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[RP] Baptême de Beths

Beths
HRP : sur ce topic, se déroulera la préparation, puis le baptême (vu avec LJD Monicaa ), puis la petite fête prévue pour le baptême de Beths
RP ouvert à tous /HRP



[Septembre 1456, Hospice des sœurs de la gaîté]

Les escapades chez les sœurs de l’hospice de la gaîté pouvaient avoir du bon parfois, Oh certes, elle n’avait guère eut envie de s’y rendre au départ, elle avait trop à faire la maréchale, trop de dossiers le prévost royal, trop de … balivernes tout cela. Cherchait-elle à se prouver qu’elle existait ? Elle devait bien se l’avouer, oui, la prévôté était tout ce qu’elle avait, son unique raison de vivre, en dehors de quelques amis pour lesquels elle aurait donné sa vie.
Mais une promesse était une promesse et tous les ans vers la même époque, pendant quinze jours, elle visitait et aidait les sœurs de l’hospice de la gaîté. C’était sa punition, son salut, sa résolution. Et le temps était venu. Elle se trouvait à Moulins lorsqu’elle reçu la missive de la mère supérieure l’invitant à se rendre dans le couvent. Soupirant un peu, grognant beaucoup, re-préparant son baluchon de voyage, elle avait embrassé et prit congés de ses amis Moulinois : Bettym, Lilou, Any, pour ne citer qu’eux. De Legowen aussi puisqu’elles étaient venues ensemble à Moulins. Leg était si heureuse à l’idée de revoir sa marraine, Beths lui avait sourit et se réjouissait pour elle. Mais elle-même devait partir avant d’avoir revu Apolonie. Le cœur serré elle avait aussi apprit le décès de son amie Mativa, et des petits qu’elle avait vus naitre. La nouvelle l’avait laissée abasourdie et démoralisée. Quelques mots de sympathie rapidement écrit et envoyés à l’intention de Marty, elle ne savait que faire pour l’aider, sa peine devait être immense, et chacun était bien impuissant devant l’adversité. Après différentes embrassades, après différentes visites, après avoir du repousser l’échéance jusqu’au dernier moment, elle dut partir, et le fit tristement.

Les sœurs vivaient simplement, sans aucune autre activité que la cueillette, le fermage, et la prière. Devant cette vie ennuyeuse à souhait, cette vie de solitude, mais sommes toutes guère différente de la sienne si l’on y réfléchissait, Beths ne s’était jamais résolue à se faire baptiser. Et pourtant, l’insistance des sœurs avaient été vive. Mais non, elle ne voulait pas, trop de mauvais souvenirs entachaient sa vision d’Aristote : les curés qui dégoutaient des vocations ou simplement les curieux, certains membres de l’église qui préféraient se détourner de ceux qui souffraient pour n’avoir que le plaisir et l’agréable de la fonction, non Beths ne pouvait se résoudre à entrer dans cette famille. Jusqu’à ce jour.
Elle la gueuse, la roturière, l’enfant de paysan qui savait à peine écrire en entrant à la prévôté, qui ne savait pas monter à cheval, et qui ne savait pas grand chose. Aujourd’hui, elle était Noble, Prévost Royal, ex Prévost de son Duché, de nouveau Adjointe au Prévôt de son Duché, et toujours Maréchale et Douanière. Elle pouvait être fière. Mais elle n’était toujours pas baptisée. Et pourtant, en tant que Prévost Royal, elle faisait appliquer dans tout le Royaume la Justice de son Roy, Ses lois. Comment pouvait-elle ne pas suivre sa foi ? Comment ? C’était une aberration, un non sens.
Les longues journées chez les sœurs étaient propices aux questionnements, or elle en avait toujours beaucoup, mais là encore plus que de coutume. Il était impossible qu’elle suive les lois de son Roy sans suivre Sa foi. Soit elle reniait ce qu’elle était, soit elle reniait son honneur et la Justice qui était tout pour elle, soit, elle décidait enfin de s’intéresser à la religion de son Roy.
Sa retraite chez les sœurs lui fit arriver à cette réflexion et à cette conclusion, oui, elle voulait se faire baptiser.

Elle commença alors à se renseigner discrètement auprès des sœurs pour savoir ce qu’elle devrait faire pour entrer dans la grande famille aristotélicienne. Apprenant sa décision, ces dernières montrèrent leur joie, et amusée, Beths se dit que pour une fois, cela devait les changer. L’abbesse lui expliqua tout avec gentillesse et professionnalisme, il fallait suivre une pastorale, et puis ensuite trouver un curé pour qu’il accepte le baptême, avoir un parrain ou une marraine ou les deux.
Les explications prises engendrèrent de nouvelles réflexions : suivre une pastorale, cela était faisable, long sans aucun doute, mais après tout, elle aimait apprendre, alors après le Codex, pourquoi ne pas se plonger dans le Livre des Vertus ?
Mais le choix d’un parrain ? D’une marraine ? A qui pouvait-elle demander une telle chose ? Il fallait forcément des personnes de confiance. Enfin disons qu’elle imaginait des personnes de confiance, qui la dirigerait, la guiderait, l’aiderait à suivre la foi, la vrai foi, celle de son Roy.

Se dirigeant vers le jardin pour profiter des derniers rayons de soleil, elle s’allongea oisive dans l’herbe grasse et humide. Elle ferma un instant les yeux profitant de la sensation agréable contre son dos, douceur et humidité, huma les odeurs caractéristiques de la terre, odeur qu’elle aimait tant, jouissant aussi de la douce chaleur prodiguée par le soleil et qui se posait sur son visage.
Qui serait sa marraine ? Différents visages défilaient devant ses yeux, personnes, qui étaient ou furent importantes pour elle, personnes vivantes ou mortes, pincement au cœur … Il fallait choisir. Any son amie depuis des années, depuis ses tous premiers jours à Thiers, la Thiernoise devenue Moulinoise, une sœur presque, elle n’arriverait pas à l’appeler marraine. Bettym sa complice, les deux font la paire, les 2B, son amie avant tout, celle sur laquelle elle peut toujours compter, mais sa marraine ?
Et puis soudain, la jeune femme sut qui elle choisirait si elle acceptait. Legowen, Legowen la Connétable, Legowen la Maréchale, Legowen l’Ambassadrice, Leg tout simplement, celle qu’elle a appris à connaitre lors de ce mandat éprouvant, Legowen son amie, usée tout comme elle par cette période difficile, celle avec qui elle réalisa son tout premier voyage hors de son Duché, Leg avec qui elle découvrit de nouveaux paysages, la mer si belle, les baignades, et … la confiance.
Oui, Legowen serait une marraine parfaite ! Et quant à Bettym, elle savait parfaitement ce qu’elle lui demanderait d’être si un jour … si … Toujours allongée dans l’herbe elle se met à rire devant cette idée saugrenue. Allons ! Franchement ! Qui voudrait d’elle !

