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[RP] Ce que vivent les roses ?

Damisella
Un pigeon qui toque à la vitre, un des petits messagers fidèles de l'escorte au vu du ruban attaché à une patte.

Damisella ouvre la fenêtre, retire le message scellé sur lequel son nom est écrit, brise le sceau...

Miettes de pain données au messager tandis qu'elle lit et rédige une réponse.

Citation:

Votre Grandeur
Je confirme perte du précieux canard, volé par cavalier portant armes poitevines.
recherches inefficaces pour le moment
Avec grande peine, votre dévouée
Damisella


Message attaché..... Allez vole petit messager.
_________________
Guendoloena


Collemund a écrit:
[Dans la cohue devant l'église]


Dame si je puis être utile mes bras sont à votre disposition, par ailleurs connaissant pas mal la région et les marais surtout je puis vous servir de guide si le besoins s'en fit sentir.


Guendoloena sursauta, puis regarda l'homme qui s'adressait à elle


Colle ! Oui guidez-moi je vous prie, il faut la rechercher au plus vite.
Diane ? Viens-tu avec nous ?


Elle secouait la main de son amie qu'elle tenait toujours serrée dans la sienne.

Partons de suite ! Nous vous suivons !


Guendoloena sursauta, puis regarda l'homme qui s'adressait à elle
Datan
[NIORT, portes ouvertes]

[quote=Sinople]Sire si je puis vous être utile, ma lame est votre, tout comme mon bars et ma vie, je combattrais pour Niort comme si elle eut été ma vie ! Dites moi que faire ![/quote]

Datan regarda l'homme en face de lui, pendant qu'un autre prenait le cheval et commençait à suivre la piste.
La garde royale va certainement tout faire, sans relâche, pour suivre la piste de ce soldat. Vous feriez mieux de vous adresser à eux. Pour ma part, j'ai déjà du mal à tenir cette ville fermée et bien gardée. Merci à vous !

Puis, s'approchant des deux gardes qui étaient à la porte d'où était entré et sorti le chevalier :
- Vous, vous passerez voir le Vicomte Cristof à la fin de votre garde ; votre laisser-aller est inadmissible ! Il est inconcevable de laisser entrer qui que ce soit dans cette ville sans en avertir le maire, le Vicomte Cristof ou moi même. Tout soldat ne respectant pas cet ordre sera sévèrement puni.
_________________

Heureux père de Dune - Champion du Poitou - Conseiller municipal à Niort - Etudiant à Poitiers
Dune
Dune avait pris sa béquille et sa besace pleine. Elle enfila la grande cape et partit du quartier Jo_cole.

Clopin-clopan, elle arriva au donjon, où elle ne doutait pas de voir son père.
Depuis maintenant 5 jours, il ne dormait presque plus, c'est à peine si elle le voyait et même le magnifique médaillon lui avait été offert entre deux gardes.

Elle était inquiète, toute cette agitation dans la ville lui donnait bien du travail à la boulangerie et à la taverne municipale. Elle rentrait fourbue et avait peu de temps pour gâter Datan.

Elle le vit au loin, il avait l'air déçu. Un jeune homme qu'elle avait rencontré en taverne s'adressait à lui, et puis voilà qu'il s'en prenait à un garde. C'est pas son genre ça!

Dune pressa un peu le pas de peur de le perdre de vue.
Baillant
Ce jour là, Baillant n'était pas sortit. La fatigue l'assaillait et il était las de toute cette effervescence autours des gens de Paris venu en terre poitevine. Un seul sujet de conversation habitait toute les bouches : La blessure du Roy. Certes le sujet devait être intéressant, mais tout de même, discuter de cela en long et en large ne changerai en rien l'état du Roy...

Le Vicomte préférait se recueillir et réfléchir seul... Sa venue à Niort était elle la plus sage décision à prendre ? Qu'est ce qui avait bien pu se passer en lui pour qu'il décida d'abandonner l'itinéraire qu'il s'était fixé afin de s'assurer de la sécurité du Roy et de la Princesse ? Certes, ses valeurs lui avaient commandé de proposer escorte pour traverser les terres poitevines... mais cela était-il une raison suffisante ?

