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[Rp/Ig] L'éclosion de la fleur de feu

Blackhorn
*Me voici donc combattant.. passé de quelques entrainements à la Défense Civile à celui de soldat...

Et moi qui espèrait pouvoir me servir de mon arc avec lequel je suis assez brillant, voilà que le sergent nous ordonne d'attaquer!

Belle journée pour mourir, mais pour défendre notre ville de tous ces barbares assoiffés de sang... pas de plus juste cause!

*Blong* Oooh.. ce coup d'épée évité de justesse... bonne idée d'avoir ce bouclier!

Soudain devant moi, un noir gigantesque, qui se retoune, me fait face, une rapière à la main...
Un réflexe.
Je plonge mon arme droit devant... et lis la surprise dans son regard d'un vert limpide...
Il tombe à genoux... regarde mon épée entrée jusqu'à la garde dans son poitrail, incrédule.
Des bulles de sang apparaissent sur ses lèvres.. il ne prononce pas un mot.
Se libère du fil de mon arme en s'écroulant.. et reste immobile... mort..

Le tumulte des armes semble apaisé maintenant... le champ de bataille devient étrangement silencieux... hormis les quelques râles de blessés.. ou d'agonisants...

Je suis indemne... et j'ai tué mon premier adversaire.

Sans joie.. et sans colère...

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"Avaro omnia desunt, inopi pauca, sapienti nihil"
Zoyah
Châteauroux…Sortie de taverne, la veille….un dernier instant de répit …un dernier moment de tendresse


Les deux amants marchaient l’un contre l’autre. Deux corps partageant une cape, celle du Magyar, et leur chaleur en cette froide nuit d’octobre. Deux ombres partageant un cœur, celui qui portait leur amour et ne se lassaient pas de le laisser s’exprimer. Ils avaient écourté cette soirée avec quelques amis dans une taverne Castelroussine. Etrange moment où contrairement aux usages les gens étaient sobres et peu enclins à papillonner ou à deviser simplement. Beaucoup murmuraient, nombreux étaient silencieux et devaient s’interroger intérieurement sur la folie de cette guerre...et comme toujours, certains se plaignaient.

Maudite soit cette attente qui ne faisait qu’augmenter chaque jour un peu plus les inquiétudes, les angoisses ou les ardeurs des uns et des autres. A attendre quoi ?...que la mort vienne tous les prendre ? Que les armées d’en face viennent brûler leur chaumières, piller leurs ressources ?...Un seul mot d’ordre…tous sur les remparts !

Les nuits étaient très fraiches comme en témoignait les centaines de volutes de fumée blanchâtre qui s’élevaient des toits du village et filaient vers l’astre lunaire. Ce froid qui s’insinuait à la faveur d’un coup de vent par les plis des vêtements, vous glaçait le sang jusqu’aux entrailles…un peu comme la grande faucheuse. Etait-il son macabre messager, la devançant et annonçant l’issue funeste de la bataille.
Zoyah frissonna et se pressa un peu plus contre son tendre. Les talons de leurs bottes claquaient sur le pavé castelroussin, battant le rythme à l’instar des tambours de guerre.

Elle ne pouvait s’empêcher de tout analyser, de voir des mauvais ou des bon présages dans tout ce qui l’entourait. Afin de cesser toutes ces supputations idiotes qui fusaient dans son crâne, elle engagea la conversation…


C’est impensable ne mener une guerre alors que l’hiver approche ? Toutes les récoltes sont engrangées et dans nos réserves …ils ne pourraient même pas nous affamer en pratiquant la politique de la terre brûlée ...pensa à voix haute la tisserande qui ne s’y connaissait guère en matière de guerre….oh ?!...ça rime…huhuhu.

Son Magyar la pressa un peu plus contre lui et marmonna quelques mots dans la langue de son enfance Souriant à l’expression surprise du visage de sa jeune compagne, il rajouta…


si la guerre ne se pratique d’ordinaire pas en hiver, la mort quant à elle, se fiche des saisonsavisant la mine figée de sa mie, il l’invita à presser le pas, il devait bientôt prendre son tour de garde ; c’est tout naturellement qui lui proposa de lui tenir compagnie sur les remparts.


C’est donc encore côte à côte qu’ils montèrent la garde avec tant d’autres. Des militaires en grand nombre, Ost ou Renards… ils allaient combattre sous la même bannière….des civiles affluaient avec pour certains des armes improvisées. Le grand choc serait pour cette nuit ou demain aux première lueurs du jour…peu importe, c’était imminent et ils le savaient.
Au loin, les lueurs des feux des armées adverses…elle ne les voyait pas mais elle les devinait…cette forêt, c’était la sienne, celle des Castelroussins. Ces arrogants pensaient donc qu’on ne les verrait pas venir ? Un sourire ironique se trace sur le visage opalin de la brunette. Appuyée sur le crénelage des remparts, ses yeux percent la nuit à la recherche de l’ennemi.

Assis dans un coin, Ash s’adonne à une pratique qui semble des plus étranges à la demoiselle…il fume…elle l’observe silencieusement…qu’il est beau.
Lui...auréolé d’un halo de fumé à l’odeur âcre mais pas désagréable…est comme absorbé par des images qui dansent devant ses yeux. Son visage est apaisé…il est calme…serein…elle l’aime.


Les heures s’écoulent, la relève arrive, l’atmosphère est toujours aussi oppressante. Une invitation à visiter une tente…la brunette le toise d’un regard ardent, elle le suit d’une démarche nonchalante contrastant avec son état d’esprit.

Et comme pour se prouver l’un à l’autre que rien ne pourrait les séparer, ils s’unirent encore et encore avec pour ciel, la toile de la tente d’Ashlaan. Se rebellant contre le froid qui avait envahit les ruelles du village, ils embrasèrent leur corps. Baisers incandescents,…caresses brulantes …une façon de dire que la faucheuse repartira sans eux. Passion intense qui s’exprima jusqu’à ce que le sommeil les prenne. Amour charnel parce que c’est comme ça qu’ils l’exprimaient le mieux. La fatigue aura néanmoins raison de leur personne et fera taire le brasier…ils s’endormirent comme tous les amants, blottis l’un contre l’autre

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Ashlaan
[Une attaque repoussée...]


Comment qualifier ce moment où tout bascule, où le silence fait place à un tumulte sonore, où des corps immobiles et tendus bougent soudain avec agilité... Comment qualifier ce moment qui, figé dans le temps marque au fer rouge la mémoire de celui qui ne connait pas la guerre, qui n'a jamais goûté à la haine salvatrice, qui vous garde en vie au mépris de son humanité. Car oui, un soldat pour survivre doit faire abstractions des concepts humanistes qu'on nous sert à la louche, la vie est ainsi faite et pour la morale, mieux vaut s'adresser aux instigateurs du conflit, quels qu'ils soient.

Un petit gout d'enfer et le choc des armées laisse au sol des centaines d'hommes. Bien qu'en supériorité numérique les assaillants subissent de lourdes pertes tandis que la défense s'affaiblit mais tient bon. Coincé dans un paquet en mêlée, emmêlé qu'il était par le désir de rejoindre sa brune et celui de prêter main forte aux défenseurs en mauvaise posture qui l'entouraient Ashlaan esquivait les coups, en rendait d'autre cherchant l'étendard de la garde. Sur son chemin il engage le combat avec un assaillant, jure dans sa langue natale lorsque les épées se croisent et, apercevant enfin Zoyah dans la mêlée expédie l'importun d'une charge de l'épaule. l'autre est à terre, probablement sonné mais guère plus, un renard se chargera de l'achever à n'en point douter.