Un instant, elle se demanda pour le parrain … elle pourrait bien sur demander à son suzerain, mais suzerain et parrain ne lui paraissait tellement pas compatible. Boaf, avait-elle réellement besoin d’un parrain ? Non, une marraine suffisait amplement.

Il ne lui reste qu’une journée à passer chez les sœurs, elle a hâte de partir, hâte de retrouver ses amis et la prévosté, hâte de voir Leg et de lui demander si elle accepter cette lourde responsabilité.



[Retour à Thiers, septembre – octobre 1456]

Enfin la journée de la libération arrivé, la Dame de Gondole était fin prête, elle sauta de joie sur Canasson, et sur un dernier signe de la main vers les sœurs de la Gaîté qui lui jetèrent des regards mi-désapprobateurs, mi-désespérés, mi-amusés (oui oui trois mi), elle s’élança droit sur Moulins.
Et là stupeur, la ville avait été attaquée par un corps de la COBA. Apo, alors maire, avait été laissée pour morte, Bettym, Marty étaient dans un état de rage avancé, les villageois défendaient leur ville, et Beths était totalement perdue. Mais que s’était il donc passé en quinze jours ? Pourquoi donc des habitants du BA guerroyaient les uns contre les autres ? Et puis Bettym lâcha le nom, un seul nom, et Beths comprit. La rage fut partagée et à son tour, elle aida à la défense de Moulins. Mais l’inquiétude aussi la rongeait, nul ne savait où était Legowen. Elle serait partie cueillir des pommes …

Les jours étaient passés, elle avait eu des nouvelles de Leg qui avait fait une mauvaise chute en cueillant quelques fruits, et qui se reposait à son tour chez les sœurs. Diantre, elle lui poserait donc sa question plus tard. Mais, elle devait regagner Thiers pour sa part, sa ville et assumer ses fonctions de maréchale et douanière, retrouver son bureau, ses dossiers.
Quelques jours après être rentrée chez elle, revint à son esprit son désir de baptême. Il faudrait qu’elle s’inscrive pour suivre un cours de pastorale. Oui, mais comment faire ? Et si elle allait poser quelques questions en taverne ? Oui cela était une bonne idée, et lui permettrait de revoir quelques thiernois qu’elle n’avait pas vu de longue date.
Poussant les portes du Coin du Feu, Beths eut le plaisir de saluer notamment Lamalice et Kait. A peine s’était elle installée, que le Prévôt poussa la porte de la taverne à son tour. Azdrine … Beths se raidit inconsciemment, elle ne savait jamais comment se comporter avec lui, à chaque fois qu’ils se croisaient, il arrivait des choses étranges, la honte la prenait, elle se trouvait dans des situations embarrassantes, comme dans un abreuvoir, bref, elle avait la désagréable impression qu’il cherchait toujours un moyen pour la faire hurler. Se rappelant les joutes, elle se mit à rougir telle une très jeune fille, et se mit aussitôt sur ses gardes.
Allons, allons, elle se faisait des idées, Azdrine avait ses convictions, et elle apprenait à apprécier son travail. Il avait ses méthodes, différentes des siennes, mais, au moins, il soutenait la prévôté. Ebauchant un petit sourire, elle paya une tournée à toutes les personnes présentes. Mais elle avait toujours son idée de baptême en tête … elle commença alors à poser une ou deux questions anodines quant au baptême, au pastorale. Immédiatement son Prévôt la regarda, et elle se sentit encore un peu plus mal à l’aise. Elle avait omis qu’il était Grand Maître et qu’en tant que tel, ne pas être baptisé devait lui paraitre bien étrange. Mais une fois encore, il réussit à la surprendre, lui détaillant sa devise, celle de son ordre, ses convictions quant à la famille aristotélicienne, il lui expliqua ce qu’était de suivre la foi de son Roy en plus de Sa justice. A aucun moment, il s’énerva devant sa multitude de questions et à chaque fois il lui répondait avec honnêteté. De façon soudaine, spontanée, et totalement irréfléchie, Beths lui demanda s’il accepterait d’être son parrain. A peine la question posée, la jeune femme rougit puis pâlit devant l’implication de sa demande, mais resta pour une fois silencieuse, observant son interlocuteur, et se demandant quelle serait sa réponse. A son plus grand étonnement, il accepta cette responsabilité. Elle venait sans même en prendre pleine conscience, de se trouver son futur parrain.

Dès lors, elle suivit avec assiduité les pastorales. Elle découvrit le Livre des Vertus, et prit plaisir à apprendre.
Et puis les jours passèrent, et sa vie changea brusquement alors qu’elle ne s’y attendait pas, quelque chose d’improbable, d’invraisemblable, d’incroyable pour qui la connaissait et qui la laissait heureuse, béate et enchantée. Pour la toute première fois, l’avenir était radieux.

Legowen put enfin sortir de retraite, et ce fut avec émotion qu’elle lui demanda d’accepter d’être sa marraine. Cette dernière accepta avec joie, et elles tombèrent dans les bras l’une de l’autre en riant.




[Veille du baptême, Domaine de Gondole]

Dressée devant la fenêtre, le regard tourné vers ces terres que son suzerain lui a confié, Beths se remémorait les événements des deux derniers mois qui l’avaient conduit à cette décision si importante pour elle, à cette décision qui la rendait fière : se faire baptiser. C’était réellement son choix, et ce choix était conduit par une décision, une certitude, une volonté de s’engager dans le chemin d’Aristote.
Les dernières semaines étaient passées si vites, sa pastorale qu’elle avait validée, l’acceptation de Dame Monicaa, Abbesse de Thiers, de la baptiser en la Cathédrale de Clermont, les invitations qu’il avait fallu faire, et si elle avait oublié quelqu’un ?
Se retournant puis se dirigeant vers sa table, elle prit dans ses mains l’exemplaire qui lui restait, et relu le parchemin.




Elle pourrait toujours le faire placarder sur la lourde porte de la Cathédrale de Clermont … oui, pourquoi pas, c’était une idée.

Un doux sourire apparaissait sur ses traits. Elle ferma un instant les yeux, se rendant compte de l’importance du moment, demain, la cérémonie avait lieu, demain …

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Rick
{Quelques jours auparavant - A Lépi - Montpensier}

Au moulin de Lépi, un pigeon venait de se poser en cette fin d'après-midi. Rick venait de rentrer du chantier de la cabane et il allait pouvoir enfin profiter de sa femme et de leur fils. Le volatile venait de Beths, leur amie Thiernoise. Le jeune sourit en lisant la missive. Il ne savait pas qu'elle n'était pas encore baptisée. Quoi qu'après tout, il ne voyait pas pourquoi ça l'étonnait plus que cela. Lui aussi s'était fait baptiser tardivement. Il l'avait fait, en prévision de demander Tia en mariage. Sans cela, il ne l'aurait peut-être jamais fait. Rick savait que Beths entretenait une relation sérieuse avec le Duc de Billy, cela signifiait peut-être que dans quelques semaines ou quelques mois, un autre événément se préparait. Il sourit à cette idée.
Puisqu'il y avait une fête, il fallait qu'il fasse de nouveaux vêtements pour son fils. Le petit ange grandissait rapidement et les beaux vêtements qu'il avait n'étaient plus de sa taille. Il avait déjà une idée de ce qu'il allait faire. Il espérait seulement que cela ne choquerait pas son épouse. Il lui ferait la surprise car ce serait plus amusant de voir sa réaction. Dans les jours précédants le baptême, Rick utilisait ses moments de libre pour tailler à Georges sa nouvelle tenue.


