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[RP] Ce que vivent les roses ?

--Forrest
Niort, en soirée, dans une tav... ah, euh, non hors de la taverne, à trottiner derrière Snell :

Et hop, cours, Forrest, cours encore ! Après avoir regardé, éberlué, le borgne charger le page sur son épaule et foncer dans la rue, il se décida à le suivre non sans avoir dit en sortant :

Attendez, messire Snell, avant que de partir à la recherche de Son Altesse, je m'en vais vous trouver une payse qui connaît les lieux !

Il, donc, courut après Snell, trottinant pour rester à sa hauteur, et parla moins fort, une fois dans la rue.

Messire Snell, il nous faut aller quérir la matrone... C'est ce qui est prévu : venez, je vous guide.

Il regarda le page ballotter sur l'épaule du Bourguignon et tenta :

Vous êtes sûr que vous ne voulez reposer ce garçon ? S'il a message à vous donner, il ne s'enfuira guère...

Il tentait de se repérer : la taverne avait été choisie comme étant proche de la demeure de la matrone.
Snell
Snell s'arrêta. La matronne!

Frustré de l'absence de Tithieu, le Borgne de Bourgogne avait oublié qu'il devait emmener une sage femme avec lui. Avec un grognement, il déposa Jehan.


Je ne veux pas de message, je veux qu'il nous mène à son maître.

Il jeta un regard sévère au petit, signifiant qu'il n'accepterait rien d'autre.

Allons chercher la matronne, alors.

Ils se rendirent rapidement à l'adresse que Forrest avait relevé, et Snell cogna trois forts coups sur la porte.
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--Brunehaut


Elle est rentrée chez elle. Les affaires des Grands ça la concerne pas. De toute façon sont bien assez nombreux et puis elle a à faire.

En plus le giron valet véloce est parti sans rien lui dire de plus. Princesse enlevée, donc si jamais elle a besoin de services comme ceux de Brunehaut ben ce sera une autre qui aura une bourse remplie.

Soupir de dépit en y songeant alors que quelques coups sont frappés séchement sur sa porte. Porte qu'elle ouvre à la volée avant de se retrouver nez à nez avec un borgne, un gamin et suivi du valet princier.

Mais si vous croyez que ça va arrêter la donzelle....


Dites donc vous là. Croyez que j'ai de quoi la remplacer c'te porte si elle tombe? Ou bien alors que je suis sourde? Qu'est-ce que vous voulez?
Snell
C'est vous, que je veux.

Le ton n'avait rien de lascif.

Une femme va accoucher et nous avons besoin de vos services. Discrets. La prime sera bonne. Venez.

Le sourire de la femme lui dit qu'elle avait comprise et le regard qu'elle donnait à Forrest lui dit qu'elle l'avait reconnu. Il ne serait pas possible de lui cacher l'identité de sa patiente.

Le visage sévère, le Borgne se mit alors à suivre le page de Tithieu.

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Gaborn
[Poitiers, décalage temporel quelques heures plus tard, dans une chambre où brule un bon feu...]

Merci ma dame répondit Gaborn en acceptant avec reconnaissance le siège où poser son fondement.
Un instant de silence durant lequel la jeune femme prit place sur le bord de son lit, un instant pendant lequel il profita de la chaleur du feu, pendant lequel il remit en place dans sa tête ce qu’il avait à dire, un moment enfin où il se contenta de regarder la jeune femme, la détaillant. Il ne connaissait rien de ces relations avec Armoria aussi devait il les supposer inexistantes, si tel n’était pas le cas, alors elle saurait le détromper.

Un dernier moment de silence avant de commencer, voix calme, mains au repos, yeux fixés à ceux de son interlocutrice jusqu’à ce que l’un des deux les baisse ou les détourne.


Tout d’abord, avez-vous eu des nouvelles récentes ? J’ai pour ma part entendu tout et n’importe quoi semble t il sur cette enlèvement. Le fait d’un paysan, le fait d’un tueur engagé par le Gros Coluche, le Prince de Condé, le fait même d’un sicaire… et même, et je crois que c’est là la plus grotesque le fait d’un dénommé Tithieu… Auriez vous des informations valables sur les circonstances exactes de cet enlèvement ?

