Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3   >   >>

[RP] Domaine de Chateauneuf la Foret, la fin d'une ère

Ginger1
Parfait, je vais aller préparer un convoi pour que tu puisses t'y installer, fort heureusement la route jusque Limoges est agréable tu pourras supporter facilement le voyage. Je serai près de toi au château afin de t'aider....enfin seulement si tu le souhaites car devant tous ces ennuyeux du comté tu vas certainement voulloir te montrer à la hauteur.
_________________

Vicomte de Gimel les Cascades, Baron de Saint Martial le Mont, Seigneur de Lubersac, compagnon d'Alenya.
Jeni33
Le sourire revint sur tous les visages quand Mara fit son entrée dans le salon...
Aprés quelques mots enchangés, Sytral demanda à Mara d'aller se vetir avec une de ces trés jolie robes achetée durant notre voyage.

Mara me regarda en me faisant ce petit sourire qui me faisait tant craquer...


Je viens avec toi Mara je vais t'aider à t'habiller.

En me levant, je lui sourit et l'embrasse tendrement, puis je me dirige vers l'étage avec Mara.Le bébé se faisait plus lourd, et chaque mouvement devenaient plus difficile à faire chaque jours, mais me plaindre dans de tel conditions, ce n'était tout simplement pas à l'ordre du jour même si les douleurs devenaient plus douloureuses de jour en jour.
_________________
Sytral
[Lendemain des allégeances]

C'est épuisé que Sytral arriva au domaine accompagné de Mara. Cette dernière l'avait longuement interrogé pendant le voyage à propos son intervention. Elle était suffisamment grande pour qu'il lui explique de quoi il retournait et de toute façon il avait depuis longtemps pris l'habitude de lui parler comme à une adulte.

Arrivé à Châteauneuf il prit une frugale collation puis demanda à Benoit de lui faire porter des parchemins ainsi que des plumes neuves et de l'encre. Il avait nombre de choses à régler avant de s'autoriser un "repos".

_________________
Aelyce_h
[Gueret: Correspondance]


Un vélin, et de l'encre noire sur la table, la plume qui s'agite sans qu'elle ne sache par où commencer, comment insuffler la vie, l'espoir quand on en déborde à quelqu'un dont les jours semblent être comptés.
Une douleur au coeur, elle trempe le bout de la plume, l'applique sur une étoffe qui fait office de buvard, et s'applique à écrire. Elle ne se relira pas, juste interrompant sa missive de quelques gorgées d'infusions chaudes.

La flamme du cierge devant ses yeux, d'une danse mélancolie, animant les mots d'une vie étrange, embaumant l'air d'un parfum de cire, de miel chaud, de ces fragrances qui nous plongent malgré nous dans la nostalgie, d'un rien parfois.

C'est ainsi qu'elle coucha des mots, spontanément, des mots issus du coeur


Citation:

Cher Sytral

Des nouvelles de votre santé me sont parvenues, j'aurais aimé ne jamais entendre de telles nouvelles, aussi cruelles qu'inattendues.
C'est dépitée que je prends ma plume, afin d'en quérir de nouvelles plus satisfaisantes, de vous de Mara et de Jeni.

Notre comtesse est on ne peut plus débordée, si d'autres ne l'épargnent pas dans ses fonctions, j'aime à ne guère l'embarrasser avec mes questions.
Sachez cher ami, que j'ai prié le très haut qu'il vous aide à surpasser ces moments délicats.

Je me demandais également, si l'air de Gueret auprès de père, d'Alcy, de quelques soldats et moi même ne vous aiderait pas à vous changer les idées, dans ce cas vous le savez, un signe et je viens vous escorter, je veillerai personnellement à votre confort.
Cher ami, je n'ai jamais oublié votre aide à des moments difficiles à la Teste de Buch, et vous me rappelez d'agréables souvenirs : ma rencontre avec Theognis, Alcyone, Laelys, Thephile, nos aventures dans la fange, Alcy qui retrouve le sourire, la caracole et les folies..

Que le très haut veille sur vous, j'attends avec impatience de vos nouvelles!

