[Rp/Ig] L'éclosion de la fleur de feu

[Entrée en Berry]

Un pied devant l'autre.
La lance est aux aguets.
En pleine forme.
Le Sombre.
Dents luisantes.
Crocs acérés.
Lame affutée comme jamais.

Ca murmure.
Les émeraudes rutilent.
Plus un mot.
Pas la peine de le contrarier.
Pas le moment.
Là devant eux.
Le Berry.
Et ses armées.

Et pourtant.
Que de l'étendard ami.
Il grogne.
Gronde.
Ou sont ils?...
Il s'approche de la Blonde.
Main sur l'épaule.
Sur la gauche.
Des ombres.
Ça bouge là bas.
Coin indiqué.
Tout le monde prévenu par signes.

Mouvement est effectué.
Direction la boucherie...



Edit pour changement de titre et balisage rouge foncé

Entrée en berry

C'est les chemins, les plus longs quand la lune est au rendez vous, quand les pas se font pressants, on peut enfin entendre ces maudits vents du nord qui portent en leurs sillons, les paroles des berrichons, il était temps, c'est le sourire aux lèvres qu'elle marche vers ce sol, c'est la rage au ventre qu'elle entre en ces terres, foule de ses pas ce territoire détesté.

berrichon, si proche voisin de son Auvergne si différend pourtant, si longtemps détesté, que l'on en cause a murmures ou a souhait , le berrichon restera le peuple du poilu , la suffisance doit cesser, par le sang, dans le sang, par le fer et les lances, rien de tel qu'une bonne rouste afin de faire taire un peuple d'arrogance.

La haine elle la ressent au plus profond d'elle même, c'est cette boule la qu'elle se trimbale depuis des années, a chaque fois qu'elle a foulée le sol maudit, a chaque passage non loin,ils sont fourbes, et vils menteurs, elle a failli donner sa vie pour Dexter au Rouergue, elle a faillit sympathiser, elle est humaine, quand elle se bat les gens a ses cotés deviennent les siens, le temps d'un instant un jour sur une autre terre , elle s'est battu aux coté de berrichons.Autre temps autre guerre, ils en ont bu des coups ensembles, parcouru des tavernes,croisé leurs lames dans le même but, mais le temps de la fraternité périssable était bien fini, ce jour enfin elle était la, ce jour enfin elle était en ce sol.

Elle esquissa un petit sourire,elle se retrouvait dans une armée du Limousin aux cotés de mercenaires, mais son épée agissait pour l'Auvergne, tout sur elle sentait la fierté du BA, l'orgueil oui,l'orgueil de la puissance et la grandeur du BA, elle jeta un œil a lel, il marchait a ses cotés, elle l'aimait plus fort chaque jour, et lui prouvait lui par ses actes son amour.

C'est la nuit, que les bruits sont décuplés, les nuits de lune les ombres sont visibles, il y a du monde cette nuit qui marche, vers le nord, l'épée a parlé, trop peu a son gout, des hommes sont tombés au sols, et la marche a repris, gout du sang, l'appel est lancé, les mouches vont arriver, c'est ainsi que on entre au Berry, en conquérant, elle ne ramassera pas de terre au sol pour la conserver, la terre pourrie ne se garde pas, elle avance sous un étendard inconnu, l'unisson fait la force, il fallait qu'elle y soit qu'importe le nom de l'armée, au loin les plaines, plus loin des volcans que l'on a cru trop longtemps endormis, dans sa poche un mot reçue elle le sort le lit encore une fois.[/i]

"Vincente de Polignac te salue Berry"

Léger sourire, que de pensée, elle s'approche de lel, et lui souffle en murmure.

Je t'aime merci.

Calme toi, laisse tes sens reprendre le dessus, cesse de t'agiter ainsi, tu y est ca y est ce coup ci, jusqu'à la mort, ce coup ci l'Auvergne est la pour fouler et se foutre, de tout.

Avancer encore,encore, héé Georges tu le sens venir ce coup ci, et ta fin tu la sent arriver, du haut de tes remparts, tu le guettait chaque jour le peuple du BA, toute la COBA te hait,tu t'en fous.

Les amis, sont loin maintenant, ici elle croisera les fourbes, les renégats, se délecter de leurs morts est un supplice pour l'attente, rien n'est meilleur que le sang des fourbes, celui qui trahit mourra par l'épée de la confiance éteinte.

Marche en avant

Belle nuit, que cette première nuit rouge, un passage éclair dans le combat, si peu, mais que de promesses en cette traversée.

Elle a suivit le temps des discutions, elle a suivit le temps des yaqua, certains l'ont décriée, d'autres ont pris leurs armes, elle pense aux lanciers tombés, elle hâte encore un peu plus le pas, elle pense aux terribles, elle ressent une pointe au cœur, alors elle pense a lel et un sourire se ressent.

Regard tout autour d'elle, elle a appris a connaître ceux qui marchent ce jour, tout comme elle, ils ont attendu de longs jours, brassant la chope, brassant les discutions, des gens de tous horizons, pas la même terre mais le même but.
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[Entrée en Berry]


Quitter cette ville de bruns pour trouver une ville de roux. Enfin, ça va saigner. Z'attendent tous que ça dans sa division. Depuis le temps qu'on les fait poireauter, sont chauds comme de la braise.
L'armée part en silence. Des lieux sont parcourus sans qu'on entende un crissement de roues de charrette, normal, celles qui ont besoin d'une révision ont été planquées dans un coin sombre et peu connu des autres. Même Karine, qui pourtant a élu domicile à Chateauroux il y a de ça quelques mois, n'avait aucun idée de cet endroit retiré de la ville.