{Jour J - Tôt le matin}

Rick s'était préparé de bonne heure et avait été cuire un peu de pain pour permettre à Tia de déjeuner. Il lui avait proposé de s'occuper de Georges pendant qu'elle se préparait. En général, il aimait bien affairer le petit garçon pour les grands événements, comme cela ça permettait à son épouse de prendre son temps pour s'occuper que d'elle. Il attendit donc que le garçonnet ait pris son repas, au sein de sa mère, puis il s'occupa de lui faire son rôt et de lui changer ses langes. Petit à petit, il commençait à s'habituer à faire cela, même si ce n'était pas son moment préféré.
Il commença par enfiler une paire de braies de couleur blanche, certes ce n'était pas très judicieux pour un enfant, mais il n'était pas encore en âge de courir donc il ne se salirait pas tant que ça. Il lui rajouta une petite chemise de couleur verte, des petits chaussons en peau qu'il avait teinté aussi en rouge. Et puis la touche finale avait été une toque verte pour le protéger du froid.
Tia était encore en train de se préparer lorsqu'il décida d'aller lui montrer leur fils. Il enveloppa le garçon dans la couverture rouge qu'il avait faite pour l'occasion. Ainsi père et fils étaient en totale osmose. Il avait hâte de voir la réaction de Tia.


Ma jolie colombe, comment tu nous trouves ?
Beths
[Domaine de Gondole, le 26 novembre 1456, jour du baptême, tôt le matin]


Il était tôt, il était très tôt, il était trop tôt, beaucoup trop tôt sans doute, le soleil n’ayant pas encore daigné se montrer. Et pourtant, la jeune femme tournait, tournait et se retournait encore dans son lit. Côté droit, gauche, sur le dos, le ventre, avec un oreiller, sans, avec un édredon, sans, ah non, pas sans, il faisait trop froid dans la pièce, le feu dans la cheminée se mourrait. Rien y faisait, le sommeil l’avait fui. Soupirant, se mettant sur le dos, les bras perpendiculaires au corps, profitant de la douceur du lit et du tissu qui faisait son édredon, Beths se mit alors à sourire.
Aujourd’hui était un grand jour, et elle ne s’étonnait pas d’être éveillée aux aurores. Et qui plus était, elle avait peu l’habitude de se rendre en son domaine de Gondole. Elle avait même surprit les gens qui y vivaient, ses gens, son personnel, en surgissant il y a deux jours de cela. Ils s’étaient montrés tout à fait charmants et heureux d’enfin la connaitre puisque jusqu’à présent, elle n’y avait fait que de timide passage en ses terres. Mais une résolution n’arrivant jamais seule, à quelques jours de son baptême, conscience de l’importance de l’événement, la Dame de Gondole s’était enfin décidée à délaisser sa chaumière thiernoise pour le domaine que son suzerain lui avait confié. Il était temps, et elle devait avouer qu’elle était honteuse d’avoir ainsi déserté son fief. Mais les choses changeaient et évoluaient … le domaine de Gondole était désormais son foyer.
Son sourire s’élargit encore un peu sur ses traits et elle attrapa l’oreiller moelleux et fait de plume qu’elle enserra dans ses bras en gloussant ce qui eut pour effet immédiat de faire arriver une jeune femme, Margilie.


Oh Dame ! Vous êtes déjà réveillée?! Mais le soleil n’est point levé encore!

Elle était peu habituée au fait que des personnes entraient ainsi dans sa chambre, cela l’intimidait même un peu, mais les yeux rieurs et amusés, Beths observait cette jeune femme qui déjà était en train de remettre des buches dans l’âtre pour qu’il reprenne un peu. Depuis son arrivée récente, Margilie elle était la personne qui s’occupait de l’aider à l’habiller, celle qui s’occupait d’elle, la coiffait, etc. Cela ne plaisait guère à la Dame de Gondole, elle qui avait l’habitude de se débrouiller toujours seule, mais, allons, elle se laissait faire jusqu’à présent. Elle lui expliquerait plus tard, qu’elle aimait son indépendance, et qu’elle savait faire seule pour la plupart des choses, en dehors de lasser diverses robes ou bliauds et comme elle avait une légère tendance à en porter plus ces derniers temps … Mais elle ne souhaitait pas froisser Margilie qui était douce, patiente, calme, un peu son opposé en y réfléchissant.

Oui Margilie, c’est un grand jour aujourd’hui, d’ailleurs je vais avoir besoin de ton aide. Ma camériste a fait porter hier soir la robe que je compte mettre aujourd’hui, pourras-tu m’aider ?

Le regard que lui envoya Margilie lui fit comprendre qu’elle n’avait nul besoin de poser la question. Beths leva les yeux vers le plafond. Pffff ces carcans, ces différentiations, cette position, cela l’agaçait. Soit elle était Noble désormais, et alors ? Devait-elle oublier d’où elle venait et devenir guindée comme un paon ? Beurk jamais de la vie.
Et puis la future baptisée ferma les yeux, s’apaisant aussitôt, son baptême, le jour était arrivé. Elle avait peur, elle était joyeuse, elle appréhendait, et elle était pourtant impatiente. Brusquement prise d’une envie, elle repoussa l’édredon et enfila rapidement sa tenue de maréchale.


Mais ??? Stupeur de la jeune servante

J’ai besoin de passer à Thiers, je serai de retour d’ici une heure, cela te laisse le temps d’amidonner la robe ! Et surtout, surtout PAAAAAAAAAAS de coiffe hein ! Je les ai en horreur

Sortant aussitôt de la pièce, elle se dirigea au pas de course vers les écuries réveillant le palefrenier qui paru à son tour alarmé. Elle rit et scella rapidement Canasson, qu’elle enfourcha aussitôt et mena en direction de Thiers. Elle souhaitait en fait se recueillir avant son baptême, elle désirait au calme et dans ce lieu faire le point sur les pêchers, tous les pêchers qu’elle avait à faire absoudre. Elle pensait que c’était important avant son baptême.
Arrivée à Thiers, elle poussa la porte de l’Eglise Saint Trufaldini, et y resta recueillie de longues minutes. Elle ne sut pas exactement combien de temps elle resta, mais, une fois dehors, elle se sentait sereine et calme.
Enfourchant de nouveau Canasson, elle repartit vers son domaine afin de se changer et passer une tenue en adéquation avec cette journée si particulière à ses yeux. Margilie l’attendait déjà. Elle fut rapidement prête, et s’observa dans un psyché.





