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[RP] Baptême de ClOe

Navigius


La matinée allait bon train dans la capitale de l'Armagnac-Comminges, cédant place à un jour occupé comme l'étaient tous les jours dans la belle cité d'Auch. L'équipe de la mairie étaient entrée au travail tôt, les divers conseillers comtaux avaient été aperçus sur le chemin du castel comtal et le dispensaire avait même ouvert quelques minutes plus tôt, pour soulager un patient impatient. Sur le parvis de la Cathédrale, le bon frère Christophe poussait son vieux balais maintes fois rafistolé afin de dégager des feuilles mortes l'auguste entrée de la maison du Très-Haut. Non loin de lui, emmitouflé dans une feutrine noire, l'Archevêque Métropolitain d'Auch remuait diverses pensées, étant toujours d'humeur plutôt morose en début d'octobre, hanté par les fantômes du passé. Il avait visiblement les traits tirés, l'on se doutait bien que la pression des offices qui reposaient sur ses épaules ne manquait pas de le rattraper, lui dont la vingtaine n'était plus que souvenir, et dont la trentaine semblaient fermement ancrer ses signes sur son corps et son énergie.

- Cristoforo, dites-nous, est-ce que tout a été préparé selon nos indications?

Le vieux frère hocha la tête, presque par mécanisme. Comme aurait-il pu préparer l'église autrement, tant les instructions étaient claires. C'était là l'un des traits de caractère du prélat, une propension à un contrôle toujours plus grand sur tout. Rien ne lui glissait des doigts avec les années, son avis s'affinant sur la convenance à tenir et son esprit devenant de plus en plus conservateur en ses us et coutumes. Plusieurs l'avaient remarqués, le premier concerné lui même, mais rien ne semblait changer cette longue et lente métamorphose entre jeune prélat vigoureux, et vieux professeur rigide. La discussion alla bon train, sur divers sujets communs aux deux hommes, leur passé à Modène, ou bien le retard de quelques enfants à l'école du dimanche. Rapidement toutefois, les fidèles firent leur arrivée sur les lieux, les onzes heures approchaient, le baptême allait commencer.

Depuis quelques jours, de nombreux visiteurs en provenance de Lectoure étaient arrivés, remplissant les tavernes locales et les débits de boissons, faisant la bonne fortune des restaurateurs de la régions, tenanciers et aubergistes. L'on venait pour célébrer une fête, le baptême d'une demoiselle de Lectoure, Dame ClOe, qui avaient outre son jeune âge et son énergie débordante, pour qualité d'avoir survécu à la toute nouvelle pastorale de l'Archevêché, que l'on disait terriblement lente et souffrante, issue directement de la plume tortionnaire du prélat. Bientôt, elle arriverait, bientôt la cérémonie commencerait. D'ici là, le prélat se tiendrait fixement sur le parvis, saluant tous et chacun, prenant des nouvelles de ses paroissiens et de leurs familles, planifiant l'agenda des visites pour les mois à venir, sans relâche aucune.

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Hyannos
De nombreux bruits de préparatifs de baptême résonnaient en le village de Lectoure, et la route d'Auch au village était fréquentée ces derniers temps par tous les hommes de bonne volonté et de foi qui profitaient de ces festivités pour rendre hommage aux hommes d'église.
Hyannos vit effectivement Monseigneur arpenter le parvis de la cathédrale ce bon matin, il se dirigea vers lui, fit sa révérence et baisa l'anneau au doigt de la main que Monseigneur lui tendait


" Mes hommages, Monseigneur, beau temps pour la saison"

" Oui, la santé est bonne et le village vit dans la quiétude, bien que l'on entende venant de la ville des bruits et rumeurs de procès dont on ne comprend goutte"

" Mais ces histoires ne sont pas pour le petit peuple qui se contente de prier pour que l'impôt reste supportable, et nous ne sommes pas en ces lieux pour parler politique, chose à laquelle nous ne comprenons guère"

" Bienheureux je suis de voir que la foi progresse en notre village, si le comté pouvait être autant en paix que lui....
... mais je m'en vais prier à ce moment pour ces futurs baptisés"


" Une doléance toutefois, Monseigneur, le curé de notre village est parti en retraite dès sa nomination et vos ouailles sont encore abandonnées sans aucun réconfort et pas une messe en notre église depuis ce temps....."