Citation:
16-10-2009 04:09 : Vous avez frappé Tetedefer. Ce coup l'a blessé superficiellement.


Quelques mètres parcourus et à nouveau un duel qui s'engage, cette fois ci pas de fioriture, une simple esquive d'un pas de coté suffit à tromper l'adversaire emporté par l'élan, la rage est trop forte, elle ne peut plus être contenue alors que sa belle risque de trépasser sous les assauts de ces porcs, les traits tirés d'une grimace haineuse et la lame qui traverse l'uniforme limousin. D'un coup de botte il dégage son épée et continue sa progression...

Citation:
16-10-2009 04:09 : Vous avez frappé Mordom. Ce coup l'a probablement tué.


Les défenses vacillent, les assaillants tombent en nombre, les avantages et les inconvénients de respectivement défendre et attaquer... La route du destin nous amène parfois à en croiser un autre, à le sceller, tout comme cette rencontre avec le capitaine d'une des armées ennemis, un coup de taille un peu ample, un serviteur zélé et la lame s'abat sur le bouclier, des cris au loin, il reconnait ceux de sa brune, pas de temps à perdre la défense tiendra, son aimée elle peut être pas...

Citation:
16-10-2009 04:09 : Vous avez frappé Mousse4480. Ce coup l'a blessé superficiellement.


Enfin près de sa belle, du moins non loin, Ashlaan hurle à s'en déchirer les poumons ZOYAAAAAAAAAAAH!!! Dans le tumulte sonore, ces mots parviennent aux oreilles escomptées, mais aux autres aussi, la garde repousse les assauts sur son flanc, non sans mal une percée ennemi et tout bascule, un duel, une défaite et une blessure grave. La main d'Ashlaan se porte sur sa cuisse, le sang gicle à grands flots, quelques secondes suffisent pour qu'il s'écroule, et tandis qu'il sent sa vie le quitter petit à petit, des mains le tirent hors d'atteinte des détrousseurs qui parcourent les rangs pour finir les blessés et leur faire les poches...

Citation:
16-10-2009 04:09 : Amael59 vous a porté un coup d'épée. Vous avez été grièvement blessé.


Les yeux clos, l'esprit ailleurs il pensait à Zoyah, priait qu'elle reste en vie...
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Grinwold
[Camp Memento]

Des dizaines de miles parcourus à brides abattues, arriver à temps avait été sa seule obsession.
Quelques pauses forcées pour le canasson, en profiter pour relire le courrier du frangin.
Ses derniers mots résonnaient encore dans sa tête.
"Grin, je t'attends, vite..."

Relevant la tête du baquet d'eau fraiche, il inspira profondément pour chasser toutes ces pensées. Les jours passent et ne se ressemblent pas.
Il avait presque oublier ce que c'était que de se lever aux premières lueurs du jour sans savoir de quoi sa journée sera faite.
Il avait presque oublier le cri des lames, les râles de douleurs, l'odeur du sang.
Presque...

Mais à peine était-il arrivé que l'ordre de marche fut donné, les menant en quelques heures sur le champs de bataille qui les abritait en ce moment même. Guère le temps pour les retrouvailles, même si de nombreux visages avaient été reconnus. Idem pour le frangin, une accolade franche avant de se mettre en selle et déjà ils avaient tiré l'épée.

Piquée par une légère appréhension au moment de faire face à l'ennemi, cette peur d'être rouillé, d'avoir vieilli, avait refait surface.
Mais quelques estocs et deux feintes plus tard, les réflexes lui revenaient, à mesure que l'adrénaline exaltait chacun de ses sens . Il se sentait comme revivre à nouveau.
Les bancs de l'université l'avaient comblé un moment, mais aucune reliure ne valait le cuir d'un pommeau, aucune plume n'avait la finesse du fil d'une lame, et aucun discours n'avait le poids d'une armée.
Un soldat reste toujours un soldat.

Ces quelques rares moments de répit il les avaient passées à sa correspondante gasconne, négligeant ses compagnons d'armes.
Mais les dernières nouvelles le tirèrent de sa léthargie.
Partout on murmurait que le commandant était mal en point, il était temps.

L'ombre se faufila entre les tentes pour atteindre celle où on avait alité le bouc. Il découvrit le soldat allongé tandis que deux jeunes femmes s'affairaient autour de ses nombreux pansements.
Se découvrant, il osa d'un ton moqueur :

Et ben frangin, on prend du bon temps pendant que les autres tailladent du berrichon ?!
Mais dis moi, ils t'ont pas loupé ! J'ai l'impression de me revoir devant Bordeaux il y a quelques mois.

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Ceraphin
[A l'abri des remparts, encore un peu... ]


Tout le jour durant, les fureurs sonores de la guerre lui étaient parvenues sans discontinuer.
Son labeur journalier et rémunéré prenant fin, ses 20 écus gagnés eurent une saveur amère.
Même le long du trajet le menant jusqu'à la masure familiale, son esprit fut tourmenté par les évènements et les responsabilités qu'il se sentait poussé à prendre.
Pourtant il n'en fit rien paraitre lors de la visite à sa mère, surtout devant Eudes, son cadet plus jeune de deux ans qui se sentait pousser des velléités guerrières.

Cela précipita probablement encore un peu plus à sa prise de décision... sur le chemin du retour.
Il était désormais investi du devoir paternel dans cette famille.

A présent dans un coin de l'auberge ou il nichait, Ceraphin s'était fait porter vélins, plume et encre.
Il aimait le chant rauque de la plume... écrire était finalement devenu un plaisir pour le jeune homme, son père aurait apprécié de savoir que ses sacrifices financiers pour qu'il reçoive le luxe de cet apprentissage là, n'avait pas été vain.

Deux missives étaient déjà toutes tracées dans sa tête.
Il ne restait plus qu'à les retranscrire.

La première irait à celui qu'il avait quitté pour venir ici.
Mordock, né au Berry comme lui, son tuteur.
Il fallait lui écrire, une dernière fois peut être... sans trop l'inquiéter pour autant.
Cette missive là serait surement longue à parvenir.


Citation:
A mon tuteur et ogre personnel, adishatz.

Salut à toi Mordock de Castillon.
Je t'écris de Châteauroux, dans notre Berry où les choses sont orageuses.
Malheureuse coïncidence de mon retour au pays, la guerre s'en venue comme sur mes pas.
A l'heure ou je t'écris, les premiers assauts ont faite rage non loin des remparts.
Et il se peut que je doive, à mon tour, participer à la défense des miens.
J'ai pu rencontrer ceux-ci d'ailleurs... ils vont bien, je te raconterai.

Ne t'inquiète pas pour moi, je pense qu'Aristote veillera sur moi, en compagnie de Maman du haut du paradis solaire.

J'ai ouïe dire qu'il y avait même une armée du Périgord parmi les assaillants!
Imagines-tu, moi qui viens de le quitter pour venir ici?
Je ne sais même pas pourquoi... le Périgord est pourtant loin d'ici, j'en sais quelque chose.

