Darkaprincesse
Certains troyens étaient friands des contes de Darkaprincesse.
Jeudi soir, rendez vous avait été pris pour les Aficionados à la taverne lAnge des nuits.
Le tavernier Giovanni666 tenait cette taverne.
Wyky, Ereon, Cyriusblack, Joebar, Musicalys, Romi étaient là à attendre.
Un artésien de passage, fort sympathique, prénommé Alex11011 d'Appérault payait des tournées et les verres ne désemplissaient pas.
Darkaprincesse arriva avec un panier contenant quelques victuailles et une bouteille de Mayance. Cyrius avait préparé des assiettes de cochonnailles et Wyky une belle tarte au pommes.
Après ripaille, Darkaprincesse ouvrit son livre de contes et un silence régna dans la taverne.
Les quatre mendiants
Il était une fois quatre garnements aux noms prédestinés. Ils sappelaient Sans-Souci, Sans-le-Sou, Propre-à-Rien et Meurt-de-Faim. Ils vivaient au gré de leurs envies dormant la plupart du temps et ne séveillant que pour obtenir en mendiant le peu qui leur était nécessaire pour survivre. Mangeant peu, ne se lavant pas, ils nétaient pas beaux à voir et ninspiraient aucune confiance à qui avait le malheur des les croiser.
Or voilà quun jour, un orage dune violence inouïe éclate et un pauvre étranger perdu leur demande lasile en attendant que le ciel ait déversé son trop plein de colère. Bons bougres tout de même, ils laissent entrer létranger dans leur misérable hutte. A la fin du déluge, létranger les quitte non sans leur promettre de leur envoyer à chacun une boite où ils trouveraient quelque chose à planter en terre et à soigner de tout leur cur.
Lorsque les boites arrivent, ils obéissent et plantent ce quils y trouvent : plants de vigne et de figuier, noyaux damandes et de noisettes.
Le terrain est inculte mais les arbres y poussent et les quatre mauvais sujets apprennent même à sécher les fruits puis ils les vendent pour composer un dessert dhiver.
Sans-Souci, Sans-le-Sou, Propre-à-Rien et Meurt-de-Faim gagnent de plus en plus dargent et travaillent de plus en plus mais pour ne pas oublier qui ils étaient et se souvenir toujours du temps passé, ils décident dappeler leur marchandise : Les quatre mendiants.
Aujourdhui encore, on peut déguster ce dessert composé des quatre sortes de fruits séchés que sont les figues, les noisettes, les raisins et les amandes.
On dit aussi, et cest peut-être vrai, que ce nom se rapporte aux quatre ordres mendiants : les raisins secs pour les Dominicains, les figues sèches pour les Franciscains, les noisettes pour les Augustins et les amandes pour les Carmes
La première histoire contée, Wyky coupa la tarte au pommes et chacun se régala de cet exquis dessert.
Joebar piqua la part de Romi, qui pestait de voir tout le monde se régaler.
Une grande liesse régnait, cela faisait longtemps, qu'on avait pas tant rigolé en taverne. Chacun payait sa tournée et les tables se remplissaient de chopes. Le tavernier semblait dormir et ronfler.
Elle ouvrit son livre et proposa de conter une nouvelle fois.
Les Ouiii résonnaient dans la salle.
Les fileuses
Il était une jeune fille paresseuse qui ne voulait pas filer. Sa mère avait beau se mettre en colère, elle n'en pouvait rien tirer.
Un jour elle en perdit tellement patience qu'elle alla jusqu'à lui donner des coups, et la fille se mit à pleurer tout haut.
Justement la reine passait par là ; en entendant les pleurs, elle fit arrêter sa voiture, et, entrant dans la maison, elle demanda à la mère pourquoi elle frappait sa fille si durement que les cris de l'enfant s'entendaient jusque dans la rue.
La femme eut honte de révéler la paresse de sa fille, et elle dit: « Je ne peux pas lui ôter son fuseau; elle veut toujours et sans cesse filer, et dans ma pauvreté je ne peux pas suffire à lui fournir du lin. »
La reine répondit: « Rien ne me plaît plus que la quenouille; le bruit du rouet me charme; donnez-moi votre fille dans mon palais; j'ai du lin en quantité; elle y filera tant qu'elle voudra. »
La mère y consentit de tout son cur, et la reine emmena la jeune fille.