Laissant passer un moment de silence puis dit comme sans y paraître. Quand je pense qu’on dit que c’est Tithieu le coupable… Il eut un soupire aigre doux… ça me semblerait bien étonnant…

Secouant la tête, il attendit la réponse de la PSE, il avait ouvert la porte, espérons qu’elle s’y engouffre… Il eut une prière silencieuse en remerciement de ces années d’entraînement
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banniere en cours de confection par mon épouse, mais voici le blason :
Mariealice
[Poitiers - auberge....]

Marie soutint le regard noir de son visiteur, attendant qu'il parla. Ce qu'il finit par faire, parlant lentement, calmement.


Des nouvelles récentes? De cet enlèvement? Hélas non aucune. Rien de plus que vous. Des rumeurs, toutes plus folles les unes que les autres. Un amoureux éconduit, un homme à la solde de l'Anjou ou du Poitou ou des 'Parisiens' comme certains disent. Même Tithieu oui. Il serait recherché parce que borgne et sentant mauvais.

Léger sourire crispé.

Sachant que je connais un autre borgne en la personne de Snel,l et que je doute que ces deux là soient les seuls balafrés du Poitou....

Profond soupir tandis que ses doigts se joignaient, tissant quelqu'invisible lien, comme si cela l'aidait à réfléchir.


Pour les circonstances, la Princesse sortait de la messe ce dimanche matin, un cavalier, heaume sur la tête et tabard poitevins sur le dos, a surgi, l'a menacée puis enlevée avant de disparaitre dans la campagne.

Les noisettes de Marie ne cessaient de fixer les noires prunelles de Gaborn, comme si, en répétant cela encore une fois, elle pourrait lire en lui des réponses aux questions qu'elle ne cessait de se poser depuis cet évènement. Celle qu'elle aurait dû se poser présentement, tentait de se faire entendre. Pourquoi venir la voir elle.
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Gaborn
[Poitiers - auberge et chambre confortable, ambiance étrange]

Un long moment de silence à nouveau, c’est qu’il aime le silence depuis sa retraite le Duc de Louhans…certains allant jusqu’à penser qu’il avait fait de sa demeure un mausolée… Quoiqu’il en soit durant ce moment de calme, l’accalmie, il accrocha les yeux noisettes de son interlocutrice, la jaugeant effrontément, oublieux qu’ici et maintenant et pour les années à venir c’était ELLE qui lui était supérieure, l’oubliant ou y étant totalement indifférent comme de coutume lorsqu’il s’agissait de sa sœur…
Un long moment passé à la regarder, à voir ce doute dans ses yeux, un instant il faillit dire la vérité, avouer le secret d’Armoria, mais il ne le fit pas. Bien ? Mal ? Cela n’avait plus guère d’importance en fait, seul comptez ce qu’il était ici venu faire…
Après un dernier moment, il détourna ses yeux vers le feu et dit.


Concernant Tithieu, je suis certain de son innocence, je l’ai recueilli dans ma chambrée avant-hier soir, fin saoul pour une histoire que je n’ai même pas réussi à comprendre…et il n’a quitté la chambre que bien après le carillon annonçant la fin des cérémonies du dimanche… Les autorités n’ont aucune once de bon sens à le croire coupable, mais je ne sais malheureusement pas à qui le dire…
Revenant aux yeux de Marie Alice à moitié par plaisir, à moitié par obligation, peut être pourrez vous arranger cela maintenant que vous connaissez la vérité le concernant. J’irai les rassurer au besoin… Mais savoir qu’ils perdent leur temps en le cherchant alors qu’il serait bien plus utile de concentrer leurs efforts ailleurs… Je serais eux, je chercherais plutôt du coté des bretons… avec le Roy blessé, attaquer la GMF leur ressemblerait bien…

Nouveau temps de silence. Jongler avec le silence comme avec des balles. Alterner idées et esquives, regards et indifférences, laisser les yeux jouer leur rôle… le noir contre le marron. Il eut soudainement honte de ce qu’il faisait. Il ne connaissait pas le jeune femme devant lui, mais sentait son malaise certain… pourtant… non… agir, rester dans sa ligne de conduite. Il se permit toutefois un geste offusquant. Il posa sa main sur celle de la PSE et dit doucement.

Nous la retrouverons. Si j’ai appris une chose de ma relation à Armoria c’est que elle est plus résistante que sa silhouette le laisse à penser… et puis… si il lui arrive malheur je me plais à croire que je le saurais immédiatement… cela a déjà été le cas par le passé… et pour le moment je ne ressens guère de crainte pour elle.

