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[RP] Ce que vivent les roses ?

Snell
Lorsqu'on lui demande pourquoi il se dit infâme, Snell ignore ou dévie la question avec une blague ridicule. La conséquence de ceci est que très peu de gens accorde de l'importance à ce qualificatif auto-attribué. Ils ignorent qu'il y a longtemps, en proie à une des ses colères incontrôllables qui suivirent la perte de son oeil, il avait battu sa femme Zaïna presque jusqu'à la mort.

Elle lui avait rapidement pardonné. Lui, jamais.

Aujourd'hui, il s'apprêtait de faire la même chose, sauf de manière complètement consciente et volontaire. Pour sauver la femme de son coeur, et l'enfant né de leur amour interdit, il allait lever la main sur elle. Et il le regrettait déjà.

Mais leurs options étaient limitées et non seulement ne fut-il pas surpris lorsqu'elle demanda cela de lui, mais il accepta son raisonnement. Penché sur elle et sur le bébé, il hocha la tête gravement en caressant la tête du nouveau-né.


Je le ferai... mais pas devant notre fille.

Il laissa la mère donner un baiser à l'enfant, puis il la ramassa délicatement avant de la donner à la sage-femme.

Attendez-moi à l'extérieur.

Le Borgne regarda la rouquine partir et attendit un moment avant de se retourner vers Armoria. Il la serra dans ses bras affectueusement, des larmes dans ses yeux.

Pardonne-moi, Anaëlle.

Il fit ce qu'elle lui avait demandé. Avec des larmes perlant sur ses joues, il la gifla, il la mordit, saisit ses poignets jusqu'à en laisser des marques, déchira sa robe. Il ne retint pas ses efforts. S'ils n'étaient pas convaincants, ils souffriraient tous.

Lorsqu'il cru en avoir assez fait, il la prit de nouveau dans ses bras et ne retint pas ses larmes. Il baisa le dessus de sa tête, puis sortit les cordes et lui fixa solidement les poignets et les chevilles. Il s'empressa ensuite de faire disparaitre tout morceau de vêtement souillé par les liquides de l'accouchement.

Finalement, il embrassa de nouveau la princesse fraîchement battue, lui chuchota son amour, et puis quitta la chapelle pour veiller sur l'enfant pour lequel elle était prête à souffrir ainsi.

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--Lechasseur
[Niort]

Poursuivant son enquête, dans la taverne, il reconnu Forrest. Il savait l'homme de main dans tout les mauvais coups, mais il n'etait guére mieux.C'etait le lot des hommes de l'ombre.

En tout cas, il devait savoir des choses. Le capturer et le faire parler n'etait peut être pas le plus judicieux. Le suivre ou faire suivre, si.

La traque reprenait de plus belle.
Armoria
Douleurs de la naissance, douleurs des violences volontairement subies, douleur de se séparer de ce petit bout de vie pour lequel elle les a acceptées, douleur enfin d'avoir dû demander à Snell de le faire, le forçant à revivre ce qu'il avait déjà traversé dans le passé.

Douleur rouge dans laquelle elle sombra quand elle se retrouva seule. Unique consolation : Dieu leur avait laissé la vie sauve, lui laissant entrevoir que par les sacrifices consentis, elle était absoute, que son Roy ne serait pas entaché par tout cela, ni sa famille.

A présent, il n'y avait plus qu'à attendre qu'on la retrouvât, et donner sa propre version des faits pour contrer les rumeurs et les marauds qui ne manqueraient pas de vouloir utiliser sa disparition volontaire.

Enfin seule, larmes amères qui brûlèrent ses joues, ces larmes dont elle faisait si rarement cadeau à son âme tourmentée, ces larmes dont elle préférait sentir l'acidité dans ses yeux plutôt que de les donner en pâture aux gens qui aimaient à les voir couler, se repaissant si volontiers de ses souffrances.

Recueillement dans cette chapelle abandonnée des hommes mais pas de Dieu.

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[Je vous ai envoyé une lettre RP ? Vous pouvez l'utiliser. Membre du fan-club "boisé forever"]
Gaborn
[Dans le Castel Comtal, devant une porte close.]

