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[RP] Domaine de Chateauneuf la Foret, la fin d'une ère

Alcyone
- Entre ma belle, c’est ouvert

Alors elle pénètre dans la chambre... Et elle oublie ses propres douleurs, ses propres malheurs... ne compte que lui, et la petite qui dort là... Elle est paisible, dort comme ange... alors elle porte son regard sur lui. Et comme à chaque fois qu'elle le voit, son état la frappe, lui fait mal au plus profond d'elle-même... Lui qui était un homme si fort, protecteur, un solide gaillard, musclé... il n'était plus que l'ombre de lui même, et ça, elle le supportait difficilement, avec cette douleur au fond des tripes...

Accepter l'inéluctable, c'était pas possible pour elle... même si l'évidence était là... Alors elle lui sourit, et va le prendre dans ses bras, l'air enjoué... Autant faire comme si de rien n'était. Pour ne pas perturber le calme de la pièce, elle n'éleva pas trop la voix. Elle le serre chaleureusement, dépose un baiser sur sa joue. Elle remarque bien sûr les yeux rougis... Est-ce la fatigue? A-t-il pleuré? Pourquoi?

Jeni n'est pas là, elle ne relève pas. Pas de quoi la ramener après la scène de l'allégeance.


- Bonjour, Chef! Je suis heureuse que tu sois là... et en même temps, je m'en veux... même avec l'aide et l'escorte d'Ael et de Kah, tu aurais dû rester bien tranquillement à Ventadour hein! Tu vas t'épuiser pour rien!

Elle relâche son suzerain, dépose un baiser sur son front, puis va embrasser sa fille, aussi délicatement que possible. Mais la petite remue un peu, peut-être sur le point de se réveiller. Geste tendre d'une mère pour sa fille, elle ôte doucement une mèche de ses cheveux roux de son front, puis sourit à Sytral à nouveau.

- Elle a l'air si paisible... elle est heureuse avec toi, tu sais... Le voyage s'est bien passé, alors? On devrait fêter ton arrivée autour d'un verre, Chef... de la prune, comme au bon vieux temps...
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En travaux
Sytral
Elle entre enfin et il a le temps de lire sur son visage plusieurs sentiments qu’elle n’exprimera pas. Ils se connaissent trop bien ces deux là. Elle s’approche silencieusement et vient l’étreindre. Il n’arrive pas à desserrer les dents de peur que sa voix ne tremble et le trahisse. Elle part embrasser Mara et il est heureux d’observer fille et mère enfin réunies. Voilà trop longtemps que cette séparation dure, mais maintenant c’est bel est bien terminé.

- Elle à l'air si paisible... elle est heureuse avec toi, tu sais...

-Oh oui je le sais ma belle, et crois moi lorsque je te dis que je suis également heureux avec elle. Malheureusement les plus belles choses ont une fin et elle sera de toutes manière bien plus heureuse aux cotés de sa maman.

- Le voyage s'est bien passé, alors? On devrait fêter ton arrivée autour d'un verre, Chef... de la prune, comme au bon vieux temps...

- Oh oui, nous allons fêter dignement ces retrouvailles. Comme au bon vieux temps, la prune va couler à flots, cela me semble si lointain pourtant….

Elle caresse les cheveux de Mara tout en regardant dans sa direction. Ils évitent de se regarder dans les yeux, ils se connaissent si bien qu’ils ont peur l’un comme l’autre de lire trop bien dans l’autre ce qui se prépare.
Il reprend d’une voix grave et lente


- Nous allons peut être descendre pour ce faire. J’ai demandé à Valériane de nous retrouver ici, elle y arrivera plus facilement si nous ne sommes pas cloitrés dans une chambre fut elle vaste. Mais avant cela ma belle, tant que nous sommes seuls, je voudrais te remettre ceci

Il désigne un large coffre au pied du lit.

-Tout cela est à toi maintenant et je ne veux pas entendre un mot.
Je te laisse en faire profiter Mara comme bon te semblera je te fais pleine confiance. Tu sais ce que je voulais pour elle, et que je n’ai put obtenir. Même si je connaissais d’avance le « verdict » il me fallait essayer. Ainsi je vais pouvoir partir l’esprit apaisé d’avoir tout tenté. Je te laisse également une lettre que je te charge de remettre à Ginger lorsque tu le verras. Notre dernière rencontre tous les trois à la Teste m’a fait peur, mais je pense que maintenant tout cela est derrière nous et que vous arriverez à parler sans les besoins d’un arbitre. Tu trouveras dans le coffre quelques instructions pour un transfert de fonds vers Ginger. Je te laisse te charger de cela, je suis presque à bout de forces.


Mara se retourne dans le lit et ouvre un œil. Elle sourit à Sytral comme à chaque fois qu’elle se réveille puis l’étonnement se lit sur son visage lorsqu’elle sent la main qui lui caresse délicatement les cheveux. Ça ne peut pas être Sytral, il est trop loin. Elle tourne le visage pour voir qui est là tout contre elle. Son visage s’illumine et dans un murmure, pour ne pas rompre ce qu’elle prend pour un rêve

- Maman.

