de son territoire, puis reportant son regard sur Curtius un nouveau rire lui échappa.


Hum le bon air vivifiant, ressourçant de la forêt, rha la nature, quelle harmonie ! C’est un pur plaisir pour les sens ! Principalement odorat et toucher, non ?

Du doigt elle essuyait une goutte de boue qui lui glissait le long du cou

Nous sommes vraiment proches du château, rentrons, nous avons besoin d’un bain, et en souhaitant qu’aucune nouvelle mauvaise rencontre ne nous arrive !

L’interlude ‘promenons nous dans les bois’ s’achevait alors, restait néanmoins l’épreuve de passer les différentes pièces du château la tête haute alors qu’ils étaient ainsi crottés.

Se mettant en marche, il ne leur fallu effectivement que peu de temps pour arriver en vue des grilles. Les yeux exorbités du garde qui se tenait là lui firent comprendre que leurs états était encore pire que celui qu’elle imaginait. Elle gromela


Mouaif, pas de commentaires !

Les gens qu’ils croisaient arrêtaient toutes leurs activités pour les dévisager et les suivre des yeux, de la tête, du buste, et en attendant la Duchesse desserrait tout juste les dents tout en s’adressant à son frère

C’est pas possible ça, z’ont jamais vu de Duchesse crottée ou quoi ! Le prochain qui me regarde ainsi je lui donne l’accolade !

L’escalier de l’entrée, enfin, il était devant eux … mais avant cela, elle avait un crochet à faire. D’un pas ferme et résolu la voila qui se dirigea vers un corps de bâtiment annexe toujours suivi par son frère qui eu tôt fait de reconnaître, l’écurie. Pénétrant à l’intérieur qui pour l’heure et à son grand soulagement était vide, elle fila droit … sur Canasson.

Aaaaaaaah te voila espèce de couard !

Sa bête la regardait tout en mâchonnant grains qui avaient été mis dans sa mangeoire. Poings un instant sur les hanches, elle désigna du menton son cheval à Curtius

Voila mon équidé fidèle comme tu peux le constater …

Puis rabaissant ses bras, elle s’approcha de l’animal et détacha épée et bouclier qu’elle avait précédemment achetés. Chargée, elle se rapprocha d’un Curtius étonné

Et voila pour toi petit frère. De quoi te défendre. Tu apprendras à t’en servir, je te trouverai maître d’armes. Et fais moi le plaisir de dire quelque chose et de tendre les bras pour me décharger !

Aurait-elle du attendre qu’ils aient pris un bain ? Hum … boaf, après tout si son frère lui demandait quelques rudiments, ben au moins ils ne pouvaient plus se salir davantage. Et la pluie avait cessée …
_________________
BANNIERE EN COURS DE MODIFICATION
Curtius
[mon beau sapinnn roi des forêts]

Curtius aidé par sa chère grande soeur avait enfin réussi à franchir les portes du chateau de Billy, non sans soulagement. Alors qu'il marchait au rythme effréné de l'eau qui clapotait en ses bottes, il ne put s'empêcher de sourire en voyant la tête de certains gardes lors de leur passage..

C’est pas possible ça, z’ont jamais vu de Duchesse crottée ou quoi ! Le prochain qui me regarde ainsi je lui donne l’accolade !

Pi être qu'ils ne nous reconnaissent pas bien au premier regard tu sais.

Il adorait entendre sa soeur ronchonner, ses souvenirs d'enfance étaient hélas trop peu nombreux et c'est avec plaisir qu'il apprenait à connaître chaque jour un peu plus le .. petit.. caractère de Beths.

Ils se rapprochèrent du cheval de Beths et c'est avec surprise que Curtius se fit remettre un cadeau auquel il ne s'attendait pas..

Et voila pour toi petit frère. De quoi te défendre. Tu apprendras à t’en servir, je te trouverai maître d’armes. Et fais moi le plaisir de dire quelque chose et de tendre les bras pour me décharger !



ça a dû te coûter une fortune soeurette !

Tout sourire il tendit les bras et accepta avec joie le présent. Beths les lui déposa dans les bras, le poids des objets surprenant le jeune homme il fléchissa un peu les genoux puis se redressa..

C'est magnifique, tu sais j'en voulais une mais je n'en avais pas les moyens et puis les forgerons ils sont pas trop marchands, j'ai même essayé de leur échanger contre une caisse de fromage mais rien à faire.

Il posa le bouclier contre une poutre et prit l'épée en main, l'observant de toute sa longueur...

Un maître d'armes ? c'est quoi ? je veux pas qu'il me crie dessus.. si c'est ça je préfère encore m'entrainer sur un bon vieux sapin ! ou ... un vilain sanglier.
dit il en fronçant les sourcils..

Il sourit à sa soeur, posa son épée et lui déposa un bisous familial sur la joue....

Merci, je t'ai.. je t'aime fort ma grande soeur ! dit il tout penaud en la serrant contre lui..

Il se recula un peu et ajouta..

On fait quoi maintenant ? on se décrasse ? on fait peur à marty en surgissant de boue vêtu ?
_________________
Alberic
Il retint un sourire devant l’étonnement du Duc qui ne s’attendait point à voir paraître Alberic en ces lieux.

Mais, d'où revenez vous comme cela ? Vous étiez avec mon intendant ?

Je viens de Saint Didier en Rollat, Monsieur le duc ou votre intendant, mon fils m’a aimablement proposé de le rejoindre en votre demeure afin de festoyer. Ainsi, j’ose croire, votre Grâce, que vous ne verrez aucun inconvénient à ce que je puisse séjourner en vos terres durant quelques jours ?

Inclinant légèrement la tête en signe de respect, il tourna la tête vers la jeune femme qui semblait fuir son regard. Il l’observa avant de prendre la parole posément.

C’est un honneur, Dame Bettym, de faire votre connaissance.

Il n’eut guère le temps de rajouter le moindre mot que déjà, celle-ci prit congé prestement afin de rejoindre la maîtresse des lieux. Barbelivien , quant à lui, s’était attelé à accompagner les chevaux dans l’écurie. Ils se retrouvèrent donc tout les deux, côte à côte, le Duc et l’homme aux yeux gris.

Mon vieil ami !

Sourire sincère avant de poursuivre d’une voix posée.

Pardonne moi pour ces ronds de jambes, tout à l’heure mais mon fils ne m’aurait point pardonné cet excès de familiarité. Il a toujours été très protocolaire et pour cause, il n’a point arrêté durant le voyage de me louer tes mérites et la manière dont je devais me comporter.
Un comble, non ?! Mon fils d’intendant qui m’apprend la façon dont je dois me tenir en présence de nobles !

