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[Rp/Ig] L'éclosion de la fleur de feu

Ashlaan
[Châteauroux sous l'occupation - jeudi]

Quelques pas mal assurés, voilà bien tout ce dont était capable le Mortagnais en ce matin, six jours s'étaient écoulés durant lesquels il n'avait pas repris connaissance, et aujourd'hui il trainait la patte comme un vieillard... Sa blessure semblait propre et bien recousue, il ne mourrait pas d'une infection cette fois-ci, dans les rues les visages fermés des Castelroussins s'assombrissaient au passage des armées d'occupations, la tension était palpable...

Ne jetant pas même un regard vers les soudards de l'ADC qui patrouillaient en ville pour étouffer dans l'oeuf toute tentative de révolte ou bien vider les étals des marchands pour s'en servir à leur compte et ruiner la population avec des prix exorbitants. Ashlaan progressait vers la maison de Zoyah... Six jours depuis la bataille, six jours qu'il ne veillait plus sur elle...

Il avait entendu des rumeurs avant son départ précipité comme quoi elle n'était pas reparu en ville depuis le second combat, il faut dire que la Desembaranta avait été mise en déroute après le premier combat, dieu seul sait par quel enfer elle à du passer et si même elle est encore en vie...
Au 18 de la rue Marzïn les domestiques n'en savent pas plus, Jonas à guetté les charrettes de blessés aux couleurs des renards, sans y trouver la brune, la vieille à vu les buchers... Montagnes de cadavres brulés pour éviter les maladies et les rats, elle en garde les stigmates et le teint blanc d'avoir du observer pareille horreur... Toujours pas de Zoyah, reprenant la route Ashlaan se dirige vers l'horloge espérant trouver quelqu'un qui pourrait le délivrer de son calvaire...

Que ferait-il si elle avait trépassé? Quel serait sa vie sans elle? Allait-il encore fuir une contrée, à nouveau pour reprendre la route qu'il n'aurait jamais du quitter?... Les cicatrices dans son dos se font sentir, pas un chien de périgourdin, de limougeau ou de tourangeau n'aurait pu lui infliger pareille blessure, celle qui le lançait chaque fois que son passé le hantait... Il s'assoit non loin de l'horloge pour se reposer, après autant de temps inconscient son corps lui fixe des limites, sans indice sur ce qu'est devenu sa belle il serait idiot de ne pas l'écouter... Tandis qu'il ferme les yeux le visage de Zoyah apparait dans son esprit, les sons de la bataille également, des images de son lointain passé tout s'entremêle, son corps exprime son mécontentement et lui s'évanouit...

_________________
Zoyah
[Le champ de bataille…avant la prise de Châteauroux…deuxième assaut des armées de l’Alliance]


J’ai froid…

Cette sensation d’engourdissement avait envahi la totalité de son être. Il fait sombre et des petits points lumineux dansent devant ses yeux. Une obscurité glaciale fait écho à un silence de…mort.

J’ai froid…

Progressivement la conscience de la jeune femme sort de sa léthargie. Elle ne sent plus son corps, elle ne ressent plus la douleur provoquée par les blessures infligées. L’odeur de la poudre et du sang a disparu. Aucun gémissement, aucune clameur des victorieux ne parvient à ses oreilles. Elle est dans l’ombre et même ses cordes vocales ne semblent ne pas vouloir coopérer. Elle voudrait crier, appeler à l’aide…en vain. Elle ne réalise pas qu’elle est peut-être morte. Sa mémoire a pris la tangente et la cruauté des combats, les Limousins, les Tourangeaux, les Périgourdins venus prendre son village de force ne sont plus que de pâles fantômes dont elle a oublié les noms. Un nom pourtant reste gravé sur ses lèvres, elle ne peut le prononcer mais elle sait qu’il est là…Ashlaan.

