Cher baron, cher ami,
J'ai su que vous alliez rendre visite à Alcyone à Guéret et cela me ferait grand plaisir de vous revoir, vous, mon ancien Prévôt, celui qui a tant donné pour la maréchaussée, vous qui avez su nous donner l'envie de poursuivre dans le chemin de la Justice.
J'ai eu la joie de vous retrouver alors que vous étiez devenu Recteur et moi jeune étudiante. Il me semble que tout cela est si loin.
Et puis , il y a eu la cassure.. ce maudit procès qui nous a tous blessés dans nos curs, qui a brisé les motivations que nous avions tous pour uvrer pour le Limousin. Chacun y a perdu quelque chose, et malgré le temps qui passe, la blessure a laissé sa cicatrice.
Comme beaucoup d'autres, vous avez quitté le Limousin et je vous ai perdu de vue. Votre savoir et votre sagesse nous ont bien manqué.
Nous nous sommes revus rapidement aux allégeances de la Comtesse Alcyone, et ce ne fût pas le meilleur souvenir que je garde de nos rencontres.
J'y pense souvent, et peut être vous ai-je déçu par ma surprise ce jour là, lors de votre déclaration.
L'objet de ma missive est simple. Je vous demande si vous ne voyez pas d'inconvénient à ce que je vienne vous rendre visite à Guéret . Vous et Alcyone avaient été pour moi comme une famille et cela me ferait chaud au coeur de vous revoir ensemble.
J'attends votre réponse, je ne partirai que demain soir.
En attendant , si vous voyez Alcyone avant moi, embrassez la pour moi ainsi que Mara.
Votre dévouée,
Valériane de Gonzague
Baronne de Châteauvert, Dame d'Oradour Saint Genest