Et qui sort de celle conduite par Canasson. Qui a eu le droit de gouter au charme sans pareil d'une charrette avec une barque en guise de toiture. La Delhie.. Elle fait partie intégrante de l'équipe maintenant et le Burrich' va devoir l'accepter qu'il le veuille ou non. Sont chouettes ces femmes. Jamais contentes, jusqu'à cacher leurs intensions à l'entourage par fierté pour au final leur faire la surprise du siècle. Ahh.. qu'elle aimerait être aux cotés du type aux tibiats fragiles, pour voir sa tête quand il se rendra compte qu'elle est complice.

Les jambes se fléchissent enfin. Ils guettent. Toute de Noir vêtue, avec tout de même un peu de gris parce que faut pas charier, Karine goute aux joies de la discrétion à plusieurs. Alors les branches craquent, les feuilles crissent sous les pas des militaires. C'est clairement l'automne. Quelle idée de partir à la guerre en cette saison. Mais leur pas sont légers, ils sont tout de même incognitos. Sauver sa peau coute que coute. C'est l'heure de s'amuser, de faire couler du sang, d'enfoncer des lames dans du cuir épais, mais la section doit survivre. Ce serait du gâchis. C'est qu'on s'y attache à ses bêtes là. Heureusement, le Noir a l'oeil du félin. Grace à lui, la division se concentre sur les ombres venant de la ville qu'ils ont pour cible.

Un mouvement, deux mouvements, doute ou pas, faut attaquer. L'adrenaline file au bout de chacun des doigts de Karine, le poignet du Noir sur son épaule confirme qu'il est temps de passer à l'attaque. Des gestes discret son lancés à l'ensemble de l'équipe. "Vas-y, donne l'ordre, on est prêt". Ca c'est ce que le Noir aurait dit s'il avait pu parler.

Hâches et épées en main, ils s'élancent vers les cibles. Il faut les prendre par surprise. Les frapper à mort, supprimer les témoins.

Va y avoir du sport..
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Karine de Pommières.

[Entrée en Berry]

Mordom fut parcouru d'un frisson, foutu temps qu'il disait encore, il se réconfortait tout de meme en se disant que si lui avait froid, c'est que tout le monde devait être dans le meme cas héhé...

Un petit bilan de sa situation s'imposait:
Il avait suivit les deux les yeux fermé depuis leur rencontre et la veille, il commençait a s'impatienter du manque d'action. (Il fut par ailleurs étonné de voir son voeux si tôt exaucé) Ils avaient quitté Gueret, ville aussi froide que le temps, emplie de... ben il avait pas rencontré grand monde mis a part ses compagnons dans les taverne alors il ne pouvait pas dire grand chose ^^.
Ils étaient partit a la tombée de la nuit, sans trop de bruit, prenant la direction du Berry...

Marchant dans la fraîche matiné, seule le bruit des pas et les cliquetis des armes et bouclier trahissait leur progression silencieuse.
Malgré le calme, Mordom sentait une certaine tension dans l'air mais comme il l'avait découvert au fil de ces derniers temps, elle n'arrivait pas a le transpercer... "calme d'esprit" qu'il lui avait dit, ce médecin chelou au mains poilus qui l'avait soigné en Bretagne, il devenait "calme d'esprit"...

C'est alors que ses compagnons commencèrent a s'agiter: gestes rapides,grognements ou oeil brillant... il compris vite qu'il fallait passer a l'action, alors que des silhouettes se dessinaient un peu plus loin.
Jetant un regard au Noir et a la Blonde qui avaient l'air impatient de passer a l'action, il banda ses muscles engourdis et prit son rictus narquois; ils fondirent tous d'un seul coup vers les malheureux qui se trouvaient ici au mauvais moment, au mauvais endroit...
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Entrée en Berry


Il l' avait suivit dans cette guerre qui n était pas la sienne, il avait beau essayer de lui faire comprendre , la rage son envie de vengeance de haine couvraient tout le reste.

Il a fini par lui dire "ma place est à tes cotés en aucun cas je ne peux accepté de resté à t attendre alors que toi tu sera en danger "...

Il avait oublier de lui dire qu en face bon nombres des siens y etaient, ceux la même qui l avaient déja soutenus porté secours, répondu a ses appels sans jamais mouftés , ce jour pour elle, ils devenaient tous des ennemis.
Il esperait juste ne pas avoir le sang de ses siens sur son épée ennemis d un jour certe mais de la en etre leur bourreau, chassé vite ses idées noires se dire qu il sait pourquoi il est là même si les autre ne comprendront pas, chaque chose en son temps...

Dans la nuit un je t aime de sa part et merci pour simple reponse , il prit sa main dans la sienne sans decroché un mot, son choix etait fait, il serai près à mourrir et par la main des siens pour la proteger , et l aider à assouvir sa rage de vengeance, pour une armée coba maudit nom et BA ...

Premier coup porté dans la nuit son épée avait encore fait mouche, qui etaient ils? regard rapide sur les cadavres ils ne ressemblaient en rien a des militaires... trop tard pour eculé assumé et attendre en esperant qu'il ne lui arrivera rienne plus pensée garder un oeil sur elle ne pas lui montré qu il est inquiet de la voir si enervé prete à tout pour les autres pour une histoire de haine et de vengeance ...