C’était la première fois qu’elle portait une robe autre que dans les tons verts, le résultat était … surprenant. Ekat avait encore fait des merveilles. Pour une fois coquette, elle lissa le bliaud, et admira la qualité du tissu. Oui, sa camériste avait magnifiquement travaillé. Elle lui avait commandé une robe de baptême sans autre préconisation, le résultat était au-delà de ses espoirs. Elle espérait d’ailleurs qu’Ekat serait présente dans la cathédrale lors de la cérémonie.

Il était désormais temps de se diriger vers Clermont. Elle souhaitait arriver en avance, se familiariser avec la cathédrale, être prête tout simplement.



[Cathédrale de Clermont]

Le coeur battant la chamade, elle pénétra dans ce Très Haut lieu du culte d'Aristote. C'est ici même et dans quelques heures qu'elle entrerait dans la grande famille Aristotélicienne. Elle espérait qu'elle n'avait oublié aucune invitation, que tout se passerait pour le mieux, qu'elle ne perdrait pas sa voix au moment de réciter le crédo, que ses futures marraine et parrain n'auraient pas un quelconque empêchement de dernière minute, que ... Elle prit une immense goulée d'air, bloqua sa respiration, et souffla doucement, ouuuuf cela allait mieux.
Elle chercha alors l'abbesse des yeux.

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Sibella
[Manoir de Vissac - aux aurores]

Remise et en forme après son accouchement, Sibella avait décidé d'accepter avec une grande joie, l'invitation de son amie Beths à l'occasion de son baptême.
Un grand jour, un important événement dans une vie, qu'elle ne pouvait laisser passer sans y participer.

Le jour n'allait pas tarder de poindre, que Sibella était déjà debout. Elle commença par une toilette avec de l'eau bien chaude. La veille, elle s'était délassée dans un bon bain parfumé aux essences de fleurs, par conséquent, une petite toilette le lendemain était suffisante.

Quelques instants après, elle se dirigea dans la chambre de son fils que la chambrière avait déjà nettoyé et changé afin de l'allaiter. Elle le pris dans ses bras, déposa un baiser sur son front


Bonjour Audric ! Comment va mon fils ? c'est Maman ! tu as bien dormi mon petit ange ?

Elle le regarda en souriant. Ses petits yeux étaient ouverts, il était sage et ne pleurait presque jamais Elle lui donna le sein, il mangeait calmement et avait tendance à se rendormir pendant ce temps. Une fois fait, elle se promena un peu dans la chambre afin de lui faire faire son rôt, ce qui ne traina pas et Clémence revint dans la chambre du bébé.

Voilà Clémence, je vous laisse Audric, inutile que je vous fasse des recommandations à n'en plus finir. Nous serons de retour en soirée.

Clémence acquiesça du chef, en souriant, sachant très bien que s'occuper d'un bébé aussi petit était une importante responsabilité et qu'elle veillerait à son bien être comme à la prunelle de ses yeux.

N'ayez crainte Ma Dame la Baronne, vous pouvez me faire confiance, je ne quitterai pas votre enfant de la journée.

Sib savait quelle pouvait faire confiance à Clémence, mais c'était la première fois qu'elle laissait son fils et cette séparation, ne serait-ce que pour une journée, l'affligeait moralement.

Pour le lait, nous avons vu ensembles hier, donc pas de souci avec le lait de jument ce sera parfait. Faites attention qu'il ne s'étouffe pas, qu'il fasse bien son rôt, qu'il ne prenne pas froid surtout.

La bonne Clémence ne cessait de faire oui de la tête en souriant, comprenant très bien l'inquiétude de la jeune mère.

Sibella embrassa fort son fils et le reposa dans son lit, encore des baisers sur la main, elle avait les larmes aux yeux et pourtant elle savait bien qu'avec Clémence ce serait comme avec elle. Elle passa devant la chambrière, lui fit un léger sourire en lui disant au revoir.


De retour dans la chambre du couple, Sibella pour une fois s'habilla seule, elle préférait que sa chambrière soit aux petits soins pour Audric. Armoires grandes ouvertes, que mettre, que porte, que choisir ??? Grand dilemme.
Elle avait presque retrouvé sa silhouette d'avant la grossesse et compte tenu que ses armoires étaient tellement pleines de vêtements, cela ne poserait pas bien de souci.

Au bout d'un grand moment durant lequel son époux n'arrêtait pas de la pressait de peur d'être en retard, elle trouva enfin la tenue adéquate. Elle pris une robe en velours vert bronze, ornementée de fils d'argent. Comme à son habitude, la robe était décolletée, mais malgré tout légèrement moins que d'autres compte tenu du froid.


Elle coiffa ses cheveux doucement et les remonta en chignon en y incorporant quelques perles. Colliers, bagues, pendentifs aux oreilles et voilà la jeune femme prête pour partager cette grande journée avec son amie Beths.

Elle jeta une longue cape de fourrure sur elle et descendit rejoindre son époux afin de monter dans la calèche qui les emmènerait à Thiers.



[Cathédrale de Clermont, jour J]

Le couple devisa durant le voyage de choses et d'autres et notamment de l'avenir de leur fils Audric, quand la calèche portant les armes d'Usson et de Riom arriva devant la superbe cathédrale de Clermont. Sibella en descendit en tenant le bras de son époux qui avait fait très vite pour descendre avant elle et ainsi lui offrir de l'aide.

Elle lui fit un sourire, posa sa main sur son bras et franchirent les marches du parvis pour pénétrer dans l'édifice. Elle humecta le bout de ses doigts dans le bénitier, se signa et ils remontèrent l'allée qui mène aux premières places.

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Legowen
[Thiers pas si loin de l'aube ]

Une porte qui claque, des pas précipités et comme un grand tourbillon qui pénètre dans la salle encore encombrée de malles et de coffres
C’est qu’ils ne sont arrivés que ce matin, à l’aube et depuis, c’est une ronde incessante entre les différentes pièces pour tout agencer selon les vœux
de la jeune femme . Elle s’est absentée un moment pour se rendre au bureau de la prévôté

En plus de Pol , sa nourrice qui l’avait rejointe à Bourbon et qui maintenant la suit à Thiers, en plus d’Erwann, son petit palefrenier , gamin qu’elle
a recueilli et qui adore les chevaux, elle s’est adjoint les services de deux villageoises pour aider à l’ aménagement de la maison
Elle ne l’a pas annoncé à Pol, mais elle compte bien garder l’une de deux , pour aider sa nourrice
Elle sait qu’elle poussera sûrement ses hauts cris, arguant qu’elle n’est point aussi vieille encore, mais Leg est bien décidé à la ménager
C’est que la maison , la future Nöthrim, est grande, elle la voulu ainsi pour accueillir au mieux, ses amis
Donc , depuis leur arrivée , règne une activité à faire pâlir d’envie les abeilles en leur ruche .