Votre obligée

Aelyce


Vélin enroulé, et envoyé avec d'autres missive entre les mains d'un gamin qui fait sauter en déambulant dans les rues, une piècette en or.
_________________
Jeni33
[Retour de l'allégeance]

J'avais conduit le convoi toute la nuit. Mara était pleine de questions et Sytral la trouvant déjà bien adulte pour son age, se mit à lui repondre.

Moi je ne disais rien, je laissai tout simplement les larmes noyer mes joues.
Arrivé à Chateauneuf, je vois Sytral qui mange comme quatre, mais moi, je monte directement dans notre chambre car je sais que rien ne passera pour le moment.

Et quant mon homme sera parti je sais que je mettrai un grand moment à m'en sortir, à me relever...

_________________
Sytral
Le premier vélin avait été rapide à rédiger, une « simple » commande à l’apothicaire avec lequel il entrainait des rapports depuis des années. Un homme de confiance qui ne serait pas étonné outre mesure par la nature de la commande, et qui ne poserai aucune question, surtout avec la bourse d’or qui l’accompagnait.

Il remit la missive cacheté ainsi que la bourse lestée d’or à Damien en lui demandant de revenir une fois que l’apothicaire aurait achevé la préparation.

Mara arriva quelques heures après lui tendant un vélin que venait de déposer un gamin qui semblait pressé de continuer sa route. Une écriture qui ne lui était pas inconnue mais impossible d’en savoir plus avant d’avoir brisé le sceau et de l’ouvrir.

Son visage triste et amaigri s’éclaira pourtant en lisant les mots d’Aelyce. Les souvenirs refaisaient surface. Des souvenirs issus d’une autre existence, sa vie aurait put prendre une tout autre direction s’il avait fait un autre choix, mais les regrets ne servaient à rien. Nul ne pouvait revenir sur le passé. Il lut une seconde fois la missive avant de reprendre la plume.


Citation:
Ma bien chère Aelyce,

Merci pour votre sollicitude qui me touche avec la même intensité que lors de notre séparation dans cette lointaine Guyenne qui a permis à nos chemins de se croiser. Lors de notre dernière entrevue je vous avais remis une missive accompagnée d'une promesse. Compte tenu de l'infirmité qui me frappe , j’ai peur de ne pas être en mesure de la tenir.

Je garde cependant dans un coin de mon cœur les moments passés avec vous et vos compagnons, et en particulier la manière donc vous avez réussi à redonner à Alcy un gout qu’elle semblait avoir perdu pour l’existence. Pour cela je resterai à jamais votre éternel débiteur.

Mara se porte à merveille mais je ne puis maintenant continuer de m’occuper d’elle comme je m’y suis engagé auprès d’Alcyone. Quand à Jeni elle est bien fatiguée par sa grossesse et elle à du mal à accepter les choix d’un homme qui sent ses derniers instants arrivés. Je ne pense pas qu’elle sera de cet ultime voyage.

J’apprécie grandement votre proposition d’escorte car je voudrai remettre moi-même Mara à Alcyone que je sais grièvement blessée à Guéret. Mon état actuel ne me permet pas d’entreprendre un tel voyage seul, surtout en ces temps troublés par la guerre. Je vous attends donc à Ventadour et j’espère avoir l’occasion de passer une dernière soirée en votre compagnie une fois que nous serons arrivés à destination.

Votre éternel débiteur

Sytral

_________________
Sytral
Sytral s’était installé dans son grand fauteuil préféré devant sa cheminée, une couverture sur ses jambes totalement inertes. Il soupira profondément .Il sentait dans sa poche la petite fiole qu’il était allé faire querir la veille en ville. Une petite fiole remplie de ce précieux liquide qui allait le délivrer, bientôt, très bientôt. La tête de mort sur celle-ci l’avait fait sourire ….

Un peu plus tôt, Damien lui avait apporté sur un plateau une carafe de vin, de la viande, du fromage, des fruits et du pain. Mara, à ses pieds, lui faisait lecture et louchait de temps à autres sur le plateau : dans la petite assiette, cachée sous la serviette, des fruits confits attendaient. Petits plaisirs que s’était accordé Sytral ; enfin, pas pour lui, mais pour sa Mara : elle était si gourmande.