Puis Hyannos entra dans l'église, s'agenouilla dans un coin de la nef et se plongea dans ses prières en attendant le début des cérémonies.
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Hyannos Maître Boulanger à Lectoure
Kachina




Elle avait vidé le sac contenant ses vêtements de rechange deux fois déjà. Mais rien à faire, Kachi, ne trouvait rien à se mettre.

- Ohh, ! Cette jupe aurait bien convenu mais elle a été reprisée, impossible de mettre ça !
Et ce bustier acheté au marché un jour de cafard, il ne va pas du tout avec mes yeux verts !
Qu’est ce que je vais mettre, moi, il faut que je fasse honneur à Cloé ……….. et à Lectoure aussi !


Fébrile........ énervée........ anxieuse .........et terriblement heureuse, tout en faisant les cent pas en jupon dans la chambre de l’auberge, Kachi rassemblait tous ces états d’âme en ce matin d’octobre.

Bon, elle n’avait pas trop le choix en fait. Elle remettrait la robe qu’elle avait portée à Paris pour le mariage d’Hida.
Après tout, cette robe avait fait son petit effet. Au souvenir d'un certain pigeon, reçu à cette occasion, Kachi sourit ....

Allez, vite plus de temps à perdre. Pas question d’être en retard. Cloé ne lui pardonnerait jamais.


Rapidement la jeune femme revêtit une robe aux reflets moirés d’une douce couleur violine. Le tissu soyeux doux sur sa peau était bien différent du coton rêche et rugueux de ses jupes de tous les jours.
Le corsage ajusté moulait ses formes et la jupe ample s'évasait autour de ses hanches.
Les manches longues, convenant bien pour la saison, s’élargissaient à la base.

Il lui en avait fallu du travail, le soir à la lueur de la chandelle, pour coudre point par point cette robe.
Déjà qu'elle n'était pas couturière mais boulangère.....

Elle souligna sa taille d’un large ruban noir en velours et noua ses longs cheveux sur la nuque avec un simple lien de satin noir.

Aucun bijou, seulement, autour de son cou,une petite pierre plate douce et lisse ramassée avec Dark auprès d'une cascade, un beau jour d'été, percée et retenue par un lacet noir.


Comme à son habitude, elle se pinça les joues, pour les faire rosir et s’examina dans le miroir.

- Ouh là ! j’ai des cernes encore, ce matin….Oh la la ! Je veille trop tard en taverne moi ! Et puis je n'ai rien dormi, moi et puis j'ai mal au ventre là !!!!
Oh, comme elle va être belle ma Cloé !


Haussant les épaules, elle sourit, prit un énorme bouquet de fleurs d’automne dans ses bras et ouvrit la porte, puis brusquement fit demi tour.

- Oh, quelle idiote, j’allais partir sans mes escarpins !


Enfin prête, elle courut en direction de l’église., sousire aux lèvres, cheveux au vent. Au programme de la journée : le baptême de son amie Cloé ........

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Cl0e
Oh mazette, Monseigneur ne l'avait pas prévenue de la date !!
Heureusement qu'elle était passée par là ! Malheureusement, son parrain avait eut un empêchement, si bien qu'il lui fallait trouver, et très très vite !
Bon, elle avait un avis très précis de la personne, suffisait de lui demander.