J’ai froid…

La Castelroussine git sur le champ de bataille. Elle baigne dans une marre de sang qui s’échappe de son corps. Le liquide est en partie coagulé sur les petites entailles sauf au niveau de la blessure sur le flanc, au-dessous de l’aisselle. La boue collée sur elle agit presque comme un emplâtre et l’empêche de se vider totalement de son liquide vitale. Petite chose sanguinolente, elle pourrait être un cadavre comme tant d’autres. Ses yeux vitreux fixent sans voir. Le bleu est devenu translucide, le teint d’albâtre a pris la couleur de ceux dont la vie ne tient plus qu’à un fil. La boue se mêle au rouge et macule son visage flasque. Dans sa main étendue sur le sol le long de son corps, le fourreau de ce qui fut une épée. La lame a été brisée en plusieurs morceaux tellement la charge et l’acharnement fut rude. Elle ne conserve en main que la poignée et un morceau de lame encore fixée à la garde. On peut encore voir apparaître la tête d’un dragon soufflant le feu ciselé dans le métal par un autre dragon.

J’ai froid…

Le regard, naguère si pétillant de malice, est morne mais pas complètement éteint. Une petite….toute petite lueur d’espérance brille au fin fond de ses prunelles. Lumière faiblarde et incertaine mais tellement porteuse d’espoir. Petite flamme qui parvient à résister au blizzard glacé qui frappe son corps et son esprit. C’est ça qu’on appelle la volonté de vivre ? Oh oui, parce que bien malgré tout, elle voulait vivre, elle veut vivre la brunette ! Ainsi, perdu dans l’immensité du vide, accroupie dans l’obscurité, l’âme de Zoyah entretient la petite flamme et l’empêche de s’éteindre. Elle la protège de son corps, empêchant le vent glacial qui souffle avec perfidie d’un côté puis de l’autre de l’éteindre. Mais elle se consume tout doucement...il y a urgence.

J’ai froid…

Au même moment, dans le monde des vivants, des mains salvatrices se posent sur son corps meurtri…un serpent se mêle au ballet des points lumineux devant les yeux de la jeune Castelroussine. Oh ?...Ami ou ennemi le reptile ? L’ombre lumineuse qu’elle est puisqu’elle lutte pour vivre attise un peu plus la flamme.

Qui es-tu ?

Elle voudrait le hurler mais son mutisme l’en empêche.

Au milieu du chao, une femme soulève son corps sanglant…

Le serpent est comme oscillant, il semble tourner autours d’elle. L’âme de Zoyah est prise de vertiges mais elle n’abandonne pas sa petite flamme. Le serpent approche puis se recul.

Elle est toujours inconsciente et elle le sera encore longtemps. Si jamais elle revenait à elle, son corps n’y résisterait pas. Ni éteinte, ni éveillée, elle est en mode veille la tisserande, coincée entre deux mondes. Le serpent s’impose encore à elle mais pourquoi ?

Elle n’a pourtant aucune conscience de qui la sauve, de qui la trimballe jusqu’à une tente où on lui procurera des soins. Il n’y a que ce serpent qui revient sans cesse. Il n’est pas dangereux…du moins pas en ce moment précis…il ne semble même pas fait de chair. Un être surnaturel de cet entre-deux monde ?

Qui es-tu ?

Tandis que la brunette navigue sur des eaux obscures, Amberle à la fois bourreau et aide précieuse la transporte jusqu’à la tente de Dragonnet.

_________________
Estrella.iona
[ Nuit de mardi à mercredi ]

Après s'être perdue à Loches, avoir loupé le départ de l'armée, avoir paumé la Zoko, reçu des courriers de plusieurs personnes qui lui disaient chacune une version différente de ce qu'elle devait faire, et qu'elle devait faire lire aux passants parce qu'elle, elle n'y comprenait rien, la mioche avait réussi à intégrer une lance et hop, direction Chateauroux. Elle avait aperçut Lulu et Senese, ils avaient été blessés. Elle ne savait pas où étaient les autres et elle espérait de tout coeur que tout allait bien...

Chateauroux ... Aucun visage connu. La Zoko était partie, et la petite n'avait d'autre choix que de suivre les instructions qu'on lui transmis. La voila enrôlée dans l'armée périgourdine.
Puis Trella, curieuse, s'était dirigée vers la tente qui servait de taverne, à l'extérieur des murs castelroussins. Encore des visages inconnus ... Mais qui eux, semblaient avoir rencontré ses amis. Là, après avoir récité une petite leçon de spinozisme, après laquelle elle se fit légèrement gronger par le rouquin, elle décréta que celui ci deviendrait son amoureux. Oui oui, c'est comme ça.