Quand on fut arrivé au palais, elle la conduisit dans trois chambres qui étaient remplies du plus beau lin depuis le haut jusqu'en bas.
« File-moi tout ce lin, lui dit-elle, et quand tout sera fini, je te ferai épouser mon fils aîné. Ne t'inquiète pas de ta pauvreté, ton zèle pour le travail te sera une dot suffisante. »
La jeune fille ne dit rien, mais intérieurement elle était consternée; car eût-elle travaillé pendant trois cents ans sans s'arrêter, depuis le matin jusqu'au soir, elle ne serait pas venue à bout de ces énormes tas d'étoupe.
Quant elle fut seule, elle se mit à pleurer, et resta ainsi trois jours sans faire uvre de ses doigts. Le troisième jour, la reine vint la visiter; elle fut fort étonnée en voyant qu'il n'y avait rien de fait;
mais la jeune fille s'excusa en alléguant son chagrin d'avoir quitté sa mère. La reine voulut bien se contenter de cette raison; mais elle dit en s'en allant: « Allons, il faut commencer demain à travailler. »
Quand la jeune fille se retrouva seule, ne sachant plus que faire, dans son trouble, elle se mit à la fenêtre, et elle vit venir à elle trois femmes, dont la première avait un grand pied plat ; la seconde une lèvre inférieure si grande et si tombante qu'elle couvrait et dépassait le menton ;
et la troisième, un pouce large et aplati. Elles se plantèrent devant la fenêtre, les yeux tournés vers la chambre, et demandèrent à la jeune fille ce qu'elle voulait.
Elle leur conta ses chagrins; les trois femmes lui offrirent de l'aider. « Si tu nous promets, lui dirent-elles, de nous inviter à ta noce, de nous nommer tes cousines sans rougir de nous, et de nous faire asseoir à ta table, nous allons te filer ton lin, et ce sera bientôt fini.
De tout mon cur, répondit-elle ; entrez, et commencez tout de suite. »
Elle introduisit ces trois singulières femmes et débarrassa une place dans la première chambre pour les installer; elles se mirent à l'ouvrage.
La première filait l'étoupe et faisait tourner le rouet; la seconde mouillait le fil; la troisième le tordait et l'appuyait sur la table avec son pouce, et, à chaque coup de pouce qu'elle donnait, il y avait par terre un écheveau de fil le plus fin.
Chaque fois que la reine entrait, la jeune fille cachait ses fileuses et lui montrait ce qu'il y avait de travail de fait, et la reine n'en revenait pas d'admiration.
Quand la première chambre fut vidée, elles passèrent à la seconde, puis à la troisième, qui fut bientôt terminée aussi. Alors les trois femmes s'en allèrent en disant à la jeune fille : « N'oublie pas ta promesse ; tu t'en trouveras bien. »
Lorsque la jeune fille eut montré à la reine les chambres vides et le lin filé, on fixa le jour des noces. Le prince était ravi d'avoir une femme si habile et si active, et il l'aimait avec ardeur.
« J'ai trois cousines, dit-elle, qui m'ont fait beaucoup de bien, et que je ne voudrais pas négliger dans mon bonheur; permettez-moi de les inviter à ma noce et de les faire asseoir à notre table. »
La reine et le prince n'y virent aucun empêchement. Le jour de la fête, les trois femmes arrivèrent en équipage magnifique, et la mariée leur dit : « Chères cousines, soyez les bienvenues.
Ah! lui dit le prince, tu as là des parentes bien laides. »
Puis s'adressant à celle qui avait le pied plat, il lui dit : « D'où vous vient ce large pied?
D'avoir fait tourner le rouet, répondit-elle, d'avoir fait tourner le rouet. »
A la seconde : « D'où vous vient cette lèvre pendante?
D'avoir mouillé le fil, d'avoir mouillé le fil.»
Et à la troisième : « D'où vous vient ce large pouce?
D'avoir tordu le fil, d'avoir tordu le fil. »
Le prince, effrayé de cette perspective, déclara que jamais dorénavant sa belle épouse ne toucherait à un rouet, et ainsi elle fut délivrée de cette odieuse occupation.
