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Archive église Forcalquier

Callishane


Calli n'avait perçu que quelques bribes de la fin de la prière de son époux mais elle en avait entendu l'essentiel..
Elle ne put donc s'empêcher de le regarder avec tendresse..
Elle demanda pour sa part de toujours être à même de donner le sourire à cet homme qu'elle aimait plus que tout, de pouvoir veiller sur lui autant que possible tout en ayant le moins à le faire..


Prenez soin de la douce étoile qui illumine mon ciel et de celles qu'il a allumées en moi..

Elle sentit ses doigts se resserrer sur les siens et fit de même, gardant le même sourit épanoui..
Puis, elle entendit un frottement de tissu et son regard toujours dans le sien allait relever la tête en direction de As qui s'était levée et tournée vers eux..
Elle rit doucement en entendant son cri de joie répercuté dans la voute de l'église et darda son amie d'un grand sourire tout en l'écoutant..


Moi aussi je suis contente de te voir.. mais tu avais l'air tellement concentrée qu'on a pas osé te déranger..


Pouffant de rire, une main sur son ventre..
Elle se demanda si cela devenait visible ou pas encore..


Tu ne paieras pas cher à nous inviter..
Je suis obligée de tisanes en ce moment et pour un temps encore..
Mais nous serions ravis de t'accompagner..

_________________
pnj



La nuit noire, sans lune, était tombée sur la ville, les habitants étaient rentrer chez eux pour dormir après une dure journée de labeur, seuls quelques gais-lurons s'étaient enfermés dans les tavernes... Les rues étaient désertes et froides, le vent s'y engouffrait aisément, et aucun téméraire ne se risquait à sortir à cette heure pour prendre froid et se perdre. Cependant, un bruit étouffé de sabots emmitouflés dans de grossiers tissus fait de bure signalait à peine le passage d'un cortège de clandestins. Les hommes de tête tenaient des flambeaux pour guider la marche jusqu'à la place. La troupe toute de noir parée s'engouffra dans une ruelle adjacente à l'église. Le tintement des éperons lorsque les cavaliers posèrent pied à terre fit que leur arrivée fut remarquée par un insomniaque... la porte du presbytère s'entrouvrit.
pnj





La neige avait recouvert le village et la campagne environnante, les pas s’étouffaient dans l’épais tapis blanc. Seul un léger crissement aurait pu alerter de l’arrivée d‘une troupe étrange, toute vêtue de noir, mais l’heure était tardive, et tous se terraient bien au chaud dans leurs demeures, oublieux pour la plupart des enseignements d’Aristote et Christos.

L’un des personnages, Phebus, était emmitouflé dans une longue cape noire, surmontée d’un énorme capuchon. Les vêtements ne laissaient en rien augurer de la silhouette, ce qui aurait poussé le moindre témoin à s’interroger sur le sexe de Phébus. L’on aurait pu, si on l’avait désiré, s’approcher de plus près, et l’on aurait alors vu l’éclat brûlant d’un regard vert. Une farouche détermination s’y lisait. Cela avait trop duré. Les mécréants prenaient le pas sur les fidèles, les églises étaient désertées la plupart du temps.

Un ange purificateur. C’est ainsi que Phébus se sentait. Le feu saurait effacer les péchés. Seul le feu ouvrirait la voie du renouveau de la foi. Car un profond malaise s’était emparé de l’église provençale. Les préceptes de Christos et Aristote étaient ignorés par le peuple, et surtout par les grands de ce monde, ceux qui devaient donner l’exemple. De grands fléaux étaient à la porte, et tous étaient prêts à les laisser entrer. Phébus ne pouvait l’accepter. Son compagnon non plus. L’échelle du salut, c’était le feu. Brûler. Flammes crépitantes, qui dévoreraient l’orgueil, la bassesse, la bêtise.
pnj


Après quelques tournées de bière et de... tisanes, Ascram avait laissé ses amis au Griffon, pour se rendre à l'église. Il était tard, mais l'heure était propice à la réflexion : elle devait préparer l'office de dimanche. La fraternité lui paraissait un bon sujet, et elle avait laissé courir sa plume une bonne heure, quand elle se décida à rentrer chez elle.