Plus tard ...

L'assaut. Trella était tellement impatiente ! Elle se souvint de la leçon de tonton Mal' : " Il ne faut pas confondre impatience et précipitation". Elle respira calmement, voulant mettre à profit cette leçon, et attendit que le départ soit donné. Ils étaient tous grands ... Elle se sentait ridiculement petite parmi eux. Comme elle aurait aimé être avec les filles pour ce premier combat ! Soupirant, Trella se dit qu'il fallait faire de son mieux. Et sa petite taille pourrait être bénéfique pour se faufiler ...

Dès que le signal fut donné, elle brandit son épée et partit, comme les autres. Soudain un grand homme se dressa devant elle, ni une ni deux, sans réfléchir une demi seconde, Trella lui asséna un grand coup d'épée à petite hauteur, vu sa taille ridicule ... L'homme tomba. Bon, l'était pas mort ... Mais déjà Trella ne pensa plus à l'achever, une berrichone venait vers elle ... Hop, la mioche donna un second coup d'épée à la fille qui s'approchait. Celle là tomba aussi. Elle devait être morte. Elle pensa à lui couper la main droite, l'avait promis unemain de berrichone à Nana. Se ravisant ... Elle se dit qu'elle couperait la main à son deuxième combat. L'premier, c'était qu'un coup pour s'entrainer hein !



[Lendemain...]

Savez quoi, savez quoi, j'ai tué une berrichone !!

Trella n'avait pas fini de s'en vanter ... Une berrichone quoi ! Sa première ! Aussi chaque personne qu'elle croisait avait droit à entendre son exploit.
Elle avait hâte de raconter à Miss, Nana et Mira les détails de l'opération, toussa toussa ... Elle savait qu'elles étaient dans le coin.
Rencontre avec Louise, une tite brune de dix ans, la fille de Karine ... Tout de suite les gamines s'étaient bien entendues, et Trella avait pensé à Nats ... Nats sur qui elle avait promis de veiller, mais malheureusement, étant ici et elle ailleurs, ça n'était pas vraiment le cas ....

_________________

En deuil de son père. Adieu l'Andalou.
--Canis_lupus_le_messager
[Devant chateauroux..attendant l'armée revenant de la prise de la mine]

Il était un petit Fenrir
Il était un petit Fenrir
Qui n'avait ja, ja, jamais dévoré
Qui n'avait ja, ja, jamais dévoré
Ohé, ohé...
Ohé, ohé louveteau
Louveteau navigue entre les os
Ohé, ohé louveteau
Louveteau navigue entre les os

Il entreprit un long voyage
Il entreprit un long voyage
Sur la plaine en, en, endeuillée
Sur la plaine en, en, endeuillée
Ohé, ohé...
(…)

Au bout de cinq à six bedaines
Au bout de cinq à six bedaines
Des odeurs vin, vin, vinrent l’allécher
Des odeurs vin, vin, vinrent l’allécher
Ohé, ohé...
(…)

Il remua sa fine taille
Il remua sa fine taille
Pour savoir qui, qui, qui serait informé
Pour savoir qui, qui, qui serait informé
Ohé, ohé...
(…)

Le sort tomba sur la plus jeune
Le sort tomba sur la plus jeune
Bien qu'elle ne fut, fut, fut pas très près
Bien qu'elle ne fut, fut, fut pas très près
Ohé, ohé...
(…)

Il cherche alors en quelle prose
Il cherche alors en quelle prose
La pauvre enfant se, se, serait informée
La pauvre enfant se, se, serait informée
Ohé, ohé...
(…)

L' arrière voulait qu'on la fasse courir
L' arrière voulait qu'on la fasse courir
L' avant voulait lui, lui , lui hurler
L' avant voulait lui, lui , lui hurler
Ohé, ohé...
(…)

Pendant qu'ainsi on délibère
Pendant qu'ainsi on délibère
Il marcha dans, dans, dans, le grand bourbier
Il marcha dans, dans, dans, le grand bourbier
Ohé, ohé...
(…)