Joebar et Musicalys semblaient ravies et tout le monde applaudit le conte. Comme quoi les disgrâces ....
Ereon coupa le reste de la tarte et distribua des parts aux gourmands. Romi trépignait pour avoir sa part. Joe riait aux éclats.
Darkaprincesse ouvrit son livre pour conter une dernière fois. Après les 4 mendiants, les trois fileuses , il était normal de lire les "Troyes" plumes .
Les trois plumes
Il y avait une fois un roi qui avait trois fils ; deux étaient intelligents et raisonnables mais le troisième peu disert et renfermé, on lappelait Nicet. Lorsque le Roi devenu vieux et affaibli, sentant sa fin proche et ignorant toujours lequel de ses fils reprendrait le royaume,
il les fit venir et leur tint ce discours :
-Partez et celui qui me ramènera le plus beau tapis deviendra roi à ma mort.
Et afin quil ny ait point de disputes entre eux, il les mena devant son château et lança trois plumes dans les airs et déclara :
-Là où elles atterriront, vous irez.
Une vola vers lEst, lautre fila vers lOuest et la troisième tomba tout droit, pas très loin délicatement sur le sol. Alors lun des frères partit à droite, lautre à gauche en se moquant du Nicet qui était resté là où la troisième plume était tombée.
Nicet, sasseya tristement. En observant, il remarqua alors une trappe près de la plume. Il se releva, alla chercher une échelle et descendit. Il se retrouva face à une autre porte à laquelle il fappa et écouta comment à lintérieur une voix séleva :
-Jeune demoiselle verte,
-À la gambette alerte,
-Telle un chiot à la gambille légère,
-Bondissant deci delà,
-Voyons dehors qui est là !
Devant Nicet la porte souvrit alors et il vit une énorme grenouille accroupie, autour delle tout un cercle de petites rainettes . Lénorme grenouille demanda quel était son désir. Il répondit
Jaurais aimé avoir le plus beau et le plus fin tapis.
Elle appela alors une jeune grenouille et dit :
-Jeune demoiselle verte,
-À la gambette alerte,
-Telle un chiot à la gambille légère,
-Bondissant deci delà,
-Porte moi cette boîte là !
La jeune grenouille attrapa la boîte et la tendit à lénorme grenouille qui en sortit un tapis, si beau et si fin que personne sur cette terre naurait pu tisser de plus beau. Le jeune Nicet la remercia et sen retourna.
Ses deux autres frères qui tenaient leur frère pour un niais pensèrent quil ne trouverait et ne ramènerait rien.
-Pourquoi devrions nous chercher quelque chose et nous donner autant de peine ? pensaient-ils, ils prirent la première bonne brebis que leur chemin croisa et des torchons rêches quils portaient
et les rapportèrent à leur père. Dans le même temps, Nicet rapportait son beau tapis et lorsque le roi le vit, il sétonna et dit :
-Pour lui rendre justice le royaume doit revenir à Nicet. Mais les deux autres qui ne lentendaient pas ainsi ne laissèrent aucun répit à leur père ; ils déclarèrent que Nicet manquait de raison,
et tenaient donc pour impossible quil puisse règner. Ils lui conseillèrent donc de poser de nouvelles conditions.
Le Roi annonça :
-Le royaume reviendra à celui qui me rapportera la plus belle bague, et il mena les trois frères dehors puis souffla les trois plumes dans les airs pour quils puissent aller à leur poursuite.
Les aînés repartirent à nouveau, lun vers lest lautre vers louest tandis que celle de Nicet tomba directement sur le sol au côté de la trappe. Il redescendit donc et se rendit auprès de lénorme grenouille
et lui dit quil avait besoin de la plus belle bague. Elle se fit apporter immédiatement la grande boîte et lui en sortit une bague dont les joyaux brillaient, si belle quaucun joaillier sur cette terre naurait pu réaliser.
Les aînés riaient de Nicet qui voulait chercher une bague en or, tandis queux ne se donnèrent pas cette peine et dénichèrent une vieille rondelle et la rapportèrent au roi. Mais lorsque Nicet montra sa bague en or le roi déclara :
-Que le royaume lui revienne ! Les aînés nabandonnèrent pas pour autant leur pression sur le Roi jusquà ce quil pose une troisième condition quil formula ainsi, le royaume sera à celui qui ramènera la plus belle femme.