Soudain, il fut brusquement tiré de ses pensées par le bruit extérieur... Certaines voix parvenant jusqu'à son oreille semblaient affolées. Sortant de sa profonde méditation, Baillant enfila sa cape, attacha son épée à sa taille et se décida à sortir voir ce qui se déroulait.
Des villageois couraient en tout sens, le Baron de Mauléon aurait même juré en voir un qui ne faisait que tourner en rond sans se rendre compte qu'il était déjà passé par ce même endroit quelques minutes plus tôt.

S'avançant dans la rue, il réussit à stopper un des villageois...


- Allons, mon brave, où courrez vous tous ainsi ?

Le villageois dévisageait Baillant, l'air révolté à l'idée qu'une personne à Niort, noble de surcroît, ne connaisse pas la nouvelle. Voyant toutefois que le Vicomte semblait s'impatienter, il se décida à lui répondre.

- Monseigneur, c'est heu... c'est la princesse...
- Eh bien quoi la Princesse ? Je la savais fatigué hier, mais aujourd'hui les choses devraient aller mieux...
- Non, Monseigneur, vous n'y êtes pas du tout...
- Eh bien parles alors !
- C'est que... la Princesse vient d'être enlevée sous mes yeux...
- Comment cela enlevée ? Enlevée par qui ?
- Je n'en sais rien Monseigneur, l'homme portait uniforme de l'armée poitevine... mais son visage m'étais caché.

Son regard devint sombre, pourquoi un simple soldat poitevin irait enlever la princesse. Le Comte aurait il donné cet ordre ?

- Le Comte a-t-il fait une annonce à ce sujet ?
- Je ne crois pas Monseigneur...
- Et vous, pourquoi n'avez vous rien tenté ?
- Je l'aurai fais Monseigneur, je l'aurai fais si j'étais aussi bien armée que ce soldat et s'il n'y avait pas eu de risque pour la vie de la Princesse...

La colère montait en lui, mais le pauvre homme face à lui n'y pouvait sans doute rien...

- Je comprends... Où cela s'est-il passé ?
- Devant l'église Monseigneur, juste à la sortie...
- Je vais m'y rendre, voir si je peux apprendre quelque chose là bas. Ou vas tu villageois ?
- Je ne sais, là où iront les autres sans doute...

Le Vicomte lève les yeux au ciel, avant de reprendre

- Bien, mais avant de faire cela, j'ai un service à vous mander, m'écoutez vous ?
- Oui, monseigneur.
- Vas jusqu'aux écuries et demande à ce que l'on prépare le cheval du Vicomte Baillant de Mauléon. Je pourrai en avoir rapidement besoin. N'oublies pas de leur dire de préparer mon équipement en même temps, je ne veux pas perdre trop de temps.
- Bien, monseigneur, comme il vous plaira.

Baillant avait bien remarqué que cette demande ne réjouissait pas le villageois qui semblait avoir d'autre projet. Réfléchissant un instant, il se décida à sortir une bourse remplie d'écus avant de la remettre au villageois.

- Tiens mon brave, voila pour ton aide, tu recevra la même somme à mon retour si tout a été fait selon mes directives.

Le villageois s'inclina et s'en alla en direction des écuries. Après avoir suivi un instant l'homme du regard, Baillant prit la direction de l'église espérant que quelqu'un l'informerait un peu mieux de ce qui se passait...
Un soldat poitevin enlevant - seul - la princesse de sa propre initiative était curieux. Si le Comte avait voulu cet enlèvement, pourquoi n'aurait il pas plutôt mit la princesse dans les geôles poitevine ? Et puis une attaque à la sortie de l'église ne ressemblait pas au Comte. Quelque chose ne collait pas, cette affaire était bien plus étrange qu'elle n'y paraissait ... et pourtant, le villageois lui a bien parlé de l'uniforme militaire poitevin.

Il soupirait de plus en plus fort à mesure qu'il avançait en direction de l'église...

_________________
--Sergent_nerien_afout
Tithieu
Citation:
"Il suffirait que le Sergent qu'il a assommé et dépouillé de ses oripeaux ait eu le temps de distinguer son autographe facial pour qu'il en soit fini de luy, et de sa vie. Fuir, vite."