Un valet passant dans le couloir avisa le groupe. Il s’approcha et après une toux ayant pour but d’attirer l’attention sur sa personne, il demanda ce que si noble compagnie faisait dans le castel.

Un petit haussement de sourcil de la part du Duc de Louhans concernant poitevin, puis la voix de la PSE qui résonne.


Nous venons voir le Prévôt ! Et cela commence à durer par trop !

Le valet ne quittant pas son air, mi arrogant, mi condescendant, le duc rajouta, la colère lui montant au nez.
Et tu as devant toi la Première Secrétaire d’Etat et un Duc alors fais montre de plus de serviabilité que diable !

Le valet sembla soudain comprendre la légère erreur de jugement qu’il avait eu en contemplant la vêture des deux personnes encadrées par les gardes… Aussi c’est balbutiant qu’il répondit
Euh… c'est-à-dire… le Prévôt… est… euh… pardonnez moi….Voix qui baisse pour dire… absent….

Le Duc fustigea le garde du regard. Il leur avait fait perdre un temps fou en ignorant cette absence. Contrôlant sa respiration il demanda à avoir écritoire, parchemin et plume, il avait un mot à écrire et à signe…

Le valet s’empressa de les mener à une salle non loin, où le matériel fut déposé. Apres un regard noir du duc et de la PSE, il recula.
Jugeant pertinent d’agir avec efficacité, le Duc se mit en devoir de rédiger sa lettre sous forme de témoignage. Il la copierait en triple pour être sur qu’elle soit bien remise, une que le valet porterait au conseil poitevin, une à mettre sur le bureau du prévôt, et en garder un exemplaire pour faire preuve.


Citation:
Au Prévôt du Poitou, au Conseil du Poitou, au Poitevin,

Ce jour, devant un groupe de garde, un valet et la Première Secrétaire d’Etat et en l’absence du Prévôt que je venais consulter, j’apporte ma contribution aux recherches menées afin de retrouver la Grand Maître de France, la Princesse Armoria de Mortain.
A ceux qui se demanderaient qui je suis, la réponse est simple, je suis le Duc de Louhans, Baron de Château-Chinon, Gaborn de Hennfield, proche de la Princesse. Ce jour, et avec le soutien de la Première Secrétaire d’Etat et Vicomtesse Marie Alice Alterac, je viens aider la justice et la maréchaussée de votre comté à œuvrer pour retrouver la Princesse.
Depuis que je circule dans les rues du Poitou, je n’ai de cesse d’entendre que la maréchaussée à pour ordre d’arrêter un homme du nom de Tithieu, il s’agit là sans aucun doute de Tithieu Chandos de Penthièvre, entre autre chose Vicomte de Brissac. Loin d’être totalement ignare, je sais la haine qui unit certains de vos membres et habitants à cet homme et à sa famille. Toutefois, je n’aurais jamais cru voir dans aucun comté ni duché du Royaume se monter une chasse à l’homme sur les seuls fondements d’une balafre au visage !

Aussi en mon âme et conscience, je ne pouvais point ne pas venir témoigner et offrir ici la fin d’une piste. Le Vicomte n’est en rien dans cet enlèvement. En rien ! Et cela je le prouve aisément. Le Vicomte a passé la nuit précédent l’enlèvement dans ma chambrée à l’auberge que j’occupais à Niort. Se saoulant pour oublier les blessures faites à son Roy ! Le Dimanche matin, jour maudit où la Princesse de France fut enlevée sur vos terres et au moment où les cloches de l’église chantaient leur amour de Dieu, le Vicomte était encore endormi dans ma chambre. Quand à moi je puis le jurer aussi simplement que cela car j’étais dans la même chambre occupé à rédiger des missives pour mon épouse.