Elle roula ses parchemins, les mit dans sa besace et enfila une cape d'un épais tissu. Le froid était là, et la nuit sombre. Elle s'apprêtait à partir quand elle entendit les bruits assourdis d'une cavalcade dans la neige. Etonnée, mais sans crainte aucune, elle alluma une lanterne et sortit du presbytère, allant au devant des arrivants.
pnj



Une belle et jeune femme venait d'apparaitre sur le seuil de la porte, déroutant momentanément les baroudeurs. Dans un éclair de lucidité, un athlétique fantôme venait de la saisir à la gorge pour l'immobiliser, lui faisant lâcher sa lanterne. Le verre se brisa, et la flammèche prit à la paille qui recouvrait le sol du presbytère, faisant sourire les soudards aux noirs desseins. La main gantée de celui qui semblait être le chef s'abaissa dans un signe d'ennui profond :

Il suffit Phebus, nous ne sommes pas là pour çà..., dit l'homme en pénétrant dans le presbytère suivit par sa troupe. Deux des mercenaires avaient d'ailleurs empoigné la femme, suivis par Phebus, qui fermait la marche.

Les soudards commencèrent à empiler les bancs de bois, tandis que d'autres les observaient tenant des torches, devant le regard crédule et hébété de leur otage... Phebus et son chef quant à eux lisaient le Livre des Vertus disposé sur l'autel.
pnj






«Il est des endroits où même la mort peut mourir.»
C’est cette pensée qui inspirait Phébus à ce moment précis où une jeune femme apparut à la lueur d’une lanterne. Un automatisme de défense le fit se jeter sur elle, la prenant à la gorge, tandis qu’elle lâchait sa lanterne, mettant le feu à la paille jonchant le sol. A la vue des flammes son regard s’éclaira, une onde de plaisir l’inonda à l’idée de la purification qui ne saurait tarder….

Ce plaisir fut stoppé net par la voix de son compagnon :

Il suffit Phebus, nous ne sommes pas là pour çà...,

Et c’est à regret qu’il relâcha la pression de ses mains sur le cou de la jeune femme, la laissant dans les pattes mal dégrossies de deux soudards , qui s’empressèrent de la tirer derrière eux à l’intérieur de l’église.

Il s’approcha de l’autel et feuilleta le Livre des Vertus avec son compagnon. Phébus, ce soir, se sentait différent, il savait que leur action était la seule possible, la seule qui ouvrirait la voie : le feu purifiant qui ne consumera que des biens matériels, mais entraînera avec lui les miasmes laissés ici par la créature sans nom, le feu qui laissera place nette. Le renouveau de la foi.
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Ascram avait à peine mis le nez dehors qu’elle fut assaillie par un grand escogriffe, enfin, à ce qu’elle en put juger, étant donné les mains qui enserraient son cou, ne lui laissant ni le loisir de respirer, ni même celui de penser. Elle en avait lâché sa lanterne.

Elle sentit soudain l’étau se desserrer, et elle put de nouveau aspirer l’air froid de la nuit. Entendit vaguement une voix parler d’un Phébus, puis fut entraînée par deux vigoureux gaillards à l’intérieur de l’église. On la jeta sur un banc, parmi bon nombre de gens, tous sombrement vêtus, dont elle ne put en reconnaître aucun.

Deux des hommes, étaient ce réellement des hommes ? se tenaient près de l’autel. L’un était celui qui l’avait attaquée, l’autre semblait être le chef.
Ascram commença à réellement paniquer. Elle avait l’horrible certitude qu’ils lui réservaient un sort peu enviable. Elle regarda l’homme près de l’autel d’un air implorant, espérant qu’il la prenne en pitié. Tout courage l’avait quittée, elle se sentait seule et incapable de tenter quelque fuite que ce soit.
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Phebus suivit son chef lorsqu'il descendit du chœur pour regarder de plus près ses hommes qui préparaient un beau feu de joie... Son second était surexcité à cette idée, et avait du mal à se contenir, il avait failli ôter la vie à la jeune femme maintenant spectatrice de ce qui se tramait, se voyant en son regard implorant la victime, la martyre de ce qui lui échappait...

Il se dirigea vers elle, puis s'inclina courtoisement devant elle, sans pour autant se découvrir, puis il prit délicatement le médaillon qui pendait au cou de la damoiselle, et en l'examinant il lui lança :

Je suis Hughes, dit le Preux, chevalier d'Oanylone, et ne vous inquiétez pas... diaconesse, nous ne sommes pas des assassins ; comme vous, nous servons le Très Haut !...
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Phébus avait perçu le regard de la rouquine, et comme prévu, Hugues se laissait attendrir. Si cela ne tenait qu’à lui, pas de témoin ! Mais, après réflexion, il se dit que finalement un témoin serait utile. Se désintéressant du sort de la jeune femme, il alla vérifier que les fagots avaient été disposés aux endroits stratégiques : sous les tentures, au plus près des boiseries, derrière l’autel.