L’homme retint un sourire amusé avant d’être rattrapé par ses vieux démons. Le fait est que Alberic et Barbelivien ne se connaissaient que très peu. Après la mort de sa femme, l’homme avait été emporté par un chagrin intense qui le conduisit sur les routes du Royaume. Barbelivien, lui, était entré au service du Duc du Billy qui lui offrit le gîte et le couvert et c’est donc tout naturellement, que le jeune homme louait les vertus de son maître avec une ferveur incommensurable. Alberic acceptait cet état de fait sans aucune complexité et n’éprouvait point de jalousie.
Il avait fait un choix voilà plusieurs années et rien ni personne ne pouvait changer son passé.


Alors, raconte moi tout ? Qu’as-tu fait après toutes ces années ? Es-tu marié ? Et cette femme que tu m’as présenté tout à l’heure, qui est-elle exactement ?

Tant de questions qui se bousculaient au fond de son âme. Lui, l’homme au regard froid que l’on disait distant, se laissait aller par sa curiosité.
_________________
Martymcfly
Bien évidemment Bettym prit la poudre d'escampette... Fuir, encore et toujours devant ses obligations. Ce n'était pas la solution, il fallait, il faudrait vraiment que Marty lui parle. Deux vieux amis se retrouvèrent alors dans l'allée qui mène au château. La discussion s'engage...

Pardonne moi pour ces ronds de jambes, tout à l’heure mais mon fils ne m’aurait point pardonné cet excès de familiarité. Il a toujours été très protocolaire et pour cause, il n’a point arrêté durant le voyage de me louer tes mérites et la manière dont je devais me comporter.
Un comble, non ?! Mon fils d’intendant qui m’apprend la façon dont je dois me tenir en présence de nobles !


Sacré Barbelivien... Marty le traitait comme un esclave, mais l'Intendant faisait un remarquable travail. Le Duc se contenta d'hocher la tête.

Alors, raconte moi tout ? Qu’as-tu fait après toutes ces années ? Es-tu marié ? Et cette femme que tu m’as présenté tout à l’heure, qui est-elle exactement ?

Par où commencer... Que raconter ? Il y aurait tant à dire... Des mauvais souvenirs comme des meilleurs... Un veuvage... un mariage... Et cette femme qu'il lui a présenté tout à l'heure... un mariage... heu... TIIIIIIIILT !!!! Etait-ce la Providence qui avait placé son vieil ami sur sa route ? Le sourire de Marty se fit alors un brin sournois.

Nous parlerons de moi plus tard veux tu. Il le prit par l'épaule. Parlons plutôt de toi... Et l'entraînant vers sa demeure. Tu peux rester à Billy autant de temps, les fêtes que nous préparons commenceront sous peu. Et la dame qui vient de filer au château est ma marraine. Te plait-elle ?

Marty savait qu'il s'engageait sur un terrain glissant... Comment faire dire à Alberic son possible ? probable ? intérêt pour Bettym ? Après tout, il était veuf, elle était veuve. Elle devait se marier, il le fallait même. Alberic était le candidat parfait. Mais le voudrait-il ? Hmm... Les deux hommes continuent leur marche.

Bon, autant être franc, je compte marier ma marraine. Vous voir tous les deux me siérait énormément. Qu'en dis tu ?

Le ton était sérieux, un peu mielleux aussi... Qu'allait dire Alberic ? Bon, Bettym n'aurait pas son mot à dire, mais Alberic ? L'instant était décisif... Pas la peine de mentionner pour le moment ce petit détail... le fait que la future mariée était enceinte...
_________________
Alberic
Il fronça légèrement les sourcils lorsque le Duc s’exprima d’un ton particulier dont Alberic connaissait, par avance, les tenants. Le Seigneur le prit par les épaules avec ce détachement teinté d’un intérêt feint, de celui qui avait l’habitude d’agir de même avec le premier faquin rencontré sur son chemin. L’homme aux yeux gris ouvrit la bouche dans l’idée de formuler une ou deux paroles cinglantes à faire frémir un mort. Il se ravisa à la dernière seconde en se rappelant la vielle amitié qui unissait les deux hommes.

Nous parlerons de moi plus tard veux tu. Parlons plutôt de toi... Tu peux rester à Billy autant de temps, les fêtes que nous préparons commenceront sous peu. Et la dame qui vient de filer au château est ma marraine. Te plait-elle ?

Ton invitation me touche, Marty, et j’y réponds favorablement, l’hiver approchant, je ne vais point me lancer dans quelque entreprise hasardeuse. En outre, je souhaite passer un peu de temps avec mon fils.
Quant à cette femme rencontrée précédemment, ma foi….

Il laissa sa phrase en suspend en songeant à la manière dont celle-ci était apparue à lui ; Allongée sur un banc, baignant sous un soleil automnal et portée par une grâce suave. Il se remémora également l’instant de frayeur sauvage qui avait traversé ses traits lorsque son parrain avait hurlé son prénom. Elle semblait alors inaccessible et encline aux pires folies.

Qu’attends-tu de moi ?

Bon, autant être franc, je compte marier ma marraine. Vous voir tous les deux me siérait énormément. Qu'en dis tu ?

Moment de stupeur marqué sur le visage de Alberic. Il ne répondit point immédiatement comme paralysé par les propos du Sieur, il se demanda l’espace d’un instant si celui-ci plaisantait. Le sérieux de ses traits l’effrayait au plus haut point et ne laissait aucun doute sur la véracité de ses dires. Le duc de Billy gardait un visage grave, de circonstance, tandis que sa voix se faisait mielleuse comme pour corrompre, changer et enfin agripper l’homme dans un piège mortel. De cette question anodine soutenue par une pointe de douceur naissait une myriade de questions dans l’esprit de Alberic. Il n’était point idiot, lui, l’homme que l’on disait instruit, combatif mais qui, au final, ne détenait aucun bien, aucune accroche sinon cette maison aux abords de Saint didier. Ce refuge qu’il habitait que trois mois dans l’année et qu’il haïssait parce que trop symptomatique d’un passé douloureux.

Alors, pourquoi lui ?
Pourquoi ce grand Seigneur quémandait-il pareille doléance tandis que d’autres, bien nés, auraient à cœur de saisir cette opportunité ? Tant d’interrogations qui envahissaient son esprit et qui le conduisaient inexorablement sur des sentiers tortueux.


Je ne suis pas certain d’être l’homme qu’il faut….

Que penserait son fils s’il savait la teneur de cette proposition ? Un léger soupir s’échappa des lèvres de l’homme tandis que l’idée s’insinuait en lui pour ne plus le lâcher. Et si, ce mariage était une chance plus qu’un fardeau ? Une occasion inespérée pour offrir à son enfant une terre et une situation digne de ce nom. Alberic n’avait que faire des titres et des distinctions mais Barbelivien méritait autre chose que ce labeur harassant qui le vieillissait avant l’âge. Il revint sur ses paroles et dit d’une voix glaciale.

Bien….après réflexion, votre proposition est plutôt alléchante.