Pour l’heure, c’est d’une voix pressante qu’elle demande


Pol tu ne saurais pas où sont passées mes malles, je ne vais quand même pas aller au baptême de ma future Mar ….heu Filleule, en tenue de voyage

Déjà montées dans votre chambre et vous avez un baquet d’eau bien chaude qui vous attend

Tu es un amour

Bise à sa nourrice , monte quatre à quatre les escaliers , et se demande comment Pol a fait en si peu de temps, pour transformer un pièce vide
en ce lieu confortable qu’elle a devant elle
Vêtements qui volent sur un fauteuil et « glissade » dans un bac d’eau bien chaude, hummmm, ferme un instant les yeux pour savourer ce moment , repense
à son erreur lorsqu’au lieu de filleule , elle a failli dire marraine , mot qu’elle prononce souvent
Sa marraine, son amie depuis ……et bien, depuis le début, Apolonie ; Elle se souvient de l’émotion de la jeune femme , de sa fierté lorsqu’elle lui avait demandé
d’être celle qui la guiderait dans la foi d’Aristote lorsqu’elle avait décidé de se faire baptiser
et maintenant , c’est elle qui va le devenir , de son amie Beths ..

Beths qu’elle a rencontrée pour la première fois à la prévôté, déjà maréchale quand elle est arrivée, qu’elle croisait dans les couloirs, admirant la jeune femme
pour tout les taches accomplies, pour son dévouement ( d’ailleurs, elle l’admire toujours )
Beths adjointe puis Prévôt lorsqu’elles se sont retrouvées toutes les deux au conseil, travaillant dans un même souci, celui de leur duché avec les autres conseillers
Et ce voyage entrepris à la fin de ces deux mois, cette « évasion « jusqu’à la mer où leurs liens d’amitié se sont renforcés

Leg se souvient de cet instant . Enfin sortie dune retraite qui s’était éternisée, mauvaise chute, ça lui apprendra à faire attention aux échelles vermoulues pour la cueillette de pommes ,elle avait retrouvé son amie avec plaisir
Elle ne s’attendait certes pas à la demande qu’elle lui avait faite

Marraine ? Marraine de cette jeune femme qu’elle admirait, incrédulité et puis cette émotion qui l’avait envahie Elle avait été touchée que son amie pense à elle ,pour remplir ce rôle si important , la guider dans la Foi d’Aristote , lien d’affection mais aussi de confiance
Elle avait accepté avec joie

Aussi , en ce jour, se dépêchait –elle , pour se retrouver à l’heure à Clermont en la cathédrale , ne voulant surtout pas être en retard

Nouvelle robe qu’elle a passé pour l’occasion, voulant faire honneur à sa filleule, coiffée, une ceinture en fines mailles d'or lui ceignant la taille, elle monte en amazone (ce qu’elle apprécie très moyennement , mais robe oblige ..) sur Illuin,
Déjà préparé par Erwann, il l'attend en piaffant un peu, petit signe de main et lance l’étalon au grand galop sur la route de Clermont


[Arrivée à la Cathédrale ]

Trajet effectué sans encombre , Illuin confié à un palefrenier de la prévôté , elle rajuste une mèche qui s’était détachée par la vitesse de la course et se dirige vers le parvis de la Cathédrale
Les portes sont grandes ouvertes, et elle pénètre dans le lieux saint , ressentant , comme à chaque fois, ce calme , cette sérénité propres aux églises

_________________

Ex-Connétable du Bourbonnais-Auvergne
Monicaa
Devant l’Autel , Monicaa accueille les fidèles assemblés, Madame et Messire de Vissac, Baronnie d'Usson, Dame Legowen de Nivrim décoré de fleurs diverses et parfumées, en forme de cœur
Monicaa accueille les fidèles en cette Cathédrale, pour la cérémonie de baptême de Beths dont la marraine est : Dame Legowen de Nivrim, et son parrain est : Azdrine de Vissac, Baron d'Usson, tous deux aristotéliciens baptisés, présents en ces lieux…. L'abbesse Monica s'adresse personnellement à Beths en ces termes pour l'accueillir :

Mon enfant, ma soeur,
Songe à la douceur
De la parfaite hémistiche
Aimant la mesure
Céleste césure,
Faisant pâlir le pastiche.
Les vers ciselés
Bien proportionnés
Pour mon esprit ont les charmes
Si harmonieux
Du plus haut des Cieux
Brillant à travers mes larmes…
Là où tout n'est qu'ordre et beauté,
Règne la paix, la foi, et la volupté.


Monica, quitte l'Autel et s'installe près du batistère, pour accueillir Damoiselle Beths, accompagné de sa Marraine Dame Legowen de Nivrim et de son Parrain le Baron d’Usson, Sieur Azdrine de Vissac.
Arrivée sur place elle allume le cierge sur son cadélabre, faisant signe à Beths, à sa Marraine et à son Parrain, d’avancer pour se disposer de part et d’autre de Beths, devant le vasque baptismal.


Monicaa s’adresse à l’assemblée des fidèles et présente la candidate au baptême.


Damoiselle Beths, vous avez effectué votre pastorale et, vous avez exprimé le désir de montrer au Très-Haut votre appartenance à la grande Famille Aristotélicienne.

Lecture introductive au baptême :
-« Afin de vous pénétrer des paroles d'Aristote et de Christos, je vous invite à méditer sur ces paroles extraites de l'Ethique à Nicomaque:

Citation:

"L'amitié est ce qu'il y a de plus nécessaire pour vivre. car sans amis personne ne choisirait de vivre, eût-il tous les autres biens. Et dans la pauvreté comme dans toute autre infortune, les hommes pensent que les amis sont l'unique refuge. L'amitié d'ailleurs est un secours aux jeunes gens pour les préserver de l'erreur; aux vieillards, pour leur assurer des soins et suppléer à leur manque d'activité dû à la faiblesse; à ceux enfin qui sont dans la fleur de l'âge, pour les inciter aux nobles actions, car on est alors plus capables à la fois de penser et d'agir".


« Par ce sacrement que vous aller recevoir, Damoiselle Beths, vous renoncez ipso-facto au péché, vous faites le choix de vivre selon les règles de notre sainte Eglise, choisissant de vous abstenir de tout mal, et de vous rapprocher de Dieu par la voie de l'amitié aristotélicienne. Persévérez-vous dans cet acte total et volontaire de recevoir le Baptême artistotélicien ? "

Acceptez-vous cela Beths? Acceptez-vous de prendre le chemin difficile des Vertus ?
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Sonia80200
Se dépéche comme une folle, elle avait dit qu'elle louperai pas sa pour rien au monde, cravache son cheval comme une dingue, en retard, en retard, c'est dut elle sa.
Se retrouve devant la cathéderale, saute de son canasson qui n'a pas eu le temp de s'arréter.

Elle y entre, oufff, ce n'est que le début, s'installe tranquillement.

Ecoute l'abesse posé la question à Beths, tout sourire elle se rappela aussi du jour de son baptéme qui fut merveilleux aussi.