Son regard étincelant, il se fit le bras purificateur. Une torche en main, il embrasa les fagots un à un , passant de l’un à l’autre des foyers avec une légèreté déconcertante. Déjà les tentures s’enflammaient, et les boiseries ne tarderaient pas.

Se tournant vers la sortie, il vit Hugues parler avec la jeune dame et s'en approcha pour écouter.
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En proie à une intense panique, elle vit s'approcher l'homme qu'elle pensait être l'instigateur de ce qui se tramait ici.

Je suis Hughes, dit le Preux, chevalier d'Oanylone, et ne vous inquiétez pas... diaconesse, nous ne sommes pas des assassins ; comme vous, nous servons le Très Haut !...

Hugues le Preux ? Chevalier d'Oanylone ? Ascram se demanda si elle ne rêvait pas. Déjà, il n’était pas un assassin, cela la rassura quelque peu.

Mais elle ne put s’empêcher de demander :


- Mais, vous dites servir le Très-Haut ! Est-ce en détruisant son église que vous comptez le servir ? Quelle justification pourriez-vous donner à pareil acte ? Je vous avoue mon incompréhension !
pnj



Hughes ne put s'empêcher d'esquisser un sourire en voyant Phebus laisser libre cours à sa joie en allumant les foyers un peu partout, bientôt les flammes dansèrent autour d'eux, et ses hommes commençaient à sortir pour préparer leur départ. Il regarda bien profondément dans les yeux la diaconesse avant de lui répondre :

Oh, mais le Seigneur se moque de cet édifice, qui sera d'ailleurs reconstruit plus beau, plus grand... puis il ajouta plein d'ironie, Forcalquier a été touchée par l'impiété, la luxure, l'orgueil, le pêché, voulez-vous que je continue ?... Nous purifions par le feu cet endroit des souillures, de la corruption humaine. Les habitants ont de la chance, pour le moment, de ne pas subir la colère du Très-Haut, ceci n'est qu'un avertissement.

Puis, alors qu'il indiquait à Phebus de reconduire la dame hors de ses murs, il remarqua qu'il tenait entre ses mains le Livre des Vertus, il ouvrit et dit à haute et intelligible voix, pour que la diaconesse l'entende malgré les crépitements du bois qui carbonisait :

Oanylone, souviens toi de sa punition...

Puis refermant violemment le livre relié, il le jeta dans les flammes avant de sortir lui aussi, laissant le bâtiment livré à l'appétit du divin...
La troupe repartit furtivement, disparaissant dans les tréfonds de la nuit, telle une chimère aux yeux de la diaconesse...


Église désormais plus que ruines et désolations... rp commencé à la page 73 terminé...
pnj


Ascram recula presque lorsque Hugues le Preux, puisque tel semblait être son nom, la fixa d'un regard brûlant, presque fanatique, pour donner une justification à ses actes. Un avertissement..... Mais qui était-il donc ? Quelle était la véritable nature de cet homme ?

Le coeur de la diaconesse semblait s'être arrêté, elle se sentait lourdement oppressée, assistait, impuissante, à la destruction de l'édifice qui avait abrité tant de cérémonies... son mariage aussi, celui de ses amis. Elle se sentait incapable de supporter cette vision d'apocalypse.

Les flammes dévoraient l'église, comme prises d'une vie propre. Elle entendit un grand fracas, lorsque la cloche céda sous le feu et se fracassa dans la nef. C'en était terminé. L'homme, dans un dernier geste symbolique, jeta dans les flammes le Livre des Vertus, prononçant les mots suivants :


Oanylone, souviens toi de sa punition...

Elle eut la fugace impression que ces mots s'adressaient à elle, tout particulièrement. Mais pourquoi ?

La troupe disparut soudain, comme elle était venue, comme si tout cela n'avait été qu'une vision cauchemardesque, issue de son imagination.
Mais non, il lui fallait bien se rendre à l'évidence. L'église de Forcalquier, la jolie petite église, avait disparu dans les flammes.