Je ne puis donc que vous conseiller de cesser de courir après cet homme pour vous concentrer sur des pistes bien plus valables ! J’ai entendu dire que les Bretons ne seraient que trop heureux de pouvoir agir contre la GMF maintenant que le Roy a été blessé en vos terres…

Et je vous offrirai ce conseil supplémentaire en tant qu’ancien juge de Bourgogne, cessez d’accuser à tout vent le Vicomte ou celui-ci serait en droit d’en demander réparation et excuses publiques… Vous devriez contenir vos maires et tous ceux qui laissent enfler cette rumeur, afin d’éviter un procès long, coûteux et que vous perdriez sans mal…

En ce jour et en votre Castel, moi Gaborn de Hennfield, Duc de Louhans et Baron de Château-Chinon, vous re-certifie que le Vicomte Tithieu de Penthièvre n’est en rien responsable de cet enlèvement. Qu’Aristote veille à ce que mes propos soient justes. Que sa présence avec moi soit sue de tous. Et que cette déclaration vaille ce que de droit.



Trois copies furent faites en un quart d’heure. Il les signa toutes et les présenta à Marie.
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banniere en cours de confection par mon épouse, mais voici le blason :
Mariealice
[Poitiers - Parchemin, scel, encore et toujours]

Attendre. La porte malgré les coups restaient closes. Froncement de nez vicomtal. S'ils avaient quitté le coche pour rien.....

Toux qui lui fit tourner la tête pour voir un valet limite goguenard demander ce qu'ils faisaient là.


Nous venons voir le Prévôt ! Et cela commence à durer par trop !

Deux regards noirs vinrent ponctuer les mots d'un Duc quelque peu énervé, ce qui permit d'apprendre, enfin, que le Prévôt n'était point là.

Retenir un grognement, une furieuse envie de maudire la terre entière et cent pas tandis que Gaborn rédigeait son témoignage.

Témoignage dont il lui tendit les 3 copies dont elle prit connaissance avant que de rédiger un petit mot à joindre à chacune de celles ci.


Citation:
Nous, Aella Alterac, dicte Marie Alice, Première Secrétaire d'Etat de Sa Majesté, actons, ce jour, par notre scel, que le témoignage de Sa Grasce Gaborn de Hennfield, Duc de Louhans et Baron de Château-Chinon a été rédigé de sa main en notre présence.

Faict à Poitiers le 8ième jour du mois de Décembre 1456



Mots tendus à nouveau au Duc. Mission remplie.... Et maintenant?
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--Forrest
Niort, au sortir d'une taverne :

Garde un air soucieux, se disait-il, garde un air soucieux.

Il avait en effet besoin de se surveiller, sur ce point : sa maîtresse se portait bien, et se remettrait, nul ne s'était fait prendre, tout se déroulait comme prévu. Forrest adorait qu'un plan se déroulât sans accroc.

D'une taverne à l'autre, il alla voir Gaborn et lui confia son message. [*]

Il fallait juste penser à ne pas marcher mains dans les poches en sifflotant, même lorsqu'il imaginait ce qu'il ferait de cette matrone peu farouche, une fois seuls. Il continua donc à jouer son rôle, et alla se poster vers celle des portes de la ville qui avait vu sa maîtresse disparaître, et à questionner d'un air désespéré les gens qui venaient du dehors.


[*rhaaaa, édit pour raccord temporel avec Gaboubou]
Eusaias
Un cri strident retentit au loin. Une femme sans doute confrontée à la mort, mort que le Mauvais venait de donner. Celui ci se leva du banc lustré par les séants et singea la foule qui se dirigeaient vers les cris. Il écarta doucement de la main une rombière qui se tenait devant lui et retira son tricorne devant la dépouille du Sergent.

Il réprima une soudaine envie de rire, se disant qu'il n'avait pas perdu la main. Se signant pour faire comme les autres il glissa les mains dans ses poches sentant le contact froid du bijou confié. Il fallait encore agir, du coin de l'oeil il aperçût des hommes en armes se rapprocher. Il connaissait leurs visages, ils étaient à la recherche de la princesse, ils seraient parfaits.


"Salutations voisins, je me nomme Eusaias de Sémur. Je suis membre du prestigieux Ordre Hospitalier et je suis actuellement à la recherche d'une parente."


Il laissa s'échapper un soupire de désolation.