Plusieurs mots prononcés avec un ton froid, le vouvoiement était arrivé de manière inconsciente sans qu’il ne puisse rien y faire. Il se rendit compte de l’engagement qu’il venait de prendre après plusieurs minutes d’un silence oppressant. Un sentiment d’effroi envahit son être et le visage effrayé de la jeune femme s’imposa en lui ; Celle-ci, précisément, qui fuyait la présence de son parrain.
_________________
Beths
[Quand Beths suit l’idée de son frère, et où il est question de boue]


Au milieu des martèlements des chevaux contre la terre séchée, au milieu de quelques hennissements qui se faisaient lourdement sentir, au milieu de cette odeur de paille mélangée à celle si caractéristique et acide du crottin, une grande sœur couvrait de présents forts … utiles … un petit frère dont les yeux semblaient briller … C’était donc cela le bonheur ? Tout simplement ? Une bulle de savon qui changeait de couleur comme l'iris et qui éclatait quand on la touchait ? Merci à Monsieur de Balsac

ça a dû te coûter une fortune soeurette !


Adieu lyrique poésie …


Oh voui, une fortune, c’est le mot, au moins … pfiou des écus !


Et alors que son petit frère tendait naïvement les bras en souriant, Beths, un brin amusée et impatiente d’observer la réaction de l’action, lâcha les équipements.
Ce qui était prévisible arriva, Curtius chancela sous le poids sous le regard bienveillant de la soeurette qui décidément appréciait ce qualificatif qui n’avait pas été utilisé depuis … trop longtemps


Un maître d'armes ? c'est quoi ? je veux pas qu'il me crie dessus.. si c'est ça je préfère encore m'entrainer sur un bon vieux sapin ! ou ... un vilain sanglier.

Non, non, un maître d’armes ne crie pas, il agit. Si tes performances ne lui plaisent pas, c’est un bon coup de plat d’épée que tu reçois sur les abatis. A toi de prouver ta valeur et d’être un élève studieux et brillant si tu souhaites continuer pouvoir t’asseoir …
Hum … et donc un maître d’armes enseigne notamment l’usage et le maniement d’une épée


Oui, mais qui ? A qui pouvait-elle demander une telle chose ? Son parrain peut être ? Hum, elle ne doutait pas un seul instant qu’il serait parfaitement capable d’un tel enseignement, néanmoins, en livrant ainsi son petit frère à son parrain, ce dernier arriverait sûrement à le pervertir et à lui coller de très mauvaises idées en tête, non …

La jeune femme réfléchissait à quelle personne de son entourage elle pourrait bien confier son petit frère, quand soudain une idée lui vint. Naluria ! Naluria était maître d’armes et serait parfaite … une femme douce à ses heures, intransigeante sur certains points et sur certaines idées que souvent Beths partageait, d’une droiture sans faille, et qui plus était … une amie. Oui mais Nalu résidait désormais en domaine royal … pffff bon, il lui faudrait réfléchir à ce point.

Jetant un œil sur son frère, elle remarqua que ce dernier souriait, et Beths lui sourit en retour. Curtius commençait petit à petit à la connaître, à la déceler, à comprendre ses réactions. Elle s’était inquiétée fortement pour lui à cause de son duel, et de fait, elle ferait tout désormais pour que son frère puisse apprendre à se défendre. Elle n’avait aucune envie de le voir couvert de bleus, mais si pour sa propre sécurité, il fallait en passer par là …


Merci, je t'ai.. je t'aime fort ma grande soeur !

oooohhh moi aussi mon tit frère je t’aime

Hum, à la réflexion, oui c’était cela le bonheur. Avoir un frère, pouvoir le protéger, pouvoir le voir, être avec lui, rire ensemble, le prendre sans ses bras ou bien recevoir un délicat baiser sur la joue … le contentement était bien présent, tout simplement.
Et pouvoir partager le précédent bain de boue dont ils avaient profité et dont leurs habits et visages respectifs en étaient encore couverts !


On fait quoi maintenant ? on se décrasse ? on fait peur à marty en surgissant de boue vêtu ?

Ou bien le bonheur était-il espièglerie ? Si besoin en était, la preuve était de nouveau faite, Curtius pouvait avoir les mêmes idées folles que sa sœur …. Pauvre de Marty, pauvre de leurs amis ! Et heureusement pour le BA, Curtius n’y exerçait aucune fonction !
En tout état de cause, la Duchesse se mit à sourire avec malice.


Ehehehe, allons surgir quelque part !

Et de nouveau d’un pas décidée, la jeune femme accompagnée de Curtius quitta l’écurie pour se diriger vers le château. Devait-elle claironner ? Devait-elle chanter ? Devait elle appeler son époux d’une douce et délicate voix ? Un peut tout cela en même temps ? Et alors qu’elle réfléchissait à comment au mieux lui sauter dans les bras, qu’elle ne fut pas sa stupeur de voir l’objet de ses pensées avancer droit vers elle depuis le jardin en compagnie … d’un homme qu’elle ne connaissait point !
Et zut …

Deux paires d’yeux qui se posèrent sur eux … échange de quatre regards, dont l’étonnement se lisait sans difficulté dans deux d’entre eux.
Et Marty resta un instant sans voix devant sa Duchesse. Sauf qu’à la différence de la première vision qu’il avait eu d’elle en robe, ce n’était point d’émerveillement, ou d’éblouissement qu’il resta sans voix, mais uniquement du fait de la … saleté repoussante de sa tenue.

Trop tard pour faire demi-tour.

Qui pouvait diantre être cet homme ?

Adressant une prière silencieuse à Aristote pour qu’il ne fut pas un digne de ses représentants ou bien alors un émissaire de leur Roy, la duchesse se décida à courir pour sauter au cou de Marty et ce de façon très peu protocolaire, tachant de salir du mieux qu’elle pouvait sa magnifique tenue, et profitant bien évidement de la position confortable pour lui dérober un baiser tout en lui laissant une jolie trace marronnasse sur le visage


Oh bonjour mon époux, tu m’avais manqué. En attendant avec mon petit frère, nous avons décidé de profiter de tes forêts si mal entretenues pour tester une nouvelle attraction, le bain de boue forcé ! Rhaaaaaa quel pur bonheur, tu te sens ensuite frais comme un gardon, ou disons que tu conçois ce qu’il doit ressentir avec toutes ses écailles.

Adressant enfin un regard à l’homme présent à côté de Marty qui pour le moment n’avait encore point ouvert la bouche

La bonne journée messire et bienvenu à Billy où il fait bon vivre au milieu des éléments naturels
_________________
BANNIERE EN COURS DE MODIFICATION
Bettym
[Quand le temps est de la partie...]

Encore une fois, elle avait pu échapper in extremis d'une éventuelle discussion qui aurait pu se terminer en pugilat. Elle en était soulagée mais regrettait d'avoir dû jouer de ce subterfuge. Cet homme était arrivé à point nommé mais qui était-il ? Marty avait été aussi surpris qu'elle, cependant l'étonnement de son filleul s'était allié de contrariétés. Et si c'était un homme qui lui voulait du mal ?