Attend la suite toujour le sourire aux lévres, bizar quand même qu'elle veuille se baptisé d'un coup comme sa, rigole intérieurement


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Hermanicus
MONTPENSIER - bureau de la maréchaussée

Le cheval de la maréchaussée était fin prêt. les affaires d'hermanicus proprement pliées et rangées dans un sac. Le cheval avait été bouchonné toute la matinée par un jeune gamin en échange de quelques pièces...

Hermanicus enfourcha son cheval t l'amena au trot... il prit la direction de Clermont, en cheval cela irait plutôt rapidement...

C'était un grand jour pour Beths sa collègue et amie... il se devait d'être là à l'heure... il pressa les flancs du cheval qui se mit au galop...


CLERMONT

Arrivé à la lisière de la forêt bordant la capitale du Duché, Hermanicus arrêta son cheval et se changea rapidement à l'abri des regards indiscrets... Point d'épée ce jour, il comptait entrer dans un lieu de culte pas dans un bureau de la maréchaussée...

Il conduisit ensuite son cheval au bureau de la maréchaussée de Clermont où il confia les soins du cannasson à un vagabond en échange de quelques écus...

Il prit ensutie à pieds la direction de la cathérale. Déjà pas mal de monde était arrivé. Herma s'installa silencieusement et écouta l'office.
Aiguemarine
[Montpensier - Le matin du baptème de la Dame qui prend l'eau...]

Sacrée semaine...
Les festivités automnales de Montpensier à peine terminées, voilà qu'Aiguemarine et Nic avaient été conviés au baptème de leur "voisine" la Dame de Gondole.

La maisonnée était calme... bizarrement.
Fallait croire que le jeu du lancé de pommes de pins avait exténué Matthis et Athalia.

Aiguemarine alla frapper à la porte de la chambre de ses Suzerains qu'ils hébergeaient le temps de leur séjour.
Certes, les 2 couples avaient la fâcheuse manie d'arriver en retard, mais quand même...

Tirant les épais rideaux, elle s'mit à crier...


Debout là-dedansssssssss ! z'avez pas oublié le baptème de votre vassale n°1 quand même ?!

Fallait croire que si... Mais Aiguemarine n'attendit pas la réponse qui serait suivie de représailles, connaissant bien Al' et Kory depuis le temps. Pas l'temps pour une bataille en règle d'oreillers.

Elle s'occupa d'abord de ses enfants, aidée par sa fidèle Madeleine...
Aiguemarine apprêta Athalia d'une jolie roble blanche, passa un temps fou à lui démêler ses longs cheveux chatains.

Puis, elle donna quelques consignes à Ma de rassembler quelques affaires.
En effet, après en avoir discutée avec Nic, Thomas ne serait pas de la fête. Trop petit encore...
Ils les rejoindraient à Sarliève après le baptème de Beths, délaissant quelques temps leur maison de Montpensier.
Aiguemarine avait décidée de rejoindre et d'aider Nic dans la gestion de leur nouveau domaine.

Après un frugal petit déjeuner, ils montèrent se préparer.
Rapidement, la maisonnée fût de nouveau agitée. Normal...avec 5 enfants. Ca courait dans tous les sens. Et pas que les enfants.

Bien évidemment, Nic fût le premier à être prêt.
Aiguemarine l'entendait faire les cent pas dans la chambre.
Elle espérait qu'il serait content du résultat.
Houppelande blanche, fine ceinture de couleur beige affinant sa taille...le collier que son époux lui avait offert à leurs fiançailles. Pas de coiffure particulière sachant que ça ne tiendrait pas pendant toute la cérémonie. Elle enfila une toque beige, assortie à la ceinture qu'elle portait pour l'occasion.

Sortant de derrière son paravent, Aiguemarine tourna sur elle-même afin que son époux puisse juger du résultat.
Apparemment, ce dernier semblait apprécier.
Bien... Il était temps de se mettre en route pour la cathédrale de Clermont.

Derniers baisers et câlins à Thomas.
Nic se dirige déjà vers l'écurie afin de seller les chevaux.
Aiguemarine récupère sa cape dans l'entrée et aperçoit Kory s'affairant avec sa marmaille.
Elle s'approche d'elle et lui dit :


On se rejoint à la cathédrale... Soyez pas trop en retard, hein ! enfin pas plus que d'habitude...

Grand sourire, puis elle rejoint son époux.
Celui-ci prendAthalia avec lui sur Blitz...
Aiguemarine monte en amazone son fidèle Altaïr... Ils prennent la direction de Clermont.


[ Cathédrale de Clermont - Quelques heures plus tard ]

Après avoir attachés leurs montures non loin, Nic, Aiguemarine et Athalia font leur entrée dans la cathédrale.
La lourde porte se met à grincer... Erfff...
De plus, la cérémonie semble commencée... Re erfff...

Ils remontent la nef, saluant d'un signe de tête les personnes présentes, puis prennent place sur un banc.
Athalia, installée entre le couple...
Aiguemarine essaie de prendre le cours de la cérémonie...


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[
Tixlu
Le Duc Tixlu comme il l'avait promis s'était rendu ce jour à la cathédrale pour assister au baptême de Beths. Il était toujours émouvant de voir une nouvelle entrée dans la communauté d'Aristote. Il s'assit donc sur un banc et assista à la cérémonie
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Roseedumatin
Rouuuuuuuu rouuuuuuuuuu !

Léger sursaut puis inspiration et soupire. La jeune femme leva ses yeux vers la source du son animalier, encore un pigeon portant missives plus ou moins officielles. Sortie de ses songes, dans sa demeure à Montpensier, seule comme à son habitude, elle se leva et se dirigea vers la fenêtre ou pointait le volatile. Cheveux en désordre, visage pâle, elle s'allongea sur son lit pour lire la missive. Yeux qui s'ouvrent, joues qui commencent à prendre couleur. Missive d'une ancienne collègue, ancienne supérieure mais également une amie. Personne qu'elle appréciait grandement et respectait profondément. Personne des plus compétentes du BA et hors le BA. Visage qui s'illumine en apprenant que la Dame de Gondole allait rejoindre les rangs de la grande famille Aristotélicienne. Rosée passa sa main sur ses cheveux et posa la missive, cela lui rappelait qu'elle devait elle aussi suivre le droit chemin et renoncer à ses péchés. Mais ce n'était pas le moment de songer à cela.

La missive était parvenue au destinataire quelques jours avant. Le jour du baptême du Prévôt Royal des provinces Vassales, Rosée s'était levée assez tard, profitant de son congé qu'elle avait pris de la Prévôté de Paris depuis quelques jours, le malaise ne la quittait apparemment plus ... Oubliant même l'événement prévu pour ce jour. Elle se chercha vite une des robes qu'une couturière lui avait récemment confectionné pour son futur anoblissement, de couleur claire, telle ses yeux bleus ... Laissant ses cheveux libres, elle sortit aussi vite que possible et monta son étalon.