"Ma cousine, Son Altesse Armoria fut enlevée plus tôt dans la journée d'hier, je vous prie de m'aider à la retrouver. Je mourrai de la savoir encore loin de moi. Je vous en supplie aidez moi."

Il plongea son regard menteur et larmoyant dans les yeux de ces vis-à-vis et s'accrocha plein de désespoir à la manche d'un des hommes. Puis sans attendre réponse il prit monture comme si elle était sienne et se dirigea vers les portes de la ville. Une sensation agréable et perfide parcourue son corps à l'approche des portes.
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Collemund
[les marais Guendolonea, Diane et Collemund.]

Dites-moi mon ami, vous qui connaissez bien l’endroit, où allons nous pouvoir passer la nuit ? Dans cet enchevêtrement, je pense que le soir tombé vous ne pourrez plus diriger ?


Colle sourit, non on ne pourra plus s'orienter, pour la nuit à trois îlots il y a une cabane de trappeur on s'y abritera, au moins aurons nous un toit...

l'accostage fût aisé il y avait un toit et un peut de bois, juste de quoi faire une flambée pour ne pas attraper la mort. colle tirait nerveusement sur sa pipe...

que savez vous exactement de cette affaire ?

Par-ce-que pour mon nez cette histoire pue...

Farfouillant dans sa besace en quête de quelque nourriture ses mains se posèrent sur un linge souple, un sourire lui vint...

Si la gourmandise est un pêché celui là est fichtrement salutaire...

il sort le linge et le déballe une odeur forte de poisson boucané envahi la cabane, distribuant une saffate à chacune cela constituerai le repas du soir.

Vite avalé vite endormis...

Le lendemain ce fut Diane qui éveilla Colle, le pressant de reprendre leur périple, Guendolonea était déjà aussi sur le pied de guerre. redressant sa grande carcasse, maudissant la dureté du sol le froid et ses jointures grinçantes, il récupérait ses affaires et les rejoignaient vers la barque.

Le chemin qui les mena jusque de l'autre coté des marais fut tout aussi silencieux l'eau était d'encre et rien d'autre que les bruits familier de la venise verte ne se firent entendre.

C'est vers la mi journée qu'il mirent pied a terre a l'embarcadère du poste relais celui-ci était gardé par quelque gens en arme et tenait a disposition des chevaux frais pour les messagés comtaux.

Colle les avait régulièrement visité, l'un d'entre eux même partageait comme lui un gout immodéré pour la bonne chère.
Il alla donc aux nouvelles, discutant avec eux et jetant parfois un regard a ses compagnes de routes.

Au bout d'un temps il revint vers elles :


Il n'ont pas vu de cavalier passer par là ni même de voyageur que ce soit en livrée de sergent fantoche ou non.

Soit il n'a pas dépassé ce lieu soit il a poussé plus a l'ouest, dans ce cas des chevaux vous seront fournis mais je ne pourrais vous suivre, je ne suis point cavalier.

Un coursier vas partir pour la Rochelle, il serais sage d'attendre demain vous seriez prise par la nuit en rase campagne et avec ce vent de nord c'est la mort assurée.
Gaborn
Marie Alice et Gaborn avait fini par partir, laissant les lettres aux bons soins du valet et du garde... L'exemplaire en surplus était dans la poche intérieure de Gaborn. Il espérait que le comté réagirait et peut etre lui ecrirait pour confirmer la reception de la missive... Lui ne les oublierait pas et s'acharnerait au besoin tant qu'il n'aurait pas de réponse... Le retour fut différent de l'allé, chacun partant de son coté, Alice pour son auberge, Gaborn pour Niort...
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banniere en cours de confection par mon épouse, mais voici le blason :
Chuichian
[Poitiers, Chateau du Comté]

Retour au chateau après quelques affaires urgentes à régler, la fatigue commençait à gagner le Prévôt qui courait aux quatres coins du Poitou ou presque en ce mois de décembre: un Roy attaqué, une armée de brigand, une princesse enlevée, une fille de comtesse sortant de nul part, sans compter les multiples affaires courante rythmant les journées de la Prévôté Poitevine...