Mais Maman est bien là. Elle se redresse alors pour se blottir dans ses bras le nez collé tout contre son cou : elle la voit, elle la touche mais elle la sent egalement.

Il retient une larme en voyant mère et fille enfin réunies et pouvant pleinement exprimer leurs sentiments. L’instant ce prolonge, mais lui aussi y trouve un plaisir et une joie. Mara prend conscience de sa présence et vient l’enlacer

- Tu avais raison, elle est venue ! Que je suis contente !

- Mara ma belle, viens juste un moment sur mes genoux. A partir de ce soir tu resteras avec maman et je voudrais profiter de ce dernier moment « en famille » pour t’embrasser et te dire combien je suis fière de toi ma belle. Depuis notre séparation avec maman cet été je t’ai souvent observée. Jamais tu ne t’es plaint de l’absence de maman ni d’être avec moi. Tu m’as toujours aidée pour les taches quotidiennes et tu t’es montrée une élève modèle lors de nos longues séances d’étude. Nous allons nous voir moins souvent à partir de ce soir, mais je voudrais que tu continue à te comporter de cette manière. Fait comme si j’étais toujours a tes cotés, ce sera d’ailleurs le cas, je ne serai jamais loin de toi ma puce.

Il lui embrasse le front puis lui caresse ses longs cheveux roux si soyeux et qu’il aimait lui coiffer .

- Bon maintenant tu vas descendre avec maman. Vous avez besoin d’être un peu ensemble toutes les deux sans moi. Tu en profiteras pour demander au tavernier de m’envoyer les deux gaillards qui m’ont fait monter hier soir. Je voudrais me changer avant de vous rejoindre. Fait moi une place près du feu j’ai froid ma belle.

Dès que la porte se fut refermée sur Alcyone et Mara, il ressorti la lettre qu’il rédigeait lors de l’arrivée d’Alcy et la termina. Il ne manquait de toute façon qu’à recopier le poème qu’il destinait à « ses » deux femmes. Il terminait d’apposer son sceau à la cire lorsque l’on toqua à la porte. Les deux hommes entrèrent après qu’il leur ai répondu. Il leur demanda de les aider à se changer. Il choisit ses habits les plus simples. Il empocha la petite fiole qui attendait dans son tiroir et pris le parchemin qu’il venait de sceller. D’un regard il fit le tour de la chambre qu’il avait brièvement occupé, s’attardant sur le lit de Mara ou trainait quelques vêtements. Il prit une profonde inspiration et c’est la gorge noué qu’il demanda aux hommes de le porter dans la salle commune non sans avoir oublié de leur demander de prendre son épée.
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Alcyone
- Malheureusement les plus belles choses ont une fin et elle sera de toutes manière bien plus heureuse aux cotés de sa maman.

La rouquine ne répondit rien à cela... Parce qu'elle n'en était pas aussi sûre que lui. En guise d'éducation, elle l'avait emmenée sur les routes dès sa naissance, à vivre au jour le jour... Ca ne remettait pas l'amour en question, bien sûr, mais est-ce que le bonheur d'une gamine était là dedans? Après la mort de Tarrelian, elle avait fait la meilleure chose qu'elle pouvait faire... la confier à son Sytral. Un peu d'équilibre, de bonnes manières et de savoir, ainsi que la présence d'un père, voila qui ne pouvait qu'être bénéfique pour Mara.

Elle caressait encore les cheveux de la petite... Le feu crépite dans l'âtre, et si l'ambiance est un peu... étrange... c'est bien en raison de ces foutues circonstances... Elle sourit en apprenant que Valériane doit les rejoindre. Trois des personnes qui comptent le plus pour elle, réunies. La soirée s'annonce heureuse, malgré tout.


- Mais avant cela ma belle, tant que nous sommes seuls, je voudrais te remettre ceci.

- Sytral! C'est pas ...

Tout cela est à toi maintenant et je ne veux pas entendre un mot.


Forcément, elle s'apprête à protester... elle voudrait rajouter qu'elle ne veut pas parler de ça, pas encore, qu'il est trop tôt, mais il ne lui en laisse pas le temps... Elle l'écoute... Pour Mara... oui, pour elle, il aurait tout fait, et elle le sait. Malheureusement, les lois, les règles, les contraintes... et le regard de certaines personnes... en ont décidé autrement. Ainsi que le sort. Elle était désormais mariée à Namay, et si elle en était plus qu'heureuse, il resterait néanmoins un petit gout légèrement amer, l'impression de s'être loupés...

Elle se rend brusquement compte qu'il est en train de lui laisser ses dernières volontés... Elle en serre les mâchoire... les yeux se baissent pour éviter qu'ils ne se remplissent d'eau.


- Je ferai tout ce que tu me diras, tout ce que tu jugeras nécessaire, Chef... Je verrai ça avec Ginger et Alenya.

Et enfin... de grands yeux sombres s'ouvrent et se posent sur elle... Elle sourit... sa petite, son bébé... Mara se réveille... A sa réaction, elle voit qu'elle est heureuse de la retrouver, c'est un soulagement, quelque part. Elle la serre fort contre elle...

- Bien sûr que je suis venue, ma puce... Finies les séparations, maintenant...