- Finis ton chapitre et après on regardera ce que Damien nous a apporté de bon

La lecture ne fut jamais aussi rapide, cela le fit sourire.
Il souleva la serviette et vit les yeux de Mara scintiller de plaisir. Sa main voulut attraper une friandise mais Sytral remis la serviette dessus avant qu’elle ne put chiper un des fruits.


-Non, ma puce, pas tout de suite ; au dessert ….
-Et toi, tu ne manges pas ?
-Plus tard peut être
-Tu vas finir par tomber malade si tu continues …..

Il n’avait pas faim et il est vrai que depuis plusieurs jours, l’appétit n’y était plus et ce n’était que pour préserver ses dernières forces qu’il n’avalait que rarement les mets apportés par Damien. Il fallait qu’il tienne quelques jours encore. Après, plus rien n’aurait d’importance.
Il ferma les yeux et repensa à la soirée d’hier soir .Elle avait été si éprouvante.

Depuis l’allégeance, l’atmosphère à la maison était oppressante. Sytral et Jeni ne s’étaient plus adressé la parole depuis cette soirée si décevante. Ils ne partageaient plus rien : ni les repas, ni les rares sorties dans le parc, ni même la couche. Sytral restait dans son bureau où seuls Damien et Mara étaient autorisés à pénétrer à présent. Quant à Jeni ….. Hier après midi, il avait demandé à Damien d’aller la querir dans sa chambre pour une ultime discussion. Heureusement Mara était dehors dans le parc en train de s’exercer à l’épée. Le ton était monté. Elle voulait rester jusqu’au « bout » mais lui ne supportait plus son silence, son air résigné, mais surtout son absence de soutien lors de cette fichue allégeance. Quelque chose s’était cassé. Puis elle avait claqué la porte. Il avait entendu beaucoup de bruit, des choses étaient tombées par terre, beaucoup d’allées-venues puis une grosse malle qu’on tire dans l’escalier. Puis le silence …. Elle était partie et quelque part il en était soulagé. Il préférait qu’elle parte vexée, en furie plutôt qu’elle attende sa mort à lui, à pleurer sur son sort. Il ne l’aurait pas supporté.

Maintenant, il ne restait plus qu’à attendre Aelyce pour qu’elle l’escorte jusqu’à Gueret où Alcy attendait sa fille. Enfin il esperait que le pigeon qui lui avait enoyé ne s'etait point égaré car il n'avait pas reçu de réponse. Il espérait très fort que Ginger, son frère de toujours, serait là aussi pour lui dire adieu.

Il re-ouvrit les yeux. Mara lui tournait le dos : elle était à plat ventre avec son livre d’un coté et son assiette de fruits confits de l’autre. Elle était plongée dans sa lecture .

Il sortit sa fiole, la déboucha et huma son contenu. Une odeur de fraise, comme cet herboriste était attentionné….

Bientôt, oui très bientôt…

_________________
Sytral
Il commençait à désespérer. Le pigeon avait du se perdre en route. Voilà une semaine déjà qu’il avait demandé son aide à Aelyce et aucun volatile en vue.

Depuis deux jours, la pluie n’avait cessé. Le jardin du domaine s’était transformé en marécages, rendant impossible toute sortie récréative avec Mara. La luminosité si faible imposait l’allumage des chandelles tout au long de la journée, créant une atmosphère confinée, le feu de cheminée s’y ajoutant. Il aimait cette atmosphère, elle l’apaisait et ses pensées s’évadaient bien souvent…..

Il allait bientôt retrouver son Ivéa, rappelé trop tot par Aristote. …… il pensais également à Alcy et cette petite merveille qui grandissait bien trop vite et deviendrait une femme : sa Mara. Heureusement qu’elle était là. Il l’entendait s’égosiller pendant son entrainement dans la salle d’armes. Il aurait aimé aller la voir. Mais il faudrait encore appeler quelqu’un pour l’y conduire : dépendre ainsi de ses gens pour faire les choses élémentaires l’insupportait.
Il préférait fermer les yeux et imaginer : petite puce en braies, ses longs cheveux roux tenus par un lien en cuir vert assorti à ses yeux. Coup droit, bond en arrière, garde de sixte (comme elle est élégante dans cette position, et comme elle ressemblait à sa mère …)