Chuichian se rendit prestement dans son bureau. Il espérait avoir peu de dossier à traiter afin de pouvoir s'accorder quelques moment de repos.

Dès que ce balafré angevin sera retrouvé, on le ferait passer à trépas... un soucis de moins... enlever la princesse que diable! Que lui était-il donc passé dans la tête à ce barbare maugréa t'il en poussant la porte en bois qui grinça.
Chuichian n'eut pas le temps de s'installer qu'un valet essouflé entra à son tour dans la pièce.

Messire Prévôt? Un message pour vous... enfin deux messages, dit-il en tendant les courriers scellés.

Le prévôt lut les courriers de ces haut-dignitaires de la Couronne de France. Voila qui changeait beaucoup de chose.
Mais ce Duc si avisé, distillant ses conseils aux oreilles attentives avait raison sur un point, rien n'empêchait le prévôt de vérifier ses dires. Après tout, si il ne devait pas faire confiance à son lieutenant pourtant talentueux pourquoi le faire à ce Duc qu'il ne connaissait point.
Il fit donc partir un pigeon pour Niort, que la prévôté là-bas s'organise pour vérifier ces affirmations, nul n'avait signalé la présence de Tithieu, lui-même ne s'était pas montré...

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Lieutenant de la Police de Thouars
Tribun de Thouars du 29 mai au 28 Juillet
Maire de Thouars du 5 Septembre au 5 Décembre
Auteur premier des "Chuichianiseries"
Prévôt des Maréchaux
Sinople
Niort, dans les rues, le macchabée sur la selle

Sinople suivait donc le mouvement, il n'avait pas encore rendu son cheval à l'homme et il restait confortablement assis sur la selle. Tant qu'a profiter... Soudain, la troupe montée par l'homme dont il ignorait toujours le nom, se trouva sur le chemin d'un homme des plus courtois qui les héla :

"Salutations voisins, je me nomme Eusaias de Sémur. Je suis membre du prestigieux Ordre Hospitalier et je suis actuellement à la recherche d'une parente."


L'homme soupira d'une telle manière que quelconque homme n'aurait pu sentir la tristesse et la désolation qui y perçaient:


"Ma cousine, Son Altesse Armoria fut enlevée plus tôt dans la journée d'hier, je vous prie de m'aider à la retrouver. Je mourrai de la savoir encore loin de moi. Je vous en supplie aidez moi."


Encore un royal ! Incroyable ! il était moins enrubanné que les autres, et ses vêtements semblaient plus usuels et plus communs ! Un déguisement ! ha ces hommes de Paris et de la haute coure ou apparentés à la haute coure savaient y faire et leur intelligence ne devait être inégalée a travers tout le royaume, ce qui justifiait leur place dans la hiérarchie du royaume, c'est pour ça que des gens comme lui étaient en bas de l'échelle sans pouvoir la grimper, ils étaient trop bêtes.
Eusaias
L'oeil du "Mauvais" brilla de plaisir, il avait fait mouche parmi ses interlocuteurs il en était certain et ravi. Il porta sa main sur ses yeux les couvrant partiellement et poussa un peu plus la comédie en simulant le fait qu'il retenait ses sanglots.

"Ma chère cousine.... Mon presque amour.... perdue, enlevée par un poiteux [*]. Qu'allons nous devenir."

Regardant le ciel comme un dévot, Eusaias continua son manège.

"Doux Christos, je vous implore de protéger ma petite tête blonde. Laissez-moi encore rire avec elle comme quand nous étions enfants. Ne me l'enlevez pas... Pitié"

Les portes de la ville se dessinaient, il se retourna pour voir si les hommes suivaient.

[*] Un petit clin d'oeil à quelques personnes
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Sinople
"Ma chère cousine.... Mon presque amour.... perdue, enlevée par un poiteux. Qu'allons nous devenir. Doux Christos, je vous implore de protéger ma petite tête blonde. Laissez-moi encore rire avec elle comme quand nous étions enfants. Ne me l'enlevez pas... Pitié"

Alors que l'on continuait de faire route vers les portes, l'homme ne cessait de se lamenter, pleurant toutes les larmes de son corps, amis les cachant dans ses mains pour ne pas avouer sa faiblesse plus que compréhensible. Mais Sinople réalisa soudain qu'il n'avait pas SON cheval ! Il fit signe a leur nouveau camarade:


Dites voisin, m'accompagneriez vous pour acheter vite un cheval, celui-ci n'est pas le mien et les sacs de selles sont trop chargés à mon gout !