[Entrée en Berry.]

C’est fou ce qu’il peut faire chaud sous une barque! Sous une barque renversée qui sert de toit à une charrette, partagé entre l’ivresse des baisers revigorant d’une liqueur d’absynthe et ceux d’une fiancée comblée...

Le Gascon se redresse dans une complète obscurité, cherchant à comprendre comment il est arrivé là. Où qu’il est le Berry? L’Namay?...
L’étreinte de sa Peste se resserre en en réponse à ses gigotements. Mais qu’est ce qu’elle fout là? La sotte!
Delhie était censée l’attendre bien sagement en Limousin, dans cet asile de fous qu’on nomme Guéret. Sans prévenir, la soirée de la veille lui revient en mémoire avec la brutalité d’un coup d’surin.

"Viens avec moi..." qu’il lui avait dit, du bout des lèvres.. Elle qui sourit à s’en décoller les oreilles...
Le faible, il lui avait cédé... Des jours qu’elle le harcelait pour pouvoir l’accompagner et ne pas se séparer de lui. C’était lui le sot! Fous qu’ils étaient, encore plus à deux. La Dacquoise ne sait pas à se battre. Tout juste si elle ne manque pas de se couper un bras à chaque fois qu’elle use d’une épée. Et voilà que maintenant ils voguent jusqu’en Berry histoire de guerroyer en amoureux.

Misère...

Comment avait il pu lui demander une telle chose? Cette maudite Peste avait raison, tout lui était possible avec lui, un vrai pantin. Le sien.
Le Brun soupire, misérable. Le mal est fait, trop tard pour rebrousser chemin. Il était déjà trop tard bien avant, à présent il peut se l’avouer. Jamais il n’aurait accepté l’idée de la savoir si loin, même si le prix à payer pour la garder à ses côtés était leur mort à tous les deux, l’un n’allant pas sans l’autre. Ces conséquences, il les assumerait, comme d’habitude. Pour l’heure, il en profite, d’elle et de cette insouciance qui le gagne chaque fois qu’il l’aperçoit. Le reste attendra.

Pas longtemps d’ailleurs...

Des bruits sont perçus par l’attroupement. Burrich descend de son petit nuage et soulève la barque silencieusement, mirant ses comparses en approche à pas de loup du taillis remuant. Des éclaireurs? Un comité d’accueil? Des hors d’œuvres...?
Le sang de la Brute Bayonnaise ne fait qu’un tour en enjambant la charrette, arme au poing et Peste de l’autre.

Reste derrière moi... L’dîner rechigne parfois à s’faire servir.

Progressant à pas d’bourré, le mercenaire avise ses compagnons de tablée de ses intentions d’un air entendu et s’élance à leur suite vers les ombres rôdeuses. Sa lame frappe. Un os. Oui il y a un os, la cible se défend à peine et ne tarde pas à se vautrer sur la lame du Gascon. Fort de sa victoire, Burrich repousse le corps inanimé et s’agenouille. La lumière envoyée par la Lune qui traverse les branchages suffit à la Brute pour marquer sa victime d’un "V" sous l’œil côté cœur.

Un frisson lui parcourt l’échine. Delhie lui a lâché la main...
Abandonnant son œuvre, il fait volte face et se retrouve dans le dos de l’agresseur de sa fiancée qui tient fébrilement cet homme en respect. Pas de place pour l’équité, la traîtrise est de mise quand il s’agit d’Elle. Burrich pourfend le rôdeur par surprise enfonçant sa dague entre ses côtes mais trop tard... L’homme s’était raidi juste avant son assaut et Delhie en était la cause. Le corps bascule vers lui et chute, une épée plantée dans l’bide. Les deux billes bleues du Gascon croisent le regard effrayé de sa fiancée. Sans mot dire il s’approche d’elle et la ramène de force vers la charrette, l’éloignant rapidement du corps délesté de sa vie.

Les mots tardent mais finissent par sortir de sa bouche, doux et rassurants autant que possible. Il la serre instinctivement contre lui, détournant son visage perdu de l’horreur qu’elle venait de commettre sans espoir malgré tout de la lui faire oublier. Le Brun ne réfléchit pas, il tâche de réparer ce qui est arrivé par sa faute. Les conséquences sont déjà là et ils vont devoir faire avec, en continuant d’avancer.
Quelques bribes de paroles plus tard, le verdict tombe. De simples voyageurs... Apparemment il y a plus sot que lui.

[Entrée en Berry]

C’est fou ce qu’il pouvait y faire froid à pesant sous cette barque ....

Les yeux perdus dans le vide elle regardait les touffes d’herbes défilaient a traverse l'entrebâillement des rideaux à l'arrière . Revenue avec Burrich dans la charrette. Lui, assis près du rebord une jambe battant dans le vide, l’autre replié et posé sur le bois. Elle, logée entre ses jambes, blottit dans ses bras, livide et immobile. Et sa tête qui refusait de se vider …

La gasconne relève sa main droite, agite lentement les doigts en les observant silencieusement. Etait ce le fruit de son imagination ou étaient ils réellement encore engourdit ? Ses doigts étaient restés crispés sur son épée si fermement qu’ils en avaient été longuement douloureux. Burrich avait du user de beaucoup de tendresse pour qu’elle daigne enfin la lâcher.