Il souffla à nouveau les trois plumes dans les airs qui senvolèrent comme elles le firent déjà deux fois.
Sans plus attendre, Nicet se rendit vers lénorme grenouille et dit :
-Je dois ramener la plus belle des femmes à la maison.
-Héhé ! répondit la grenouille, la plus belle des femmes ne se trouve pas ainsi en un tour de main, mais tu dois cependant lavoir.
Elle lui déterra une betterave jaune tirée par six musaraignes. Nicet, triste, sexclama :
-Que puis-je bien faire avec ceci ? La grenouille lui répondit :
-Assois dedans une de mes petites rainettes. Aussitôt dit aussitôt fait, il se saisit de lune delles et lasseya dans la rave jaune, et dans linstant elle se transforma en une magnifique jeune femme,
la betterave se changea en carrosse et les six souris en chevaux. Là dessus, il lembrassa, fouetta les chevaux et la rapporta chez le Roi.
Ses frère revinrent sans sêtre donné la peine de cherche une belle femme mais prirent la première meilleure paysanne venue. Quand le Roi les eut bien observées il déclara :
-Le royaume reviendra à ma mort à Nicet. Mais les aînés harcelèrent de leurs gémissements, les oreilles de leur père :
-Nous ne pouvons pas permettre que Nicet devienne Roi et exigèrent que le Roi leur accorde la préférence à la femme qui pourrait sauter au milieu du cerceau qui pendait dans la grande salle.
Ils pensaient que cétait à la portée des paysannes car elles étaient assez fortes mais que la frêle jeune femme se tuerait.
Le vieux Roi y consentit à nouveau. Les deux paysannes sautèrent dans le cerceau mais elles étaient si maladroites quelles se brisèrent les os des bras et des jambes en retombant.
Puis la jeune femme que Nicet avait ramenée, sauta aussi dans le cerceau avec la souplesse dune chevrette si bien quelle fit taire toute opposition. La couronne fut donnée à Nicet qui règna longtemps avec beaucoup de sagesse.
Il commençait à se faire tard, le Tavernier Gio ronflait semblant cuver quelque peu. Une idée germa et les amis décidèrent de mettre Giovanni dans le tonneau de vinasse. Darka lui attrapa les chausses, Joe les bras.
Il pesait lourd, comme une âne mort. Ereon aida et on arriva à le plonger dans le tonneau.
Le liquide froid le réveilla et passablement énervé, il sortit son épée, puis sa dague.
De voir le petit "Caliméro" s'agiter dans le tonneau, un fou rire général résonna dans la taverne.
C'est qu'on l'aime bien notre Giovanni ^^. Qui aime bien châtie bien.
* Contes de divers auteurs
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Jeudi soir, rendez vous avait été pris pour les Aficionados à la taverne lAnge des nuits.
Le tavernier Giovanni666 tenait cette taverne.
Wyky, Ereon, Cyriusblack, Joebar, Musicalys, Romi étaient là à attendre.
Un artésien de passage, fort sympathique, prénommé Alex11011 d'Appérault payait des tournées et les verres ne désemplissaient pas.
Darkaprincesse arriva avec un panier contenant quelques victuailles et une bouteille de Mayance. Cyrius avait préparé des assiettes de cochonnailles et Wyky une belle tarte au pommes.
Après ripaille, Darkaprincesse ouvrit son livre de contes et un silence régna dans la taverne.
Les quatre mendiants
Il était une fois quatre garnements aux noms prédestinés. Ils sappelaient Sans-Souci, Sans-le-Sou, Propre-à-Rien et Meurt-de-Faim. Ils vivaient au gré de leurs envies dormant la plupart du temps et ne séveillant que pour obtenir en mendiant le peu qui leur était nécessaire pour survivre. Mangeant peu, ne se lavant pas, ils nétaient pas beaux à voir et ninspiraient aucune confiance à qui avait le malheur des les croiser.
Or voilà quun jour, un orage dune violence inouïe éclate et un pauvre étranger perdu leur demande lasile en attendant que le ciel ait déversé son trop plein de colère. Bons bougres tout de même, ils laissent entrer létranger dans leur misérable hutte. A la fin du déluge, létranger les quitte non sans leur promettre de leur envoyer à chacun une boite où ils trouveraient quelque chose à planter en terre et à soigner de tout leur cur.