Elle aide la petite à se lever et la porte sur les genoux de Sytral... Etrange scène... si quelqu'un entrait, là, il se dirait que c'est une bien jolie scène familiale. C'est presque ça, ca a failli être ça. Et maintenant... si Sytral disparaît - impossible de parler au futur... mieux vaut le conditionnel - qu'est ce qui va se passer pour elle? Comment ça va se passer avec Namay? Comment va-t-elle réagir?

Elle écoute avec un sourire Sytral parler à la petite, lui donner des recommendations... Elle en est émue aux larmes, même si elle ne montre rien... elle n'ose rien dire, ne pas interrompre ce moment...


- Bon maintenant tu vas descendre avec maman. Vous avez besoin d’être un peu ensemble toutes les deux sans moi. Tu en profiteras pour demander au tavernier de m’envoyer les deux gaillards qui m’ont fait monter hier soir. Je voudrais me changer avant de vous rejoindre. Fait moi une place près du feu j’ai froid ma belle.

- D'accord, chef, je m'occupe de tout ça... on va faire apporter à boire, je vais voir si je trouve Valériane aussi. Allez, viens Mara, on descend!


Elle prend sa fille dans ses bras, la serre fort contre elle... Dans l'encadrement de la porte, elle se retourne, et toutes les deux font un signe de la main à Sytral. .

Elle installe la petite à une table au calme, lumineuse, juste à côté de la grande cheminée qui confère à l'endroit une atmosphère chaleureuse. Elle l'embrasse sur le front et s'en va trouver l'aubergiste en pleine discution avec un coursier.


- ... une lettre pour lui.
- Ha ben v'la que vous tombez bien... Madame ici est là pour lui aussi.
- Pour Sytral? Oui, en effet.


Elle observe un instant le coursier qui la salue poliment


- J'viens d'la part d'la baronne de Chateauvert.
- Oh! Valériane est ma filleule, oui, il paraît qu'elle est à Guéret! Vous serez aimable d'aller la chercher sur-le-champs, nous avons l'arrivée de Sytral à fêter!
D'ailleurs, aubergiste, faites amener à la table là-bas de quoi boire, de la prune, mais de la bonne hein! Ainsi que du lait ou des jus de fruits pour ma fille, si vous en avez!


Elle fit également envoyer les deux hommes pour aider Sytral à descendre, avant de rejoindre sa fille à table... Allez... ne pense à rien, hormis à passer une bonne soirée...
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En travaux
Valeriane
[Une auberge un peu plus loin...]

Le coursier ne demanda pas son reste, il avait reconnu l'ancienne comtesse, la Baronne du Dorat qui était à Guéret depuis plusieurs semaines.

Il retourna faire la commission à l'auberge où était descendue la Baronne de Châteauvert.

Valériane, justement, s'était changée, et avait mis une robe assez sobre, de couleur grise. Sur son bras replié , elle tenait une longue cape. Elle descendait l'escalier qui menait aux chambres, lorsque le coursier entra.


Ah, M'dame la Baronne, vous z'êtes là,... j'ai pas vu le Baron Sytral, mais j'ai donné la lettre à la Comtesse Alcyone.. euh, non, la Baronne.. enfin.. vous voyez qui... elle m'a dit d'aller vous chercher sur le champs , elle est dans l'auberge du Baron.. pis, j'ai vu sa pt'tite fille aussi.. elle est mignonne hein...


Valériane n'avait que faire de ses commentaires et fronça les sourcils lorsqu'il dit qu'il n'avait pas donné la lettre à Sytral.. mais son visage changea lorsqu'elle entendit le nom d'Alcyone. Un sourire se dessina sur ses lèvres et lui fit oublier le manquement du coursier.


Bien, très bien.. mais n'oublie pas mon garçon, quand je dis en main propre, c'est en main propre !
Bref, elle est où cette auberge ?


Oui, m'adame, s'cusez moi m'dame.. euh, l'auberge, juste à deux pas d'ici, au bout de la rue à droite. Mais savez.. Dame Alcyone.. m'a pas laissé le choix, hein..


Sourire à nouveau

Je me doute ! allez, tiens, voilà pour toi !

Elle lui donna une petite bourse d'écus, enfila sa cape et sortit aussitôt.

Les rues de Guéret étaient encore animées.. Val croisa deux, trois passants. L'air frais lui faisait du bien. Tout en marchant, elle pensait à Sytral, à Alcyone. Elle ne savait plus depuis combien de temps ils se connaissaient.. mais surement très longtemps.
Enfin, elle était devant l'auberge, elle entra et se dirigea vers l'aubergiste.


Bonjour mon brave, je suis la Baronne de Châteauvert, pouvez vous me conduire auprès de la Baronne du Dorat ? .. ou du Baron de Châteauneuf la Forêt ?


Mais Val dû sentir un regard sur elle, car elle tourna la tête et vit dans le fond de la salle, près de la cheminée, une jeune femme et une petite fille qui lui souriaient.
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Alenya.
Le temps filait plus qu'il ne passait et Alenya avait l'impression de ne plus faire que trois choses : Dormir, attendre et nourrir le petit François. Mais aujourd'hui était une journée particulière. Ginger et elle avaient convenus qu'il quitterait de bonne heure la bibliothèque où il se réfugiait depuis plusieurs semaines pour aller retrouver Sytral, suite à la lettre que ce dernier avait envoyé à son frère pour l'informer de son arrivée à Guérêt.