Elle gisait maintenant sur le bois, un peu plus loin … rougit.
Delhie poussa un grognement et y donna un grand coup de botte l’envoyant à l’autre bout de la charrette. Comme si, une fois l’arme hors de vue, les images qui se bousculaient encore et encore dans sa tête s’envoleraient. Mais elles étaient toujours là, toujours aussi réelles, toujours aussi pesantes, toujours aussi monstrueuses :

Son sourire radieux, stupide qu’elle avait été. La main de Burrich dans la sienne.
Le couple qui monte en douce dans la charrette de la blonde … elle lui avait réservé une place de toute façon, ils s'y serraient. Des baisers parfumés au goût d’alcool.
Le mortellement des cheveux sur les pavés qui s'interrompent.
Burrich qui se relève, elle qui suit. Le noir où ils s’enfoncent. Son cœur qui bat a tout rompre. Le bruit de lames qui s’entrechoquement, déjà …
La main de Burrich qui lui échappe, l’angoisse qui monte, la sienne qui se crispe. Le noir toujours, et les vapeurs d’alcool….

Un rayon de lune, asses pour distinguer un homme inconnu. Elle qui brandit son épée, la blonde lui a montré comment faire, c’était du bois, là c’est du vrai du tranchant. Les yeux de l’inconnue qui sont plongés dans le noir, elle qui frémit, qui n’y vois rien. Un mouvement derrière l’homme, l’impression de le voir bouger. Elle qui panique, qui ferme les yeux, qui donne deux coups d’épée à l’aveuglette.
Elle l’a touché, qui ne sais pas ou, ouvre doucement et aperçoit horrifiée, son épée enfoncé dans la chaire.
Son inconnu qui bascule en arrière, son visage s'eclaire, Son regard qu'elle distingue enfin : il semble aussi effrayé qu’elle. Incapable en de lâcher son épée, elle qui fait un pas en avant, qui suit le mouvement, incapable de penser aussi. Des bras qui la rattrapent, qui l’entour, qui la serre contre un torse dure et chaud.
Elle frissonne, se laisse guider sans savoir ou elle va.

Les yeux de l’inconnu, c’est cette image là qui revenait le plus souvent. La secouant de haut de cœur toujours plus violent.
Blottit dans les bras de son fiancé, le temps fil tout doucement. Combien de temps ? Une heure ? Deux heures ? Une journée ? Peu importe … Elle l’a sûrement tué cet innocent.
Ses lèvres se serrent, son cœur aussi mais ses yeux reste désespérément secs, pas encore remis du choque.
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entrée en berry

Chemin de traverses, ce sont tous ceux qu'elle prendra dans sa vie, ce sont toutes ces routes sans lendemains, et ces lunes rougies par le sang.

Un campement sera donc établie par la, pour une nuit peut être plus, une tente une nuit, elle ne connait que ca, une maison elle a eu un jour sur Montpensier, quatre murs un toit, tombés en ruine jamais personne.La ou chacun s'affaire a se trouver un coin confortable, elle aimerait tant voir un feu s'allumer, un feu pour se réchauffer même quelques instant, le feu c'est bien ca réchauffe le cœur, on y boit autour et ca délie les langues, rien de tel pour se faire repartir gonflé d'orgueil les histoires pleins les yeux.

Il y a eu une alerte, un gamin est passé la faux sur l'épaule, personne lui a rien demandé, ce n'était qu'un gamin d'ici, pauvre fripouille qui finira par devenir un renard si pas mort avant.

Il est passé en chantant, elle a frémit, et s'est raidit, le sang lui est monté a la tête.

comme si de rien n'était il n'a pas du comprendre pourquoi elle l'a rattrapé, lui mettant une mornée, ce n'était rien que une petite baffe, elle lui a demandé de partir ensuite,il s'est pas retournée le gosse est parti, elle est resté songeuse et vide, consciente de la violence qu'elle pouvait réunir, consciente et amer, quelques paroles lui revinrent en mémoire.

Appartiens tu a l'Auvergne? .

Se battre contre des loups avides, semblait si facile contre le fait de se battre en soi même, ce ne sont plus les tiens tu entend?.....non elle entend pas, pas la pas ici, ici elle entend que le fer et les lances, ici c'est la rage et la colère, elle se lève et a taper son bouclier rageuse contre l'écorce du chêne, elle tape fort, l'arbre pourquoi tu plie pas, l'arbre pourquoi tu ne tombes pas, son bouclier lui chauffe les mains, et lui vide la tête, elle s'acharne contre cet arbre, le frappe encore, tout autour des bouts d'écorces volent et tombent au sol,

PREND ÇA, TOMBES , PÉRIS, je le veut.....

Elle jette le bouclier ses mains sont rougies , brules, par le frottement, elle s'assoit un instant contre le malmené, prend la tête dans ses mains, qu'il est bon de faire du vide parfois.

Elle reviens, vers la troupe, légére,son bouclier a morflé, il gondole de partout, faut t'il en rire, l'idée lui traverse l'esprit il ressemblerait a une aile, une aile d'oie, celles qui traversent le ciel parfois quand on veut bien regarder en l'air.