Alors même que le vicomte Tithieu de Penthièvre avait cette pensée au combien légitime mais aussi troublante pour un homme qui s’apprête à commettre un crime de lèse majesté...
Non loin de là, dans un placard à balai de la bonne ville de Niort, un corps gisait, la tête légèrement teintée de sang coagulé. Et, si le nom du malheureux sergent n’avait pas du tout d’intérêt pour celui qui l’avait assommé sans aucune aménité pour mener à bien ses projets, ce dernier lui, aurait tout d’abord bien du mal à s’en souvenir à son douloureux réveil…
La mémoire étant capricieuse, de quoi se souviendrait il exactement ? Seul Christos le savait à cette heure...



Quelques heures plus tard, au fond du placard à balai


Un œil s’ouvre

Douleur …

Tout est flou…

La tête tourne un moment puis le regard se fixe un instant, s’accroche sur un visage rond qui apparaît en une tache floue qui s’agrandit, une voix qui lui est familière s’élève mais elle n’y comprend goutte, comme si elle était au fond de l’eau que cette voix provienne de la surface.


-"Sergent Afout ... Sergent ? Pour l’amour de Christos, réveillez vous ! "

La tête du sergent retombe mollement sur le côté.

-"Excusez du peu …. mais l’heure est grave !"


Sensation glaciale et humide. La femme a jeté de l’eau sur son visage, il s’apprête à protester vivement quand soudain ses idées lui reviennent d’un coup. La dernière chose dont il se souvient, c’est de la matraque qui l’a assommé. Crénom de nom ! Il se redresse, trop brusquement, cela lui arrache un cri de douleur. Son regard s’adapte enfin. Le visage qui lui fait face n’est autre que celui de Nonette.

-"Y’a un gars qui m’a assommé, l’salopio !

-Oui… ça on sait sergent. Ma foy y’a qu’à vous r'gardez .. même qu’il vous a volé votre uniforme et c'est bien là tout le problème...."


L’homme baisse la tête et s’aperçoit qu’il est nu comme un vers, il ramène ses mains sur ses parties intimes et la dame tout en rougissant, ôte sa capeline et la lui tend à son plus grand soulagement.


Mais vous souvenez vous de qui il s’agit ? L’avez vous reconnu ?

L’homme fronce les sourcils et tente de rassembler ses souvenirs malgré la douleur qui lui vrille les tempes. Il fait signe de la tête que non.

Vous souvenez vous d’un détail sergent c’est .. VITAL.


Le lieutenant Nonette a dit cela de manière calme mais aussi e instant bien, il ne sait pas de quoi il retourne mais, si elle lui dit que c’est important, ça doit l’être et puis de toute façon , il lui fera la peau à ce vilain… Il se sert un peu plus dans la cape règlementaire et celle -i dégage de manière inattendue vu que c'est strictement la même que la sienne, enfin celle qu'il avait avant le vol ventrebleu.... une odeur de violette, il se sent transporté dans un souvenir auprès d’une belle femme et là : ça lui revient !

Le malandrin… il puait il puait comme .. comme les gabariers ! Il sentait le marais !


Nonette laisse soudain échapper un mouvement d’impatience…

Une odeur ! C’est ça on va donner une bonne claque aux mauvaises odeurs ! ah non mais vraiment j'y crois pas .... Non content d'aller vous enivrer avant d'aller bosser, vous vous faites trousser par le premier malendrin venu et à part gémir en petite tenue zêtes MEME PAS FOUTU de faire preuve du moindre sang froid utile à un gars d'la maréchaussée ! Zêtes irrécupérable sergent Nerien-Afout IRRECUPERABLE !


Le lieutenant Nonnette relève le menton mais son regard se voile, la seule piste qu'elle avait vient de se couper nette... Elle jette un regard au sergent un affiche un visage un peu cripsé, ets ce le contrecoup de sa felure du crane ou de son engueulade ? pue importe ... Seuls comptent la vie de la princesse Armoria et l'honneur du Poitou, le reste n'est que ...

-"Si le moindre dét….
-La balafre ! L’gars avait une balafre en travers du visage !"

Une balafre... voilà qui est mieux sergent Afout !

Le lieutenant sorti derechef, dans un bruissement de tissus laissant flotter derrière elle un doux parfum de violette. Une fois dehors, elle cria à deux soldats :

Vous, occupez-vous du sergent là dedans, oui là, dans le placard …. il a besoin de soins ! Moi je vais voir de suite le prévôt ...


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Avertissement HRP

Les éléments donnés dans le RP de Tithien ne correspondent pas à la réalité IG et RP. Nous faisons donc du mieux pour intégrer ces nouveaux éléments au RP en cours.