Ni une ni deux, le coeur battant la chamade, elle se retourna et les vit enlacés. Ben apparemment non... pensa-t-elle, mi-figue mi-raisin. Comment avait-elle pu penser cela du père de Barbelivien ? Cet homme qui faisait tout pour son filleul n'aurait pas mis le Duc en danger ! D'ailleurs, il lui faudrait penser à le remercier d'être venu les rencontrer. Il ne saurait pas pourquoi mais elle si, et c'était tout ce qui l'importait.

Arrivée sur le parvis du manoir, un sourire aux lèvres et plus détendue, elle alla rejoindre Berthe pour lui annoncer la bonne nouvelle. Enfin... bonne, il fallait le dire vite. Bettym était heureuse de savoir qu'un invité surprise soit présent, sûre qu'elle ne se retrouverait pas seule avec ses hôtes mais la servante verrait certainement cela d'un tout autre oeil.


Berthe ? le regard que lui lança la cuisinière n'était pas des plus avenants. Elle se retint de faire une grimace avant de poursuivre. Sa Grâce me fait vous dire qu'il y aura une personne supplémentaire à dîner. La pièce s'assombrit, prémisse d'une averse. Elle s'approcha d'une des ouvertures et regarda le ciel. Et je gagerai que le dîner se cumulera d'un coucher... fit-elle tout sourire à la gouvernante. Pourriez-vous préparer une chambre pour...

Elle se tut d'un coup et se retourna, sans crier gare, son regard à l'affût du moindre indice, quand il tomba sur le couple masculin en pleine discussion dans les jardins quelques instants plus tôt.

Dites moi Berthe. Cela fait longtemps que vous êtes au service de Sa Grâce non ?
Pour sûr, ma p'tite dame.
Vous connaissez bien Barbelivien, n'est-ce pas ? acquiescement de la domestique. Vous saviez qu'il avait un père ?
Pour sûr, ma dame comme vous et moi !
Qu'entendez-vous par là ?
Ben... Ma p'tit dame... vous savez bien.
Non, je ne sais pas et arrêtez de tourner autour du pot. fit-elle agacée, bien loin des réflexions de la servante.

Alors la femme prit un air doucereux comme si elle faisait la leçon à une petite fille et poursuivit un sourire en coin.


Dame Bettym, vous savez... les p'tites filles ne se trouvent pas dans les roses et les p'tits garçons dans des choux... je croyais que vous le saviez !

A ce moment précis, en entendant le rire gras de Berthe, elle l'aurait étranglée de ses propres mains sans la moindre honte ! Et devant ce monstre de raillerie, Bettym tourna les talons, boudeuse d'avoir été aussi stupide dans ses questions.

Tête basse, elle alla jusqu'au salon privé où une belle flambée réchauffait la pièce. Elle resserra son étole autour des épaules et regarda par une des fenêtres les deux hommes discuter entre eux. Trop loin pour pouvoir lire sur les lèvres cependant les visages ne trompaient pas. Quelque chose de grave se passait. Une mauvaise nouvelle ? Les rumeurs de guerre allaient bon train un peu partout. Peut-être Marty était obligé de s'y rendre ? A moins que... non ce ne pouvait être possible... Et si cette nouvelle lui venait de sa famille ? Si c'était un messager de la mort ?

Perdue dans ses pensées, elle vit dans son champ de vision une furie toute poisseuse se jeter dans les bras de Marty. D'abord éberluée devant une telle scène, elle pouffa en imaginant la tête de son filleul, après avoir reconnu Beths. Quel couple ces deux-là ! pensa-t-elle. Si elle avait imaginé un seul instant... Les voir ensemble était pour son plus grand bonheur. Un sourire attendri flottait sur ses lèvres en observant ce couple qu'elle chérissait plus tout en oubliant même jusqu'à son propre malheur...

Mais ce magnifique tableau se délava avec l'averse qui se mit à tomber, d'abord en bruine pour se changer d'un coup en une pluie drue. Elle se précipita vers l'entrée tout en criant aux personnes encore dehors à bavasser. Frissonnante par le changement de température brusque....


Vous allez attraper la mort ! Venez vite ! puis se tournant vers l'intérieur. Berthe, préparez de l'eau chaude pour un bon bain... Je crois que Dame Beths en aura bien besoin. De nouveaux aux maîtres de maison et à l'invité kinder. Vous allez rentrer oui ! d'un ton qui n'amenait pas la contradiction, quand un autre boueux les accompagna. Plissant les yeux pour essayer de déterminer qui cela pouvait être, sourit en reconnaissant Curtius, le petit frère de son amie.

Les promeneurs couraient vers l'abri cossu que leur procurerait le château alors que Bettym leur ouvrait le passage pour qu'ils soient bien au chaud. Elle allait se jeter dans les bras de Beths mais la voyant dégoulinante préféra s'abstenir. Et comme une petite vengeance envers la servante qui l'avait tournée en ridicule...


Mais Berthe ! Vous faites quoi ! Ramenez aussi des linges pour les sécher et dépêchez-vous ! Sinon...

Elle ne continua pas ses menaces, le regard qu'elle lui avait lancé quand elle avait aperçu la bouille de Berthe était beaucoup plus parlant. Puis tout sourire à sa jumelle de coeur et le petit frère...

Eh ben c'est du propre ! Cette couleur te va comme un gant ma chère Beths... Rictus amusé à l'attention de son amie avant de se reprendre se rappelant qu'elles n'étaient pas seules. Pardonnez ce moment d'égarements, Mes Sieurs. Et si vous alliez vous mettre au chaud le temps que Berthe et Barbelivien viennent à bout de cette eau bouillante ? Je vais d'ailleurs aller voir ce qu'ils font.

Elle baissa la tête en guise de salut, leur sourit et s'éclipsa à nouveau. Un jeu qu'elle commençait à connaître depuis plusieurs semaines...
_________________
La Confrérie de la Source
Bannière en construction
Martymcfly
Bien….après réflexion, votre proposition est plutôt alléchante.

Les mots étaient lâchés. Alberic serait le futur époux de Bettym, et tant pis si elle ne le voulait pas. Voilà une chose de réglée. Devait-il lui faire passer le message que le promise attendait un autre heureux événement que son futur mariage ? Cela attendrait...

Bien, allons annoncer la nouvelle à Bettym. Nous discuterons des modalités de ce mariage autour d'une bonne soupe... Levant les yeux au ciel... Oui, allons y vite avant de se la prendre sur la tête, la soupe...

Mais à peine eut il fait quelques pas qu'une sorte de... heu... qu'une immonde bête repoussante... ah mais non... qu'une jeune femme, plutôt fluette, couverte de boue se jette sur lui, l'embrasse au passage... Heu... ahh !!! Mais c'est Beths !! Il en demeurait coi...