Message de réconfort, pauvre et bien faible, mais il ne voulait point laisser la Première Secrétaire d’Etat dans une tourmente qui lui ferait oublier ses devoirs ou la minerait totalement. Se rendant finalement compte qu’il avait toujours sa main sur les siennes il l’enleva précipitamment, bredouillant un oh excusez moi, je suis navré , rosissant doucement ajoutant un peu plus de crédibilité à ce qu’il venait de dire… Une part de lui pesta contre Armoria qui l’obligeait à agir contrairement à sa nature, mais une autre répliqua qu’il avait une grande part de responsabilité dans tout cela… aussi, resta t il ainsi, légèrement rosit par une émotion pour moitié fausse, pour moitié vraie, murmurant un petit « vous devez me prendre pour un fou, j’en suis désolé… ».
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Tithieu
[Une chapelle, abandonnée de Dieu]

"Son père ? Extraordinaire, si-fait. Borgne et balafré."

Un pas en arrière.
L'oeil du Penthièvre s'écarquille imperceptiblement, de surprise et de stupeur, à l'apparition de la Princière porteuse. Celle qui avait disparu quelques instants plus tost derrière le fin voile de sa cape réapparaissait métamorphosée, le ventre bombé, littéralement boudiné dans une robe tout à faict inadaptée à sa grossesse avancée. L'homme, prompt à geindre et à se plaindre de son estat de mâle, prenait toute la mesure des souffrances qu'avait dû endurer la Blonde d'Estampes, de la torture quotidienne et latente qu'elle s'estait infligée à elle, mais également à l'enfant à naistre en son sein.
Son sang froid déjà rudement éprouvé par les événements de la journée, il dut s'y employer tout entier pour le préserver. Son regard se mêla d'indignation et de dépit, dépit de voir combien la Femme pouvait estre égoïste et inconsciente pour son propre plaisir, combien elle pouvait attirer les aultres dans sa propre déchéance, jusque dans les abysses les plus profondes du désespoir périlleux et de l'inutile souffrance. D'abord l'enfant, qui -peut-estre- aurait à souffrir de ceste grossesse forcenée, s'il venait à naistre. Ensuite luy, inextricablement associé à la démence Princière.
Il eut un relan de chouchenn et de colère. Un vent de préjugés et de frustration hérissa tous les poils de son corps.


C'est la fortune et non le hasard qui a faict que seule ceste chapelle pouvait accueillir les premiers crys du bastard à naistre. Vous aurez tout le loisir, avant de mettre bas, de prier pour sa survie.

Il replia sa cape, et d'un geste brusque la luy lança. Plusieurs interrogations luy vinrent, dans le désordre chaotique de son esprit confus. Avait-elle prévu d'aultre vestements, à luy faire amener par Forrest ? Avait-elle mal ? Avait-elle faim ? Devait-il l'installer, la pardonner, et jouer jusqu'au bout le rosle de chevalier servant pour Princesse infidèle qu'il avait accepté d'endosser ?

Priez aussi pour qu'il ne soit pas aliéné ou taré de par vostre faute. Tout bastard que sera l'enfant, il a le droit à un avenir aultre que celuy d'un phénomène de foire.

Trop de questions. Trop lourd dilemne. Le silence de la chapelle, que seul le craquement de la charpente et le crépitement du feu venaient troublé, pesait lourd de sens et de tension. Il ne pouvait se résourdre à l'absoudre de péchés dont il avait pourtant luy-mesme esté coupable, et il n'avait plus la force de luy hurler son indignation. En avait-il seulement la légitimité ? Non... Il devait juste fuir, comme souvent, et retrouver au dehors la chaleur d'une liqueur dûement dissimulée dessous une botte de foin.
Un dernier regard vers la Princesse, sévère et mauvais, et il tourna les talons. Claquement significatif de ses bottes, qui martelèrent furieusement les dalles du sol en direction du dehors. Il n'assumerait pour l'heure aucune de ses prérogatives. Pas de compassion possible, du moins pas tant que la colère le posséderait.
Snell arriverait dans la soirée, et ils pourraient ensemble s'occuper.
Luy n'avait qu'une envie, dictée par la colère. Celle de déserter les lieux, et l'exaspérante Bourguignonne. Patriote, il s'estait vu pantin, instrument de ses plans tortueux pour se dédire de ses écarts. Elle avait esté jusqu'à endurer le pire des martyrs physique pour que la naissance prochaine reste dissimulée sous une chappe de secret et de mensonges.
L'avait-elle faict pour le Royaume, ou l'avait-elle faict pour elle ?
C'estait là toute la question, tout ce qui dérangeait le Penthièvre. Son esprit rendu instable par des mois d'une dépression sous-jacente estait en proie aux doutes, aux pires des doutes et à la plus grande angoisse, alors que quelques instant plus tost c'est le soulagement qui présidait à son humeur.
Un grognement sonore précéda le grincement de la porte de la chapelle. L'Angevin s'en alla au dehors, excédé.