Elle porta les mains à son cou, où les mains du dénommé Phébus, avait laissé la marque douloureuse, attestant que tout ce qu'elle avait vu n'était pas un mauvais rêve, mais la fin d'un cycle. Pzut-être la naissance d'un nouveau ? L'homme n'avait-il pas laissé entendre que l'église serait reconstruite ?
Mais par qui ? Avec quels moyens ?

Anéantie, ne sachant quelles réponses apporter à toutes ces questions qui lui traversaient l'esprit, elle se décida à quitter les lieux, emportant avec elle une image de désolation.

Guirre


Au même moment, une bande de pillards s'en prenait à la Mairie du village.

Le lieutenant du village, accompagné de deux maréchaux, accoururent à la poursuite des vandales, proches du bâtiment municipal, tandis que le deuxième chef Maréchal tentait de prendre à revers les malfrats.

Voyant de solides gaillards, bien armés et prêts à en découdre, quoiqu'il en soit, les malfrats, jaugèrent la situation et se dirent qu'il valait mieux s'enfuir.

Fi, c'est cela, pleutres, fuyez ! qu'on ne vous y reprennent pas à vouloir brigander la Mairie !

Soudain, une lueur attira l'attention des Maréchaux de garde, cette nuit là.
L'église était en proie aux flammes ! Était-ce une diversion, d'avoir attiré l'attention des gardes vers le bâtiment municipal, tandis que l'église était ravagée par les flammes ?

Un terrible fracas s'en suivit, le derniers glas de la cloche rendant l'âme...


Pégase, reste avec un maréchal près de la Mairie, on sait jamais.

Les maréchaux accoururent aussi vite qu'ils pouvaient vers le bâtiment enflammé, virent partir au galop deux silhouettes vers le sud du village, vers la route d'Aix, et cherchèrent du regard les diaconesses, afin de s'enquérir des événements qui avaient eu lieu
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Co-Fondateur de la Confrérie des Gardians
Zarco


Entendant la cloche en pleine nuit, Zarco se leva, rassurant Calli et lui demandant de rester avec Chloé. Il s'habilla rapidement et sortie pour prendre la direction de l'église... En passant devant la mairie Il vit les maréchauts. S'arrêtant quelque minutes pour leur demander se qu'il se passait.. ils lui disaient qu'on avait tenté de piller la mairie et qu'il y avait d'autres problèmes à l'église. Laissant ses hommes de confiance à la mairie, il se précipita à l'église pour comprendre.

En arrivant au coin de la rue, ne voyant plus de clocher... Il ne pouvais imaginer... Il se mit au pas de course pour s'approcher, il entendit la voix de Guirre au loin...

L'église brulait... plus rien à faire... perte totale... seul la cloche restait intacte...

Ascram???????????

Se dirigeant aussitôt vers Guirre pour lui demander et observant si il ne voyait pas Ascram dans les alentours...

Perdre l'église est une chose... mais ça se reconstruit....

Perdre une la diaconesse du village... aime mieux pas y penser... surtout qu'ils étaient lui, Calli et Ascram sous ce toit la veuille en fin de journée..

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Zarco de Cianfarano du Mystraal
Époux de sa tendre Callishane
Papa de Chloé, Rhys Sage et Jénifeal
Avocat du barreau de Provence
Juge à la CSMAO
Alexandra1
Alexandra ne dormait pas encore, trop affairée à quelques tâches ménagères que ce soit vu son ressent retour à la maison, entendit dans la nuit un bruit qu'elle n'avait jamais encore entendu à une heure pareil !

Ciel ! Par Aristote ! C'est la cloche de l'église que j'entends là !!! fut-elle forcée de constater que ce son était totalement anormal vu l'heure !

Ne faisant ni une, ni deux, Alexandra s'emparra de son bâton de marche et se rendit le plus vite possible vers la lueure qu'elle voyait au loin. La lumière provoquée par les flâmmes de l'église la guida vers le désastre qui se produisait !

Une fois arrivée sur les lieux, à bout de souffle vu son empressement, Alex demanda à Zarco, puisque c'est la première personne qu'elle reconnue présente à cette instant:

Mais Zarco, où est Ascram ? Que c'est-il passer ? Tout le monde va bien ?

Car maintenant forcée de se rendre compte qu'elle était aussi en la présence de Guirre et de quelques autres hommes...
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