Ex Tithien ne peut pas avoir assommé un sergent de la ville de Niort, il n'y en a pas. Deux chose l'une : il nous fallait un homme (car il rentre pas dans un costume de femme avec sa carrure le Tithien^^) et de deux un sergent parce qu'il l'a mentionné expressément ..
nous signalons au passage que le port de heaume dans la maréchaussée ... ben y'en a pas quoi ^^

Enfin , bref, désormais il parait que la maréchaussée poitevine porte le heaume^^ nouvelle mode et qu'il y a un sergent à Niort ... Bien sur, les maréchaux existant étaient tout près à répondre présents !!!
Gaborn
[Quelque part dans Niort]

Le Duc de Louhans sortait tout juste d'une taverne dans laquelle la sinistre nouvelle lui avait été portée. Il avait été comme absent depuis des jours, ne sortant guère de sa chambre, attendant le retour de son épouse, attendant le retour du printemps peut être même. Quoiqu'il en soit, c'est en trombe qu'il quitta la salle commune où une jeune femme lui avait annoncé la disparition d'Armoria.
Il resta un long moment immobile, ne sachant que faire. Irrésolu au possible, bien loin de sa précédente personnalité, il se décidé à envoyer missive à Snell. Si quelqu'un pouvait l'informer, c'était lui, il savait peut être ce qu'il se passait exactement...
Rentrant précipitamment dans son auberge, il prit plume et parchemin et écrivit.


Citation:
Snell,
je ne sais ce qu'il se passe, mais si cela est aussi grave que ce que j'ai compris, peut être aurez vous besoin d'un bras supplémentaire.
Le terme de l'aventure arrive à grand pas, aussi n'ayant point respecté mes engagements, je me mets à vos ordres et dispositions.
Gaborn


La missive fut envoyée promptement, les mots choisis avec soin ne permettant qu'à Snell de les comprendre pleinement, mais les gamins des rues à qui il avait confié les reproductions de la lettre saurait il trouver le destinataire ? Un borgne, bourguignon... Ca ne devait pas courir les rues...
_________________
banniere en cours de confection par mon épouse, mais voici le blason :
Chuichian
[Poitiers, le 7 décembre]

Icie enfin ramenée au chateau et mis aux arrêts sous bonne garde dans ses quartiers, le prévôt pensait pouvoir souffler quelques temps. Il ne se doutait pas que le message du Lieutenant Nonette allait changer tout cela. Alors qu'il devisait avec le Comte de Coudray-Salbart, un garde s'approcha.
Messire Chuichian? Excusez moi de vous interrompre, un message pour vous. Il vient de Niort.
Chuichian déroula le message que l'on venait de lui faire parvenir. Qu'était-il arrivé au Roy? Il reconnut immédiatement la caligraphie de sa subordonnée Niortaise.
Citation:
Messire Prévôt,

En la date du 7 décembre un étrange homme sous les habits de la prévôté Poitevine a enlevé la Princesse Armoria de Mortain à sa sortie de l'église. Après quelques recherche j'ai retrouvé le sergent dont le vil malandrin eu volé les vétements. Il m'assure avoir aperçut une balafre en travers du visage et a insisté sur l'odeur qui émanait de l'homme. L'odeur nauséabonde ne laisse aucun doute sur l'identité du coupable. Les multiples descriptions me laissent penser que cela pourrait être le Sieur Tithieu de Penthièvre, homme qui correspondrait en tout point.

Respectueusement,
Nonette,
Lieutenant de Police de Niort


La Princesse?? Enlevée en nos terres? Les "Parisiens" n'allaient pas rester sans réagir. Il tendit alors la missive à Gaelik, avant d'aller avertir le Comte, et cela au plus vite.
_________________
Lieutenant de la Police de Thouars
Tribun de Thouars du 29 mai au 28 Juillet
Maire de Thouars du 5 Septembre au 5 Décembre
Auteur premier des "Chuichianiseries"
Prévôt des Maréchaux
Diane.
Guendoloena a écrit:

Colle ! Oui guidez-moi je vous prie, il faut la rechercher au plus vite.
Diane ? Viens-tu avec nous ?


Elle secouait la main de son amie qu'elle tenait toujours serrée dans la sienne.