Longue chevauchée pour parvenir à la Cathédrale. Elle y arriva enfin ... Elle attacha sa monture près d'un chêne, remarqua les carrosses des invités déjà arrivés, elle se précipita pour entrer dans la demeure du Seigneur. A peine franchit la porte d'entrée, elle ralentit ses pas et tenta d'effacer les plis de sa robe. Elle balaya des yeux l'immense cathédrale pour se trouver une place. Remarquant que le baptême avait déjà commencé, elle se choisit la place la plus proche, celle au fond et aux rangs du milieu.


Gllllmpff ...

Légèrement énervée par les plis de sa robe ...
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Beths
[Cathédrale de Clermont, accueil des fidèles, début de la cérémonien émotion]


C’est donc le cœur cognant fort dans la poitrine qu’elle avait franchi les portes de la cathédrale. Le temps que ses yeux s’habituèrent à la légère pénombre qui régnait dans l’édifice, elle chercha des yeux l’Abbesse. Celle-ci se trouvait devant l’autel attendant calmement et avec le sourire les fidèles, la future baptisée, et ses marraine et parrain. Sentant ses jambes légèrement cotonneuse, Beths lui adressa un timide sourire. Remontant doucement l’allée centrale qui menait au cœur, elle eut le loisir de remarquer que l’autel était magnifiquement décorée, des superbes roses l’ornait, et leur parfum délicat et envoutant lui apporta une certaine sérénité. Elle ne s’attendait pas à voir le lieu de culte ainsi paré de fleurs raffinées, et elle en était largement reconnaissante à l’Abbesse. Monicaa, Dame Abbesse Monicaa qui avait été son professeur de pastorale et qui avait si patiemment répondue à toutes ses interrogations, et qui aujourd’hui lui faisait cette agréable surprise, son sourire timide s’élargit alors.
De douces paroles résonnèrent alors, Monicaa s’adressait à en en des termes accueillant, des paroles de paix, de foi, de beauté, des vers qui tintèrent mélodieusement à ses oreilles. En cet instant Beths redécouvrit l’Abbesse, et une nouvelle fois, fut ravie de son choix. De tous ses choix, celui de se faire baptiser, celui de ses futurs parrain et marraine, celui de Monicaa pour célébrer la cérémonie. Son âme, son cœur résonnaient de joie.


Bonjour Dame Abbesse Monicaa, je … je suis … c’est … Le rouge gagna ses joues, voilà que l’émotion l’empêchait de s’exprimer. Les regard doux et confiant, le calme de l’abbesse l’apaisèrent et c’est d’une voix plus normal, qu’elle reprit

Merci Mère Abbesse pour votre accueil et pour ces fleurs exquises. Legowen et Azdrine ne devraient plus tarder …

Elle eut à peine le loisir de finir sa phrase qu’elle entendit des pas résonner sur les dalles de la cathédrale. Tournant la tête, elle vit arriver la Baronne et le Baron de Vissac. Un sourire spontané put de nouveau se voir sur son visage, alors qu’ils s’avançaient vers eux, elle quitta l’autel et se précipita vers eux pour les accueillir. Dans son regard pouvait se lire l’émotion qu’elle ressentait.

Sibella, Azdrine, je suis heureuse ! Elle se rendit compte de la naïveté de sa remarque. Bien évidemment qu’elle était heureuse de les voir, sans Az, il ne pouvait point y avoir de cérémonie. Et là, contre toute attente, elle se mit à glousser doucement. Etait-ce bien Aristotélicien ? L’on devait certainement attendre une certaine placidité de la future baptisée, mais sa franchise était bien trop forte pour cela.

Vous êtes les premiers, après Dame Monicaa et moi. Legowen ne devraient plus tarder. Et puis admirant les nouveaux parents, et notamment la toute nouvelle mère Vous êtes tous deux superbes, avoir un héritier vous réussi, et Sibella, si je puis me permettre, tu es absolument radieuse. Merci d’être venue alors que tu dois encore être un peu lasse suite à ton accouchement récent.

Elle avait été touchée que Sibella accepte sa présence lors de cet événement si important pour elle, la naissance de son premier né, alors que la Gondole était arrivée comme un cheveu sur la soupe. Mais c’était sans compter sur les qualités et Sibella, sa gentillesse, et ses formidables capacités d’hôtesse.
Et puis regardant celui qui dans quelques instants serait son parrain, celui qui la guiderait dans la vrai Foi, maladroitement elle s’adressa à lui


Merci d’avoir accepté …

Bon, hors contexte, il pourrait se poser bien des questions, mais, le jour étant celui de son baptême, il devrait comprendre.
De nouveaux pas se firent entendre, et Beths ne cacha pas son plaisir en voyant Legowen pénétrer à son tour dans l’édifice. Quel concordance parfaite, sa future marraine, son futur parrain étaient les premiers arrivés. Son cœur se gorgea de fierté, de reconnaissance, de candeur également, bref, un étonnant mélange.


Leg ...

Inutile d'en dire plus, ses yeux devaient être suffisamment expressifs en ces instants au vu de ce qu'elle éprouvait.

Alors qu’elle discutait avec ses futurs guides dans la voie aristotélicienne, quant à savoir comment allait se dérouler la cérémonie et qui ferait quoi, les premiers fidèles commencèrent à arriver : Sonia, Herma, Aigue et Athalia, Sa Grâce Tixlu, Rosée, … Ils étaient venus, un profond sentiment de gratitude l’assaillit et des larmes lui montèrent aux yeux. Elle était si fière d’entrer dans la famille d’Aristote qu’elle avait invité bon nombre de personnes, ceux qu’elle côtoyait tous les jours, sa famille de la prévôté, mais aussi ses amis, certains qu’elle voyait fréquemment, d’autres qu’elle n’avait point vu depuis longtemps, ou bien encore tout simplement des personnes qu’elle appréciait. A chacun et suivant leur passé, elle adressa soit un clin d’œil, soit un discret signe de la main, soit un salut de la tête, mais le tout toujours accompagné d’un sourire.

Elle allait se diriger vers les nouveaux arrivants qui s’installaient petit à petit dans le lieu saint pour les saluer de vive voix, lorsque sur une invitation de l’Abbesse, elle comprit que la cérémonie allait commencer.
Le Prévost Royal des Provinces Vassales s’approcha donc, accompagnée de Leg et Az, de la vasque baptismale et de l’Abbesse. Son cœur martelait d’un BOUM retentissant dans sa poitrine chacune des paroles de Monicaa.
La citation choisie par l’Abbesse la toucha singulièrement. L’amitié était pour elle une valeur primordiale, indispensable même, un élément qui jouait un rôle fondamental dans son existence. Comme pour tout le reste, Beths était relativement prudente en amitié, mais une fois sa loyauté acquise, pour ses amis, elle était prête à tout.

Et puis les questions retentirent dans la cathédrale


Par ce sacrement que vous aller recevoir, Damoiselle Beths, vous renoncez ipso-facto au péché, vous faites le choix de vivre selon les règles de notre sainte Eglise, choisissant de vous abstenir de tout mal, et de vous rapprocher de Dieu par la voie de l'amitié aristotélicienne. Persévérez-vous dans cet acte total et volontaire de recevoir le Baptême artistotélicien ? "

Acceptez-vous cela Beths? Acceptez-vous de prendre le chemin difficile des Vertus ?