Un jour peut être aurai-je les réponses à toutes mes questions.

J'espère que tu vas bien, ainsi que Robinne et tous les autres.
Embrasse-les pour moi car je pense que je serai tardif pour revenir.

A bientôt j'espère.
Qu'Aristote te bénisse.

Ceraphin


Le gamin dut lutter à plusieurs reprises pour ne pas laisser choir une larme qui aurait immanquablement dilué l'encre de ses mots.
Ce n'est pas qu'il s'apitoyait sur son sort ou encore qu'il redoute particulièrement sa propre mort... non, juste une difficulté particulière avec les séparations définitives.

Séchant son âme et ses yeux, Ceraphin prit une toute autre contenance et état d'esprit avant d'entamer une seconde missive.
Celle-ci faisait suite à la consternation qu'il avait ressentie en lisant l'invective placardée en fronton de mairie en nom d'un général d'armée adverse.
Et plus que sur les menaces et condamnations, c'est précisément sur ce nom qu'il s'était figé... comme à la vue d'un fantôme.


Citation:
Au Seigneur d'Agonac, adishatz.

Moi qui devais vous rencontrer un jour, voilà que je vous retrouve si loin du grand sud et en de bien mauvaises circonstances.
J'ai lu votre missive placardée.
J'ai donc su que vous étiez parmi les assaillants de Châteauroux.
Sachez donc, messer, que vous risquez donc de devoir marcher sur ma dépouille pour prendre celle qui fut ma ville durant tant d'année, bien avant que Maman, feue votre suzeraine, vienne elle même y porter le fer... et surtout croiser ma vie pour finalement m'adopter.

Ici sont encore les miens, où ce qu'il reste des Malherbe après la mort de notre père tué sur les remparts de la ville en 1455, lors du précédent conflit.
Une mère, trois frères et une sœur de sang, tous vivants dans une masure aux portes de la ville, sur le chemin de Neuvy St Sepulchre.
C'est pour les revoir que je fis un si long voyage, me voici donc pris dans cette nouvelle tourmente par les hasards de la vie.
Et c'est bien pour cela que je crois que notre rencontre sera bien fâcheuse.
Pourtant je n'y entends rien aux différents qui opposent le Berry et son Duc aux diverses armées montées contre eux, mais je ne peux qu'être à mon tour sur les remparts ou dans la plaine alentour... pour défendre ma ville natale et ma famille.

Rassurez-vous, sitôt monté vers Aristote au paradis solaire (car comment pourrais-je m'en sortir vivant?) je n'irai point vous mettre en cause auprès de Maman Diane qui probablement en serait furieuse.
Non, les choses auront simplement été ainsi.
Par contre, puisque vous m'avez promis de me porter assistance et protection si besoin s'en faisait sentir, je vous demande de tenir votre engagement au bénéfice de mes mère et fratrie qui ne sont que d'humbles paysans qui ne firent aucun mal à quiconque... préservez les des affres de la guerre, sur votre honneur.

Qu'Aristote vous garde.
Et puisse-t'il éviter le croisement des armes de Diane Wiatt d'Azayes avec celles de son unique vassal.

Ceraphin d'Azayes


Voilà qui était fait.
Soupirant profondément, l'Azayes se leva ensuite pour aller trouver aux portes de la ville l'estafette préposée à la correspondance militaire.
Consigne de remettre ne mains propres au général Namaycush fut donnée... espérons que consigne d'un enfant soit prise au sérieux.

Puis, la première missive fut confiée aux bons soins du préposé au pigeonnier municipal, avec le Périgord comme destination.
Cette missive là ne parviendrait pas de suite, si encore elle parvenait.

Désormais, ses affaires étaient en ordre.
Et c'est donc d'un pas lourd mais décidé qu'il s'en alla se mêler aux enrôlés de l'armée berrichonne postée en bas des murailles castelroussines.

S'il avait su comment tout cela allait finir, au moment de prendre la toute vers le Berry...
Peut être serait-il tout de même venu.
Mais il aurait surement moins bien dormi, à coups sûrs.

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Degolas
[Quand le bâton rencontre l'épée ]
Des jours à marcher, la route entre lourdes et je ne sais où était bien longue. Las, l'irlandais, avait hâte de se battre. Pourquoi ? il ne le savait pas vraiment, il fallait le faire alors il le ferait. Sa belle à ses cotés il avançait étant ici pour la protéger.

Le voyage était fini le voyage et, pour le moment, il fallait faire place à la bataille. On criait qu'il fallait prendre les armées.
Il se leva et la regarda. Sans un mot il alla se préparer avec rapidité, ni armure, ni épée, juste un bâton et un bouclier cela lui rappellera sa bataille pour la sauvegarde du Béarn.

Sortant avec elle et fixant peut-être une dernière ses yeux bleus azur, il avançait sur le champ de bataille. La foule se faisait grande, il la perdit de vue. Il essayait de la cherchant, avançant et suivant le flux de guerriers marchant à ses côtés.
Ceux-ci étaient plus ou moins prêts. Mais tous étaient déterminés, ils n'avaient pas trop le choix.
Premiers bruit d'épées, de cris, de bougres qui commençaient ou plutôt finissaient en jonchant le sol. Ce n'était pas le première fois qu'il voyait cela, tout était si familier, mais cela reste toujours singulier, s'ôter la vie pour de la terre, des écus ou bien d'autres futilités...

Las cherchait sa douce, rien, introuvable. Au loin, un homme avançait vers lui en vociférant, il le regardait et approchait à son tour, sur ses gardes, c'était alleaume, celui qui avait trahi tout un comté pour remplir les coffres.

Alleaume a écrit:

Hep ! Le lâche Béarnais la ! Vient te battre si tu as maintenant ce que tu n'avais pas entre tes braies il y a trois mois !!


Premier coup d'épée, il l'esquive. "Pour elle je dois tenir se disait l'irlandais...".

Tu frappes toujours comme une fillette on dirait, viens donc ma damoiselle, que je te montre comment il faut manier ce qui est long et dur.

Il n'aimait pas ce genre de phrases mais dans la bataille il faut savoir manquer de courtoisie pour déstabiliser l'adversaire. Deuxième coup, il monte son bouclier pour recevoir le coup. Enfin, un troisième coup, le voyant venir il se décala quelque peu, écartant l'épée de son adversaire avec son bâton mais trop tard il était touché. La lame lui déchira sa chemise. L'irlandais mit à rire regardant l'homme devant lui, lui faisant un clin d'oeil pour le narguer

Il continua fixa son adversaire du jour attendant un autre coup à éviter quand la corne sonna, l'homme devant lui reculait

Citation:
On se retrouvera !!


Pour causer tu causes, mais pour frapper tu es loin du compte...

Citation:
16-10-2009 04:09 : Alleaume vous a porté un coup d'épée. Vous avez été secoué, mais vous n'êtes pas blessé.
16-10-2009 04:09 : Vous avez engagé le combat contre Grander, l'armée "Ost du Berry" dirigée par Tadek, et l'armée "La Desembarranta" dirigée par Papou81640.


Sourire narquois envers son adversaire le bâton à la main il recula lui aussi, l'heure du repas avait sonné, les guerriers avaient faim, il était temps de rentrer. Mais, pour lui il fallait trouver ptit, craignant de l'avoir perdu il sentait montait en lui la frayeur " Et si il lui était arrivé quelque chose? "
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Seul le présent dit la vérité
Ptitmec13
[Agir ou ne pas agir...]