Drole de convoi, que cette barque, drôle d'idée tout de même, que fout delhie ici, devait pas être la, qu'elle drôle d'idée que de l'avoir laissé venir, surement qu'il a cède, ce que l'homme peut être faible, faible et naïf parfois, c'est sa nature surement.
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[Halte, campement Memento Mori]

La charrette finit par s’arrêter au petit matin et la soldatesque établit prestement un campement sous un soleil levant prometteur. Les tentes sont dressées, des feux allumés. Tout ce petit monde s’installe en pleine nature, l’esprit toujours tourné vers le Nord, aux aguets. Les têtes pensantes de Memento s’organisent déjà et ajustent leur stratégie tandis que les autres s’occupent comme ils peuvent, prenant leur mal en patience.

Burrich, lui, n’est jamais bien loin des ses compères rencontrés à Bourre Ta Meuf comme dirait un certain jeune leu. L’noir et sa Blonde, pis Mo’ aussi. Des drôles de loustiques ceux là.
Dévorant sa ration journalière de maïs grillé, le Gascon gamberge le cul dans l’herbe.
Une nuit éprouvante pour certains, frustrante pour d’autres. Suivie d’une journée plus que paisible dans Norfland. L’en est presque à regretter Guéret et son silence assourdissant, ponctué par les cris hystériques de la maréchaussée. Heureusement que la bière est au rendez vous, sa plus fidèle amie pour passer le temps qui se fait long en campagne.

L’air frais de la soirée, parfumé d’arômes végétales mêlés aux fumets de la barbaque qui grille vient ravir les naseaux du Gascon en plein éveil spirituel. Si ça continue, va se mettre à prier z’allez voir... Pas idée de laisser des jeunes gens aussi vigoureux s’empatter.

Soudain, son regard s’allume, sa belle revient les bras chargés de bois. C’est pas qu’il en avait absolument besoin mais au moins ça l’occupe et l’oblige à passer outre le traumatisme de la nuit. De plus il sait pour les avoir connus que ces moments sont à affronter seuls.

Sa main lui désigne finalement où poser son tas de bois mort et l’invite à s’assoir près de lui. La Mignone s’exécute sans broncher, la tête basse. Elle a perdu de son entrain et de sa gaîté. Qu'à c'la n'tienne!

Hum.. ça va, t’as pris ton temps. Pis tu nous r'viens en un seul morceau en plus. Pas dû y avoir d’ours cette fois....

Un léger sourire se dessine sur les lèvres de la gueule cassée, remémorant à sa belle une nuit de dispute en forêt qui frise le ridicule.

Tant que t’y es, t’as l’air motivée, t’pourrais aller récurer mes belles braies bleues avant qu'il fasse trop sombre.

[Au coin du feu, Campement Memento Mori]

Assise près du feu, un bâton dans la main, la brune s’occupait trifouiller le foyer. Poussant le bois embrasés distraitement, y jetant de temps a autres de nouvelles branche de bois mort, l’esprit encore tout embrumé de sa méditation silencieuse. Elle avait, tout en ramassant le bois, adressé quelques prières au Très Haut pour le salut des hommes et des femmes monté le rejoindre cette nuit. Evitant soigneusement de mentionner son salut a elle, doutant soudainement de le mériter.

Revenue près de Burrich, elle s’était promis de lui présenter un visage moins affligé, pitoyable comédienne elle ne pue pas l’y tromper, il l’a connaissait bien le gascon.

Hum.. ça va, t’as pris ton temps. Haussement d’épaule sans quitter le feu des yeux. Pis tu nous r'viens en un seul morceau en plus. Pas dû y avoir d’ours cette fois....

La jeune femme leva les yeux vers lui, se demandant de quoi il causait encore. A la vu de son sourire, le souvenir de la soirée lui revient d’un coup.
C’est dans une forêt du Béarn, le couple c’était encore disputé pour une bêtise, une jalousie de Burrich. Un idiot roux avait réclamé un baiser à la gasconne qui ne lui avait pas accordé. Apres une scène interminable, la jeune femme qui n’avait pas grand-chose a se reprocher était parie furieuse en direction de Dax, Burrich inquiet l’avait suivit de loin et l’avait vu faire un détour dans une foret.
Elle se souvient s’être laissé tomber sur chêne mort, ruminante et pestante. Jetant sa bague de fiançailles au loin et se levant aussi tôt pour aller la rechercher jusqu’ entendre le bruit derrière un arbre. Inquiète elle s’était aussitôt levé, brandissant une vielle dague rouillée., demandant si il y avait quelqu’un. Voulant détourné son attention Burrich n’avait alors rien trouver de me a faire qu’une prêtre imitation de miaulement. Ça n’avait pas convaincu la brune qui s’imaginait déjà le pire du pire et qui hurlait à son voyeur de retrouver ses bourses et de se monter, qu’elle puisse les lui couper. Nouveau grognement animal, un ours cette fois. Bigrement plus doué l’ourse mal laisser pour en pousser le crie. La demoiselle affolée avait alors prit la fuite trébuchant dans sa course. Se chute décidant enfin Burrich à sortir de derrière son arbre.

Pas d’ours cette fois non, pas de chat non plus.
Il était bête … un léger sourire se dessina sur les lever de la fiancée qui alla bousculer son promi d’un petit coup d’épaule. ‘spèce d’idiot que ça voulait dire.

Tant que t’y es, t’as l’air motivée, t’pourrais aller récurer mes belles braies bleues avant qu'il fasse trop sombre.

La belle roule des yeux encore cette histoire de braies.

L’aire motiver ! Non mais, je vais t’en donner moi de la motivation t’vas voir.