Ce choix difficile elle l’avait fait trois mois auparavant. Regardant l’Abbesse droit dans les yeux, elle déclara

Oui, moi Beths, Dame de Gondole, je persévère aujourd’hui dans cet acte total, volontaire, et souhaite recevoir le Baptême aristotélicien. J’ai pleinement conscience des difficultés qu’engendreront le suivi du chemin des Vertus, mais en mon âme et conscience, en mon cœur, je souhaite vivre selon les règles de notre Eglise. En ce jour, je confesse mes pêchers que je regrette avoir commis. Dorénavant, la Vertu guidera mes pas, la Vertu et l’Amour de Dieu.

Sa voix était montée claire, naturelle, forte, sincère. A mesure qu’elle parlait elle était convaincue de son choix et de sa volonté. Encadrée de sa marraine de son parrain, elle sentait que la a sérénité l’envahissait, le calme prenait le pas sur l’appréhension. La Dame de Gondole voguait une nouvelle fois, mais pour une raison toute différente que celle qui l’avait fait prendre l’eau durant le mois qui venait de s’écouler …
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Martymcfly
Une journée ordinaire dans une vie peu ordinaire. Ce mercredi était pourtant comme un autre. Oui mais non. Ce jour là, une dame chère à son coeur allait recevoir le sacrement du baptême. Et pas n'importe où ! A la cathédrale de Clermont. Il devait y avoir du monde, et du beau monde de surcroit.

La cérémonie n'avait pas encore commencé quand il entra dans les lieux. Mais déjà tout s'agitait. Les fidèles s'installaient, les amis arrivaient. Et Beths semblait angoissée.

Alors que l'abbesse invita au début de la célébration, Marty traversa rapidement l'allée centrale pour rejoindre les bancs de la Haute Noblesse. Ils étaient comme souvent peu remplis, mais très près de l'autel ce qui fit qu'il avait une très bonne vue sur le déroulement des choses.

La Dame de Gondole prononçait les paroles rituelles et tourna la tête vers celui qui s'asseyait. Un sourire échangé comme une promesse que tout se passerait bien aujourd'hui. Un visage qui s'illumine et qui rayonne un peu plus.

Le Duc du Bourbonnais-Auvergne tenait compagnie à celui de Billy. Pour une fois que ces bancs de la Haute comptaient du monde, c'était plutôt rare à signaler. Marty salua son suzerain comme il se devait de le faire et se tut pour mieux assister au baptême.

Il irait donner un baiser à sa tendre une fois la cérémonie terminée. Main qui glisse dans une poche... c'est bon, il n'a pas oublié.

Le Duc de Billy sourit à celle qui faisait battre son coeur. Ils étaient réunis dans une église, c'était plutôt étrange comme sensation...

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--Jean_porte
Jean Porte est de ces hommes dont l'éducation dans un monastère l'a rendu doux, docile, obéissant, craintif des femmes et instruit. Il avait donc tout pour plaire à la Pléaudienne. Amateur de grandes chevauchées ou de randonnées, ce fut là aussi un gage de satisfaction pour Naluria.

Ainsi, du fin fond du Périgord-Angoumois à la célébre Cathédrale de Clermont (je vous jure après Beths elle sera encore plus connu qu'avant), Jen Porte, missive à la main, attendait patiemment devant la porte du bâtiment religieux. Non content du sompteux oriflamme que Naluria lui avait dit d'apporter pour se faire reconnaître, superbe tissu bleu où était brodé un énorme "BETHS" blanc, il soupira et espéra que la Dame allait se présenter.


***

Quand elle se présenta, il tendit la lettre, n'osant regarder la femme avec ses atours d'une si blanche pureté qui l'embellisait et réhaussait ses formes.


Citation:
Ma Chère Gondole,

Je ne puis que te féliciter de te jeter enfin à l'eau, et qui plus est bénite. Je te rassure, tu n'es pas cette grenouille de bénitier qi l'on vient à te nommer ainsi. Pour preuve, on l'a trouvé, certe avec difficulté et malgré tes croassements, celui qui est aujourd'hui ton amant.

Comme tu peux t'en douter par cette missive, je ne puis assister à ton baptême en raison de mon accompagnement du Roy avec l'Escorte Royale (Je te raconterais comme j'adore le PA). J'en profite pour effectuer un baptême moi aussi, somme toute pas comme le tiens, mais tout autant voire plus important. Comme toi entrant dans la famille d'Aristote, j'entre officieusement dans la famille des Tartasse. C'est une sorte de Pastorale en faite. Je rencontre les membres du royaume auquel je souhaite appartenir définitivement par un serment et une cérémonie.

J'espère que ton baptême se déroulera comme mon voyage avec mon tendre Carmody et sa soeur Rosie Posie ; ainsi que mon entrée dans leur vie.

Puisse le Très Haut t'empêcher de crier trop haut, comme je voudrais qu'il réalise les prophéties limousines.

Je t'embrasse et dépose ma plume afin que ma douce moitié puisse t'honorer.

Naluria la bienheureuse.

~~*~~

Chère Miches tendres,

L'on me laisse la plume pour coucher mes mots a votre encontre et pour votre baptême. Chose qui me ravi je dois dire car cela me permet de vous connaître un peu plus et surtout de me faire connaître plus encore.

Premièrement je vous félicite d'avoir choisir d'entrer dans la famille d'Aristote. Je ne la connaîs pas vraiment et donc pourrais vous demander ainsi que Nalu de m'en faire découvrir les formes quand nous nous reverrons. D'ailleurs j'y pense, n'hésitez pas a retirer votre aube si jamais il vous arrive comme à notre rencontre d'être prise par la chaleur. Mais il est vrai que les églises sont le plus souvent froidse surtout à cette époque de l'année.

Enfin comme vous paraissiez intéressée la dernière fois, oui votre visage écarlate le montrai, par mes idées de massage, je me ferais votre quand cela vous plaira lors de notre prochaine rencontre. Et j'espère bien que l'oeuvre de mes doigts me permettra d'entendre des timbres nouveaux de votre voix.

Il nous reste encore tant a découvrir l'un de l'autre. Et ma douce conscience parle si bien de vous. Je me laisserais bercer des heures par sa voix, savez vous. Mes respects aussi a celui qui partage vos jours , vos nuits et vos lèvres.

Tartassement votre,

Carmo, le bien monté.





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Monicaa
Monicaa entendit les paroles de Beths, et elle fit un petit signe de sympathie à l'endroit de sa Grâce Martymcfly, le Duc de Billy, qui s'approchait pour soutenir moralement Beths dans sa pieuse démarche... puis revenant du regard sur Beths, un sourire bienveillant au lèvres, elle écoutait attentivement les paroles d’engagement de Beths, puis poursuit la cérémonie.

Très bien après ton acceptation, voici ton serment de baptisée, répète après moi, le Serment aristotélicien que voici :


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