Les deux tourtereaux avaient longtemps cherché un coin isolé pour se retrouver un peu seuls, loin du tumulte de l'armée...
Ils l'avaient enfin trouvé dans l'après midi, une petite crique à quelques centaines de mètres du campement, cachée par une barre rocheuse et y avaient élu domicile depuis.
Parler du futur, de ce qu'ils feraient après ce conflit où Las était à ses cotés.
Chaque moment passé ensemble était un moment de bonheur de gagné.
Déjà les nuits précédentes certains avaient joué d'imprudence et avaient tenté de les attaquer... déclenchant la hargne chez les soldats du camp qui s'étaient défoulés... oui oui... défoulés sur ces pauvres erres.
La tension montait et ce moment de calme la rassérénait pour se préparer pour la nuit qui approchait.
Blottie dans ses bras elle dégustait ses caresses quand une voix forte battit le rappel au camp.
Elle le regarda d'un air désolé. Encore un moment à eux qui allait tourner court, comme bon nombre de fois... Mais les habitudes ne se perdent pas... Malheureusement.
Elle lui vola un doux baiser puis se leva avec un sourire en coin.


Allez beau brun!!! En piste!!

Une petite tape sur les fesses et elle partit en courant vers le camp prendre les ordres auprès du Grand Maitre.
En formation aux côtés de ses frères et sœurs d'arme elle se tourna vers lui une dernière fois et lui adressa un clin d'œil en lui murmurant:
Fais attention à toi mon ange.

La charge fut donnée, l'épée à la main la blonde s'élança, entourée des soldats du Périgord et d'autres aussi dont elle ne connaissait pas la provenance. Elle évitait les coups avec brios mais quelques choses la tracassait. Une voix bien connue sortit au dessus du brouhaha...

Hep ! Le lâche Béarnais la ! Vient te battre si tu as maintenant ce que tu n'avais pas entre tes braies il y a trois mois !!

Ptit se tourna d'un coup et vit son ami Alleaume... Non cela recommençait... Béarnais contre Béarnais... Elle baissa son épée... Elle chercha la personne à qui s'adressait cette phrase et vit Las s'approcher sur ses gardes.
La bataille faisait rage autour d'elle et pourtant elle se tenait là droite comme un piquet, son arme plantée dans le sol, en plein milieu des coups d'épées et des corps qui tombent. Que devait-elle faire? Intervenir? Laisser faire?
Qui avait été lache? Las ? Oui il avait quitté les rangs de Vae Victis mais non pas pour se cacher... pour integrer l'armée comtale... Cela correspondait plus à ses idées? Peut on vraiment en vouloir à quelqu'un qui se bat pour ses idées?
Ils avaient les leurs quand ils avaient monté l'armée, alors il fallait respecter celles des autres...
Elle les regardait se battre... Lorsque le dernier coup toucha son ange au flanc elle retint un cri et attrappa son épée pour courir vers eux et tout arreter.
Une corne sonna et l'homme aux cheveux rouges rejoint ses camarades de jeux avant qu'elle n'ai pu les rejoindre...
Arrivée prés de Las, elle regarde sa chemise déchirée et n'y voit point de sang... Rassurée elle lance une petite note d'humour...


Ha ben c'est Sephi qui va être content il va trouver acquéreur pour sa chemise qu'il a mis sur le marché.
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Per lo Bearn
--Liamchaa



[Toute vie à une fin...]

Visage incrédule.
L'homme gris toujours là.
Genoux à terre.
Bientôt le reste suivra.
Certitude désormais.
Recule du buste.
Picotement du fer tranchant.
Y a t'il encore à trancher...
Ça fait mal.
Pas de réactions.
Il ne sent plus rien.

Le Noir tombe.
Son visage suit le mouvement.
Un reste de vie.
Apercevoir la Blonde.
Inanimée.
La lame pendante.
La vie défile.
Bien remplie.
Des visages.
Des noms.
Ses amours.
Son dernier.
Le plus intense.
Puis l'astre solaire.
Les émeraudes ouvertes.
Brulant leur couleur.
La lumière s'éteint.

les yeux grands ouverts.
De ses lèvres.
Un filet rouge carmin suinte.
Bon sang que la terre est froide.
le ciel bleu?
Rouge.
Noir...
Zoyah
Châteauroux…ils ne passeront pas !


Aux aurores, la jeune femme avait trouvé leur couche de fortune vide. Ashlaan dont les épaules portaient dorénavant les insignes renards, était allé rejoindre son bataillon aux premières lueurs du jour...peut-être même avant…une sensation de lèvres chaudes qui se pose dans son cou et quelques mots d’amour abandonnés en guise de souvenir.
La brunette réveillée par l’activité intensive du camp, les yeux encore fermés, caressa lentement l’empreinte laissée par le corps de son homme.
Dans un geste quasi animal, elle huma l’odeur d’Ash qui empreignait la couverture. Mais elle est rapidement extraite de cet état semi contemplatif dans lequel le beau magyar la plongeait bien malgré lui par des bruits extérieurs et une invitation à se lever fissa.

Dehors, ça s’activait…le cliquetis des armes, le hennissement des chevaux et les voix des gradés donnant des ordres.
D’un bond, elle se lève, s’habille en hâte...se saisit d’une miche de pain qu’elle va grignoter sur le chemin. Elle s’imagine que c’est peut-être sa dernière journée et qu’elle l’aurait souhaitée autrement.

A peine pose-t-elle un pied à l’extérieur de la tente que le froid…encore lui !...lui gifle le visage. Zoyah ressert un peu plus les pans de son pourpoint et va rejoindre le groupe auquel elle a été assignée au pas de course. Au passage, elle le cherche …celui qu’elle aime…mais ne le voit pas…plus tard…s’il n’est pas trop ….
Elle réalise avec dépit et amertume que cette nuit fut peut-être leur dernière...que…
rah !...la jeune femme rage..secoue la tête et refoule en envie de pleurer…elle ne veut plus penser.

Le destin est bien railleur tout de même songeât-elle en cherchant Soaz du regard. Après des débuts chaotiques avec La Desembarranta, voilà que l’ancienne tisserande se retrouve dans ses rangs et devait suivre les instructions de la demoiselle.


D’vant les portes de la ville…c’est là que vous d’vez aller… lui indique gentiment un soldat. Arf…oui…elle se souvient des consignes faites la veille maintenant. Ses prunelles d’azur le cherchent encore, son Magyar, avec le vain espoir d’happer son regard d’émeraude.

Les quelques civiles envoyés pour aider avaient été bien pris en charge par les Renards dont l’expérience en matière militaire n’était plus à prouver. Zoyah avait constaté à quel point ils étaient organisés, disciplinés et efficaces. On lui avait inculqués quelques brèves notions d’escrime…enfin…disons qu’on lui avait rapidement appris à ne pas mourir trop vite sous l’œil vigilant d’Ash…rester en garde et ne pas se découvrir afin de ne pas donner l’occasion à l’assaillant de vous transpercer…et rester à l’affût surtout…ne pas rester immobile…tant de consigne qu’elle ressassait dans sa caboche…mais qui ne lui parlaient guère. Il s’était même un peu énervé face au peu d’adresse dont elle faisait preuve épée en main…plus par inquiétude pour elle que par réelle déception. Il avait été renvoyé à ses occupations par l'instructeur...une vague histoire de coiffure...elle n'avait pas tout compris

Tandis que la Castelroussine se dirige vers l’endroit mentionné, elle tourne sa tête, à gauche à droite, bousculant maladroitement quelques personnes au passage…où est-il ?

