Armoria
Grâce à Dieu, il avait été doux pour la faire descendre de cheval. Les douleurs étaient revenues, déchirantes, et son ventre dur comme pierre, de plus en plus régulièrement, l'obligea à demeurer un moment près de la monture, accrochée à l'attache de l'étrier, tentant de reprendre son souffle malgré l'étroitesse des bandages. Les bandages : elle allait pouvoir les retirer... Enfin, Dieu tout puissant, elle allait pouvoir les retirer !
Une fois un peu remise - sans pour autant ressentir le calme revenir dans ses entrailles, elle se redressa et regarda alentour. Une chapelle... Mettre au monde l'enfant du péché dans une chapelle : si avec cela, Dieu ne la frappait pas de Sa foudre, vraiment, cela signifierait qu'Il tenait à ce qu'elle restât sur terre... Elle songea à la naissance à venir, à celle de Philipe-Lévan, qui avait failli la tuer, et frissonna. Peut-être que cette fois, cette curieuse bataille que l'on nommait accouchement aurait raison d'elle, montrant par là-même que Dieu condamnait ses actes et l'en punissait de la sentence suprême. Avant de franchir le seuil, elle leva la tête pour regarder le ciel par la trouée entre les arbres.
Je remets comme toujours ma vie entre Vos mains, Seigneur. Que Votre volonté soit faite.
Elle se signa et entra, tandis que le page de Tithieu sortait pour se diriger vers les chevaux. Elle vit son "ravisseur" bien songeur... Et comme souvent, quand l'ambiance était grave, elle trouva un bon mot. L'art de la pirouette.
Une chapelle ? Allons, vous allez vite en besogne, pour un chasseur encore sans proie.
Elle le contourna, cherchant à se placer face à lui : cette manie qu'il avait, de tourner le dos, tss tss. Elle s'étonna de le trouver souriant, et sentit naître sur ses propres lèvres la réponse à ce sourire.
Merci.
Simple. Chargé de signification. Tout était dit dans ce petit mot.
Elle regarda autour d'elle, cherchant à mettre en relation la suite prévue et ce qu'elle voyait.
Quand vous me laisserez - si toutefois vous avez prévu de me laisser - il vous faudra m'attacher. Sans doute me laisser quelques traces de coups ? réfléchit-elle à voix haute. Oui, ce serait mieux, sans doute... Point trop forts, pour montrer que le ravisseur a une bonne notion de la valeur d'échange de sa victime... Le genre de coups que l'on donne à une femme que l'on doit maîtriser à tout prix. Pourquoi une chapelle, alors ?
Elle dégrafa sa cape et la lui tendit.
Tenez-moi ceci droit devant vous, s'il vous plaît... Et sans jeter un oeil de ce côté de la cape, de préférence : je souhaite retirer mes bandages, ils me torturent.
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Une fois un peu remise - sans pour autant ressentir le calme revenir dans ses entrailles, elle se redressa et regarda alentour. Une chapelle... Mettre au monde l'enfant du péché dans une chapelle : si avec cela, Dieu ne la frappait pas de Sa foudre, vraiment, cela signifierait qu'Il tenait à ce qu'elle restât sur terre... Elle songea à la naissance à venir, à celle de Philipe-Lévan, qui avait failli la tuer, et frissonna. Peut-être que cette fois, cette curieuse bataille que l'on nommait accouchement aurait raison d'elle, montrant par là-même que Dieu condamnait ses actes et l'en punissait de la sentence suprême. Avant de franchir le seuil, elle leva la tête pour regarder le ciel par la trouée entre les arbres.
Je remets comme toujours ma vie entre Vos mains, Seigneur. Que Votre volonté soit faite.
Elle se signa et entra, tandis que le page de Tithieu sortait pour se diriger vers les chevaux. Elle vit son "ravisseur" bien songeur... Et comme souvent, quand l'ambiance était grave, elle trouva un bon mot. L'art de la pirouette.
Une chapelle ? Allons, vous allez vite en besogne, pour un chasseur encore sans proie.
Elle le contourna, cherchant à se placer face à lui : cette manie qu'il avait, de tourner le dos, tss tss. Elle s'étonna de le trouver souriant, et sentit naître sur ses propres lèvres la réponse à ce sourire.
Merci.
Simple. Chargé de signification. Tout était dit dans ce petit mot.
Elle regarda autour d'elle, cherchant à mettre en relation la suite prévue et ce qu'elle voyait.
Quand vous me laisserez - si toutefois vous avez prévu de me laisser - il vous faudra m'attacher. Sans doute me laisser quelques traces de coups ? réfléchit-elle à voix haute. Oui, ce serait mieux, sans doute... Point trop forts, pour montrer que le ravisseur a une bonne notion de la valeur d'échange de sa victime... Le genre de coups que l'on donne à une femme que l'on doit maîtriser à tout prix. Pourquoi une chapelle, alors ?
Elle dégrafa sa cape et la lui tendit.
Tenez-moi ceci droit devant vous, s'il vous plaît... Et sans jeter un oeil de ce côté de la cape, de préférence : je souhaite retirer mes bandages, ils me torturent.
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