Oh bonjour mon époux, tu m’avais manqué. En attendant avec mon petit frère, nous avons décidé de profiter de tes forêts si mal entretenues pour tester une nouvelle attraction, le bain de boue forcé ! Rhaaaaaa quel pur bonheur, tu te sens ensuite frais comme un gardon, ou disons que tu conçois ce qu’il doit ressentir avec toutes ses écailles.

Comme paralysé par la sensation de saleté qui le recouvrait... suivi bientôt par la délivrance faite pluie... Une averse qui tombait bien... Et de courir en direction du château...

Beths chérie, tu ne perds rien pour attendre... Où étais tu fourrée... ??!! Avec ton frère, vous êtes... répugnants...

Quatre pauvres hères, dont trois dégoulinant de boue, débarquent dans l'entrée du château, passant devant une marraine, toute sourire... qui s'échappe une nouvelle fois... Mais Marty ne se laisse pas prendre cette fois ! Na !

Je t'accompagne marraine. Un bon bain me fera du bien. Il nous faut discuter également...

Marty lui emboitait le pas, laissant Curtius, Alberic et Beths se remettre de leurs émotions, diverses.
_________________
Bettym
[Panique au Château de Billy...]

Je t'accompagne marraine. Un bon bain me fera du bien. Il nous faut discuter également...

Tel un chien d'arrêt, elle stoppa toute progression vers les commodités. Son coeur s'emballa d'un coup. Elle essaya de se faire un visage serein en une seconde, sa poitrine se soulevant au rythme effrénée de sa respiration seule trahison à son vent de panique et un sourire sur les lèvres...

Avec plaisir mon cher filleul. réussit-elle à dire, tout en cherchant du regard son amie comme un appel au secours. Et ne voyant aucune aide arrivée, elle tenta une petite ruse. Tu prends ton bain habillé ou en tenue... euh... sourire forcé, légèrement amusée... Si tu veux mon avis éclairé, ton épouse serait plus... comment dire... amène à te baigner plutôt que ta maraine non ?

Pourvu qu'il change d'avis, pensa-t-elle. Se retrouver seule avec le Duc de Billy n'arrangeait pas ses affaires. Elle se rappelait combien elle l'avait fustigé quand il s'était trouvé en pareille situation. Elle redoutait toute discussion en ce moment, pensant que c'était son problème.
_________________
La Confrérie de la Source
Bannière en construction
Martymcfly
Le bain pourrait attendre encore un peu...il venait de prendre une douche !

Marty scrutait sa marraine, ils devaient discuter. C'était maintenant ou rien, il fallait le faire.


Je ne compte pas que tu me donnes le bain ne t'inquiète pas ! Il lui sourit néanmoins. En revanche, j'ai deux mots à te dire.

Il l'entraîna dans un couloir du château et enfin la discussion pouvait commencer.

Tu sais marraine j'ai été très peiné d'apprendre que tu étais enceinte. Qui donc a pu oser te faire ça ? Evidemment, elle éluda la question... Je ne t'en veux pas, ou plutôt plus... Après tout tu es veuve, tu sais ce que tu fais. Mais il n'empêche... je ne veux pas que tu ressortes de Billy avec de la honte sur le visage. Les quolibets fuseront quand on se rendra compte de ta grossesse. C'est inacceptable. C'est pourquoi j'ai décidé que tu devais donner un père à ton enfant. Je t'ai trouvé un époux.

Pour sûr que cette solution allait déplaire à Bettym... mais elle n'aurait pas le choix.

Si si si ! Un mari qui sera un bon père, il l'a déjà été. Bon... il n'est pas au courant que tu attends un enfant. Nous le mettrons au courant tout à l'heure, au dîner. Oui marraine, il sera avec nous pour dîner. En fait, il est déjà à Billy.

Il ne fallait pas chercher bien longtemps pour comprendre... Il n'y avait pas foule d'hommes au château. Ne restait que Curtius, Barbelivien et son père, en plus de Marty.

Tu épouseras Alberic, c'est convenu avec lui. Nous avons encore à discuter des modalités du mariage, mais il est d'accord pour devenir ton époux.
_________________
Bettym
[Quand la nouvelle tombe...]

- Je ne compte pas que tu me donnes le bain ne t'inquiète pas !
- A la bonne heure ! répondit-elle, soulagée mais toujours inquiète.
- En revanche, j'ai deux mots à te dire.
- Puisque Sa Grâce le désire... soupir... Allons-y.

Elle salua à contre coeur les personnes détrempées dans le hall d'entrée avant de suivre son filleul dans le couloir où sans attendre une minute commença à la sermonner ou tout du moins à donner son avis.

J'en suis désolée quant à savoir qui est-ce... ce n'est pas ton problème. Et puis de toute façon, il n'est pas responsable de cette situation. Regard posé, droit comme la justice, prête à l'affronter de but en blanc. Néanmoins, elle ne put s'empêcher de penser à cette fameuse matinée et son visage se détentit. Mais très vite, elle fut ramenée à la réalité. Pardon ? Tu ne m'en veux plus ? J'ai bien compris ? fronça-t-elle les sourcils. Comme tu le dis si bien, je suis veuve. Je sais que je n'aurai pas dû et le Trés Haut me punit pour cette erreur. Durement en plus ! Car non seulement, je l'ai lui... fit-elle en montrant son ventre... mais en plus, je perds énormément. Un homme merveilleux et mon honneur. Alors tes remarques...

La colère montait, sa respiration se faisait plus profonde. Il fallait qu'elle se calme pour ne pas éveiller les soupçons. Qu'elle détestait cette situation ! Etre obligée de faire bonne figure alors que tout ce qui l'importait était de disparaître. Elle s'en voulait au plus haut point mais la vie était ainsi faite et rien ne pourrait contrecarrer ses intentions. Elle mettrait au monde cet enfant et le donnerait à l'Eglise, puisque Beths lui avait refusé de le donner à une famille aimante. Elle lui avait aussi interdit l'Eglise mais vue qu'elle avait peu de chance de trouver un mari dans les délais impartis à sa grossesse, il ne lui restait que cette solution. Elle pensait même à un homme fort aimable pour cela et d'une tolérance qu'elle-même n'avait pu avoir devant la faute immonde qu'elle avait faite. Il lui avait même proposé asile mais elle avait décliné l'invitation à cause de la maudite promesse qu'elle avait faite à son amie.

QUOI ? TU AS FAIT QUOI ? MAIS JE REVE ! COMMENT AS-TU PU ME FAIRE UNE CHOSE PAREILLE ?

Rouge ! Non cramoisie, des éclairs dans ses prunelles noisettes. Il n'était pas bon d'être en ce moment face à la Juge ! Mais Marty ne se démonta nullement et poursuivit d'un ton neutre ce qui énervait encore plus Bettym. Puis se rappelant qu'il y avait du monde, elle continua un ton plus bas.