Lorsque les boites arrivent, ils obéissent et plantent ce quils y trouvent : plants de vigne et de figuier, noyaux damandes et de noisettes.
Le terrain est inculte mais les arbres y poussent et les quatre mauvais sujets apprennent même à sécher les fruits puis ils les vendent pour composer un dessert dhiver.
Sans-Souci, Sans-le-Sou, Propre-à-Rien et Meurt-de-Faim gagnent de plus en plus dargent et travaillent de plus en plus mais pour ne pas oublier qui ils étaient et se souvenir toujours du temps passé, ils décident dappeler leur marchandise : Les quatre mendiants.
Aujourdhui encore, on peut déguster ce dessert composé des quatre sortes de fruits séchés que sont les figues, les noisettes, les raisins et les amandes.
On dit aussi, et cest peut-être vrai, que ce nom se rapporte aux quatre ordres mendiants : les raisins secs pour les Dominicains, les figues sèches pour les Franciscains, les noisettes pour les Augustins et les amandes pour les Carmes
La première histoire contée, Wyky coupa la tarte au pommes et chacun se régala de cet exquis dessert.
Joebar piqua la part de Romi, qui pestait de voir tout le monde se régaler.
Une grande liesse régnait, cela faisait longtemps, qu'on avait pas tant rigolé en taverne. Chacun payait sa tournée et les tables se remplissaient de chopes. Le tavernier semblait dormir et ronfler.
Elle ouvrit son livre et proposa de conter une nouvelle fois.
Les Ouiii résonnaient dans la salle.
Les fileuses
Il était une jeune fille paresseuse qui ne voulait pas filer. Sa mère avait beau se mettre en colère, elle n'en pouvait rien tirer.
Un jour elle en perdit tellement patience qu'elle alla jusqu'à lui donner des coups, et la fille se mit à pleurer tout haut.
Justement la reine passait par là ; en entendant les pleurs, elle fit arrêter sa voiture, et, entrant dans la maison, elle demanda à la mère pourquoi elle frappait sa fille si durement que les cris de l'enfant s'entendaient jusque dans la rue.
La femme eut honte de révéler la paresse de sa fille, et elle dit: « Je ne peux pas lui ôter son fuseau; elle veut toujours et sans cesse filer, et dans ma pauvreté je ne peux pas suffire à lui fournir du lin. »
La reine répondit: « Rien ne me plaît plus que la quenouille; le bruit du rouet me charme; donnez-moi votre fille dans mon palais; j'ai du lin en quantité; elle y filera tant qu'elle voudra. »
La mère y consentit de tout son cur, et la reine emmena la jeune fille.
Quand on fut arrivé au palais, elle la conduisit dans trois chambres qui étaient remplies du plus beau lin depuis le haut jusqu'en bas.
« File-moi tout ce lin, lui dit-elle, et quand tout sera fini, je te ferai épouser mon fils aîné. Ne t'inquiète pas de ta pauvreté, ton zèle pour le travail te sera une dot suffisante. »
La jeune fille ne dit rien, mais intérieurement elle était consternée; car eût-elle travaillé pendant trois cents ans sans s'arrêter, depuis le matin jusqu'au soir, elle ne serait pas venue à bout de ces énormes tas d'étoupe.
Quant elle fut seule, elle se mit à pleurer, et resta ainsi trois jours sans faire uvre de ses doigts. Le troisième jour, la reine vint la visiter; elle fut fort étonnée en voyant qu'il n'y avait rien de fait;
mais la jeune fille s'excusa en alléguant son chagrin d'avoir quitté sa mère. La reine voulut bien se contenter de cette raison; mais elle dit en s'en allant: « Allons, il faut commencer demain à travailler. »
Quand la jeune fille se retrouva seule, ne sachant plus que faire, dans son trouble, elle se mit à la fenêtre, et elle vit venir à elle trois femmes, dont la première avait un grand pied plat ; la seconde une lèvre inférieure si grande et si tombante qu'elle couvrait et dépassait le menton ;
et la troisième, un pouce large et aplati. Elles se plantèrent devant la fenêtre, les yeux tournés vers la chambre, et demandèrent à la jeune fille ce qu'elle voulait.