L'heure convenue sonna et la jeune femme était prête. De la fenêtre de sa chambre, elle guettait l'arrivée de Ginger et dès qu'elle l'aperçut, elle descendit dans le hall de l'auberge pour l'accueillir. Même si elle redoutait ce moment - elle savait en effet la peine qu'éprouvait Ginger à la vue de Sytral, tellement diminué physiquement et sa difficulté à accepter l'inacceptable - elle prit la main de cet homme qui faisait battre son coeur et l'embrassa tendrement, glissant quelques mots d'encouragement à son oreille.

Alenya s'apprêtait à interroger l'aubergiste quand le bruit d'une conversation lui parvint de la salle. Une des voix ne lui était pas inconnue et elle fit quelques pas pour apercevoir Alcyone, en conversation avec une jeune femme qui leur tournait le dos. Une petite fille se tenait entre les deux dames et sa chevelure à elle seule ne laissait aucun doute sur son identité. Ginger s'avançait déjà dans la salle et Alenya le suivit, serrant François contre elle, cherchant Sytral du regard, le coeur au grand galop tout à coup...



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Sytral
Son regard se posa sur les deux hommes qui le portaient : c’étaient des jeunes, pas plus de 14 ans, pas bien épais mais pourtant ils le soulevèrent sans difficulté. Son épée était bien plus lourde que lui maintenant. Il se sentait balloté et une immense fatigue l’envahit. La nuit risquait de s’éterniser , enfin si l’on peut dire ainsi vu que l’éternité était son très proche avenir …

Ils croisèrent la dame qui s’occupe du ménage et lui demande de réunir les affaires de la petite Mara et de les lui apporter dans la salle commune.

Ils arrivèrent en bas des escaliers. Enfin ! Chacune des marches descendues avaient été un véritable supplice : il avait l’impression que ses os allaient se disloquer. Pas ceux des jambes, non, ceux là, cela faisaient bien longtemps qu’il ne les ressentait plus , mais son dos …. Une impression de milliers d’aiguilles le transperçant et l’impression que son immense charpente allait s’écrouler à chacun des pas. Pourtant les deux petits jeunes avaient pris mille précautions. Mais la douleur était toujours présente. Il avait serré si fort les accoudoirs de la chaise qu’il s’était coupé la circulation des mains, arrivé en bas, elles étaient toutes blanches.

Avant de pénétrer dans la salle, Sytral demanda une halte. Il renversa sa tête en arrière, ferma ses yeux et respira profondément. Il allait affronter sa dernière nuit. Il ne savait pas s’il allait encore voir la lueur du soleil, ni sentir sa chaleur sur sa joue. Tout à l’heure avant l’arrivée de sa Belle, pendant que sa princesse s’était assoupi, il avait regardé longuement cet astre qui permet la vie sur terre, qui offre sa chaleur à tous êtres vivants, cet ami présent chaque matin. Il l’avait regardé lui offrir toutes ses couleurs chatoyantes, toutes ses nuances de rouge, d’orange. Il n’avait pas perdu des yeux une seconde ce merveilleux tableau, observé toutes ces couleurs car c’était bien la dernière fois qu’il les voyait et comme pour l’honorer le soleil lui avait offert le plus beau des spectacles.

Toussotement génés des deux jeunes

Excusez-moi. Allons y. Entrons.

Il repéra tout de suite son fauteuil prés de la cheminée, une couverture pliée sur le dossier. Il chercha des yeux Alcyone. Il la vit, de dos, Mara collée tout contre elle . Elle parlait à une dame mais ne pouvait voir son visage et pourtant sa silhouette lui était familière. Son regard balaya la salle et s’arrêta sur les deux personnes qui venaient d’entrer ou plutôt les trois personnes car la dame tenait dans ses bras un petit être emmailloté dans une couverture bleue. Ses yeux plongèrent dans le regard de l’homme qu’il appelait son Frère. Les regards etaient emplit d’une immense tristesse mais ce fut Sytral qui dut baisser les yeux deux secondes pour reprendre ses esprits

…Ne pas flancher maintenant, tenir bon, ne pas se laisser aller à la tristesse, ne pas afficher sa souffrance, allez du nerf …

Il releva les yeux et lui sourit.

Mon frère est venu

Oui il est là avec Alenya et le petit François. Il regarda en direction d’Alcyone qui ne les avait pas encore vus. Tout va bien se passer ce soir, tout doit bien se passer. Il demande aux deux gaillards de l’installer dans le fauteuil et fait signe à Ginger de le rejoindre. C’est à ce moment qu’Alcyone s’aperçoit de la présence des trois nouveaux venus. Il ne sut déchiffrer son regard. Se tournant vers la cheminée, elle aperçut Sytral, lui sourit et fit signe à la personne avec laquelle elle parlait. Sytral découvrit qui elle était : Valériane !

Décidément, la nuit promettait d’être longue, très longue.
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Valeriane
Valériane avait reconnu sa marraine, et la petite était Mara . Elle s'avança vers elles, affichant un large sourire .