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Mariealice
[Poitiers - auberge - une fleur animale en plein ouragan (ceux qui connaissent les surnoms de Marie comprendront )]

Silence à nouveau. Long. Pesant. Comme si les grains de sable coulaient soudain au ralenti, si doucement qu'en tendant l'oreille elle pourrait entendre le ploc amorti du choc de l'un rencontrant ses semblables. Regard qui ne baissait pas mais interrogeait toujours. Lueurs furtives mais qu'elle ne savait déchiffrer et pourtant, elle était sûre qu'il se passait quelque chose. Seulement avant qu'elle puisse savoir ce que c'était, le regard noir se détourna et sa voix reprit possession de la chambre.

Ainsi donc l'angevin Vicomte avait bel et bien un alibi. Nul doute que cela risquait d'en chagriner certains. Nul doute également qu'au vu du témoin, ces mêmes certains n'en croiraient pas un mot.

Noir revenant aux noisettes, la lueur s'était tue, avait disparu. Restaient les mots qu'elle écoutait, entendait, soupesait.

Silence à nouveau tandis qu'ils s'ancraient en elle, la laissant pensive. Etrange sensation revenant que tout n'était pas dit. Une vérité à portée de main.

Main?

Main qui venait se poser sur les siennes, interrompant le travail de tisserande, tandis qu'elle restait coite et que la voix revenait, plus douce et tentait de la rassurer.

Main?

Main qui se retirait, rouge aux joues ducales, murmure pour excuses. Et une fleur animale en plein ouragan intérieur, alors que son corps restait assis sur ce lit.

Ouragan oui. Parce qu'elle se retrouvait assise sur le bord d'un lit alors que le Roy avait été blessé, que la Princesse avait été enlevée, et qu'elle ne servait à rien.

Et l'ouragan se leva dehors aussi. Parce que son esprit ne pouvait le contenir sans qu'elle ne devienne folle. Parce qu'il lui fallait bouger avant de se mettre à hurler.

Un pâle sourire à Gaborn, un murmure pour dire que non elle ne le prenait pas pour un fou et Marie, debout, se remit à faire les cent pas. Chemin maintes fois fait depuis qu'ils avaient investi cette chambre.

Puis les mots retrouvèrent leur chemin et sortirent, sans qu'elle y prenne garde.


Et bien, il va falloir prévenir le Prévôt. Le mieux est de nous y rendre je pense, parce que par écrit....

Par écrit pas le souci, mais un besoin d'air, de faire plus de pas qu'ici. Besoin d'agir avant de basculer tout à fait.
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Gaborn
[Poitiers, la chambre jaune...]

La tension avait été palpable. Le Duc sentait que les poils de sa nuque s’étaient hérissés comme avant un orage. Il avait instinctivement froncé les sourcils se demandant si au jeu du je te tire, je te pousse, il n’avait pas créé un trop grand déséquilibre… et puis non, la tension se relâcha d’un coup tandis que la PSE se mettait debout et marchait. La situation sembla se détendre pour redevenir normal alors que lors des quelques minutes précédentes plus rien ne semblait l’être.

Le visage de la jeune femme avait reflété une intensité sans commune mesure avec ce qu’elle avait dégagé depuis le début. La tension intuita Gaborn. Il la regarda marcher. Il avait joué gros, plus gros que ce qu’il voulait bien admettre, mais… il eut un mince sourire pour lui-même en se disant qu’il était presque mort quelques mois auparavant, alors… il ne risquait plus rien dorénavant…


Et bien, il va falloir prévenir le Prévôt. Le mieux est de nous y rendre je pense, parce que par écrit....