Autour d’elle fusent les gémissements des femmes venues serrer dans leur bras un père, un époux, un ami, un frère ou un fils…voir, tout cela à la fois avant de se faire refouler à l’intérieur de la ville.
Elle se tenait donc devant les portes avec son groupe et se raccrochait aux quelques conseils qu’il lui avait donné…où était-il ?

On l’avait équipé d’un casque et d’une pièce en fer qui lui couvrait le buste et dont elle avait oublié le nom presqu’aussitôt. Zoyah donna quelques coups de poing sur sa poitrine afin de faire résonner la cuirasse qui la protégeait… il s’en extrait alors des…


((((bong)))) ((((bong)))) ((((bong)))) ((((bong))))

…auxquels répond au loin des…


((((Tam)))) ((((Tam)))) ((((Tam)))) ((((Tam)))) ((((Tam)))) ((((Tam))))

…ils sont là

…souillant la terre du Berry par leur seule et unique présence.

Deux billes bleues qui brillent sous la visière d’un casque…

Plus le temps de penser, les assaillants sont là…

Oriflammes au vent…

Trois armées…

La vision tétanise la jeune femme dont le regard fixe étincelait d’une panique contenue. Elle serre la poignée de son épée à en s’en faire blanchir les jointures…


Tenez-vous prêt ! ...Une voix…quelque part…

Ses yeux tombent sur le dragon stylisé qui est ciselé sur la lame de son épée au niveau de la garde…la trace de son créateur…la vision et le souvenir la ragaillardirent ….ah s’il pouvait faire disparaître l’ennemi de son baiser incandescent, les transformant en centaine de torches humaines…lui qui hante la forêt de Châteauroux selon la légende locale. Se doutent-ils au moins qu’un dragon les observe ?

Son regard céruléen plonge de nouveau sur les armées d’en face, Zoyah blêmit…ils sont si nombreux…bien plus que nous le sommes pensa-t-elle. Elle ramène alors son bouclier contre elle et inconsciemment recule de quelques pas…ses jambes semblent vouloir se dérober, la jeune femme se serait voulue plus courageuse mais c’est la première fois qu’elle se retrouvait aux premières loges d’un conflit armée.


Ils ne passeront pas !... Une autre voix quelque part…plus une détermination ou un encouragement.

Ils ne passeront pasmurmure-telle pour se donner un peu de bravoure.

Dans quelques instants, les enfers vont se déchaîner…où est-il ?

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Fishcat
[ Dans la tourmente du combat]


Les cieux s'illuminèrent de projectiles divers et le silence qui régnait à chaque fois avant une bataille fut brisé par les hurlements des adversaires prêts à donner l'assaut. Curieusement, à ce même instant les cloches des églises de Châteauroux se mirent à voler à l'unisson, le glas résonnait dans la campagne environnante on pouvait l'entendre jusqu'à Déols assurément.
Douce distorsion des voix, des sons qui émanaient de tous les camps; tout ceci s'interrompit soudainement lorsque le jeune tambour renard reçu une flèche enflammée en plein poitrail. Quelques secondes interminable de silence et tout s'accéléra; Eloa répéta inlassablement les ordres prononcés, usant sa voix comme écho de celles de ses officiers supérieurs.

On serre les rangs Compagnons!


De sa voix rocailleuse caractéristique des femmes méditerranéennes,la Casaviecchi psalmodia vigoureusement ce chant.

Oooô chimère impalpable, guerrier déchainé
Entre dans la tourmente, ton heure a sonné
Tu gouteras mon fer, ce soir sur la plaine
En enfer tu finiras, sans revoir ta Madeleine...


L'infanterie légère et les volontaires civils en première ligne se mêlaient dans une cohue sanglante, pendant ce temps là Eloa, juchée sur sa monture, décochait quelques tirs de son arbalète. Malgré les nombreux foyers allumés la visibilité ne permettait pas de déterminer les cibles, on y allait au petit bonheur la chance.
Ordre fut donné de lancer la cavalerie


Chargeeeeeeeeeeeeeeeeeeeez!!!!


Plus de temps à perdre, la Renarde raccrocha son arbalète dans le dos et dans la foulée sorti de son fourreau le précieux cimeterre. L'étendard Limousin flottait droit devant, sa section serait menée vers le Régiment du Limousin et de La Marche . Eloa regrettait amèrement de ne pas croiser le fer contre les gascons, Memento Mori se situait sur le flanc opposé de la cité.
Une profonde inspiration, des œillades fugaces sur ses compagnons d'infortune, Terremoto se cabra nerveux. Le lusitanien présageait il sa fin proche?
Les talons de la Casaviecchi percutèrent les flancs de l'animal qui se lança dans une course effrénée vers l'enfer.
Le sifflement d'une flèche...
Le hennissement du destrier
Il se couche, s'en est finit pour lui, le projectile vient s'abimer en plein poitrail.

La cavalière rampa jusqu'à son fidèle Terremoto et passa la main sur ses naseaux avant de lui retirer sa bride.
Un sentiment de rage l'envahit, l'ultime combat, le corps à corps relevait de l'inévitable.
Un homme s'approcha à trois heure, un genou appuyé au sol la jeune femme se retourna alertée par le cliquetis de la ferraille. Hors de question de surseoir, le reflet des flammes sur le cimeterre fut en lui même un appel hypnotique à la lutte. Le visage marqué par la fureur Eloa se retourna soudainement et asséna un coup de lame à l'homme qui portait les couleurs du Limousin.


Citation:
16-10-2009 04:09 : Vous avez frappé Pascalous. Vous l'avez grièvement blessé.


A ce même instant un groupe de combattants faisait acte de bravoure, Elle reconnu son dizainier Toenn dans la mêlée et ce précipita ainsi en renfort.
Une douleur vive s'empara de sa jambe jadis estropiée en Gascogne, Eloa s'écroula.

Citation:
16-10-2009 04:09 : Tubafat vous a porté un coup d'épée. Vous avez été légèrement blessé.

Instantanément des corps s'amoncelèrent sur elle;
Un goût amer de sang dans la bouche
l'effroi ressenti lorsqu'elle comprit que se sang ne lui appartenait pas
le souffle amenuisé de son dizainier, le corps de Toenn l'avait préservée
un frisson lui parcouru l'échine, la Renarde défaillit...


[ Réveil gueule de bois, Châteauroux]



Des gémissements, des plaintes et des murmures agrémentèrent le réveil de la jeune femme.
Ses yeux étaient comme soudés par le sang écaillé, elle passa la main sur son visage avant de parvenir enfin à percevoir ce qui l'entourait.
La bataille fut rude, les Berrichons avaient tout de même réussi à repousser les trois armées belligérantes non sans mal car la Desembarranta avait du battre retraite en rase campagne.
Des soldats légèrement blessés contaient leurs exploits, visiblement les dommages étaient plus conséquents dans le camp adverse.
Ces récits animèrent le Sergent Casa, comme certain de ces compagnons aimaient à l'appeler.
Elle déroba un baston pour s'appuyer, rester plus longtemps dans l'infirmerie de fortune se révélait insupportable, d'autant plus qu'elle se sentait valide prête à rempiler.
Sur le chemin de l'église St Martial, Eloa tomba nez à nez avec l'intendante de l'Ost Claire_g, elle leva son baston et l'interpella.