L'homme acquiesça, toujours en pleine lamentation et prière pour sa cousine. Sinople mit pied a terre et rendit son cheval au propriétaire légitime, avec le colis funèbre toujours dessus. Il prit l'homme pleurant avec lui et passa les portes. Il trotta longtemps avant de changer légèrement son itinéraire pour faire un détour par une ferme qu'il savait proche. Là bas, il discuta avec le paysan, maitre des lieux:

- Me vendriez vous un cheval mon brave ?
- Une canass ? Té pardé mi seignor j'avions plein d'carnes a vous vendre ! Dieu vous plaise de choisir celle que j'vous vendrions quand qu'votre chio l'auria tai fo.
- Merci bien mon brave, hey vous le sire chevalier, venez m'aider a choisir une bonne bête.


Sinople examina les chevaux que l'homme lui proposait et arrêta son choix sur une bête des plus banale, aucun trait particulier, un hongre alezan avec une étoile sur le front et des crins noire comme une corneille:


Celui là !


Le paysan y vit une bonne occasion de se débarrasser d'une carne qui ne lui avait attiré que des ennuie, une bête impossible a débourrer correctement, même avec ses prunes en moins l'animal cavalait comme un entier ! Ha la sale bête ! Et ce corniaud qui se pointait et lui proposait de le prendre ! Mais son complice semblait avoir l'œil lui... Quel signe lui faisait-il ? Il frottait son pouce contre son index et son majeur, puis lui fit un signe discret, la paume vers le haut, il montait et descendait sa main... Le prix, haut ? Cet homme lui faisait signe de faire payer cher à l'autre ? Impossible ! Piège ou aubaine, dans le doute le paysan mit un prix un peu élevé, mais pas trop:

- J'vous en cédions deux cents nonante six écussons.
- Ma fois, ça semble prix convenable ! Qu'en dite vous sire chevalier ?


Alors que Sinople se retournait vers son nouvel acolyte, celui-ci plongea vers ses mains et s'y enfouie le visage reprenant ses pleurs, voyant qu'il n'en obtiendrait rien, Sinople se retourna vers le paysan et ne put voir l'autre réitérer son signe de monter le prix:

- Mais c'estoi une brave bête qui m'a donnée d'belles poulaines qu'vous aurions vu que ça n'était pas possible d'en bigler d'si bio da tout l'comtat ! Elle en vaut bien quatre cent octante et c'est donné !


L'autre lui fit signe avec son pouce en l'air avant de retourner se cacher dans ses mains. Sinople hésita, c'était une telle dépense, mais si l'animal avait si bon sang, il en valait la peine... Et si ils retrouvaient la princesse, il toucherait une récompense qui lui permettrait de s'en acheter un troupeau de chevaux comme celui là


Topé !


L'or changea de main et le cheval fut harnaché, le Sinople mit en selle comme vin en bouteille, puis ils prirent la route, Sinople collant au train du chevalier qui semblait lentement se ragaillardir.
Eusaias
Eusaias repris un peu son calme, il frotta ses yeux pour les rougir un peu. Un homme le suivait, encore une bonne patte qui venait de se faire rouler. Ceci arracha un sourire vite réprimé au Mauvais, lorsqu'il prendrait le chemin du retour, Eusaias se promit de faire quelque chose pour l'homme, la gentillesse ne devait pas être trompé.

Il talonna les flancs du cheval pour prendre un peu d'avance, il devait mettre l'homme sur la bonne route. Les branches perfides des arbres à plusieurs reprises lui écorchèrent le visage faisant de temps à autre germer des gouttellettes de sangs sur ses joues. D'un geste vif il bondit de selle et fît mine de ramasser une chose.