Il lui faisait toujours les mêmes recommandations :
Ne frappe pas à l’épée, mais attend toujours les ouvertures .Rappelle- toi, la pointe constitue le centre, le milieu et le cœur de l’épée

Un petit bruit le fit sursauter et sortir de ses pensées. Un petit grattement. Il leva les yeux et vit l’oiseau tant attendu. Il était là à le regarder de ses petits yeux pleins d’impatience :
«
tu m’ouvres ou tu préfères que je meure noyer sous cette pluie battante ».
Etait-il là depuis longtemps ? Heureusement la fenêtre était à portée de bras. Une fois à l’intérieur, l’oiseau vola jusqu'au bord de la cheminée et commença à se lisser les plumes pour les sécher. Sytral attendait, le regardant en souriant :
«
En plus il me nargue ».
Voyant que l’oiseau ne se pressait pas, il lui lança un
«
HE HO, je suis là et si tu n’es pas au courant, je ne peux pas me déplacer ! ».
Le pigeon lui tourna le dos et finit sa toilette avant de se décider enfin à voler jusqu’au bureau du baron.
«
Merci quand même ! ».
Voilà qu’il parlait aux oiseaux maintenant …

Il ôta le plus délicatement possible le vélin, mis quelques graines, qu’il gardait au fond de son tiroir du bureau, prés de l’oiseau et lut le courrier.
Enfin Aelyce était là, elle l’attendait à l’auberge. Ah non, il n’avait pas envie de pénétrer dans un lieu public, avec tous les événements de ces dernières semaines, d’autre part il lui fallait terminer les préparatif de ce dernier voyage.
Il attrapa un velin et apposa ces quelques mots

Citation:
Merci ma dame de vous être déplacée pour moi.
Je voudrais juste arranger quelques dernières petites affaires concernant mes gens et mon domaine. Je vous donne rendez vous en début de soirée à la sortie du village sur la route de Limoges.

Recevez ma reconnaissance éternelle.

Votre dévoué Sytral


Il fit couler quelques gouttes de cire, apposa son sceau et attacha son petit mot à la patte de l’oiseau qui attendait. Sytral ouvrit la fenêtre et poussa l’oiseau dehors. Sûr que ce dernier aurait préféré rester au chaud. Sytral le regarda s’éloigner, ce pauvre animal, luttant contre les forces de la nature et pourtant, il aurait aimé être à sa place : être libre, voler même sous une pluie battante..... Il lui fallait chasser ces pensés, il avait encore des choses à faire
_________________
Sytral
Il fit mander Damien qui comme à son habitude arriva très vite.

- Monsieur ?
- Damien, l’heure est venue …. Fait atteler la calèche et charger les malles.
- Bien Monsieur


Damien se dirigea d’un air triste mais résigné vers la porte.

-Damien, mon brave Damien, un instant s’il te plait. Viens donc t’assoir un instant prés de moi. Tout au long de ces années tu m’as toujours été fidèle, t’occupant du domaine lors de mes nombreuses absences. Tu etais au service de feu mon père à la fin de sa vie, puis tu m’as suivi à Ventadour et j’ai toujours pu compter sur ta loyauté, ta bravoure ainsi que ton soutien surtout ces derniers temps si durs. Comme je te l’avais promis, je me suis arrangé avec Tante Marie-Aglaé, sœur de père. Sa jeune fille vient de se mettre en ménage et t’attend en sa nouvelle demeure. Son époux est un homme charmant, pas un de ces nobles ingrats, impolis. Tu seras bien avec eux et tu te rapprochera ainsi des tiens si je ne m’abuse. Ta vieille mère sera heureuse de voir son fils un peu plus souvent.
Je te remet donc cemessage pour ma cousine. Et ceci pour te remercier …. »


Sytral tendit le parchemin à Damien ainsi qu’une lourde bourse de cuir.

-Mais je ne puis ,Monsieur le Baron, vous m’avez déjà tant donné : vous m’offrez un nouvel emploi auprès de gens que je sais adorables , même si vous quittez m’en coute tant, …………….long silence chargé d’émotion , tous les petits plus que vous me laissez chaque semaine mes petits « pour boire » comme vous dites si bien ,alors que vous savez très bien que je ne vais jamais en taverne et que l’eau est le seul liquide ayant touché mon palais , le médecin qui rend visite à mère tous les jours , je sais bien que c’est vous ; sans parler de ce respect que vous portez à vos gens et qui à vos cotés en sortent si grands . Non, Monsieur le Baron, je ne peux pas accepter.