En attendant, elle commença à rassembler ses effets. Elle avait bien fait de commencer à les préparer, elle ne serait pas trop en retard. Rhooo, pour son propre baptême, ça se faisait vraiment pas quand même !
Cela dit, elle pouvait pas deviner la date fixée...
Ouvrant sa malle, elle en sortit la robe que sa marraine de coeur avait elle même porté à son baptême, et lui avait donné en héritage. C'était grâce à elle qu'elle avait survécu à la pastorale, alors Cloé voulait lui rendre une fois de plus hommage.
Elle la nettoya avec le plus grand soin, pour qu'elle soit plus blanche que jamais.
Plus tard, elle l'enfilerait et se préparerait à être baptisée par Monseigneur.

Elle fit un détour par l'église, et aperçu Navigius, justement, sur le parvis. Quand on parlait du loup. Hum ... comparer Monseigneur à un loup ne se faisait peut-être pas à la réflexion. Elle leva les yeux vers le ciel, et s'excusa.
Cloé s'approcha pour le saluer, et fit la révérence : genoux fléchis, tête baissée et houpelande légèrement relevée.


- Monseigneur, bien le bonjour à vous. Comment allez-vous en ces préparations de baptême ?
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Noiraude
Noiraude avait du pain sur la planche, elle inspecta le marché et les offres d'emploi,puis rédigea son rapport pour l'armée.D'un pas alerte elle alla s'enquérir des malades au dispensaire,passa la visite d'une recrue de l'armée,corrigea le planning des meneurs de maréchaux de sa ville,mis un emploi pour abattre une de ses vaches et semer son champs de maïs.
Passa vite fait dans la salle des doléances,conseilla les voyageurs pour causes de leur frontières fermées, avala un bon pain vendu dans la taverne de sa copine.
Il était enfin temps de penser à son amie Cloé, sa chambrière lui avait préparé un bain parfumé et sur son lit attendait sa robe cyan fraîchement repassée .
Toilettée et coiffée elle se drapa de sa cape ,fit appelé sa voiture et roula en direction de l'église de Auch où devait se dérouler le baptême de son amie.
Celle-ci lui avait fait grand honneur en lui demandant d'être sa marraine.
Arrivée à destination elle se signa en effectuant une génuflexion et salua les personnes déjà présentes.
Dans l'église régnait un froid glacial ,elle s'emmitoufla un peu plus dans sa cape y faisant disparaitre ses mains gelées.

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Tipoison
Tipoison arriva a l eglise,elle avait entendu dire qu un bapteme allait se derouler se jour la,elle aimait les messes ,ecouter les offices,se recueillir ...

mais ce qu elle preferait, c etait les baptemes ,en effet ,l entree dans la communaute Aristotelicienne etait une ceremonie particulierement emouvante ,

Tipoison s installa au fond de l eglise et regarda tranquillement les gens arriver et s assoir.
Kachina





A l’instant où elle pénètra dans l’église, tout lui revint à l’esprit. Ce jour d’été où elle était partie ……….Sa solitude, son désespoir….Sa prière ici même…..

Rien n’avait changé, sinon la lumière renvoyée par les vitraux qui n’était plus aussi claire, l’automne avait remplacé l’été.

Le cœur de Kachi lui était apaisé à présent .
Plus de nuages dans son ciel, rien qu’un immense soleil qui illuminait ses journées.

Elle traversa l’allée, s’arrêta devant l’autel pour y déposer les quelques fleurs apportées de Lectoure, et prit place à côté de Noiraude, chaudement envoloppée dans une magnifique cape.

Dans sa précipitation, Kachi avait oublié son châle .
Bon, tant pis! Aristote veillerait à ce qu’elle n’aie pas froid……

Déjà, ses escarpins la faisaient souffrir, elle regrettait ses bottes si confortables.

Et Cloé qui n’arrivait pas!

- oh, j’aurais du rester auprès d’elle pour l’aider
- et si elle avait changé d’avis ? si elle ne venait pas ?