" Son collier ! Son collier est là ! "

Dans un geste triomphant il montra à la vue de l'homme le pendentif et l'oiseau en diamant qui nichait d'habitude dans le décolleté de la princesse. Il s'accroupit tel un chant et ramassa un morceau de bois mort qu'il arma sur son épaule tel un gourdin.

"Nous avons encore une chance de la trouver, ne faisons plus de bruit."

Une chapelle se dessinait plus loin sur les hauteurs. La chapelle était bien celle décrite par Forrest, il ne restait plus qu'à trouver une princesse épuisée et sans doute meurtrie.

"Passez devant vous dis je ! Vous êtes un homme d'arme et moi un pauvre sot qui ne sait que pleurnicher."

Il était préférable qu'un étrange trouve la princesse, le mauvais n'avait qu'à le suivre jusqu'à la chapelle.
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Sinople
Ils étaient au pas, l'homme semblait s'être calmé, quelle sensibilité pour un homme chevalier, malgré un entrainement ardu pour savoir tout affronter, il n'en restait pas moins des hommes sensibles, ou alors l'en étaient-ils d'autant plus ? L'homme s'était revigoré à vue de nez, et il lançait maintenant son cheval dans un trot rapide, Sinople suivit, accrochant fermement la vouge qu'il avait prit a un homme d'arme de la ville, ce qui lui semblait aujourd'hui il y avait des ages de cela. Puis ils passèrent au galop, son hongre tirait le mord, il lui semblait que la bête n'avait qu'une envie, rivaliser dans la course avec l'autre cheval, ou encore que son seul désir était de jeter a bas le cavalier inexpérimenté qui pesait sur son dos tel le fardeau d'un fuyard.. Sinople le retenait du mieux qu'il pouvait, l'autre levait bien trop la croupe dans son galop, il cherchait a le désarçonner, quelle sale bête il avait en fait trouvé ! Ha le bougre de canasson ! Alors qu'ils continuaient sous le couvert des arbres, les branches basses se mirent à menacer, les feuilles des chênes qui restaient encore lui griffait le visage, les ramifications infinies des arbres lui giflait les joues, lui écorchait le nez, lui pinçait les paupières. Alors Sinople sentit venir en lui une chose qu'il n'avait jamais ressenti, un élan du fond de son cœur, son sang revenir a grand pas, l'esprit de son père, le rattraper et venir l'aider dans cette course pour la vie d'une femme, la vie d'un membre de la famille royale. Sous l'impulsion de ce sentiments, il serra un peu plus ses genoux contre les flancs de la bête, s'agrippa fortement aux crins de sa main gauche et y enfouit son visage, il sentit les poils de l'animal lui fouetter le visage, l'odeur de l'être équin lui emplir les narine, se mêlant a la légère odeur d'humus du bois, d'humidité de l'air. Il détendit tout son être, adaptant le placement de son corps a chaque seconde, pour moins gêner la bête dans sa course, et garder son torse le plus immobile possible, afin d'assurer sa propre stabilité. Il rattrapait l'homme qui le guidait dans les paysages sylvestres. Mais celui ci freina brusquement sa propre monture, et sauta a terre comme un être aussi agile que ceux qui peuplent les bois dans les légendes:

Sinople fut brisé dans sa concentration par ce changement de rythme inattendu et rectifia trop tard sa vitesse, il dépassa l'homme avant de revenir au trot sur ses pas, son cheval tournant sur lui même en piaffant son envie de continuer sa course malgré sa fatigue. Et Sinople, abandonné par son instinct, de redevenir maladroit et ayant du mal à tenir l'alezan:


" Son collier ! Son collier est là ! "

L'autre se redressa de la terre froide et dure, montrant dans son poing levé un collier d'une splendeur qui ne pouvait être que royale. Un collier qu'il n'avait vu qu'une seule autre fois, pendant entre les seins de la femme de la place, celle du 4 décembre, la princesse, paire de France puisque GMF, dame Armoria.
Sinople resta de marbre devant la découverte, glacé par l'effroi et le cœur battant de l'excitation de se savoir sur la bonne route. l'autre lui fit signe de mettre pied a terre, puis ils accrochèrent les chevaux piaffant a une arbre, Sinople put alors voir, entre les arbres, une bâtisse abandonnée, plus loin sur une colline. Il serra sa vouge de ses deux mains, prêt a s'approcher du bâtiment, la découverte du collier et la vision d'un bâtiment ou la nature reprenait ses droits n'était pas un hasard, ne pouvait pas, ne devait pas être un hasard. L'autre lui murmura:


"Nous avons encore une chance de la trouver, ne faisons plus de bruit."