Il fit lentement à sa manière
Il fit lentement à sa manière
Marmonnant, nant, nant en son parler
Marmonnant, nant, nant en son parler
Ohé, ohé...
(…)

O petite fille, ô pas berrichonne
O petite fille, ô pas berrichonne
Empêche-les, les, les de me tuer
Empêche-les, les, les de me tuer

Ohé, ohé...
(…)

J’ai un message d’un grand oracle
J’ai un message d’un grand oracle
Aux alliés il est, est, est adressé
Aux alliés il est, est, est adressé

Ohé, ohé...
(…)

Des ptites plumes d’poussins sortirent
Des ptites plumes d’poussins sortirent
De sa gorge, bientôt tôt, tôt par milliers
De sa gorge, bientôt tôt, tôt par milliers
Ohé, ohé...
(…)

Ce bout de plaine elles couvrirent
Ce bout de plaine elles couvrirent
Et le message, sage, sage fut livré
Et le message, sage, sage fut livré
Ohé, ohé...
Ohé, ohé louveteau
Louveteau navigue entre les os
Ohé, ohé louveteau
Louveteau navigue entre les os


Et le louveteau d'attendre devant la première gamine qui passe, qu'elle interprète le message et en fasse ce qu'elle veut..
Anastase
[Châteauroux, quelque part...]

Rouuuuuucoulouuuuuuuuuu !

Ferme là !!!!!!!!!!!

Rouuuuuuuuuuuucoulouuuuuuuuu !

Tu vas t'taire !

Rouuuuuuuuuuuuucou...

Splaf !

coulou... arg...

Pas facile d'être un pigeon parfois.
Surtout en tant de guerre, une flèche passant par là, un lame agile ou même une folle énervée sachant manier le lancer de caillasse.

C'est en ramassant l'emplumé afin d'en faire son repas (ba oui la Brindille lui a bouffé tous ses casses dalles et sa confiotte !) qu'elle se rend compte que ce dernier semble porter une missive.

Oups...

La jeune femme légèrement embêtée regarde autour d'elle pour voir si personne ne l'a vu et s'empare du parchemin qu'elle déroule.

Citation:
Chère Demoiselle de Nerra,

Je viens par cette missive chercher un peu de vos nouvelles. Qu’avez-vous fait depuis que nous nous sommes croisées à Bourbon ? Dans quelle aventure vous êtes vous donc embarquée ? Je suis pour ma part en Touraine où j’ai croisé, il y a maintenant quelques jours, le vicomte de Viverols, ce qui m’a donné à craindre que vous n’ayez pas rejoint Moulins après notre entrevue et que ma demeure n’ait plus eu l’occasion de vous héberger.

Avez-vous toujours le projet de faire votre pastorale ? Je peux vous indiquer quelqu’un de très bien pour ça.

J’espère vous revoir bientôt et en attendant prenez soin de vous.

Affectueusement

Alethea


Un sourire s'illumine sur son visage.
En voilà une qui ne l'a pas oublié.
Aussitôt elle s'empare d'une plume et d'un bout de paperasse traînant dans sa besace et se réfugie sous une torche afin d'y voir plus clair.

Citation:
Salut Théa !

T'inquiète pas je vais bien ! J'ai zigouillé mes premiers berrichons dimanche et j'espère bien que ce ne sera pas les derniers.
Je suis avec Sunie et Jean-Eudes qui vont très bien eux aussi.
Pour le Jazon je suis avec lui et on a du se croiser de peu en Touraine étant donné que je l'accompagnais.
Tous les copains sont là et Tantine aurait été fière de me voir arboré son vieille étendard des Sentinelles. Mais bon y paraît qu'elle me voit de là ou elle est !
J'espère que tu te portes bien aussi et pour la pastorale t'inquiète j'y pense toujours mais j'ai pas le temps là.

A bientôt ! Prend soins de toi aussi.

PS : désolé c'est pas le même pigeon, petit incident il s'est pris une pierre sur le coin de la tronche je sais pas pourquoi.

Anastase


Réponse terminée, reste plus qu'à trouver un pigeon dans les parages. Après quelques minutes à chercher et à négocier avec un pécore passant par là, le volatile s'envole enfin en direction de la Touraine.
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