Alcyone avait l'air si touchante près de sa fille , Val espérait qu'elle s'était bien remise de ses blessures. D'abord, Val embrassa Mara tendrement. Elle n'était pas trop à l'aise avec les enfants, mais Mara était tellement la réplique de sa mère.. que Val fit ce geste naturellement !
Puis , Alcyone se leva de sa chaise , et Val la prit dans ses bras et l'embrassa chaleureusement .


Bonjour Marraine ! Heureuse de te revoir ! Comment te sens tu ? Je suis désolée de t'avoir laissée seule à Guéret , mais j'ai quelques fonctions à Roche, comme tu le sais.
Et puis, je suis sûre que Namay s'occupait bien de toi .
Quand pourras tu reprendre la route ? Si tu as besoin de moi, tu sais que tu peux toujours compter sur moi, n'est-ce pas ?


Val tourna la tête , à droite, à gauche, et dis plus bas :

Dis, il y a longtemps que tu es là, tu as vu Sytral.. ? Enfin, je suppose que oui, puisqu'il y a Mara.. mais lui, où est il ?
Tu sais, je suis heureuse de le revoir, mais , en même temps.. , j'ai une boule à l'estomac là...


Derrière elle, Val entendit des bruits de pas.. elle vit le regard d'Alcyone se porter derrière elle, mais Val n'osa pas se retourner.
Puis, la tête d'Alcyone se tourna dans une autre direction , un autre bruit de pas venait des escaliers , elle vit alors une drôle de lueur dans les yeux d'Alcyone, mélange de tendresse et de tristesse, tandis que le visage de Mara s'éclairait.

Intriguée, Valériane se tourna vers la personne qui venait de faire son entrée , il était là, sur une chaise, portée par deux jeunes garçons.
Instinctivement, Val lui fit un grand sourire....mais elle sentit son coeur battre rapidement, et des picotements aux yeux.. Non, pas ça, naturelle , il faut rester naturelle ... Le baron fut rejoint par les personnes qui étaient arrivés juste avant, et Val reconnut Ginger et sa famille.

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Alenya.
Quand Sytral arriva en bas des escaliers, Ginger s'avança vers lui et glissa quelques mots à son oreille. Alenya avait remarqué qu'il semblait plus serein que les derniers jours. Petit à petit il s'était sans doute fait à l'idée de la maladie de son frère de coeur et respectait la voie que celui-ci avait choisi, même si son départ prochain lui pesait énormément. Il accompagna les deux jeunes gaillards et les aida à installer Sytral dans son fauteuil. Après s'être assuré qu'il ne manquait de rien, il se dirigea vers Alcyone et l'autre dame et les salua poliment. Pendant ce temps, Alenya s'approcha à son tour de Sytral et échangea quelques mots avec lui, tenant comme à son habitude sa main dans la sienne. La pâleur de son teint impressionna la jeune mère. Elle rejoignit ensuite Ginger, qui la présenta, ainsi que son fils, à une jeune femme qu'elle n'avait pas encore eu l'occasion de rencontrer. Alenya tendit la main et dit :

Bonjour Baronne, je suis ravie de faire votre connaissance.

Puis se tournant vers Alcyone elle la salua à son tour

Bonjour Alcy, heureuse de te revoir. Je ne connaissais pas encore ta fille mais il est certain qu'elle ne peut renier sa maman...

Un sourire chaleureux accompagna sa dernière phrase. Puis elle se pencha vers Mara pour la saluer à son tour, François toujours dans ses bras. La petite fille tendit la main pour caresser la joue du bébé et Alenya ne put s'empêcher de sourire en constatant que la petite faisait les mêmes mimiques que sa maman. Elle répondit patiemment aux quelques questions de la jeune damoiselle puis se dirigea vers Sytral. S'asseyant à ses côtés, elle lui proposa de prendre François dans ses bras et après avoir glissé un coussin sous le coude du baron pour éviter qu'il se fatigue trop rapidement, elle posa son fils dans les bras de celui qui serait toujours son parrain de coeur.

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Sytral
Une fois installé au coin du feu il embrassa la pièce du regard. Il fit un signe au tavernier qui semblait se réjouir de voir autant de monde dans son établissement.

Bonsoir mon brave, Je souhaiterai que vous nous serviez ce soir ce que vous avez de meilleur. Je parle de vieille prune bien sur. Attention la rouquine que vous voyez la bas et moi-même sommes des spécialistes de ce produits donc amenez nous vraiment votre meilleur produit.

Il lui tendit une petite bourse.

Voilà pour régler les frais de mes nuits ainsi que tout ce qui sera consommé ce soir. Oui je sais il y en a trop, mais attendez de voir la descente de la jolie rouquine et vous comprendrez.

Un petit sourire frémit sur son visage fatigué mais ce visage s’éclaira lorsqu’Alenya s’approcha avec le petit François et le lui confia. Un boule vint lui serrer la gorge au moment ou ses amis vinrent s’installer à ses cotés pendant que l’aubergiste s’agitait derrière son comptoir.
Contemplant le petit être endormi il lui sourit


Mon seul regret, ne pas avoir eu de descendance.
Alenya ma chère, Ginger mon frère, merci de m’avoir présenté votre fils.