Partons de suite ! Nous vous suivons !


Diane revint à la réalité, le marais poitevin, pourquoi pas mais elle doutait, seul une personne connaissant bien les méandres de ce marais pouvait s'y aventurer.
Elle s'assura que sa dague cadeau de la duchesse Jariane était bien dans sa botte, son épée etant restée à l'auberge puis dévisageant l'homme qu'elles avait rencontré la veille


Oui allons y guen puisque colleman nous propose de nous y accompagner, toutes recherches seront les bienvenues.
_________________
--Forrest
Forrest courait. Il avait couru sur bien des routes et bien des places de France, et c'était sa fierté d'entendre sa maîtresse le surnommer "le véloce valet". Il avait encore beaucoup couru depuis sa disparition ; au début, pour donner le change, et à présent, parce qu'il était réellement inquiet. Rien ne se passait comme prévu.

Outrepassant les consignes de sa maîtresse, il alla rejoindre Snell à la taverne du rendez-vous fixé avant la messe fatale. Rien qu'à voir la mine du borgne, il comprit, et ce fut sans la moindre nuance interrogative qu'il lui dit, d'un ton morne :


Pas de nouvelle, n'est-ce pas ?
--Balaf_le_tire_laine
Balaf' se frottais les mains, réjoui. C'te bonne affaire qu'il avait fait, à aller fouiner du côté des marais, voir si ses lacs avaient pris un lièvre ou deux ! Ah ça, sacrée prise qu'il avait faite... Il se gratta la cicatrice qui barrait son visage. Sacré foutue saleté que ce machin-là ! Il la faisait passer pour une blessure de guerre, quand ce n'était qu'un clou dépassant d'une planche, du temps où il faisait l'arpète chez un menuisier. Ah, ça l'avait guéri du travail, pour sûr !

Non, bonnes gens, non non : la rapine, la braconne, rien de tel que cette vie-là ! Et surtout ce soir... Mazette, surtout ce soir !

Il lissa son costume. Hm, ça puait la mort, c'truc-là, mais sur le paysan de tout a l'heure, ça avait été rudement efficace... Un bon brave paysan, gras à souhait, et aux poches bien pleines... Ah ça, le pécore n'en avait pas mené large en le voyant se dresser devant lui, dans ces vêtements aux armes poitevines, et exigeant un droit de passage au nom du comte !


Héhéhé... Balaf fit tinter les pièces dans sa bourse. Il entendit un pas sonner sur la route, et se leva.

Halte-là, au nom du Comte !

L'homme était assez proche de lui pour avoir eu une trouille de tous les diables : encore un qui allait allonger la monnaie, héhé...

Les dernières choses que perçut Balaf, dans sa vie de voleur de petit chemin, ce furent l'éclat de la dague, lancée avec adresse et qui vint se planter dans sa gorge, le gargouillis qu'il émit en voulant protester, et le tintement de ses belles pièces quand l'homme trancha sa bourse avec la dague pleine de son propre sang, et qu'il venait de récupérer.

La dague et la bourse trouvèrent les plis de la cape de l'agresseur : lui aussi était tire-laine, et se réjouissait d'avance de montrer à ses comparses les Ecus volés à un homme en uniforme...
Gaelik
[Poitiers, 7 décembre, avec le Prévôt]

A la mine effarée du Prévôt et son empressement soudain, Gaëlik fronça les sourcils tout en découvrant, relativement inquiet, le contenu de ce courrier.

Ses yeux s'ouvrirent alors, en grand...


La voilà donc, cette vérité...

Des bribes de souvenirs vinrent alors en tête du Comte de Salbart, Armoria de mèche avec cet enlèvement, Tithieu et sa vendetta, l'accident d'Icie... Tout cela n'est que coucheries et coup monté donc...

Grrr, ils allaient s'en rappeler !

_________________
Gaëlik De Plantagenêt, Comte de Salbart, Baron de Lusignan, Vicomte de Bressuire.
Collemund
[Dans la cohue Groupe de Guendolonea Diane et Collemund]

Colle allait entrainer d'un pas rapide Dame Guendolonea quand Diane les rejoignit

Oui allons y guen puisque colleman nous propose de nous y accompagner, toutes recherches seront les bienvenues.

Colle stoppa net et se dressa de toute sa hauteur et regarda la dame :

Collemund Dame, Collemund.. ceci dit suivez moi c'est par là ...