Il est ici en plus ! Mais de qui parles-tu ? Elle se remémora tous les hommes du château puis ceux qui pourraient venir dîner à leur table. Il n'en restait plus que deux. Non ! Tu n'as pas fait ça ! L'homme dont tu feignais la venue ? Tu es ignoble ! Tu as joué la comédie alors que tu savais très bien qui il était et ce qu'il faisait ici ! Vous avez dû bien rire tous les deux à mes dépens.

Regard froid, elle tourna les talons bien décidée à faire échouer le plan diabolique qu'il lui avait préparé. Elle longea le couloir et dans le hall d'accueil, elle jeta un regard plein de haine aux personnes qui étaient restées en attendant leur retour...

Bon appétit, et amusez-vous bien ! lança-t-elle les dents serrées avant de prendre le grand escalier vers la chambre qui lui avait été attribuée.

Elle claqua la porte et chercha ses bagages. Elle rangea furieusement tout ce qu'il lui appartenait, pestant, maudissant tous ceux qui avaient comploté dans son dos. Après un dernier tour d'horizon, elle posa ses yeux sur le secrétaire et y vit plume et encrier. Elle prit donc un parchemin et commença à rédiger diverses missives.


Mince... comment je vais faire pour les envoyer sans que... parla-t-elle à haute voix comme si une personne dans la pièce lui fournirait une solution.

Et voyant que tout se liguait contre elle, les larmes commençèrent à rouler sur ses joues. Malheureuse comme les pierres, elle se vengea sur le nettoyage de la table en balayant d'un bras rageur tout ce qui s'y trouvait et se mit à pleurer de tout son saoul...

_________________
La Confrérie de la Source
Bannière en construction
Beths
[Pourquoi ?]

Se délecter des bras de son époux, salir son bel habit, voler sa chaleur, le punir aussi d’être responsable d’aimer ces idiots animaux qu’étaient les sangliers qui chargeaient toute personne passant par là, sans même faire la distinction entre un chasseur et un simple voyageur, le punissant aussi de la lâcheté de son cheval et de son abandon …

Beths chérie, tu ne perds rien pour attendre... Où étais tu fourrée... ??!! Avec ton frère, vous êtes... répugnants...


Et dans les bras de son époux la pluie se remit une nouvelle fois à tomber. Alors que son frère, son époux, l’invité surprise, elle-même se mirent à courir en direction de la rassurante battisse qu’était le château, Beths se mit à maudire le climat de ces journées d’octobre, maudit temps, maudit épisodes cévenols qui apparaissaient brusquement ne laissant aucun choix, aucune possibilité, aucun recours que de celui de ressortir totalement humide et trempé. Elle finirait par attraper la mort.

Vous allez attraper la mort ! Venez vite !

La duchesse manqua de rater une marche alors que Bettym les rejoignait tout juste criant tout haut ce qu’elle-même pensait tout bas. Décidément, son amie n’était pas sa jumelle de cœur pour rien. Elle comprenait enfin pourquoi tant de personnes les confondaient : leurs idées étaient la plupart du temps identiques sans même qu’elles se fut concertées avant, pensée unique ? Tout en courant, elle tachait d’observer son amie, comment ce phénomène était-il donc possible ? Comment être à la fois différent et semblable ? C’était inconcevable.


Berthe, préparez de l'eau chaude pour un bon bain... Je crois que Dame Beths en aura bien besoin

Dame Beths en question ferma un instant les yeux imaginant déjà le plaisir d’une eau chaude et propre sur sa peau. Huuuummmm les plaisirs simples sont le plus souvent les meilleurs : une eau doucement tiède qui la réchaufferait, une eau délicatement propre qui lui retirerait cette boue que son époux trouvait répugnante … d’ailleurs elle avait un mot à lui dire. De toute façon, trempée pour trempée … Elle se retourna et arrêta Marty

Mon cher aimé, si je suis répugnante, ta responsabilité en incombe. Tes forêts sont excessivement mal entretenues … Et puis je suis sure que tu vas apprécier ma répugnance lorsque je me glisserais dans un bain chaud …

Vous allez rentrer oui !


Rha … Beths eut à peine le temps, sourire aux lèvres, sure d’elle-même d’apprécier le regard différent cette fois que son époux lui lançait que sa Bettym les haranguait une nouvelle fois alors que Curtius et l’autre homme étaient déjà arrivés au sec.
Un sourire à son amie qui avait pourtant parfaitement raison, quelques pas en courant main boueuse, dans une main initialement blanche, et les voila arrivés au château, à l’abri.
A l’abri ? Hum … cela restait encore à prouver. Sa Bettym ayant décidé de la copier pour une fois en haussant le ton


Mais Berthe ! Vous faites quoi ! Ramenez aussi des linges pour les sécher et dépêchez-vous ! Sinon...

Sinon je vais m’enrhumer, et alors il faudra courir tout le royaume pour dénicher le coton le plus doux, car quand nez irrité, voix décuplée ! C’est bien connu



Beths souriait jusqu’aux oreilles regardant son amie qui alternativement posait regard sur son petit frère penaud qui regardait le sol qui petit à petit autours d’eux se couvrait d’eau maronnasse, souillant les carrelages qui avait certainement demandé des heures au personnel de Billy pour le briquer. Tant pis, le travail serait à refaire.

Eh ben c'est du propre ! Cette couleur te va comme un gant ma chère Beths...

La Dame de Gondole, méconnaissable sans doute tant par la couleur de ses vêtements, mais aussi par une assurance qu’elle ne possédait pas précédemment, elle semblait plus forte, plus confiante, elle était … différente tout simplement, et même la moue qu’elle fit semblait étrange, mais il y avait autre chose. Du sarcasme perçait …

Oh merci ma chère Bettym, tu es la seule à avoir remarqué qu’effectivement cette couleur est très attirante. D’ailleurs c’est à la dernière mode à Paris, se rouler dans la boue, mais siii siii je t’assure, les Nobles adooooooooorent se vautrer dans la vase … tant par les dires que par les actions … , sinon pourquoi les joutes existeraient ?


Elle cru que son époux allait suffoquer lorsqu’il l’entendit en cet instant, pourtant elle ne faisait que révéler la stricte vérité, ou bien n’était-ce que ses pensées d’agent royal qui voyait passer quelques dossiers totalement stupides et aberrants de règlements de comptes à Ok Conseil ? Peut être, sans doute, et cela n’améliorait pas son opinion des politiques provinciales et royales.
Alors qu’elle prenait une grande inspiration pour penser à autre chose, Bettym s’éclipsa suivit de prêt par son époux.

Beths expulsa l’air qui s’était accumulé dans ses poumons et se tourna vers l’homme qu’elle ne connaissait toujours pas.