- Damien, tu sais que là où je vais-je n’en aurais pas besoin……. s’il te plait, ……


Sytral pris la main de son major d’homme et après l'avoir chaleureusement serrée y déposa la bourse. Puis il tourna la tête et lui dit d'une voix sourde :

- Allez va maintenant le temps presse

Il entendit la porte se refermer. La flamme de sa chandelle vacilla. Une larme perla au bord de son œil, vint se frayer un chemin à travers sa joue et alla s’écraser sur le bureau. Que la vie peut être dure parfois ….


Quelques minutes ou quelques heures après , impossible de savoir, une furie fit son entrée dans le bureau, les cheveux en bataille, sa chemise à moitié sortie des braies et toute en sueur, un grand sourire aux lèvres :


-Ca y est on va rejoindre Maman, c’est pour ce soir ? C’est Damien qui me l’a dit ! On part quand ? Le voyage sera long ? Et est ce que...

- Calme toi ma puce, oui c’est pour ce soir, on partira après souper, il faudra compter deux jours si tout se passe bien. Mais pour le moment vas te débarbouiller et mettre une tenue plus adéquate pour le voyage. Allez zou, file ! »




[le soir venu]


La calèche attendait devant la grand porte d’entrée avec à son bord une petite fille qui n’arrêtait pas de gesticuler : un coup assise, un coup debout, les bras croisés, les bras en l’air …elle s’impatientait

Sytraaaaaaal ! vite on va être en retaaaaaard !

Il apparu, les traits tirés, très amaigri. Mais surtout, il avait l’air si triste.
Il avait fait le tour de chaque pièce. Essayant dans chacune d’elles de ne se remémorer que les bons souvenirs car malgré tout, il y en avait. Son bureau, son compagnon de tous les instants qui avait était le témoin silencieux de tous ses courriers, officiels et personnels, même ceux très personnels. Il venait de donner les dernières instructions : recouvrir les meubles et faire porter les clés à Marche. Tel était son désir.
Il monta dans la calèche et fit signe au cocher d’y aller. Aelyce préférait partir sans attendre et l’attendait comme convenu avec son escorte, lui, Sytral grand gaillard, autrefois si costaud téméraire, devait se faire escorter pour son dernier voyage…..

Surtout, ne pas se retourner, ne pas regarder son domaine qu’il avait acquis à la force seule de son travail pour le comté. Qu’allait-il en advenir ? Il l’ignorait et là où il allait cette question n’appelait pas de reponse. Maintenant tout était fini, il n’y reviendrai plus.

Sa main serra très fort la main de sa Mara qui comprenant son chagrin vint se blottir dans ses bras.

C’est ainsi que Sytral quitta définitivement Ventadour.

_________________
Sytral
[Arrivé à Guéret]

Trois jours que le cortège s’était ébranlé de Ventadour. Il avait rejoint Aelyce comme convenu à la sortie du village. Elle avait le regard triste et ils n’avaient presque pas parlé, chacun perdu dans ses sombres pensées.

Le passage à Limoges avait été une formalité. Il était passé voir son hôtel particulier, ou du moins ce qui restait de ce vaste chantier. Quel gaspillage outrancier….., mais a quoi bon se lamenter sur des choses bassement matérielles. Il y avait récupéré tout ce qui s’y trouvé et avait repris la route pour Bourganeuf. C’est arrivé là bas qu’Aelyce l’avait confié a une de ses amies, dame Kahhlan. Une charmante personne, qui avait prit soin de lui et de Mara ainsi que d’un autre couple de voyageur.

Le groupe s’était donc séparé au petit matin quand l’attelage entra dans Guéret. Les brumes enrobaient le village et l’air y était d’un froid vif aussi froid que son cœur et son âme. Son ultime mission touchait à sa fin : Mara aurait bientôt retrouvé sa maman. Il avait observé le jeûne depuis deux jours, l’apothicaire lui ayant indiqué que plus le corps était faible plus l’effet serait rapide.