Il rendit François à la maman non sans lui avoir baisé le front. Mara qui conservait un contact physique constant avec Alcy l’observait avec attention. Il lui fit un petit sourire. Cela lui fit bizarre de la regarder de si loin, car d’habitude c’était tout à coté de lui qu’elle était en permanence mais cela aussi était terminé. Valériane était également là souriante même s’il manquait un petit quelque chose à ce si joli sourire. Ou était donc Ratgus ? Non ne pas poser ce genre de question, pas ce soir où il n’allait pas les épargner…

L’arrivé du tavernier mis fin au silence pesant qui était en train de s’installer. Il déposa des coupes pour tout le monde, ainsi qu’une bouteille et un verre de lait pour Mara. Ginger se chargea de remplir copieusement les coupes et chacun en pris une. Le silence se prolongea un instant et les regards se faisaient fuyant.


Je trinque à ce qu’il y a de plus précieux ici bas : aux amis

Il regarda tour à tour ses compagnons tendant sa coupe devant lui pour leur permettre de trinquer.
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Valeriane
Sytral et ses amis s'installèrent à la table. Val salua Ginger et répondit à sa compagne

Bonjour Ginger, cela fait longtemps que je ne vous avais pas vu !
Bonjour Dame .... Alynena, il me semble . Nous nous sommes aperçues aux dernières allégeances. Je suis Valériane, la filleule et vassale d'Alcyone. J'ai débuté comme elle à la maréchaussée et Sytral était notre Prévôt à l'époque. Ah, ça date un peu maintenant !!


Puis elle regarda l'enfant qu'elle portait dans les bras.

Votre fils a l'air bien calme dites moi !

Chacun avait dit un petit mot, et s'était installé autour de la table. Sytral avait commandé de la vieille prune... une tradition !!
Val le regardait et des souvenirs remontaient. Ah si seulement Ratgus était là ! mais il avait fait une vilaine rechute, et devait encore se reposer au monastère. Ratgus était le vassal de Sytral et elle savait combien il aurait aimé être là, avec lui. Elle en touchera deux mots à Sytral tout à l'heure.. car là, Sytral était en train de lever son verre


-Je trinque à ce qu’il y a de plus précieux ici bas : aux amis


Valériane fit comme tout le monde, attrapa son verre de prune et dit :

Aux amis !
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Alcyone
Etrange soirée... ambiance un peu indéfinissable... entre joie de retrouver Sytral, sa fille et bientôt Valériane, et tristesse que ce soit dans pareilles circonstances...
Après avoir passé commande, elle était allée s'attabler avec sa fille...elle la regarda un instant sans rien dire... comme elle avait grandi.. et comme elle ressemblait à son père... Sourire maternel, main qui se glisse dans les cheveux roux de la petite...

Et si...

Des "Et si...", elle en avait mille en tête... Et si elle avait fait d'autres choix? La petite merveille qu'elle avait sous les yeux ne serait pas là. Ou serait peut-être blonde, qui sait... Elle pourrait se torturer des heures à ressasser ce genre de choses... mais à quoi bon...


- Tu penses à quoi, m'man?

Sourire qui se veut rassurant...

- A toi, ma puce, et à Sytral... vous m'avez manqués, tout les deux... j'ai pensé à vous tous les jours, tu sais...
- Ben oui, sytral m'a dit hein! Puis on a lu tes lettres, aussi!
- C'est vrai oui... Mara, je suis fière de toi, si fière... Et Sytral aussi... Tu as entendu ce qu'il t'a dit tout à l'heure?
- Oui... Je... Maman... les choses vont changer hein...


Elle prit la main de la petite. Oui, certaines choses allaient probablement changer, pas forcément en bien... Et la gamine était loin d'être bête... Elle fut tirée de ses réflexions par l'arrivé de Val... Haaa... sa filleule, sa vassale... Sourires dans sa direction, un petit geste de la main pour lui faire signe de venir les rejoindre. Comme à chaque fois, les retrouvailles sont chaleureuses...

Bonjour Marraine ! Heureuse de te revoir ! Comment te sens tu ? Je suis désolée de t'avoir laissée seule à Guéret , mais j'ai quelques fonctions à Roche, comme tu le sais.
Et puis, je suis sûre que Namay s'occupait bien de toi.


Elle esquisse un sourire...

- Ca oui... Heureusement qu'il est là. Je vais bien mieux, merci. Je sais que tu es occupée, ne t'en fais pas, je sais les miracles que tu fais avec Anna à l'Université...

- Quand pourras tu reprendre la route ? Si tu as besoin de moi, tu sais que tu peux toujours compter sur moi, n'est-ce pas ?

- Bien sûr que je le sais... Ne t'inquiète pas... je pourrai à nouveau tenir sur un cheval d'ici une quinzaine de jours.


Quelques phrases murmurées révèlent à Alcyone l'angoisse sourde que sa filleule ressent... Forcément... elle n'a probablement pas vu sytral depuis un bail... Elle va probablement avoir un choc de le voir ainsi...
Elles sont bientot rejointes par Alenya, Ginger et leur enfant. Elle mit un petit temps à les remarquer, absorbée par sa conversation avec Valériane...