Se frayant un passage dans la foule il Bousculait un borgne, tout en progressant, il donnais ses consignes...

Pour les mârais pas d'armure ni de chose encombrante, des vivres peut être et des torches surement, prenez de quoi vous couvrir...

On arrivait devant la porte :

Hola Datan, nous sortons avec ces Dames...

Colle attendit que Datan donnât ses ordres et pris le chemin d'un pas pressé suivi de près Par diane et Guendolonea.

On va jusqu'à l'embarcadère sur la sèvre on descendra son fil jusqu'aux marais nous plongeront ensuite en dedans....

Mais pour une battue il faut être plus cependant si vous souhaitez couper le chemin au sortir nous auront gagné une demi journée et un poste de relais y est avec des montures fraîches...

Colle sautait sur une barque a fond plat et tendait sa main pour aider a embarquer...

Il nous faudra souquer ferme...
Sinople
Sinople était appuyé contre le mur de la herse, l'homme avait mit pied a terre et lui laissait son cheval pour poursuivre la chasse, lui devait rester en ville. Sinople enleva le reste de botte qui pendait a son pied et se mit en selle du mieux qu'il put. Il n'avait pas souvent monté a cheval, quelques fois à la ferme. Sa mère disait toujours que son père avait été un grand cavalier, a cause d'un voyage dans les plaines froides de l'est. Lui doutait que ce don se fut transmit dans son sang. Mais il n'avait d'autre choix, si une personne importante avait été enlevée il devait la secourir ! Il prit la lance d'un homme qui était à bailler aux corneilles prêt du corps de garde et dès que la herse fut suffisamment haute, il lança la bête au trot alors qu'un cavalier le dépassait, déjà au galop. Il mit son cheval au galop et tenta de suivre l'autre du mieux qu'il put, mais ses talents de cavaliers étaient trop limités pour lui permettre une bonne assise avec une grande vitesse. Il dut donc vite se faire a l'idée que sa chasse, il a mènerait seul. Resserrant une nouvelle fois la sangle de son bouclier, il continua de galoper. Il s'arrêtait régulièrement pour vérifier si il suivait les bonnes traces. Des sabots profondément enfoncés, la terre semblait encore fraichement retournée malgré le froid de la saison. Il suivait la bonne trace. Il suivit ces traces sur un chemin a travers un bois à la sortie de la ville, puis a travers champs quelques lieus, avant d'arriver petit à petit dans le marais. L'air était de plus en plus froid et humide, l'eau se condensait sur son visage, le froid lui engourdissant l'esprit. Son pied lui faisait mal, mais il aurait été impensable de changer ses bottes alors qu'une personne était enlevée, et le Poitou prit en otage !

Il était maintenant entièrement perdu, complètement déboussolé, des traces ? il n'y en avait plus depuis trop longtemps, il devait sauter des canaux, et ses cuisses commençaient a lui faire mal, sans parler de son pied. L'étrier semblait lui rentrer dans la chair. Et voilà qu'il y avait des arbres maintenant ! Maintenant un trot, Sinople tentait de regarder du mieux qu'il pouvait, mais son regard ne pouvait percer le léger voile de brume qui restait à cause du froid. Saleté ! Et Fouinot qui aboyait ! Fouinot ?! Il l'avait suivit ? Il l'avait complètement oublié, le chien pouvait peut-être retrouver la princesse ! oui ! L'odorat des bêtes était si fin qu'il pourrait trouver un bout de viande dans un tas de fumier ! Si on leur faisait renifler la viande avant pour la leur faire chercher... Sinople arrêta la monture complètement désespéré. La recherche ne donnerait rien, ils n'étaient pas assez pour couvrir un territoire assez vaste, et comment savoir si l'homme avait bien prit cette route ?

Mais le chien semblait vouloir suivre quelque odeurs... A quoi bon ne pas essayer, cela valait mieux que rien. Lentement le chien progressa a travers le marais, reniflant, jouant a chasser un oiseau, a renifler, a aboyer, a revenir en arrière. Sinople avait perdu toute idée du temps, il se laissait hypnotiser par la quête du chien, peux lui importait qu'il ne le perde que plus, il était abruti par les changements de direction et les postures du chien. Jusqu'au moment où l'animal partit comme une furie dans le marais, aboyant à la mort, chassant une nouvelle lubie, alors Sinople rouspéta, tiré de sa débilité momentanée:


Revient là andouille de clébard ! revient où je te colle une volée !