Ohéééé, Claire! Je suis heureuse de vous voir entière! Une nuit pénible que nous avons connu là...
je ne suis que superficiellement blessée, une égratignure à la jambe, mais dès demain je souhaite rejoindre les rangs de l'Ost! Comptez moi parmi vous!


Paix et sérénité étaient les ingrédients indispensables pour le court répit de la guerrière, ainsi avant de s'enquérir de la santé de ses compagnons Eloa préféra prier et remercier Aristote de l'avoir préservée. Arrivée devant le parvis de l'église elle s'agenouilla malgré la douleur, personne à l'horizon...le moment idéal pour laisser couler les larmes.

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"Les diplomates sont là pour commencer les guerres comme les soldats pour les finir."
Kar1
[Et la vie continue pour d'autres..]


Un rouquin s'avance vers elle en courant, la rage au ventre. Elle ne l'apperçoit même pas alors que ses yeux sont encore grands ouverts. Elle ne s'en remet et ne s'en remettra surement jamais. L'épée à la lame tranchante s'enfonce petit à petit dans le sol. Elle est pourtant plus légère que celles faites pour les hommes à poigne. Mais tout est lourdeur dans l'esprit de la blonde. Les muscles sont contractés. Elle reste encore là, sans pouvoir faire un pas aucun. Elle est peut être restée des minutes debout telle une brebis égarée, ou encore des heures. Peu importe, tout s'écroule, son passé, son présent et encore plus son futur. L'envisager sans lui. C'est possible? Non, inimaginable même. Qu'on lui tranche la gorge, qu'on la coupe en rondelles, qu'on la tue, qu'elle le rejoigne tout de suite. C'est un appel à l'aide qu'elle fait là au milieu de ce bordel sans nom. Le poing de l'homme frappe alors violemment l'épaule de Karine. Jusque là, elle ne se rend pas compte que l'épée n'est plus dans sa main refermée entre ses doigts. Le rouquin avait du forcer pour la récupérer, ou peut être pas.

Alors, la blonde manque de s'écrouler sur le sol mais une force intérieure la garde sur ses jambes. D'un geste sûr et expert, Karine se penche souplement pour récupérer la dague collée contre le cuir de ses bottes. Le coup est rapide, sa main se lève. Elle la fout sous la glotte du type qu'elle ne reconnait pas encore. Ses yeux voilés sont rivés sur lui. Elle l'a déjà croisé pourtant en taverne et au camp de Memento mais rien n'y fait. Son esprit semble ailleurs.

Elle serait prête à le tuer de sang froid, tout va très vite, la jugulaire est en danger, la lame ne demande que ça. Soudain, ses yeux se remplissent de frayeur, comme si son cerveau s'était remis en marche après un coma dont on ne ressort pas.


J'..

Elle essaye encore de parler. Mais rien n'y fait. Ses cordes vocales sont raidies, comme le reste de son corps. Ses lèvres continuent de remuer mais sa voix est inexistante. Ce qu'elle aurait voulu dire "J'pars pas d'ici sans l'Noir!". Ses sourcils se froncent ce qui engendre le rétréssissement de son front. Ses yeux s'adoucissent un instant. Il faut qu'il comprenne, il faut qu'il la suive. Il doit l'aider, il doit porter le corps inerte du Noir. L'aider. L'aider.

Le Noir.. Mort.. Pourquoi..

Le replie vers le campement est à droite et les jambes de Karine se tounent vers la gauche. Elle desserre ses doigts de la dague et la vire du cou de son otage d'un instant. Sauver sa peau? Rien à foutre. Sauver celle du Noir, c'est important. Alors elle court, elle court à perdre haleine. Vers lui, vers celui qu'elle aime, celui qui le matin encore était dans sa charrette à baiser chaque parcelle de sa peau. Vers celui qui était fier d'elle tous les jours. Vers celui qu'elle voyait mourir vieux, auprès d'elle.

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Karine de Pommières.
Toenn
[ Dans la tourmente du combat]

Tout va très vite. Les ordres fusent. Les flèches vrillent l'air. Les coups pleuvent. Le cheval, il n'aime pas trop ça. Toenn combat à pied au plus près de ses hommes.

Les deux armées se sont percutées et la mêlée est devenue un indescriptible gruau de sang, de cris et de viscères épandues.

Il gueule le Toenn. Il gueule pour se donner du courage et pour le communiquer à ses hommes.

Hardi, mes renards! Rentrons leur dans le lard!!

Une rime? Dans le tumulte du combat? Voila qui est bougrement réjouissant se dit le Dizainier. Mal lui en prit car pendant ce moment d'inattention, une lame s'est dangereusement approché de sa côte de maille. Le bouclier vole en éclat sous l'intensité du choc. Ensuite, c'est l'épée qui brise nette. Une épée de Guyenne rompue par une matador du Périgord.
Il y a des choses qui ne changeront jamais, pense Toenn alors que le troisième coup lui emporte le flanc.

Citation:
16-10-2009 04:09 : Mariceleste vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat
.

Le dizainier s'affaisse. Un instant, hagard, il fixe sa mortelle adversaire toute de bleu vêtue. Bleu. Comme cette lumière qui tout à coup trouble sa vue. Le corps s'alourdit et cesse de lutter contre la pesanteur. Sans souffle, il trébuche et tombe sur Eloa qui git déjà là. Etait-elle morte ou seulement blessée? Peu importe sourit Toenn. Je te retrouverai la-haut dans la lumière bleue.

[Dans la lumière bleue]

Toenn n'a plus conscience. Non. Il n'est plus que conscience. Il a coupé les ponts avec son corps douloureux. Un grand tunnel est devant lui et d'autres personnes gravitent à ses côtés. L'un d'eux lui parait familier. C'est le fameux barbe rouge, un allié de la compagnie qui s'est malheureusement fait lui aussi happé par la grande faucheuse.
EH!! crie Toenn en direction de l'individu. Quand j'aurais fini mes bavardages avec Aristote, on se boira une liqueur sur un de ces nuages làbas! Faut que tu me dises comment tu t'es fait "monter" jusqu'ici.


L'a-t-il entendu? Peu importe. Toenn flotte dans le bleu et attend son tour dans la file d'environ 80 personnes patientant à la porte berrichonne du paradis. Loin en bas. Quelqu'un le met dans une charrette et le transporte dans un mouroir. Toenn n'est pas vraiment mort. Il flotte entre deux mondes, hésitant encore quelle direction prendre.
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Joshuas
[Cette fois c'est la bonne ! Juste avant l'affrontement]


Les troupes berrichonnes s'étaient regroupées et stationnaient depuis quelques temps déjà autour de Châteauroux. La coalition de l'ADC arrivait, et elle arrivait vite.
Après une escarmouche victorieuse contre la compagnie franche Zoko dont les généraux avaient été blessé par les lames renardes, les Hommes du Seigneur de Lourouer Saint Laurent avaient décidé de mettre un terme à la campagne punitive contre la Touraine. Ils ne devaient pas oublier qu'ils étaient des hommes liges du Berry et qu'en toute circonstance il devait l'assistance à son Duc George.