Oh par Aristote mais à quoi je pense, moi . Je ferais mieux de faire une prière………

Kachi, ferma les yeux, et joignant les mains pria :

- Aristote, faites qu’un jour j’aie une aussi belle cape que Noiraude ,
Faites que Dark m’aime toujours
Et faites que ma Cloé soit heureuse aujourd’hui
Et faites que …………….



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Navigius


Le prélat avisa le jeune habitant lectourois, Messire Hyannos, qu'il avait lui même baptisé quelques mois auparavant. Il le salua chaleureusement, visiblement heureux d'avoir de ses nouvelles, buvant les paroles du jeune homme qui lui décrivait la vie lectouroise. Il lui répondit prestement, sur un ton calme et amical :

- Ah! Messire Hyannos, quelle joie de vous savoir en pleine forme. Trop longtemps depuis notre dernier voyage à Lectoure, mais rassurez-vous, nous y serons dans quelques jours. En ce qui trait au curé de Lectoure, il sera effectivement remplacé dans très peu de temps. Dame Cléopitre finalise un ressourcement au séminaire primaire de Rouen et je me diriges sur Lectoure dans quelques jours tout au plus pour procéder à son affectation comme sacristaine de Lectoure. Connaissant Dame Cléopitre, les services religieux et offices reprendront avec un célérité et une exactitude toute spartiate, soyez prêts.

Il regarda ensuite le jeune homme aller prendre place dans l'Église. Vint alors la future baptisée, dame Cloé. Son visage s'illumina à la venue de la jeune demoiselle.

- Dame Cloé, vous êtes splendide aujourd'hui. Rassurez-nous, vous avez bien reçu notre missive vous indiquant la date de votre baptême? Nous l'avions confier à un jeune garçon en manque de travail, mais tout compte fait, j'espère qu'il a livré rapidement la missive qui vous était destinée. Nous allons très bien, et nous avons une magnifique cérémonie de prévue pour vous, rien de moins.

L'italien se tourna un instant pour saluer de la main Dame Noiraude qui entra dans l'Église, tout comme Dame Tipoison, une jeune élusate à la foy rafraîchissante. Passa aussi Kachina, le prélat se faisant une note mentale d'aller discuter avec cette amie qu'il avait découvert à Lectoure. Il se tourna à nouveau vers Dame Cloé.

- Chère amie, vous verrez, au centre de l'allée, un prie-dieu, installé devant le choeur. Agenouillez-vous y dès que vous sentirez que la cérémonie peut débuter.


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Cl0e
La jeune femme entra dans l'église, non sans avoir au préalable revêtu son habit de lumière, son héritage. Elle avait relevé ses cheveux sur sa nuques avec des épingles et piqué de petites fleurs blanches dans ses cheveux.
Elle sourit au compliment de Monseigneur et lui répondit.


- Visiblement, votre jeunôt n'a pas trouvé ma chaumière ... Mais je suis là, ce qui est le principal, non ? J'ai juste été débordée et paniquée l'histoire d'une soirée, rien de bien méchant.

Puis elle se tourna vers la direction que lui indiquait Monseigneur.
Elle en profita pour promener son regard sur les personnes présentes.
Cloé sourit à l'autre baptisée du moment. Décidément, c'était la période en ce moment ! Après suivraient son filleul et sa filleule, récemment fiancés pour sa plus grande joie.
Puis Kachi entra, en catastrophe presque, l'air préoccupé. La connaissant, elle pensait à au moins une centain de choses à la fois. Et elle ne la croyait jamais quand Cloé lui disait qu'elle s'inquiétait toujours trop, et pour si peu. Grimaçant pour elle ne savait quelle raison, elle se mit à prier, auprès de Noiraude, sa marraine, pour son plus grand bonheur.

Elle acquiesça en direction de Monseigneur, et avança dans l'allée. Son baptême se ferait en petit comité ? C'était tout aussi bien. Elle n'était pas une personne qui aimait être au centre de l'attention. Voilà qui était bien calculé finalement.
Arrivant au prie-dieu, elle s'y agenouilla en prenant soin de ne pas abîmer son bel habit blanc, et attendit la suite.