Messire, je vous souhaite la bienvenue au château de Billy. Les apparences étant parfois trompeuse, je suis … la duchesse de Billy, épouse de Marty. Et voici mon petit frère, Curtius

Beths montra de la main le jeune homme qui était resté bien silencieux, n’osant bouger un orteil de peur de trop salir

Je vous prie Messire de bien vouloir excuser nos tenues indécentes, néanmoins il nous est arrivé quelques déconvenues dans la forêt avant de regagner le domaine …

La jeune femme s’arrêta un instant. Elle mourait d’envie de se retirer, de retirer ses vêtements trempés et crasseux, mais la bienséance lui interdisait d’abandonner l’homme tant que son époux n’était pas revenu … que faire ?
Contre mauvaise fortune, bon cœur ? Sa soubrette, Margilie, avait entendu les cris de Bettym, ou bien avait été réquisitionnée par Bettym, toujours était il qu’elle arrivait avec quelques serviettes.


Ma Dame, voici de quoi vous s’cher un peu pour vous et vot’ frère. Et l’eau d’vot, enfin d’vos bains chauffent ma Dame

Reconnaissante, Beths sourit tout en tendant les mains pour une éponge délicatement parfumée. Une petite grimace sur les traits sachant pertinemment qu’elle allait salir en quelques secondes ce qui avait mis plusieurs heures à laver et plier … Regardant l’homme, puis son frère ..


Si vous voulez bien m’excuser … Curtius, suis-moi

Le frère et la sœur s’écartèrent légèrement de l’invité de Marty, pour se sécher quelque peu. Les deux mains posées sur le tissu, Beths s’essuya d’abord doucement le visage, penchant légèrement la tête pour bien frotter derrière l’une de ses oreilles, prenant tout particulièrement soin de ne pas frotter trop fort pour que d’indélicates rougeurs ajoute effet au tableau déjà étrange qu’elle devait présenter. Puis et vint le tour des cheveux, des mains, des avant-bras. D’un regard critique, elle tenta d’observer le résultat … mouaif, mieux, mais pas exceptionnel, le reste attendrait le bain. Son frère avait apparemment lui aussi achevé de s’éponger et ce fut tous deux qu’ils revinrent. La jeune soubrette les débarrassa, sans la moindre grimace et avec un naturel assez incroyable, de leurs serviettes qui n’étaient plus que torchon malpropre.

Regardant l’homme qui avait patiemment attendu


Et donc Messire vous êtes ? ….

Hum sans doute un poil trop direct

Bon appétit, et amusez-vous bien !


Quoi que, finalement, sa question était largement moins directe que l’affirmation que la furie qui venait de prononcer ses mots déboulant de nulle part et repartant vers … vers les étages.
Beths resta un instant sans voix. Diantre, mais qu’arrivait donc à Bettym ? Que s’était il passé ? Qu’est ce que Marty avait bien pu lui dire ? Ou faire ?
La duchesse jeta un regard vers son époux qui arrivait justement par le même chemin emprunté par son amie, sauf qu’il semblait ennuyé, peiné, et ne savait que faire.
Filleul et marraine s’était donc disputés.


Excusez-moi …

Et sans autre explications, sans autres éléments, Beths suivit le chemin qu’avait pris son amie. Sauf qu’il lui faudrait trouver la chambre qui avait été attribuée à la moulinoise … enfin … l’ex moulinoise.
Elle se mit à ouvrir une porte, non pas là, puis l’autre, non toujours pas, une troisième …


Mais c’est pas possible ça ! Il y a trop de chambres dans ce château !!!

C’est un bruit de casse qui attira son attention sur une porte en particulier. Se précipitant, elle poussa une petite poussée sur la clenche. La quatrième porte était la bonne.
D’un seul clin d’œil Beths jaugea la pièce : une malle prête à côté du lit, des morceaux de brocs brisés au sol, brocs qui devait précédemment se trouver sur la table à côté et devant laquelle, une Bettym en pleurs était assise.

Instant de grâce qui passa, la duchesse se sentant sale, gourde, incapable, et désoeuvrée. Que dire, que faire ? Bettym pleurait-elle sa liberté ou la perfidie des hommes ? Qu’avait donc diable pu révéler son époux pour la mettre dans un tel état. Aurait-il … ? Non cela ne pouvait être le cas, Marty lui aurait parlé avant, ils auraient discuté, échangé, ri, elle aurait approuvé son choix et si elle n’approuvait pas, ils auraient trouvé un autre moyen, une autre personne ? Non, il devait s’agir d’autre chose que de l’époux futur de Bettym qui n’était pas encore trouvé.
La thiernoise se décida enfin et se rapprocha gauchement de son amie ne sachant si elle la prendrait ou non dans ses bras, mais à défaut elle lui prit les deux mains, et c’est des larmes dans les yeux qu’elle la regarda …


Ma Bettym …. Ne pleure pas …. Que t’a-t-il dit ?
_________________
BANNIERE EN COURS DE MODIFICATION
Bettym
[Entre désespoir et colère]

Les sanglots pleins la gorge, elle n'avait pas entendu qu'une personne était entrée dans sa chambre du moment. Ce ne fut qu'au moment où Beths lui pris les mains, qu'elle eut un sursaut, légèrement apeurée. Leurs regards se croisèrent et elle put y lire toute l'incompréhension et l'interrogation que la Thiernoise mettait dans sa question.

Devant l'incongru de l'interrogation, elle resta bête, ne sachant plus si Beths était son alliée ou celle de son filleul. Se pouvait-il qu'il ne lui ait rien dit ? Jouait-elle la compassion se sentant mal à l'aise ? Tant de choses lui arrivaient en tête qu'elle cherchait où était la vérité. Elle ne pouvait imaginer que sa soeur jumelle lui ait fait ça mais force était de constater que sa promesse allait être tenue. Elle se leva aussi calmement que possible et essayant de contrôler la colère qui l'assaillait à cette pensée, à ce que lui avait dit son cher filleul.


Je vais me marier ! fit-elle aussi froide que la pierre, la mâchoire serrée, le regard perdu dans le paysage que lui offrait la fenêtre de sa chambre. C'est ce que tu voulais, non ? Ton voeu est exhaucé et en plus, avec un parfait inconnu pour couronner le tout !

Elle resta ainsi, sans mot dire. Aucun sentiment ne transparaissaient si ce n'était la haine de devoir accomplir un tel acte. Beths en resta bouche bée comme si le ciel lui tombait sur la tête mais Bettym était trop en colère pour se rendre compte de la douche froide qu'elle venait à son tour d'infliger à son amie.

Je suppose que tu es contente ! Je ne le verrai plus, cet enfant aura un père et mon honneur sera sauvé ! Tout est bien qui finit bien ! lança-t-elle, sarcastique à son amie de toujours, un sourire cynique sur les lèvres.
_________________
La Confrérie de la Source
Bannière en construction
Beths
[brisure : la colère gronde]



Les mains glacées de sa jumelle de cœur entre les siennes étaient elles annonciatrice du désastre qui pointait ? Beths sentit comme une étrange sensation lorsque Bettym les lui retira pour se lever et se diriger vers la fenêtre. La Gondole sentit un froid brusque l’envahir, pourtant, pourtant non, ce n’était pas possible, tout ceci n’était qu’une grandiloquente erreur, et elle rirait de sa peur ensuite … pourtant, pourtant … ce froid, terrible, cette absence, ce vide, cette vacuité … par le passé, elle les avait déjà ressentis, ce qui ne l’en effraya que davantage.