Il suivit les sons du chien pour le retrouver sur un cadavre puant, déjà visité par les ragondins:

Nom de... Qu'est-ce que tu m'as trouvé ?

Sinople mit pied a terre, attachant le cheval, il vit qu'il était sur une zone plus dégagée, au bord d'une vaste étendue de tourbière verte, a quelques pas d'un canal. Il s'approcha du corps , le poussa du bout de la vouge et fut pétrifié par l'odeur du corps. Le marais puait, mais le cadavre aussi. Il se rapprocha plus encore, toucha le cou et la poitrine de l'homme, il était bien mort, mais semblait encore assez tiède... La mort était du jour même ! Il le regarda, là étendu dans l'humidité, la tunique portant les armes de Poitiers déjà rongée par les ragondins, ça bouffe n'importe quoi ces bêtes là, rougie entièrement par le sang du malheureux qui s'était écoulée d'une entaille faite par une dague, un sourire morbide édenté, une balafre en travers du visage, et les poches tellement pleines d'or que des pièces en tombaient rien qu'en l'ayant retourné.

Il resta là, stupéfait de sa découverte, il ne savait pas si l'homme avait un lien avec l'affaire qu'il pourchassait, mais le trouver là était bien étrange.
Tithieu
Hors de vue.
Tout au bout de la plaine de Niort, là où l'horizon se faict vague à la vue des factionnaires qui gardent les remparts de la ville, un cavalier chargé d'un intriguant paquet traverse un hameau minable, en bordure du grand bois qui prolonge la plaine jusqu'à perte de vue.
Sous les regards interloqués des villageois simplets, l'Angevin mène son otage précieux à bride abattue, prenant tous les risques et bravant tous les dangers pour mettre la plus grande distance possible entre luy et ses poursuivants. Une chute luy serait fatale, mais il ne fallait laisser à ceux qui se mettraient en selle pour extirquer la Princesse aux griffes de son ravisseur la possibilité de le pister. Cela, autant qu'une chute, anéantirait tous leurs efforts.
Bientost, ce hameau puant serait investit par les cavaliers Royaux, Poictevins et aultres héros en tout genre, de tous poils. Les chiens seraient amenés, sur la piste de la vanillée et de son obscure Sergent. La seule chance d'échapper à ceste troupe cosmopolite se trouvait au fond de ceste forest, dans laquelle il faudrait s'enfoncer, loin, le plus loin possible.

Au sortir de la plaine, l'équipage bifurqua sur un sentier forestier peu pratiquable. Seuls les bûcherons et quelques chasseurs du pays semblaient emprunter ce chemin juste assez large pour le passage d'un cheval de trait chargé de sa remorque de grumes chainées. L'endroit n'estait pas faict pour les cavalcades, et c'est au pas que le Penthièvre fut contraint de s'engager dans la forest épaisse.

A ceste allure, au milieu de ce bois sombre, l'atmosphère lourde estait propice aux songes et aux questionnements. Aucun des deux n'avait encore rompu le silence, et par sécûrité l'Angevin avait gardé son heaume. Seul le sabot de son destrier battant le sol et sa respiration lente caressant le fer de son casque venaient rythmer ses pensées taiseuses.
L'endroit estait désert, sombre, humide et lugubre. Il faudrait progresser lentement à travers ce bois sur plusieurs lieues avant de parvenir au refuge qu'il s'estait trouvé. Le voyage se promettait long...

Le Vicomte esquissa un mouvement de la main, pour se saisir de la gourde de chouchenn qu'il avait à la ceinture encore quelques minutes plus tost. Sa main se referma sur le vide. La gourde avait disparue, s'estait probablement détachée lors de sa fuite fiévreuse. Rage du Penthièvre, qui à ce moment plus que jamais eut besoin d'un remontant.


Vous allez ?...