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Navigius


Voyant que la jeune dame s'était placée pour le début de la cérémonie, l'italien descendit l'allée, s'arrêtant un instant auprès d'elle pour lui remettre un missel tout neuf, premier cadeau étant donné aux baptisés. Il fit une génuflexion pénible devant l'autel, avant de monter dans le choeur pour débuter la cérémonie.

- Fratelli e Sorelle! Frères et Soeurs! C'est aujourd'hui un grand jour dans notre cheminement vers la vertu, car aujourd'hui, forte de l'exemple d'une société aimante et ouverte, une nouvelle fidèle vient grossir notre nombre, notre large pèlerinage en direction de la perfection sacrée. Une jeune dame de Lectoure, Dame Cl0e, se présente devant nous pour obtenir le sacrement du baptême.

- Dame Cloe, sachez que le baptême ne peut être imposé, il se doit d'être accepté en votre âme et votre coeur. Demandez-vous le baptême?

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Kachina





Cloé était là, agenouillée devant l'autel si belle, dans sa robe blanche.
Kachi, un instant se demanda comment son amie avait pu réussir à discipliner sa longue chevelure de miel et apprécia les fleurs piquées dans les cheveux.

Un rayon de soleil, traversa les vitraux, éclairant un instant le visage de Cloé, comme une caresse venue de loin que Simonin envoyait à sa douce…

Ah, seule ombre à la fête aujourd’hui : Simonin le beau Simonin, parti en mission, ne verrait pas sa promise ainsi parée.

Kachi murmura une prière silencieuse pour le chevalier de Cloé.

Elle vit monseigneur Navigius, s'incliner devant Cloé, lui tendre un missel.
Puis, il les regarda, et commença la cérémonie.

Le dos droit sur le banc de l'église, Kachi laissa son regard glisser sur les cierges allumés qui réchauffaient l'atmosphère.

Pendant que le prêtre prennait la parole, elle se recueillit juste un instant.

- Aristote, pardonnez moi d’avoir trop bu en taverne hier soir mais, quand j’ai vu deux Dark au lieu d’un, imaginez, Aristote, imaginez ma joie !
- Aristote, pardonnez moi de porter un vêtement si court pour le match de soule mais comprenez Aristote, comprenez, Noiraude a tant insisté !
- Aristote, pardonnez moi d’avoir jeté Fairy dans l’abreuvoir mais , vous savez, elle avait lorgné sur les braies de Dark, les trouvant moulantes à souhait ……
- Aristote, pardonnez moi de ne pas aller à la mine, mais j’étouffe la dedans moi, et puis toute une journée à ne pas voir la lumière du jour…..


- Aristote, bon,.................ça est ? je suis pardonnée ?

Sagement, les mains jointes, elle écouta religieusement les paroles de Monseigneur :

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--Sex.ctoplasm3
[Que ma volonté s’accomplisse]

Brouhaha assourdissant au Paradis Solaire, une nouvelle baptisée, une future enfant du Très-haut et si, elle suit le Chemin de la Vertu, une personne destinée à les rejoindre sur le Soleil. Dissimulant derrière une main fine mais usée par les jeux d’armes du temps où elle était jeune et vivante, un bâillement fort peu discret au demeurant, la Fantomatique Blonde tend l’oreille pour savoir de quoi il en retourne.