Il héla deux passants pour l’aider à s’installer dans la première auberge qu’il vit. Une fois à l’intérieur au coin du feu pour que Mara se réchauffe un peu il lui commanda un bon lait chaud avec du pain et des fruits. Il la regarda un moment manger avec gourmandise, réussissant presque à sourire puis il sorti son matériel d’écriture.


Citation:
Bonjour ma belle,

Mara et moi sommes arrivés à Guéret grâce à l’escorte que Dames Aelyces et Kahhlan ont eu la gentillesse de nous fournir. Je souhaiterai te voir rapidement, Mara est impatiente de te retrouver enfin. Ce sera également l’occasion pour moi de te remettre les quelques affaires qu’il me reste, ainsi qu’un coffre assez lourd. Il y a également un coffret que je souhaiterai que tu remettes à Ginger de ma part car j’ai peur de ne pas réussir à lui donner en main propre.
La dernière fois que nous nous sommes vus tous les trois c’était à la Teste et l’atmosphère était pour le moins orageuse. J’ai bien failli être moi-même frappé par la foudre ce soir là….. Normalement Ginger m’a dit qu’il serait présent à Guéret et j’espère que cette dernière rencontre se passera d’une manière plus sereine…. Non en fait je ne l’espère pas j’en suis persuadé.

J’attends de tes nouvelles avec impatience. Ne tarde pas trop, mes forces m’abandonnent

Mara et Sytral qui t’aiment



Citation:
Mon frère,
Me voilà arrivé à Guéret. Comme je te l’avais promis je serais à tes cotés pour rencontrer Alcyone. Je lui ai remis un coffret pour toi, prend le comme un petit coup de pouce de la part d’un très vieil ami, ou un cadeau de naissance si tu préfères…. Je t’en pris ne tarde pas trop car mes forces m’abandonnent.

Ton frère qui t’aime
Sytral


Il fit signe à un gamin qui trainait derriere le comptoir et lui remis les deux vélins aprés les avoir cachetés acompagné de quelques piècettes.
_________________
Valeriane
Valériane de Gonzague avait appris que son ami Sytral se rendait à Guéret pour y retrouver Alcyone. Elle savait que son état de santé était des plus critiques et après avoir fait son rapport à douane et prévenu la Chef douanière, elle rentra chez elle pour y préparer ses bagages.Mais avant, elle s'installa devant son bureau et y rédigea une lettre.

Citation:

Cher baron, cher ami,

J'ai su que vous alliez rendre visite à Alcyone à Guéret et cela me ferait grand plaisir de vous revoir, vous, mon ancien Prévôt, celui qui a tant donné pour la maréchaussée, vous qui avez su nous donner l'envie de poursuivre dans le chemin de la Justice.

J'ai eu la joie de vous retrouver alors que vous étiez devenu Recteur et moi jeune étudiante. Il me semble que tout cela est si loin.

Et puis , il y a eu la cassure.. ce maudit procès qui nous a tous blessés dans nos cœurs, qui a brisé les motivations que nous avions tous pour œuvrer pour le Limousin. Chacun y a perdu quelque chose, et malgré le temps qui passe, la blessure a laissé sa cicatrice.

Comme beaucoup d'autres, vous avez quitté le Limousin et je vous ai perdu de vue. Votre savoir et votre sagesse nous ont bien manqué.

Nous nous sommes revus rapidement aux allégeances de la Comtesse Alcyone, et ce ne fût pas le meilleur souvenir que je garde de nos rencontres.
J'y pense souvent, et peut être vous ai-je déçu par ma surprise ce jour là, lors de votre déclaration.

L'objet de ma missive est simple. Je vous demande si vous ne voyez pas d'inconvénient à ce que je vienne vous rendre visite à Guéret . Vous et Alcyone avaient été pour moi comme une famille et cela me ferait chaud au coeur de vous revoir ensemble.

J'attends votre réponse, je ne partirai que demain soir.

En attendant , si vous voyez Alcyone avant moi, embrassez la pour moi ainsi que Mara.

Votre dévouée,

Valériane de Gonzague
Baronne de Châteauvert, Dame d'Oradour Saint Genest



Valériane cacheta le parchemin, et le fixa sur la patte de son faucon.
Celui-ci s'élança dans les airs, et disparut dans la pénombre .