Cette fois, les ennemis historiques du Berry s'étaient regroupés sous la bannière de cette fameuse coalition qu'on appelait Alliance du Centre. Pas de pitié, la Compagnie du Renard ferait face et ajouterait cette bannière arrogante qui tentait d'annexer le Berry a son tableau de chasse.

Les entrainements s'enchainaient encore et encore afin de permettre une coordination optimal entre les différentes armées issues de la Compagnie des Renards et bien sur, l'Ost du Berry bien décidé à défendre coute de coute Chateauroux... Elle ne serait pas ravagée une seconde fois !

La Nouvelle tomba alors que Joshuas participait à la revue de troupe de la prestigieuse 1ier DCGEN auquel on l'avait transféré, dès leur retour sur le sol berrichon.
La Memento Mori, la compagnie dont ils avaient voulu se venger lorsqu'ils habitaient encore la Guyenne, participait à l'opération avec la bénédiction du Limousin... tellement pitoyable mais tellement excitant. Aucune nouvelle n'aurait pu autant galvaniser les Renards. Alors que certains berrichons priaient légitimement pour la fin de la guerre; les goupils eux n'attendaient que leur rencontre avec la Memento Mori pour faire des forêts de Châteauroux leur cimetière !

La tension montait d'heures en heures. Les sentinelles de part et d'autres s'épiaient guettant l'instant où un assaut serait donné. Ce fut l'ADC qui en prit l'initiative :

Rassemblemeeeeeeeeeeeeeent !!!!! Tout le monde rassemblé dans les 5 minutes qui viennent !!!!!! Branle bas de combat !!! 


Les rangs renards s'activèrent comme dans une fourmilière. Il était temps. L'épée déjà accroché, le bouclier rutilant, Joshuas prit également son arc et alla se poster sur sa ligne d'infanterie au troisième rang sur l'aile gauche.

Une masse noire se formait devant ces yeux. Quelques oriflammes. Aucun doute ce ne pouvait etre que l'Ennemi.

Les premières lignes placées en quinconce bandèrent leur arc. Peut être un peu tôt, le signal fut donné et les traits s'envolèrent.... la charge ennemi ne se brisa pas.


SECONDE LIGNE ! BANDEZ LES ARCS !
Joshuas tenta de s'appliquer comme on lui avait apprit durant les entrainements. Il souffla, leva l'arc.

LACHEZ !
Les fleches s'envolèrent à nouveau majesteusement vers l'immensité du ciel puis soumise comme toute matière à la gravité elles retombèrent meurtrières sur la masse s'avançant devant eux. Même si il du y avoir des blessés, toujours ils avançaient... après tout, ce n'était pas des touristes. Ce n'était pas des bouts de bois qui les feraient se débander.

Qu'importe, Joshuas n'était pas là pour faire l'archer. Il donna son arc à un aide de camp très jeune qui passait pour les récuperer.


RENARDS ! A MALIN, MALIN ET DEMI ! POUR LE BERRY ! POUR GEORGE !

La main sur le fourreau, les yeux du soldat se fermèrent un instant. Un instant qui parut être une éternité.... cette bataille, la dernière ? il ne l'espérait pas.

Pour les miens ! Saignons les ! Lança t'il à lui même. Il baisa alors un petit médaillon à l'effigie de Christos qu'un aumônier lui avait donné puis le dissimula sous sa chemise.

CHARGEEEEEZZZ !

L'ennemi était là. On pouvait sentir sa sueur, son souffle, son haleine comme une bête, comme ces montres mythologique sortant des bois pour faucher la vie de purs âmes. Ils chargeaient. Il chargerait également.

Au pas de course. Bouclier devant soi, épée bien droite.

Heaaaaaaah !!!!
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Juleslevagabond
[Mourir à deux ou...]


Il ne l'a pas vu venir la blonde. Voilà de bons réflexes digne du statut de femme d'armes... Il se maudit en sentant le métal froid sur sa jugulaire, se crispe pour ne pas exploser et rejoindre seul comme un idiot les Enfers. Il a mal agi une nouvelle fois. Ne jamais perdre son sang froid face à un désespéré.
Combien sait-il les folies que l'on peut entreprendre dans cet état... Lui, le temps de deux longues journées, les mains gantées imprégnées de liquide chaud écarlate.
Alors il la laisse choisir la suite ; Sans se laisser faire du moins, toujours la main dextre armée de la lame de la femme aux cheveux d'or... Si elle souhaite le faire rejoindre Hadès, il le verra. Et il tentera le tout pour le tout. Quitte à l'emporter avec lui. Les âtres de la vie ne mentent pas.

Les yeux de jais percent le désespoir de la folle. Le monde ne va pas plus loin pour les deux statues. Ils auraient très bien pût mourir de crachats de couleuvrines, ou de vicieuses pointes effilées. Mais leur histoire ne se limitait pas à cette fin apparemment.
Le silence de la blonde se rompt après une bataille d'yeux :


J'..

Son regard à elle change, éblouissant de peur, avant de devenir aussi dur que la force mère de la terre... Pour enfin passer à une douceur qui disparait aussitôt, le corps féminin épris d'une course effrénée vers une mort certaine.
Mais à cet instant, le rouquin comprend. Que trop bien. Ou si peu... Quoi dire ? Lui ne sait qu'une destination et une certitude de vie pour Elle. Et la folle... Ne peut que se jeter dans le trou béant du désespoir.

Alors il ne la suit pas, ni ne vient chercher un arc à terre et une flèche d'un cadavre de cavalier pour lui faire regretter son insolence...
Il la poursuit, laissant tomber le fer de la mort de la désespérée.
Les bras en V, le jeune roux se donne les meilleures chances d'atteindre la folle blonde. Les entrainements fastidieux lui reviennent à l'esprit quand à la course, souvent accompagnée de poids supplémentaire.

Dans l'amas de la retraite, le rouquin plaque in extremis la femme aux cheveux de blé. Goût de terre dans la bouche, respirant la poussière comme un bœuf un instant, l'homme ne peut que remercier Dame Nature d'avoir donné la force au masculin. Sans perdre une seconde, le Sambre retourne la blonde violemment, avant de se poster à califourchon, ses jambes musclées par le travail enserrant les hanches pour couper un premier pan d'énergie, alors que les mains de cuir viennent prendre la gorge de la désespérée. Pouces sur la pomme d'Adam, il l'assaillit sans trop prendre de risques, étant plutôt grand, les bras ont suivi dans l'épanouissement corporel.
Yeux brillants de colère, le rouquin donne son dernier avertissement, visage crispé par l'effort :


Écoute moi ! Nous pourrons prendre le corps plus tard avec les médicastres ! Maintenant il est impossible qu'il ait survécu, il est mort, bordel, MORT !!!

Un débat haineux s'ensuit de la part de la femme... Compassion logique de la part du roux qui ne ramollit pas son emprise pour autant.

On ne peut pas prendre le corps du Noir tout de suite ! On va se faire trucider ! Crois-tu vraiment que ton compagnon veuille que tu le rejoignes dans les abysses pauvre conne ?! HEIN ?!