Brandissant soudainement son bâton enflammé, elle se leva brusquement et l’agita vers lui.

Quand je t’aurais troué celles la en voulant de marquer sur les fesses mon petit mouton. Tu serras bien obligé de les récurer seul les bleu si t’veux quelque chose à t’mettre la feignasse.

Dans un petit ricanement, elle souffla un coup sur le bois chauffé pour le faire rougir avant de l’approcher dangereusement de l’arrière train du fiancé, s’attendant à le voir détaler comme un lapin.
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[Campement Menento Mori]

Pas de quoi pavoiser.
La nuit fut calme.
Quatre ou cinq voyageurs.
Égorgés, éventrés.
Ou simplement la peur du noir.
Fallait pas passer par là.
Ils avaient apposé ce signe.
Leur signature.
Un V sous l'œil.
Puis que des guenilles.
Rien à se mettre sous la dent.
Même pas songé à violer les femmes.
Il se faisait vieux.

Le jour avait pointé son meufion.
Froidure qui s'éternise.
Les feux fleurissent.
La fumée grimpe.
Droite.
La charrette un peu à l'écart.
Une Blonde endormie.
Un noir à ses côtés.
Sur un coude.
Il contemple la jeune femme.
Endormie sur le ventre.
Seins écrasés.
Visage serein.
Main black passant sur le dos.
Remontant la couverture.

Quelques mots au dehors.
Craquement de branches sèches.
Chacun va à la réserve à bois.
Les odeurs se mélangent.
Cuissons, fumet de bouillon.
Le camp se réveille.
Une nouvelle journée débute.
La couleur n'est pas encore connue...

[ Au coin du feu... ]

* Dans une auberge de Châteauroux, tard le soir, une bougie se consumait petit à petit, à petit feu serait le mot juste.. Le jeune Alleaume de Niraco se trouvait accoudé à sa table en train de discuter avec son Suivant, Arthur de Nogel, ami d'enfance de longue date, rencontré en Guyenne il y avait maintenant deux ans. Ils ne s'étaient plus quitté depuis ! Cul et chemise, torchon et serviette, voila comment l'on aurait pu qualifier les deux amis, aucun n'avait jamais trahie l'autre, cette amitié fidèle avait perduré depuis longtemps et avait encore de beau jour..

Alleaume leva les yeux, et répondit à son ami. *

Oh tu sais mon cher Arthur, j'essaie de ne plus trop penser à notre épopée Béarnaise, tout ceci est pour moi du passé, je me suis battu pour une patrie qui n'en valait pas la peine...

* Arthur fit la moue, il pensa un peu pareil, le jeune homme s'était battu bien longtemps pour ce Béarn, il y avait été Tribun, Maire, trois fois conseillers comtales, et bien d'autre chose encore, mais la politique, restait la politique, les rapaces étaient toujours présent, l'abattage charnel de l'adversaire était monnaie courante, surtout dans le Béarn. *

L'ingratitude est fruit de l'humanité mon ami, tu sais mieux que quiconque, que l'on aime pas remercier les personnes qui servent leurs patrie avec salut. Rappel toi Anacron, ce bougre qui demandait la peine de mort lors de ton procès...

* Arthur n'avait pas tord, il fallait dire que c'était un esprit vif et très compréhensif, il savait analyser les situations sans se précipiter, c'était pour cela qu'Alleaume aimait l'avoir pour conseil, il lui avait souvent évité de foncer tête baisser dans le passé..
Il se faisait tard, son ami Arthur venait de prendre congé de sa personne, le laissant seul en compagnie du flambeau qui c'était déjà consumé de moitié.
Il avait reçu dans la journée une missive de Sylan, cela lui faisait étrange de croiser autant de Béarnais... Ou d'anciens.. Il avait l'impression que beaucoup d'entre eux avaient quittés cette terre hostile.. Mais il en avait déjà croisé que trop.. De ce que l'ancien soldat lui disait, il se promenait avec sa mie, lorsqu'une armée Tourangelle les avaient poutrés dans aucun état d'âme.. Il se faisait certes tard, mais il prit tout de même la peine de lui répondre.. *



* Sa lettre était enfin terminé, il la ferait expédié demain pour la ville de Chinon où son ami se trouvait, il aurait bien aimé que celui ci puisse prendre les armes à ses côtés mais malheureusement ce ne serait pas le cas, du moins pour le moment...
Une deuxième lettre se trouvait sur son bureau d'infortune, la Duchesse Guyennoise qui avait prit la peine de lui répondre ! Fort bien, elle lui indiqué que ses amis avaient à présent reçu un laisser passer pour traverser le Duché.. Il n'était pas trop tôt après deux semaines d'attente sur les frontières.. Si ce n'était pas ce moquer du monde tout de même, se serait à ce demander ce que cela pouvait bien être. Une fois lecture finit, il chiffonna la lettre et la balança au sol, il n'allait pas prendre la peine de lui répondre, pas de temps à perdre pour cette pimbêche, comme l'avait si bien dit Eloa ! Un petit sourire se dessinna sur son visage à ce moment précis.