Une réunion de famille... Voilà à quoi ces présences lui firent penser. Même si Les relations n'avaient pas toujours été au beau fixe avec Alenya et Ginger, elle ne pouvait nier leurs liens avec son Sytral. Et c'était d'ailleurs grâce à lui que leurs relations s'étaient considérablement améliorées... Même si là... ce fut avec une pointe de tristesse et de jalousie qu'elle posa son regard sur le petit François... Elle fit un gros effort pour mettre ce qu'elle ressentait de côté. Elle n'était pas là pour se lamenter, mais pour partager un bon moment. Et ils avaient chacun leur lot de blessures et de souffrances. Val ne disait rien, mais Alcyone savait que l'absence de son éternel fiancé lui pesait. Alenya et Sytral aussi savaient ce que c'était que perdre un enfant. Alors profitons de l'instant présent sans ressasser ça...

Une famille... Peut-être... mais il manquait le membre essentiel de cette famille...

Elle sourit... Le voilà, il était là... Sourire toujours un peu empreint de cette tristesse qu'elle s'efforçait pourtant de cacher... Mais de toute façon, il était bien utopique de tenter de lui cacher quoi que ce soit, à lui. Il lisait en elle comme dans un livre ouvert tant ils se connaissaient bien... elle alla s'assurer qu'il était bien installé, ni trop loin, ni trop près du feu... Elle savait qu'il souffrait malgré tout... Elle le sentait...
Peu à peu, elle se rendait compte de son état, elle qui le niait en bloc lorsqu'elle avait reçu cette missive de lui lui annonçant l'accident dont il avait été victime.

Mara semblait fascinée par le bébé, ça la fit sourire...


- Bonjour Alcy, heureuse de te revoir. Je ne connaissais pas encore ta fille mais il est certain qu'elle ne peut renier sa maman...
- Bonjour Alenya... Merci... c'est vrai que la pomme n'est pas tombée loin de l'arbre... Mais elle tient son regard de son père, tu sais.. elle ne pourrait pas le renier non plus... Et elle tient tant de choses de Sytral...


Elle sourit... Parce que c'était vrai... Dans certaines attitudes, dans certains gestes ou certaines expressions... elle retrouvait son suzerain... Comme cet air sérieux lorsqu'elle réfléchissait... C'était typiquement lui!

Tout le monde s'attabla autour de lui, alors qu'il passait commande. Evocations à base de prune... Tant de souvenirs liés à ces bouteilles... la cachette dans le bureau du prévôt... la fois où en tant que Lieutenante, lui étant prévôt, elle avait lui avait passé commande pour elle et pour Flaiche de prune à titre de matériel nécessaire au bon fonctionnement du poste de police de Ventadour... Il était arrivé avec un panier rempli de prunes, ô rage ô désepoir...

Elle eut un pincement au coeur lorsqu'il exprima son regret de n'avoir pas eu d'enfants... Et serra dans un réflexe maternel de protection sa fille tout contre elle. Il s'en était fallu de peu, pourtant...

Après encore quelques échanges amicaux, ils levèrent tous leur verre... Même Mara hissa haut son verre de lait, ce qui les fit sourire.


- Je trinque à ce qu’il y a de plus précieux ici bas : aux amis

- Et plus, Sytral... bien plus... à la famille... Toi et Valériane êtes pour moi, hormis Mara et désormais Namay, ce qui se rapproche le plus d'une famille pour moi. Non, pas ce qui se rapproche... Vous êtes ma famille... Celle que j'ai choisi à défaut d'en avoir une, et j'y ai certainement gagné au change... Et tu as toujours considéré Ginger comme un frère... Et Mara comme ta propre fille... Alors... Trinquons aussi à ces liens qui nous unissent, on ne le fait pas assez...

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En travaux
Sytral
Oui tu as raison Alcy bien que le sens soit un peu différent à mes yeux. Notre famille, nous ne pouvons la choisir, parfois nous sommes fiers d’y appartenir, parfois ce peut être le contraire, mais dans tous les cas nous n’avons aucune action à mener pour faire partie. Cette « famille » réunie aujourd’hui est bien différente et bien plus précieuse aussi. C’est par notre volonté et par nos actes que nous avons peu à peu tissé ces liens qui nous unissent. Trinquons donc à cette famille que nous sommes devenus.

Les coupes s’entrechoquèrent puis chacun leva le coude pour absorber la boisson forte. Sytral vida son verre d’un trait. Il ne voulait pas être saoul, non cela il ne pouvait se le permettre, pas ce soir du moins, mais il lui fallait effacer par l’alcool les quelques inhibitions qui restaient.
Il reposa donc sa coupe près de la bouteille et Alcy s’empressa de le resservir sans s’oublier car elle avait également vidée sa coupe.
Les langues commençaient à se délier, l’ambiance était presque celle de la belle époque. Le regard de Mara revenait inlassablement sur le petit François, niché dans les bras d’Alenya. Ginger a ses cotés regardait tour à tour sa compagne, son fils et les amis ici rassemblés. Ils se regardèrent lui et Sytral un instant qui sembla durer un siècle. Ils n’échangèrent pas un seul mot, mais l’intensité de ce regard suffit à transmettre les émotions ressenties par ces deux hommes qui s’appelaient « frère » et qui se connaissaient depuis si longtemps.
Valériane donnait le change elle aussi, comme Alcy de toutes façons. Il ne voulait pas les faire attendre plus longtemps. Il leva de nouveau son verre en un toast silencieux en regardant longuement chacun de ces amis ici présent puis vida à nouveau sa coupe. En la reposant il demanda à Mara.