Parce que par écrit tu as sans doute peur que cela ne suffise pas compléta mentalement Gaborn… Il n’avait rien contre cela en fait, au contraire… plus il pourrait insister sur la présence de Tithieu à ces côtés, mieux cela se passerait… pour tout le monde. Il ne savait rien des conflits entre l’homme et les familles de la région et l’eut il su qu’il n’en aurait rien eu à faire en fait… Pour sa sœur, qu’importait les convenances…

Le Duc se leva, se plaçant entre le feu et la jeune femme, il laissa son ombre trembler légèrement sur le mur. Ne lui cédant que 5 ou 6 centimètre, la jeune femme n’en demeurait pas moins grande que lui. D’une voix calme il dit.

Peut être devriez vous cesser de vous agiter pour prendre votre cape votre Grasce… un léger sourire naquit sur ces lèvres, le jeu était dangereux, il pouvait tout aussi bien la mettre en rage que la calmer, mais la chandelle était telle que ce soir, il risquait tout pour tout…

Le feu, lui chauffant doucement les reins, apaisant les douleurs de la chevauchée, projetait une lumière qui complétait agréablement celle du jour déclinant. Désignant la fenêtre et l’obscurité naissante il poursuivit.

Malade vous ne serez point utile, ni au Roy, ni à la Grande Maîtresse, ni au Royaume… Pas plus qu’énervée… vous vous en sortez très bien pour le moment, mais vous ne devez pas craquer… ayez confiance...

Silence à nouveau. Gaborn avait cette intuition propre aux observateurs. Ses mains qui tricotaient l’air, cette acceptation tacite d’un contact qui n’aurait pas dû être… autant d’éléments qui prouvaient que la jeune femme commençait à penser qu’elle perdait pied… ce n’était pas le cas, et il était là « aussi » pour s’assurer qu’elle tienne…

Repérant finalement la cape de la jeune femme, il se dirigea pour la prendre, passant près d’elle, la frôlant. En cas de crise, utilise le contact physique lui avait dit un jour sa mère, ce qu’il faisait. Sans la moindre hésitation. Aucune avance dans ces contacts, mais une simple présence et le rappel de tant de chose pour la personne touchée... Prenant la cape, il s’inclina doucement et la présenta à la jeune femme, la lui tenant pour l’aider à se vêtir, un sourire doux aux lèvres.

Voulez vous, votre Grasce ? Je vous suivrai ensuite où vous le souhaiterez… Dans le calme et la confiance, précisa t il avec douceur.
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Armoria
Une chapelle abandonnée de Dieu et des hommes :

Elle reconnut cette lueur dans son regard. Il la jugeait. Oh, c'était facile pour un homme de céder à ses appétits, sans rien craindre : de son propre aveu, il avait semé des bâtards un peu partout. Mais les femmes, non... Les femmes, elles pouvaient être abandonnées, il fallait qu'elles restent sages, faute de devoir le payer de leur vie ou de leur réputation...

Une Armoria de base, cela avait déjà son petit caractère. Une Armoria fatiguée, dolente, inquiète, énervée par les derniers événements, et sous l'effet dévastateurs des hormones, c'était... Explosif. Au moins.

Aussi rejoignit-elle Tithieu à l'extérieur, près des chevaux. Furieuse, évidemment. Et explosa, comme de bien entendu.


Dites donc ! Je passe outre le jugement que vous osez émettre à mon égard sous prétexte qu'il y a dans vos braies quelque chose qui ne se trouve sous mes jupes que de façon occasionnelle. Je passe outre eu égard à votre dévouement, et aux risques que vous avez pris.

Elle se rapprocha de lui, dressée de toute sa petite taille, un index à l'ongle long et finement taillé sous son nez.

Mais ne vous avisez jamais, vous entendez, jamais de me juger quant aux risques que je prends pour mon Roy !

Des éclairs dans les yeux, elle continua, féline en diable dans sa colère plus qu'à tout autre moment, les yeux étincelants, sa voix s'abaissant à une sorte de feulement entre ses dents.

Le fils du Roy cocu, sa lignée souillée, même bastarde, rendez-vous un peu compte ! Que sont ma vie et celle de quiconque face à cela ? Dites-le moi, vous qui savez tout ! Je vous interdis de me juger sur ce point. Je vous l'interdis. Quant à savoir ce qu'un bastard porte en lui de conséquences, allez donc demander cela à ceux que vous avez engendrés, et aux femmes qui ont subi cet état de fait. Ah, ça, pour un homme, c'est chose aisée, n'est-ce pas ?

Le sujet de la dispute se manifesta soudain, sous la forme d'une contraction plus forte et longue que les autres, et qui la laissa un moment pantelante.