Elle leur conta ses chagrins; les trois femmes lui offrirent de l'aider. « Si tu nous promets, lui dirent-elles, de nous inviter à ta noce, de nous nommer tes cousines sans rougir de nous, et de nous faire asseoir à ta table, nous allons te filer ton lin, et ce sera bientôt fini.
De tout mon cur, répondit-elle ; entrez, et commencez tout de suite. »
Elle introduisit ces trois singulières femmes et débarrassa une place dans la première chambre pour les installer; elles se mirent à l'ouvrage.
La première filait l'étoupe et faisait tourner le rouet; la seconde mouillait le fil; la troisième le tordait et l'appuyait sur la table avec son pouce, et, à chaque coup de pouce qu'elle donnait, il y avait par terre un écheveau de fil le plus fin.
Chaque fois que la reine entrait, la jeune fille cachait ses fileuses et lui montrait ce qu'il y avait de travail de fait, et la reine n'en revenait pas d'admiration.
Quand la première chambre fut vidée, elles passèrent à la seconde, puis à la troisième, qui fut bientôt terminée aussi. Alors les trois femmes s'en allèrent en disant à la jeune fille : « N'oublie pas ta promesse ; tu t'en trouveras bien. »
Lorsque la jeune fille eut montré à la reine les chambres vides et le lin filé, on fixa le jour des noces. Le prince était ravi d'avoir une femme si habile et si active, et il l'aimait avec ardeur.
« J'ai trois cousines, dit-elle, qui m'ont fait beaucoup de bien, et que je ne voudrais pas négliger dans mon bonheur; permettez-moi de les inviter à ma noce et de les faire asseoir à notre table. »
La reine et le prince n'y virent aucun empêchement. Le jour de la fête, les trois femmes arrivèrent en équipage magnifique, et la mariée leur dit : « Chères cousines, soyez les bienvenues.
Ah! lui dit le prince, tu as là des parentes bien laides. »
Puis s'adressant à celle qui avait le pied plat, il lui dit : « D'où vous vient ce large pied?
D'avoir fait tourner le rouet, répondit-elle, d'avoir fait tourner le rouet. »
A la seconde : « D'où vous vient cette lèvre pendante?
D'avoir mouillé le fil, d'avoir mouillé le fil.»
Et à la troisième : « D'où vous vient ce large pouce?
D'avoir tordu le fil, d'avoir tordu le fil. »
Le prince, effrayé de cette perspective, déclara que jamais dorénavant sa belle épouse ne toucherait à un rouet, et ainsi elle fut délivrée de cette odieuse occupation.
Joebar et Musicalys semblaient ravies et tout le monde applaudit le conte. Comme quoi les disgrâces ....
Ereon coupa le reste de la tarte et distribua des parts aux gourmands. Romi trépignait pour avoir sa part. Joe riait aux éclats.
Darkaprincesse ouvrit son livre pour conter une dernière fois. Après les 4 mendiants, les trois fileuses , il était normal de lire les "Troyes" plumes .
Les trois plumes
Il y avait une fois un roi qui avait trois fils ; deux étaient intelligents et raisonnables mais le troisième peu disert et renfermé, on lappelait Nicet. Lorsque le Roi devenu vieux et affaibli, sentant sa fin proche et ignorant toujours lequel de ses fils reprendrait le royaume,
il les fit venir et leur tint ce discours :
-Partez et celui qui me ramènera le plus beau tapis deviendra roi à ma mort.
Et afin quil ny ait point de disputes entre eux, il les mena devant son château et lança trois plumes dans les airs et déclara :
-Là où elles atterriront, vous irez.
Une vola vers lEst, lautre fila vers lOuest et la troisième tomba tout droit, pas très loin délicatement sur le sol. Alors lun des frères partit à droite, lautre à gauche en se moquant du Nicet qui était resté là où la troisième plume était tombée.
Nicet, sasseya tristement. En observant, il remarqua alors une trappe près de la plume. Il se releva, alla chercher une échelle et descendit. Il se retrouva face à une autre porte à laquelle il fappa et écouta comment à lintérieur une voix séleva :
-Jeune demoiselle verte,
-À la gambette alerte,
-Telle un chiot à la gambille légère,
-Bondissant deci delà,
-Voyons dehors qui est là !