Levant les yeux sur cette personne si chère à son cœur …


Je vais me marier !

Le verdict était tombé. Telle une pointe d’épée qui lui aurait été plantée au beau milieu de l’abdomen, le ton glacial et tranchant de son amie la blessa. Imperceptiblement Beths chancela sous le coup.
Une brisure s’opérait alors en elle pendant que Bettym poursuivait et assenait les coups un à un.


C'est ce que tu voulais, non ? Ton voeu est exhaucé et en plus, avec un parfait inconnu pour couronner le tout !

Certains silences pouvaient n’être que complicité et camaraderie, d’autres encore simplement compréhension, partage, mais d’autres enfin étaient plus pesant, plus terribles que la moindre paroles autant blessantes qu’elle puisse l’être.
Beths restait là, plantée droite comme la justice, ne cherchant rien, se perdant au fond d’elle-même. Un mot, un seul lui venait au fond de son cœur jusque son esprit irradiant tout, occultant le reste … trahison … trahison … trahison !


Je suppose que tu es contente ! Je ne le verrai plus, cet enfant aura un père et mon honneur sera sauvé ! Tout est bien qui finit bien !

Le sourire cynique et narquois de Bettym amena son jumeau sur le visage de Beths, colère jumelle, colère semblable et pourtant dont l’origine était différente.
Ainsi, son époux l’avait trahi, ainsi sa Bettym préférait croire ce qui semblait vraisemblable plutôt que de s’interroger davantage. Ainsi, la vie lui donnait elle nouvelle leçon. Elle avait été trop naïve, elle était trop naïve, et chaque jour sa vigilance, sa méfiance, ses craintes s’étaient amoindries, disparaissant petit à petit. Elle avait cru à son bonheur, elle avait cru à cette vie merveilleuse qui miroitait : un époux aimant, des amis, une valeur reconnue.
Il n’en était rien. Tout n’était qu’un leurre.


Oui tout est bien qui finit bien. Ou plutôt tout commence

Tournant alors les talons hors de cette pièce, hors de cette comédie qu’avait été sa vie jusqu’à présent, hors de tout, hors d’elle-même. La fuite, la colère, la confrontation avec Marty. Bafouée, elle ne pouvait le tolérer, non pas cette fois, elle y perdrait la vie et la raison peut être, mais elle se battrait.

Redescendant le grand escalier du domaine de Billy, chaque marche franchie lui déchirant le cœur, affermissant sa volonté, refoulant les larmes, il serait bien suffisamment tôt pour pleurer plus tard, chaque marche martelant sa colère, sa tristesse, sa douleur.
Arrivée en bas, relevant la tête, elle croisa le regard de celui qui était devant le Très Haut, devant les hommes, son époux.
Comprit-il en cet instant ?
Détournant un instant le regard à la recherche d’un autre bienveillant, innocent … son frère … disparu, envolé, il valait mieux de toute façon, son état était destructeur, il devait survivre lui, il avait la vie devant lui. Que le Très Haut le protège et guide ses choix furent les seules pensées positives qui traversèrent le néant de la noirceur qui avait prit raison d’elle.

D’un pas gracile et élégant, le port altier, faisant un étrange écho à sa tenue crasseuse qu’elle n’avait toujours pas retirée, elle s’arrêta juste devant Marty. Ses poings se refermèrent instinctivement prêt à combattre, et ce fut d’un ton encore plus glacial que celui de sa jumelle de cœur qu’elle s’adressa à lui


Comment as-tu pu ?

Chaque mot était martelé. Beths n’avait pas haussé le ton et pourtant … elle aurait hurlé que les murs en aurait moins tremblés.
Marty l’avait déjà vu ainsi, une fois, une seule. Plus les instants passaient et plus sa rage augmentait, et moins la quiétude, la sérénité, l’objectivité, la raison l’habitaient.
Beths se noyait, elle avait perdu ses marques, ses références, tout ce qui avait fait qu’elle tenait debout, elle avait été trahie. Elle était eau, et les digues qui maintenaient en place la solidité des berges avaient été détruites. La violence destructrice s’abattait contre Marty.


Comment as-tu pu choisir un époux à ma jumelle de cœur sans même m’en parler avant de lui en faire part, sans même que je puisse avoir mot à dire dans cette histoire ! Sans même savoir si celui que TU choisis est une personne que j’apprécie ?! Je n’aurais jamais, jamais du te prévenir, et j’aurais du emmener Bettym loin de tout, loin du BA, loin de toi ! son poing droit finalement acheva sa course dans l’estomac du duc

Tu es odieux, tu es infâme, tu es ignoble !

Des larmes de hargne coulaient désormais le long de ses joues sans qu’elle prit la peine de les essuyer, elle ne chercha qu’une goulée d’air, prouvant par là qu’elle vivait … alors qu’elle venait d’être brisée, détruite.
Son poing une nouvelle fois frappa


Pourquoi avoir tout gâché ! Pourquoi je t’ai fait confiance ! Pourquoi ?!

Le temps de reprendre son souffle, le temps d’adresser un dernier regard à celui qu’en cet instant elle ne comprenait plus

Finalement je préfère la compagnie des sangliers qui arpentent ton domaine. Au moins avec eux je n’ai pas de surprise, je suis consciente qu’ils m’attaqueront !

Sans même un regard pour les mouvements affolés de Margilie, de Berthe, sans même un dernier regard vers celui qui lui avait apporté jusqu’à quelques minutes à peine bonheur, ravissement et allégresse, la jeune femme quittait la pièce, le château, vers l’écurie où elle récupéra son indocile Canasson qui pour une fois resta aussi docile qu’un agneau et n’attendit pas avant de la conduire … où ses pas les mèneraient.

[Note HRP : je considère que ce RP se passa avant la guerre avec le Berry .... oui je suis lente ... enfin disons avant la levée du ban qui pourrait avoir lieu juste après. Marty irait à Bourbon, Beths étant partie sur Thiers retour aux sources apres la dispute, Curtius reparti ailleurs et on le verra plus tard ou pas, participera finalement au conflit aux côtés de ... bon vous verrez si RP il y a, et pour Bettym là j'avoue que je ne sais pas. A Moulins pour aider a la defense ? Et pour Alberic, là je n'en ai pas la moindre idée, avec Bettym ?
Bref qu'importe, moi je le vois ainsi mais je m'adapte au besoin.
Bon jeu et désolée pour cet interlude qui me paraissait indispensable /HRP]

_________________
BANNIERE EN COURS DE MODIFICATION
See the RP information <<   <   1, 2, 3   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)