La ravisseur s'estait décidé à rompre le silence qui s'estait installé entre sa victime et luy. Il demeurait partagé, submergé par une foule de sentiments et d'émotions, regrets, crainte, fierté. Sans compter la poussée d'adrénaline qui avait guidé ses gestes et s'estompait à peine, mêlée à la frustration de son alcoolisme latent. Il prenait tous les risques pour éviter à la Princesse le scandale d'un bastard adultérin, pour éviter à la France de perdre celle qui présidait à la destinée du Peuple de France, la bru et confidente du Roy.
La Reyne ne doit pas tomber, le pion se sacrifie. Son dévouement à sa cause, et indirectement à la Couronne, en valait-il la peine ? Il ne tarderait pas à le découvrir, à en faire l'expérience...

Porté par ses pensées, il quitta le sentier battu, coupant à travers bois. Ils parvinrent après quelques minutes dans une clairière, celle-la qu'il avait repérée quelques jours plus tost. Ils estaient en bon chemin, ils approchaient.
Un ciel dégagé et un soleil ascendant inondèrent la robe de sa monture, et le visage éprouvé de la blonde de Bourgogne. La grossesse est doulce à ceux qui l'ignorent...
Au bout de la clairière, ils empruntèrent un chemin de marche tracé par le gibier à travers une sapinière. La chapelle estait toute proche. Le regard du Balafré se porta à plusieurs reprises derrière son épaule. Rien, ils semblaient avoir semé leurs poursuivants.


Vous voici chez vous, Altesse...

Ce-disant, et retirant enfin son heaume pour dévoiler à la Princesse un visage ruisselant de sueur, il désigna d'un mouvement de menton l'antique Chapelle qui se dessinait à quelques dizaines de mètres de là, dans ce qui avait naguère esté une clairière.
Aujourd'huy, la nature avait repris ses droits. Les arbres avaient poussé autour de la bâtisse, dans une joyeuse anarchie consécutive à l'abandon des lieux. Au jugé, l'endroit avait dû estre laissé par ses anciens occupants depuis une quarantaine d'années. La taille des arbres qui avaient envahis les alentours fournissait en tous cas cet indice.
L'endroit estait sauvage, la végétation estait partout. Seuls dénotaient avec la nature ambiante, deux chevaux liés par la bride aux abords de la Chapelle, et la fûmée qui s'élevait voluptueusement par le seul trou de la toiture.

Le Vicomtal Balafré mit pied à terre, suivi bientost par sa consentante victime. Il l'avait aidée à descendre de cheval, déployant des trésors de délicatesse pour ménager la future mère. Contraste avec la brutalité dont il avait usé plus tost, pour les besoins de la mise en scène. Il en estait presque désolé. Presque.


Jehan ?

Sans plus de salamalecs ou de cérémonial, il avait abandonné Armoria à ses quelques pas, pour pousser la porte grinçante de la chapelle.
Auprès du feu, non loin de ce qui avait esté un autel, dormait son page, blottit sur quelque paille amenée ici par ses soins pour servir de paillasse à ceux qui occuperaient le lieu consacré, pour quelques jours seulement.


Debout maraud, assez roupillé !

La voix grondante du maistre appelle le serf, et son effet est immédiat. L'enfant ouvre les yeux, tait tous commentaires, et boitille jusqu'auprès de son Seigneur. L'autre qui le regarde, l'examine, respire son haleine pour en vérifier la sobriété... et le gratifie d'une claque dans la nuque, geste douloureux qui se veut affectif.

C'est bien, il faict bon. Repars à Niort, va prévenir messer Snell et mène le à moy. Dis luy bien que la Princesse va bien, et que tout s'est déroulé comme prévu. Il est borgne comme moy, mais de l'aultre oeil. Tu n'auras pas de peine à le reconnaistre, il est descendu à l'auberge d'Airain. Tu l'y trouveras.

Nouvelle tape derrière le crâne. Il pousse le jeune page vers le sortie, souriant. Il prend seulement toute la mesure de ce qu'il vient d'entreprendre, et de réussir. Le soulagement succède aux doutes, la fierté à la peine.

Va. Mais avant, nourris la monture qui m'a mené à bon port. C'est un bon cheval, il se plaira à Couesmes.

Sans plus prester d'attention au gamin qui se précipite vers le dehors, la Balafre s'avance vers le feu, à pas lents, toujours souriant. Ses mains liées dans le bas de son dos tricotent un bas invisible, dont la laine se composait certainement de ses songes sourds et muets.
La chaleur du brasier le conquit peu à peu, à mesure que son sourire s'élargit. Il a réussi, envers et contre tous.

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