Le souffle du rouquin s'intensifie, la fatigue le prend petit à petit, mais il se refuse à ce que la blonde fasse l'insensé.

Sois on rentre le temps que ca se calme, soit on crève ! Alors tu me suis ! Sinon je ne te laisse pas le choix, et je te jure que ca sera joyeux !!!

Une pause pour qu'elle comprenne son sérieux. Il ne peut, il ne peut fuir ni la laisser ainsi. Non... Elle a cette lueur. Le ton devient plus doux.

Je te laisse le choix... Je vais arrêter de serrer... Si tu tentes de nouveau de le rejoindre ou de me transpercer comme un lapin je te casse une jambe. Un Oui de la tête et je m'écarte...


Sur ses gardes, les onyx visualisent le terrain puis la blonde, voir si elle n'a pas d'autres surprises ou si une lame traine assez pour le mettre en danger. Il se le jure, il sera prêt à tout pour la ramener sauve au camp. Saine est une autre histoire.
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Zoyah
[Devant les Portes de Châteauroux…au milieu de la folie humaine]

Il y eu d’abord un assaut…les murs du village ont à peine tremblé…un deuxième …Châteauroux est toujours debout et les nargue.

Il fallait absolument bloquer l’ennemi…ils ne devaient pas prendre le village…repousser leurs attaques…ils ne franchiront pas les portes. Ce sont les phrases qui défilaient dans la tête de Zoyah. Des mots entendus ou qui avaient germés touts seuls dans son crâne. Sous l’étendard de La Garde et le commandement de Soaz, la vilaine brunette était prête à faire face. Prête ? ...non…pas vraiment mais avait-elle le choix ?

Etrangement, ce n’est pas en direction des portes de la ville que semblait porter les charges ennemies. Une marée humaine qui venait s’écraser sur les remparts par vagues, fauchant et engloutissant au passage les défenseurs civiles ou non.

Des cris de rages, de douleur, des épées qui s’entrechoquent, les couleuvrines des canonniers Castelroussins qui déchirent le ciel en un boucan du diable, de la fumée…partout…des écus que l’on brandit au nom d’un duc, d’une comtesse ou d’une terre, des étendards qui dansent, des traits qui fusent d’un côté et de l’autre, des lances qui transpercent les poitrines leur donnant une couleur rougeoyante…

Des rugissements, des grognements, des plaintes, des corps qui s’effondrent sur le sol, des silences, le rouge qui abreuve la terre de Châteauroux…le Chastel roux n’a jamais aussi bien porté son nom. Par trois fois déjà, le village se teinte de carmin…du sang de ses enfants…et de ses tourmenteurs.

Petite chose perdue au milieu de la folie humaine, la Castelroussine repousse tant qu’elle le peut les assaillants. Oubliant alors toutes les consignes données naguère, elle fend l’air de son épée, faisant de grands gestes avec le bras…oubliant même de se protéger…mais elle ne touche personne.
C’est certainement cette vulnérabilité qu’elle affichait….petite proie facile….qui fit réagir Ashlaan. Il eut été tellement facile pour un adversaire de la transpercer de part en part d’un coup de lame ou bien de lui fracasser le crâne à coup de masse. Néanmoins, c’était sans compter sur la hargne dont elle faisait preuve et c’est la rage au ventre qu’elle défendit la place. C’est qu’elle voulait vivre ! Pour les siens mais surtout pour lui.

Zoyah repoussait ces chiens galeux à coup de bouclier sur le chef, de pieds ou de dent s’il le fallait, soit, elle les effleurait à peine mais elle brassait suffisamment d ‘air pour les tenir éloignés.

Une voix perce le vacarme et trouble le désordre un peu plus qu’il ne l’est déjà.



ZOYAAAAAAAAAAAH!!!


La damoiselle en question retourne la tête…Elle a juste le temps d’apercevoir les émeraudes de son Magyar se voilerAshlaannnnnil s’écroule…elle se fige, anéantie par la vision de son homme gisant dans une marre de sang…son liquide vital … qui s’échappait de son corps par flots bouillonnants.

Elle ne se souvient plus vraiment de la suite….juste qu’elle a tenté de se frayer un chemin jusqu’a lui à travers la cohue…mais qu’elle ne la pas trouvé. Le temps pour elle d’éviter quelques coup de lames, de s’aplatir au sol afin de se protéger, mains sur la tête, de quelques projectiles quelconques et il avait été évacué.

Zoyah a alors hurlé tout son désespoir…elle l’a invectivé de vivre car à lui seul il représentait tout son avenir, ne sachant même pas sil pouvait l’entendre…ses yeux se troublent alors à cause des larmes qui affluent…autours d’elle les combats continus…des mains l’attrapent par le bras…elle se sent alors happée et entraînée ailleurs….

Elle n’oppose aucune résistance…elle est trop bouleversée…elle reconnait juste une voix…enfin elle sait que c’est une voix amie qui leur ordonne de se replier.




[Promenons –nous dans les bois, pendant qu’le Limousin n’y est pas, car s’il y était, on lui botterait l’train]

Plus tard après les affrontements…

Comment était-elle arrivée en rase campagne ? Avaient-ils courus ? S’était-ils frayés un chemin à coup d’épées pour arriver jusque là ?

Zoyah ne le savait pas…elle ne savait plus…elle avait suivi telle une morte-vivante, sans un mot. Ce n’est pas les lames limousines qui l’avait vaincue mais la perte de son compagnon qu’elle avait vu vaciller sous les coups de l’ennemi et s’écrouler sur le sol.

Le visage fermé, elle s’était assise contre un arbre, tenant sur ses genoux une miche de pain qu’on lui avait donné. De sa gorge serrée ne s’échappait aucun son. De ses yeux éteints, la vie semblait s’être échappée.

Elle ressassait les évènements dans sa tête et toujours le visage d’Ashlaan au moment où il sembla passer de vie à trépas lui revenait. Elle n’avait aucune blessure mais dieu qu’elle avait mal. Pourtant, elle était incapable de verser la moindre larme…le choc certainement…cette même secousse de l’esprit qui l’empêchait à ce moment même de comprendre qu’il était encore en vie…pourquoi, sinon, se donner la peine d’évacuer un mort au beau milieu de la bataille ?

Mais elle était dans l'impossibilité de raisonner…la souffrance était la seule chose qu’elle ressentait. Elle se fichait de Châteauroux…tombé ou pas …pfff...il y avait-il eut de nombreuses pertes dans leur rangs…tout ça lui semblait futile comparé à ce qu’elle pensait avoir perdu. La brunette se mord la lèvre jusqu’au sang…ses entrailles se tordent en des spasmes qui rappellerait des contractions…elle va accoucher non pas d’un nouveau-né mais d’une colère destructrice et c’est les fumiers qui lui ont pris son homme qui en feront les frais.

Une main se pose sur son épaule…aucune réaction…on s’enquiert d’elle et l’informe brièvement de la suite. Comme s’il pouvait y avoir une suite à tout cela pensa-t-elle. Elle se défait de sa cuirasse et de son casque et les jette presque avec dédain un peu plus loin...ultime geste de désespoir.

Où est-il ? La jeune femme lève les yeux vers le ciel.

Une larme finit par couler au coin de sa paupière, noyant son regard et troublant sa vue.

Elle ferme les yeux et ses songes ne vont que vers une personne…lui.

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