Et priez, quant à vous, que la matrone arrive à temps, sans quoi vous aurez le loisir de voir si cet enfant se porte bien, et si lui et sa mère survivent aux traitements subis, parce que vous aurez à le sortir vous-même de mon sein, siffla-t-elle.

Elle-même bâtarde, ne supportait guère les hommes qui ensemençaient puis s'enfuyaient.

Les heures passèrent, longues comme des jours. Ils se tournaient autour. Parfois échangeant sourires et rires complices, moments presque... Oui, presque tendres, de cette tendresse que l'on ne sentait nullement salissante, de ces rares moments de grâce où toute notion de sexe ou de possible attirance disparaissait dans une communion entre deux humains.

Parfois, les mots volaient, acides, acerbes : ils s'agaçaient l'un l'autre au plus haut point. La tension, dans ces moments-là, était presque palpable, et l'Homme et la Femme bien distincts et conscients de leur état.

Ils s'avouèrent l'un à l'autre leurs pires fautes, pour tromper l'ennui. Et elle apprit sur les hommes des choses qui la laissèrent perplexe, lui rappelant que sa faculté à visualiser les récits qu'on lui faisaient, voire qu'on lui ébauchaient juste, n'était pas toujours une bénédiction.

Vint une morsure. Il l'avait acculée à ne pas refuser ce défi et en avait payé le prix d'un peu de son propre sang sur ses lèvres. Le second Penthièvre qu'elle mordait pour un baiser volé : le premier, à Paris, par surprise, le second, ici et maintenant, parce que sachant qu'elle avait une sainte horreur des reculades.

Il arriva que, d'humeur soudain taquine, elle alla le tarabuster sur son humeur bougonne. Bien mal lui en prit : une nouvelle rixe eut alors lieu.

Le temps passait, suspendu, comme étiré à l'infini. Chasseur et proie se jaugeaient, se provoquaient dans une étrange danse, où un observateur aurait été parfois en peine de dire qui était qui.

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[Je vous ai envoyé une lettre RP ? Vous pouvez l'utiliser. Membre du fan-club "boisé forever"]
Volkmar
Il en avait de bonnes Datan!
Trouver des Niortais de confiance...
D'accord, il y en avait, mais qui accepterait de le suivre lui...
En désespoir de cause, ne sachant trop à qui demander, Volkmar se rendit en vitesse sur la place de l'Egliseet grimpa sur la margelle d'un puit...

"Hola bonnes gens!
Le Grand Maistre de France a été enlevé ce matin même dans notre bonne ville!
Il est de notre devoir d'aider à sa recherche, en tant que sujets royaux!
Aux armes!
Soyez prêt à défendre la ville!
Que les plus hardis me suivent, ceux qui s'en jugeront dignes, car Datan l'épervier nous ménera dans la traque!"


Ah, bravo, quel discours!
Au moins aussi lamentablement ridicule que ses nuits répétées dans les caniveaux de Niort à l'époque où il vivait hors les murs...
Il sauta de son piédestal, désespérant de trouver les Niortais de confiance demandés par Datan...
Mais il se décida à attendre un moment, qui sait, peut-être en viendrait-il...
--Brunehaut


Si elle veut venir? Ben tu penses que oui elle veut venir. Plutôt deux fois qu'une.

Elle a reconnu le valet là derrière, le borgne lui dit vaguement quelque chose mais elle le remet pas.

Une besace usée jusqu'à la corde sert à entasser à la hâte tout ce qui lui tombe sous la main et qui peut être utile. Si elle a bien vu, la dame cache la grossesse ou alors elle est l'une de celle dont on ne voit le ventre que nue.

Porte fermée à clés, même si ses maigres possessions de valeur sont en ce moment enfermées sur elle, dans du cuir.

Des chevaux attendent. Allons bon. Comme si elle savait monter. Soupir, regard langoureux vers le valet pince fesses qui l'accueille avec joie sur sa monture. Petit frottement agréable et révélateur alors que le quatuor s'élance et file en campagne.

Forêt au travers de laquelle serpente un chemin qu'ils empruntent, guidés par le gamin alors que le borgne ne cesse de tirer une tête de trois pieds de long.

Brunehaut profite de la chevauchée, calée contre Forrest dont les mains ne sont pas toujours sur les rênes.

Clairière enfin dans laquelle trône une église à moitié mangée par la nature.