_________________
Sytral
Aucune nouvelle..... d'habitude il aurait pensé "bonnes nouvelles", mais l'état d'esprit avait changé. Un pigeon lui apporta un peu de lecture et il s'empressa d'y repondre.

Citation:
Ma bien chère Valériane,

C’est avec plaisir que je vous invite à me rejoindre à Guéret. Nos parcours ont été bien similaires et c’est bien souvent que nous avons travaillés de concert soit au profit de la justice, soit au profit des étudiants mais toujours dans un climat amical. Deux autres personnes nous unissent également : Alcyone et Ratgus.

Je suis arrivé voilà trois jours à Guéret et je m’y sens bien seul. Il m’est impossible de retrouver Alcyone à qui je souhaite remettre la petite Mara qu’elle m’avait confié. Je sens mes forces s’écouler de moi peu à peu comme de l’eau s’échappant d’un tonneau endommagé. J’espère réussir à en conserver suffisamment pour accomplir cette ultime tache.

Qu’Aristote protège votre route

Votre ami
Sytral
Baron de Châteauneuf la Foret

_________________
Alcyone
Réveil difficile... Mal au crâne. Tant mieux. Elle préfère avoir mal au crane que de ressentir d'autres douleurs.
Faudrait pas que ca devienne une habitude. Ou est-ce déjà trop tard? L'alcool, c'était toujours mieux que ces infâmes potions de médicastres. Si au moins elle pouvait bouger, monter à cheval et sortir un peu de Guéret...
La discussion avec Théognis et Alenya avait tout de même eu quelques effets positifs, des résolutions qu'elle mettrait en oeuvre dès qu'elle pourrait en parler avec Namay...

A peine levée, on vint lui remettre une lettre... Une missive de Sytral! Voilà aussi pourquoi elle enrageait d'être coincée à Guéret... elle avait fait la promesse de s'occuper de lui, elle était réduite à tourner en rond dans cette ville... Elle la lut rapidement... Sytral à Guéret? Déjà??? Avec sa fille... Son bébé, sa princesse... A trop pleurer cet enfant qu'elle avait perdu, elle avait failli en oublier celle qui était bien en vie, et qui lui manquait tant...

Elle rattrapa le gamin qui était venu lui apporter la lettre pour lui demander dans quelle auberge Sytral se trouvait.

Puis elle tâcha de se rendre présentable, tant bien que mal, d'effacer de son visage les traces de ses excès de la veille, d'afficher une mine en bonne santé... De quoi avait-elle à se plaindre, après tout, face à son suzerain? Ses côtes étaient toujours douloureuses, elle ne pouvait toujours pas beaucoup se servir de son bras droit, mais elle fit de son mieux.

La tête encore engourdie, elle se précipita dans le dédale des rues pour se rendre à l'auberge que le gamin lui avait indiquée. Essoufflée, les cheveux en bataille, elle entra dans l'établissement et fut accueillie par le tenancier[/i]

- He ben, ma Dame! Calmez-vous, on dirait que z'avez le Sans-Nom aux trousses!
- On peut le voir comme ça en effet... Vous pouvez peut-être me renseigner...
- Dites toujours...
- Je cherche mon suzerain, le baron de Chateauneuf la Forêt. Il loge bien ici?
- Ho pour sûr! Le brave homme a eu bien de la peine, heureusement qu'il était bien entouré... J'ai que des chambres à l'étage, il est dans la plus grande, la première à droite et il a... ben... courrez pas comme ça!


Elle n'avait pas attendu la fin de la phrase du gaillard pour se précipiter à l'étage, vers cette chambre qu'il lui avait indiquée... Fébrile, elle frappa à la porte...

- Sytral?? C'est... c'est moi, Alcyone...
_________________
En travaux
Sytral
Apres avoir envoyé le courrier à Valériane il relut celui qu’elle lui avait adressé, et ses pensés se mirent une nouvelle fois à vagabonder

Ainsi Valériane venait le rejoindre. Cela faisait bien longtemps qu’il la connaissait. Ils n’étaient pourtant pas du même village, mais la police et la justice les avaient rapprochés. Que d’heures de travail en commun. Et jamais de tension entre eux, simplement un profond respect et l’envie d’aller de l’avant et donner pour cette terre qu’ils aimaient.