Il se faisait tard, une fois dessapé, chandelle à la main, corps dans le lit sous ses draps frais, il souffla sur la flamme et se laissa sombrer lentement dans les bras de Morphée... *

[ Quant le souvenir de la mort est à nos trousses... ]

* Nouvelle journée venait de s'ouvrir, qu'allait il donc en advenir aujourd'hui ? Cela faisait maintenant une semaine que les Renards étaient rentrés de leur campagne en Tourraine pour défendre le Berry, une semaine qu'il ne s'était encore rien passé, s'ils avaient su.. Ils auraient tout de même pu rester un peu plus, histoire de continuer à foutre le feu à la paille, à saper le morale des Tourrangeaux, ou encore à planter leurs lames ici et la.. Mais le devoir en avait été tout autre, il fallait écouter les ordres c'était ainsi. Il esperait simplement ne pas être rentré pour rien, mettre un frein à une campagne était un bon moyen pour laisser l'ennemi prendre le dessus et lui laisser le temps de combler les lacunes qu'il avait eu la première fois...

Il s'empressa de faire un tour à la garnison de la Desembarrata afin de savoir s'il y avait des ordres particuliers aujourd'hui.. Voila une nouvelle ! Des éclaireurs avaient apparemment repérés deux armées qui avaient passé la frontière du Berry !! Était ce Namaycush et ses Gascons ? Des anciens voisins quoi.. Il espérait vraiment que se soit eux.. L'envie de mettre une bonne petite claque aux hommes de cette troupe était plus que grande à vrai dire.. Memento n'avait pas connu beaucoup d'échecs dans sa vie.. Ni beaucoup de victoire il fallait le dire, car comme la guerre civile que lui même avait provoqué, elle c'était soldé par un échec, la différence étant que Namaycush, lui avait fuit son Duché pour ne pas être poutré.

Cette fois ci, aucune issue ne lui sera accordé, Alleaume n'avait pas envie de le voir détaler comme un lapin, surtout si c'était lui.. Ils se connaissaient, un peu, surtout pour des histoires assez sombres, bien sur, finalement Alleaume ne s'était pas enrôlé avec lui, et il avait plutôt bien fait ! Les Renards ne lui laisseraient aucune chance, la ruse Goupilesques auraient raisons de ses armes et feraient couler son sang de Baron comme il se devait de l'être, à genou devant les victorieux...
Enfin ce n'était pas pour encore, voila deux jours que les armées avaient été vu, mais toujours rien, aucun mouvement en directement d'une des villes, elles n'avaient d'ailleurs toujours pas été aperçu a la hauteur d'une ville.. Qu'attendaient ils ?? Foutre dieu que la guerre avait son côté ennuyeux.. Ce côté où les chefs d'armées prenaient touuuuuuuut leur temps pour envoyer la première attaque, il était dure de les lancer, mais une fois fait, impossible de les arrêter ! *
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"Ne te venge pas car la roue tourne
Punis l'insolence par le silence"

A Bourges

Plus d'une semaine, plus d'une longue semaine qu'Ysabeau était arrivée à Bourges. Plus d'une semaine, plus d'une longue semaine que, toutes les nuits, elle arpentait avec l'armée les remparts de la capitale, scrutant l'horizon, attendant.
Attente interminable.
Deux jours, ils étaient allés reconquérir une partie de la forêt berrichonne annexés par les auvergnats.
Puis, retour.
Puis, attente.
Puis, consignes tous les matins.
"suivre le meneur, suivre le meneur"...
Elle suivait.
En silence.
Elle suivait.
Soucieuse.
Elle suivait.
Attentive.
Elle suivait, pensant à son village, à Sancerre en proie aux troubles, à ses amis dont certains étaient désespérés.
Elle suivait, pensant à la folie des hommes.
Elle suivait, repensant aux paroles de Verty, la veille, à l'église de Bourges.
Elle suivait, déterminée à défendre sa terre natale.
Jusqu'à la mort.
Elle suivait, pensant à la petite flamme d'espoir qu'elle avait allumé dans l'église.

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[Campement Menento Mori]

C'est ainsi que les nuits doivent être étoilés et silencieuses.

Une nuit agitée, peu dormi , mais peu bougée, pour ne pas l'éveiller lui, tout prés si prés pour ne pas avoir froid, la paillasse est dure au sol, elle l'avait écouté son souffle, cela la rassurait, le toucher toute la nuit sentir son contact avait un pouvoir apaisant et ressourçant.

Se réchauffer a l'aube du premier matin en ces terres froides, auprès du feu alimenté, était un vrai bonheur, il allait faire froid encore ce jour, déjà quelques personnes hors des tentes, il est temps peut être de plier, temps de prendre la route, s'avancer encore un peu plus dans ces terres hostiles, la bête sans nom y vit parait t'il, genre d'histoire que l'on raconte aux enfants auvergnats depuis tous temps.


"si tu n'es pas sage, on t'envoie voir la bête sans nom au Berry"

Crédule, mais si amusant de voir les visages déconfits , les yeux remplis d'horreur des petites têtes auvergnates mort de peur en entendant parler du peuple du Berry, plus tard on leur apprendra a se battre dans les champs, attichant quelques fétus de paille d'uniformes de l'ost berrichon, pour mieux cogner dedans.

Elle approche ses mains du feu, sentant la chaleur les saisir, on joue pas avec le feu, on apprend juste a l'apprivoiser, il faudra aussi qu'il apprenne lui un jour a l'apprivoiser, pas gagné......

Qui va se coller a la bouffe, elle ne connait pas la moitié de ces gens, elle n'a point vue de chariote de victuailles, juste quelques futs passer,pas de point d'eau a l'horizon, peut être en foret.