Ainsi c'est le lieu choisi. Peu lui importe à la rousse. Tout ce qu'elle veut c'est trouvé à l'intérieur une Princesse.
Mariealice
[Poitiers - jaune? ah non moi c'est Violette]

Grand? Pas tant que cela. Un peu plus qu'elle. Du moins ce fût la pensée qui se présenta à elle quand il fit écran à l'âtre.

Seconde pensée qu'elle formula à haute voix cette fois, en levant les yeux vers lui.


Point Grasce. Vicomtesse si vous y tenez, sinon Marie.

Toujours agitée mais reprenant le masque habituel, elle écoutait, suivait le mouvement de la main vers la fenêtre et le jour qui commençait à poindre.

Malade... Hum. Sachez que j'ai résisté à un Oiseau Luminescent et à sa forge alors le froid.

Haussement d'épaules, souci qui lui semblait si anodin au regard de la situation.

Sa voix encore, écouter, entendre les mots et leurs sens, respiration se calmant, poitrine soulevée mais de façon plus lente, regard noisette plus que vert, ouragan pour un temps circoncis. Jusqu'au prochain...


Enervée? Non point, juste... Fâchée. Mais ne craigniez rien, il me faut bien plus pour craquer.

Oh le pieu mensonge, alors qu'elle savait pertinemment s'enfoncer un peu plus à chaque nouvelle. Humour mordant et remarque douce amère, fierté et lutte pour ne rien en montrer et voici que lui avait entrevu... Non... Il avait cru voilà tout. Et elle lui montrerait que ce n'était qu'une chimère.

Frôlement alors qu'il se déplaçait, attrapant sa cape avant de lui présenter. Elle lui tourna alors le dos pour qu'il la dépose tout en répondant en souriant.


Méfiez-vous Votre Grasce. Me suivre où je veux pourrait se révéler plus dangereux qu'il n'y parait. Quant au calme et à la confiance, je suis le premier et vous accorde le second.

Pour l'heure, il nous faut aller à la Prévosté porter votre témoignage.


Ou comment passer d'un masque à l'autre en quelques secondes.

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--Lechasseur
[Niort]

Retardé par les événements du PA, il était arrivé en trop tard au Poitou. L’attaque contre le Roy, puis l’enlèvement d’Armoria. Et dans les deux cas il n’avait pas été là. L’attaque était le moins important, mais la chose pour laquelle il était le plus facile d’obtenir des informations. Selon les rumeurs, Icie de Plantagenet avait attaqué le Roy le prenant du fait de la présence d’un angevin et par erreur. Un angevin semblait également la cause de l’enlèvement de la GMF.

Il creusa plus. L’Angevin qui était au coté du Roy était un Chandos de Penthiévre. Le nom de Thidieu Chandos de Penthiévre était cité comme pouvant être l’auteur de l’enlèvement. Pourquoi un angevin aurait il accompagné le Roy, à moins qu’on ne soit sur de sa loyauté. Et dans ce cas pourquoi enlever la princesse ? La prochaine étape du voyage du Roy était l’Anjou. Voulait-on mettre en difficulté l’Anjou, ou fragiliser le Poitou qui avait fait preuve d’une certaine liberté face à la couronne. Ou était-ce autre chose encore ?

Ça sentait en tout cas l’intrigue à plein nez.

Il fit envoyer prestement un message.


Citation:
MDC,

La linotte semble avoir été capturée dans les serres d’une Buse balafré. Celle-ci ayant aussi été la cause de l’attaque contre le Lion, affaire de vendetta familiale. Un rapport détaillé suivra par la source habituelle. Il parait souhaitable que vous activiez vos réseaux angevins, car de nombreuses portes me sont fermé. Bien qu’ayant dit on un alibi, nul ne sait où se trouve la buse. N’étant pas du coin, il aura sans aucun doute fait des repérages préalables et posé des questions. J’ai lancé sur l’affaire un de nos agents locaux. Un homme sûr.

Il ne reste quasiment rien des 2000 écus que vous m’avez confié, et vous risquez d’y laisser votre fortune. Néanmoins, j’ai le sentiment que nous sommes sur une piste possible. Le cambrioleur que vous m’aviez demandé à déjà fait son office et est revenu avec des choses qui vous intéresserons je crois. Vous les recevrez dans quelques jours.

Je reprends ma chasse, et j’espère ne pas vous décevoir.

Dernières informations qui je pense vous intéressera, Linon est morte dans la bataille.

Avec tout mon respect,

Le chasseur.
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