Mara ma puce, vient un moment s’il te plait.

Il lui fit de la place pour qu’elle s’installe sur ses genoux.

Avant de monter sur mes genoux voudrais-tu me donner ce qui se trouve dans le sac à mes pieds.

Mara en ressortie deux gros parchemins scellés à la cire.

Merci ma belle. Je voudrais maintenant que tu montes un moment pour vérifier que toutes tes affaires sont bien rangées et prêtes car ce soir tu iras dormir dans l’auberge de maman. Veille à ne rien oublier ma puce, même si rien de ce que tu oublieras ne sera perdu. Ah tant que tu y es, je veux que tu choisisses dans notre petit coffre d’étude tous les ouvrages qui te plaisent. Je sais que certains sont particulièrement cher, ils sont à toi mon cœur. Prends ton temps surtout et n’ai pas peur, j’ai lu tous ces ouvrages, ils ne me manqueront pas. Et si je veux les consulter à nouveau, je sais que tu seras assez gentille pour me les prêter.

Il lui caresse tendrement la tète et l’embrasse.
La joie de Mara est évidente lorsqu’elle saute littéralement des genoux de Sytral en étouffant un petit gloussement de joie.


Attends ma puce avant de partir.

Il lui prend les deux mains et c’est la gorge noués qu’il arrive à prononcer

Je t’aime ma puce, rends moi fier de toi.

Mara revient embrasser Sytral sans trop comprendre ce pic d’émotion qu’elle vient de percevoir. Elle regarde en souriant Alcyone en l’embrassant au passage puis par en sautillant pour ranger ses affaires mais surtout ouvrir cette malle dans laquelle elle aime tant farfouiller.
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Sytral
A peine Mara eu elle disparue dans l’escalier, que les visages s’assombrirent. Le silence était seulement troublé par le crépitement de l’âtre. Le moment était venu.
Il tendit à Ginger un des parchemins


Mon frère, voici pour toi. Tu liras ceci un peu plus tard, lorsque tu seras plus tranquille. J’ai remis également un coffret à Alcyone. Il est pour toi mais vous aurez le temps de vous occuper de cela plus tard également.

Il se tourne à présent vers Alcyone, leurs regards se rencontrent enfin et pour la première fois il perçoit de la peur dans les yeux de sa belle.

Ma belle mon épée t'appartient maintenant. Cette lettre est pour toi et le dernier paragraphe concerne également notre petit ange qui vient de monter là haut. Je ne pouvais lui imposer ce qui va se passer.

Il embrasse maintenant du regard ses compagnons pendant que sa main se glisse lentement dans sa poche.

Mes amis, vous le savez, vous le voyez même, je suis extrêmement affaibli. Vous qui m’avait connu en si bonne santé je suis peiné de vous donner ce spectacle aussi pitoyable de ma personne. On abat bien une bête blessé plutôt que de la laisser souffrir, mais cela n’est pas acceptable pour nous les hommes. Peut être… peut être pas en fait. Toujours est il que je ne peux me résoudre à attendre que la paralysie gagne le reste de ce corps meurtri et je ne saurai accepter même un cours instant de permettre que mon esprit se retrouve prisonnier de ce corps devenu inutile.
Alcy ma belle, veux tu nous servir s’il te plait.


Elle semblait obéir à son suzerain telle une marionnette, mais les verres furent rapidement remplis

Puissiez vous me pardonnez pour ce que je vais faire maintenant

Il trinque avec eux et bois d’un trait ce dernier verre. Il profite que les autres soient encore en train de boire pour sortir de sa poche la petite fiole. Il ôte le bouchon avec ses dents et la vide dans sa bouche avant de la laisser tomber sur la table.

Malgré le fait que sa gorge ai été rudoyée par les verres de prune de la soirée, le liquide semble etre des braises qui lui arrachent la gorge. Son corps se débat contre cette intrusion qui sait être létale. Il a un haut le corps mais avale tout de même. La brulure s’étend à l’ensemble du corps maintenant comme si chacune de ces cellules étaient passées au fer rouge. Les sons lui parviennent très étouffé et sa vision se trouble rapidement. Il s’affale enfin sur sa chaise, il ne sens plus rien maintenant, enfin la souffrance l’a quitté, en même temps que le dernier souffle de vie s’échappait de lui.


Ainsi décéda en ce 4 décembre 1457 celui qui était connu sous le nom de Sytral.


[HRP] Voilà point final de cette aventure. Merci a tous pour ces presque cinq années de jeu. Je ne citerai personne afin d’etre certain de n’en oublier aucun.
Bonne continuation.
Eric ex Joueur de Sytral[/HRP]

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