Il le suivit, il s'en allèrent lentement vers la chapelle, leur pas ou léger ou lourd, selon leur équilibre dans les brindilles et l'humus glissant, craquant de temps a autres, mettant le pied dans une zone de boue glissante. Puis ils s'approchèrent de l'entrée, traversant une petite zone découverte au pas de course, le bruit sourd de leurs pas se répercutant comme les trompes à Jéricho, véritable appelle aux armes pour tout opposant. Ils se mirent ensemble d'un côté de l'énorme portail de la chapelle, d'un bois qui était fait pour tenir les ages et les ages, comme la fois qu'il abritait. L'autre se pencha vers Sinople:

"Passez devant vous dis je ! Vous êtes un homme d'arme et moi un pauvre sot qui ne sait que pleurnicher."

Le doute envahit l'esprit de Sinople, cet homme se disait chevalier, et maintenant sot trouillard... Quelque chose ne collait pas... Un piège ? Il le garderait a l'œil, une lame entre les épaules ne lui plaisait aucunement:

j'irais, mais restez ici et attendez que je vous appelle pour entrer.

Il poussa le lourd battant pendant ce qui lui sembla une nouvelle fois un age, il entra dans la pénombre du lieu. La lumière était filtrée et bouffée par la poussière et la crasse qui avaient obscurcit les vitraux brisés par endroits pendant de longues années. Une odeur anormale régnait dans le lieu. Sinople s'avança dans le bâtiment, longeant les murs pour aller vers le fond en faisant un détour. Régulièrement il se retournait pour voir si l'autre le suivait ou non. Et alors, au bout de quelques mètres, il la vue.

Recroquevillée comme chaton contre sa mère, le Grand Maitre de France n'avait plus rien de grand. Ses cheveux étaient collés par la sueur, de la paille y était entremêlée, de la paille qui devait venir de la couche sur laquelle elle était. Elle lui tournait le dos, ses vêtements déchirés laissaient voir une partie de son dos blanc comme la nacre, et de ses fesses rondes.
Regardant autour de lui pour voir si quelqu'un se cachait dans l'obscurité du lieux, il ne vit personne et se mit a écouter. A part la respiration du Pair, il n'entendait rien, rien que le temps qui passait. Alors, posant sa vouge, il s'accroupit auprès de la femme, lui saisit délicatement l'épaule et la secoua comme pour la réveiller, mollement mais avec une certaine vigueur. Il la mit sur le dos et put alors la voir entièrement. Tout ses attributs féminins étaient visibles par des déchirures, son visage bleu et tuméfié, la joue couverte par une croute fraiche qui cicatrisait une légère coupure infligée par une gifle forte, il vit aussi ses entraves, pieds et poings liés, si fort que les chaires en étaient attaqués ou irritées. Se saisissant d'un coutelas, il trancha les lien et allongea la femme, puis enleva son gilet en l'en couvrit, la couvrant de paille là où il ne pouvait lui offrir la protection du vêtements.
Si en d'autre temps, une femme ne l'aurait pas laissé indifférent, la scène le révoltait, l'indignait, la haine bouillait dans son sang, la rage écumait dans tout son être, et le tableau le révulsait. Il couru a la porte et fit a l'homme qui attendait toujours:


Elle est là, fouillez le bâtiment et allez chercher de l'aide, je reste ici avec elle et je vais tenter de faire ce que je peux, quitte à ce que l'un d'entre nous reste, autant que ce soit le grand guerrier. Magnez vous feignasse !
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