Foret de la bête sans nom

Cette foret ne lui est pas étrangère, bien souvent elle fut le terrain de jeu de la COBA, l'entrainement pour la bleusaille, qui en sort vivant a passé l'épreuve, qui en sort avec un berrichon mort sera le prochain gradé, elle a déjà parcouru maintes fois ces sentiers de perditions, elle connait les arbres qui s'y perdent, elle connait les histoires que l'on y prête, elle connait les noms de ceux qui ont trouvé en ces lieux un tombeau, une dernière demeure, beaucoup trop, beaucoup de noms de visages.

Son visage se ferme, elle s'aventure encore un peu plus, un besoin de s'empreigner des lieux, un besoin de respirer l'air de ces bois, scrutant chaque roche, chaque arbre, comme si elle cherchait en eux une douce parole de quelques disparus.

assise au coin d'une grosse pierre, elle ferme les yeux un instant et entend au loin des bruissements, ca roule, et ca déboule, comme des chuchotis , il suffit de tendre l'oreille un peu plus et d'y croire pour pouvoir entendre un chant.


« Ô femme qui est restée fidèle
Écoute ce chant et réfléchis, et réfléchis
Ne brise pas d'un coup de tête
Un amour et toute une vie, toute une vie
Pense à ce pauvre volontaire
Mort pour se libérer, se libérer
Pense aussi qu'il était fier
Et qu'c'est une femme qui l'a tué, qui l'a tué »

Elle frissonne, ce chant lui restera gravée a tout jamais, un grand homme il lui rappelle, il est pas incongrus de croire en ce chant en ces lieux, il fut l'hôte de ces bois si souvent.

Au plus profond de son corsage, elle envoie la main, pour y retirer une dague, c'est l'arme de la dernière sortie, elle commence a graver des noms dans la roche, quelques noms qui ne voudront rien dire pour beaucoup en passant, et qui pour elle représentent son pourquoi, et aussi le comment.

Willen... salla,....le terrible..suger....angedead..kanard..apo.

Une pointe de soleil commence a filtrer, a travers les arbres,machinalement, elle ramasse quelques branches,s'attardent encore en se retournant sur les chemins recouverts de ronce, il est temps de rentrer de voir si elle peut aider, de le retrouver lui a son réveil, il est temps d'avancer encore....

Retour au camp

Le camp s'active et s'agite, le feu est vif, elle dépose son bois autour, et cherche du regard ou trouver de quoi préparer pitance.
Ou es tu amour encore sous la tente, en train de dormir, elle sourit, elle sait ce qu'il faut pour commencer une bonne journée, la boustifaille attendra bien un peu, elle pénètre sous la tente, il est la endormi, il suffit de se glisser a ses cotés, et de laisser les sens parler d'eux mêmes.

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[Calme plat avant tempête, Campement Memento]


Ce ne sont donc que des voyageurs. De la charpie qu'ils en ont fait. C'est limite indécent. Tuer pour tuer, ça va cinq minutes. S'échauffer très bien. Mais ce n'est peut être pas la peine de les découper un par un en petits morceaux. Un bout d'épée par ci qui envoie un bout de chair par là. Le combat est terminé. Ils semblent continuer pourtant. Ca l'ennuie la blonde, impatiente comme elle est. Pourquoi faire un campement. Pourquoi ne pas repartir tout de suite. Pourquoi ne pas aller batailler sur les remparts, vite. Là bas au moins, y a de quoi faire. Karine veut des adversaires de taille, qu'on lui donne une bonne raison de s'être enrolée dans cette armée, et dans cette guerre contre sa propre terre d'accueil.
De la baston dediou d'diou!

Elle n'a pas beaucoup parlé ce soir là. Pas qu'elle ne se remette pas des évênements matinaux, mais toujours être entouré de machin qui parle de ses derniers viols, truc muche qui parle de sa dernière cuite en taverne, ou encore un dernier qui raconte la dernière fois qu'il était bourré sur les champs de bataille et comme c'est amusant, ben pour l'heure, ça l'agace. Alors les détails sanglants, le beuveries grossières, les rots bruyants, pas pour ce soir. Elle veut se retrouver seule, dans la charrette, avec son Noir.
Pas besoin de marchand de sable, pas besoin de pavoiser pendant des heures, la blonde aux cheveux de paille s'endort alors en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, sereine.


[Au petit matin]

Fraicheur de l'aube, Karine dort encore comme un Loir. Une marmotte qu'on pourrait l'appeler. Elle n'a pas bougé de la nuit, allongée sur le ventre, les bras sous son oreiller. Le réveil se fait en douceur, elle encore sereine, lui contemplatif. Un oeil s'ouvre, un sourire se forme. Y a décidément qu'auprès de lui qu'elle est bien la blonde. Auprès de son Noir.

Mmmh... gnii.. humph...

Elle s'étire, de tout son long, encore réchauffée par la couverture remontée jusqu'à son cou. Ses doigts se crispent sur la couche un instant, son dos musclé se tend pour mieux se détendre ensuite. Ses yeux en amandes ne s'arrêtent pas de regarder le Noir. Les voyageurs lui reviennent en tête et le "cling" d'une lame qui se pête aussi. Voix raillarde du matin, elle ronchonne.

Suis dégoutée.. J'cassé ma hâche..
Moi qui voulait la tester sur Chateauroux. En une baston, t'y crois?
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Karine de Pommières.