Lors du regrettable épisode des Etincelles ils avaient même plaisanté en constatant a quel point leurs parcours avaient été similaires : police, justice, conseil, université puis rectorat. Dans un autre registre ils partageaient également des amis, pas de simples connaissances non mais des amis des personnes sur qui on sait pouvoir compter dans n’importe quelle situation. Alcyone et Ratgus étaient de ceux là et c’est bien souvent qu’ils avaient collaboré ensembles.

Un frisson le parcouru et le sorti de ses pensées. Le temps était venu de rédiger la Lettre , cette lettre qu’il avait tant de fois remis à plus tard. Il prit donc le plus beau des parchemins parmi ceux qu’il réservait à des lettres particulières et commença à écrire lentement, prenant bien soin à dessiner chaque lettre. Cela lui permettait d’agencer ses idées et de changer mentalement les tournures de phrases avant de les coucher sur le papier. Le plus dur fut de commencer, ensuite les mots et les phrases s’enchainèrent rapidement sur le vélin.

Avec les mots il sentait une partie de son âme se vider de lui pour venir se coucher sur le papier mais fort heureusement il n’aurait pas deux lettres comme celle là à écrire. Ses yeux étaient humides, sa main douloureuse mais il continuait à coucher les mots, ce qui resterai de lui en somme une fois que….

De l’agitation dans le couloir, des éclats de voix même. Qu’ils se taisent donc, Mara dormait à poings fermé et ils allaient la réveiller. Le son se rapprochait et il cru même reconnaitre le timbre de la voix ainsi que certaines intonations. Il n’eut pas le temps d’approfondir car on toqua et cette voix il l’aurai reconnu en toute circonstance.


Sytral?? C'est... c'est moi, Alcyone...

Le temps se figea soudain : comme si le fait de lui écrire l’avait fait venir jusqu'à lui. Il fit rapidement disparaitre la longue page d’écriture inachevé et s’essuya rapidement du revers la main le visage et les yeux avant de répondre

Entre ma belle, c’est ouvert

La porte s’ouvrit mais elle resta dans son encadrement, plus belle que jamais, à le regarder silencieusement. Son regard se déplaça vers sa fille endormie qui souriait dans son sommeil. Elle entra finalement, refermant la porte derrière elle.
_________________
Valeriane
Valériane s'était mise en route dès la réception du message de Sytral.
Elle n'avait point trop douté de la réponse, mais il valait mieux prévenir tout de même.
Chevauchant son cheval blanc, elle avait traversé Limoges, s'était arrêté dans son appartement, puis Bourganeuf, et enfin, Guéret.
Là, elle s'installa dans une auberge, demanda une chambre , et manda un coursier à l'aubergiste afin qu'il apporte sa lettre à Sytral.


Citation:
Cher Sytral,

Aussitôt reçue votre missive, je me suis mise en route.
Je m'aperçois avec effroi que votre état de santé se détériore inexorablement, et il semblerait que toutes les prières auprès d'Aristote soient inutiles.
Vous savoir si mal me peine horriblement. On peut gagner des guerres, on peut gagner des procès, pourquoi ne peut on pas gagner contre la maladie !
Je me sens tellement impuissante devant ce destin qui vous afflige cette épreuve que je trouve si injuste.

Je vous envoie ce mot depuis l'auberge où je viens de m'installer.
J'ai hâte de vous voir et j'espère que vous aurez encore assez de force pour me recevoir. Je ne voudrais pas vous fatiguer inutilement.

Si vous le pouvez laisser un message au coursier que j'envoie.

Bien à vous

Valériane


Valériane descendit dans la grande salle de l'auberge, vit le coursier qui attendait.

Tiens voilà la lettre à porter au Baron Sytral, trouve dans quelle auberge il est installé, donne lui ce message en main propre et attend la réponse.
Ensuite, tu reviendras me donner cette réponse et je te donnerai le reste des écus pour ta course


Val lui donna quelques écus.

Oui, m'dame la baronne, j'y vais de suite, et j'reviens. Merci m'dame.
_________________
See the RP information <<   <   1, 2, 3   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)