- « Lectoure.. Blonde.. Armagnac, j’ai bu de l’armagnac un jour ! »
- « Z’avez dit quoi ? Lectoure ? Une Blonde ? »
- « C’est cela même damoiselle.. N’écoutes plus rien les jeunes.. »
- « C’est Ta Grasce pour toi, mon mignon.. Plus si jeune que ça.. »


Un regard nonchalant sur les courbes que deux grossesses avaient fini d’affirmer, avant de se décider à descendre. Feue la Blonde Alençonnaise avait décidé d’honorer celle qu’elle avait considéré un instant comme une petite sœur, un peu plus âgée que les jumelles et qu’elle avait vu partir vers le Sud. Auch, Auch, cinq minutes d’arrêt, veuillez dégager la bordure du guet s’il vous plait ! Flânant de-ci, de-là, l’ectoplasmique blond sourit en voyant le soleil dans le ciel, pas comme en Alençon où il doit faire déjà bien gris. Elle l’aime son Alençon, mais rien n’aurait pu l’empêcher de venir ici et de la voir en ce jour. Réflexe stupide s’il en est, elle lève les doigts pour esquisser un signe de croix, rire vite étouffé, les yeux levés au ciel, lueur mutine, pourquoi le faire encore, Il sait de quoi il en retourne dans son cœur, nul besoin de lui prouver plus encore son amour.

Un sourire léger glisse sur les lèvres qui en avaient oublié l’usage, ainsi donc, elle avait compris, elle avait su et ressenti, comme elle, auparavant. Un regard englobant le corps fin de la Blonde Lectouroise enveloppée dans sa robe de lin blanc, l’esprit défile, retour en arrière, te souviens-tu la Blonde ? Le siège d’Alençon, les Bretons, le baptême et la foy. Cette robe blanche offerte par son parrain d’alors, devenu son père adoptif. La Foy, présente en chaque occasion de sa vie, soutien inébranlable. Et cette jeune fille à la chevelure encore plus blonde que la sienne, un lien fragile et pourtant, elles avaient gardé contact, une pointe d’amusement à constater que cette robe la rend encore plus fine et plus fragile qu’elle ne l’est en vérité. Est-ce toujours ainsi ? Oui, bien sur que oui. Le Sex’ctoplasme observe le prélat et sourit de plus belle, c’est lui qui avait officié au mariage du Loup de Dénéré et de la Sauvageonne Sainct Just. Mariage sympathique riche en rebondissements avec un âne refusant d’avancer et du saucisson partagé entre blonde angevine et alençonnaise pour attendre l’arrivée des mariés.

Comme le temps passe vite, le lien qui les reliait, fil de soie coupé par les Parques, la Mort les rattrape tous, et pourtant, elle la regarde, agenouillée sur le prie dieu, réflexe d’un vivant passionné, elle cherche des yeux un prie dieu pour elle-même, avant de se rappeler. Droite comme un I, elle attend la suite, elle aussi, impatiente, fixant le ciel ou plutôt le plafond de la cathédrale, vert amande contre gris granit. Mais plus haut, c’est Lui qu’elle appelle, lui demandant de se baisser sur Ses enfants, dans un appel rempli d’une fierté puérile. Regarde la, elle mérite ton amour et mérite de t’aimer.
Cl0e
Cloé leva les yeux sur Monseigneur, et répondit à LA question :

- Oui, je le demande, je demande à entrer dans la famille aristotélicienne. J'y aspire de tout mon coeur.

Ensuite, si ses souvenirs étaient bons, c'était à sa marraine d'intervenir. En attendant, elle pensa de tout son cour à son autre marraine, qui l'observait peut-être de là-haut, et pria pour qu'elle soit aussi fière qu'elle-même l'était en ce moment, agenouillée dans sa robe de baptisée.
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Bee.zee
Bee était en retard, comme d'habitude, mais pour rien au monde elle n'aurait manqué le baptème de son amie. Elle se faufila discrètement dans un des premiers rangs et se mit à prier en silence. Elle regarda, émue, Cloé drapée de sa robe blanche.
Elle pensa un instant que dans quelques temps, ce serait elle à la place de la jeune femme, puis sourit imperceptiblement...
Navigius


- Dame Cloe, l'Aristotélisme ici assemblé entend votre demande, et s'apprête à y aquiescer. La procédure canonique requiert toutefois que votre liberté de contrainte et sanité d'esprit soit attestée devant tous. Quiconque puisse en témoigner se fasse entendre!

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