Devant Nicet la porte souvrit alors et il vit une énorme grenouille accroupie, autour delle tout un cercle de petites rainettes . Lénorme grenouille demanda quel était son désir. Il répondit
Jaurais aimé avoir le plus beau et le plus fin tapis.
Elle appela alors une jeune grenouille et dit :
-Jeune demoiselle verte,
-À la gambette alerte,
-Telle un chiot à la gambille légère,
-Bondissant deci delà,
-Porte moi cette boîte là !
La jeune grenouille attrapa la boîte et la tendit à lénorme grenouille qui en sortit un tapis, si beau et si fin que personne sur cette terre naurait pu tisser de plus beau. Le jeune Nicet la remercia et sen retourna.
Ses deux autres frères qui tenaient leur frère pour un niais pensèrent quil ne trouverait et ne ramènerait rien.
-Pourquoi devrions nous chercher quelque chose et nous donner autant de peine ? pensaient-ils, ils prirent la première bonne brebis que leur chemin croisa et des torchons rêches quils portaient
et les rapportèrent à leur père. Dans le même temps, Nicet rapportait son beau tapis et lorsque le roi le vit, il sétonna et dit :
-Pour lui rendre justice le royaume doit revenir à Nicet. Mais les deux autres qui ne lentendaient pas ainsi ne laissèrent aucun répit à leur père ; ils déclarèrent que Nicet manquait de raison,
et tenaient donc pour impossible quil puisse règner. Ils lui conseillèrent donc de poser de nouvelles conditions.
Le Roi annonça :
-Le royaume reviendra à celui qui me rapportera la plus belle bague, et il mena les trois frères dehors puis souffla les trois plumes dans les airs pour quils puissent aller à leur poursuite.
Les aînés repartirent à nouveau, lun vers lest lautre vers louest tandis que celle de Nicet tomba directement sur le sol au côté de la trappe. Il redescendit donc et se rendit auprès de lénorme grenouille
et lui dit quil avait besoin de la plus belle bague. Elle se fit apporter immédiatement la grande boîte et lui en sortit une bague dont les joyaux brillaient, si belle quaucun joaillier sur cette terre naurait pu réaliser.
Les aînés riaient de Nicet qui voulait chercher une bague en or, tandis queux ne se donnèrent pas cette peine et dénichèrent une vieille rondelle et la rapportèrent au roi. Mais lorsque Nicet montra sa bague en or le roi déclara :
-Que le royaume lui revienne ! Les aînés nabandonnèrent pas pour autant leur pression sur le Roi jusquà ce quil pose une troisième condition quil formula ainsi, le royaume sera à celui qui ramènera la plus belle femme.
Il souffla à nouveau les trois plumes dans les airs qui senvolèrent comme elles le firent déjà deux fois.
Sans plus attendre, Nicet se rendit vers lénorme grenouille et dit :
-Je dois ramener la plus belle des femmes à la maison.
-Héhé ! répondit la grenouille, la plus belle des femmes ne se trouve pas ainsi en un tour de main, mais tu dois cependant lavoir.
Elle lui déterra une betterave jaune tirée par six musaraignes. Nicet, triste, sexclama :
-Que puis-je bien faire avec ceci ? La grenouille lui répondit :
-Assois dedans une de mes petites rainettes. Aussitôt dit aussitôt fait, il se saisit de lune delles et lasseya dans la rave jaune, et dans linstant elle se transforma en une magnifique jeune femme,
la betterave se changea en carrosse et les six souris en chevaux. Là dessus, il lembrassa, fouetta les chevaux et la rapporta chez le Roi.
Ses frère revinrent sans sêtre donné la peine de cherche une belle femme mais prirent la première meilleure paysanne venue. Quand le Roi les eut bien observées il déclara :
-Le royaume reviendra à ma mort à Nicet. Mais les aînés harcelèrent de leurs gémissements, les oreilles de leur père :
-Nous ne pouvons pas permettre que Nicet devienne Roi et exigèrent que le Roi leur accorde la préférence à la femme qui pourrait sauter au milieu du cerceau qui pendait dans la grande salle.
Ils pensaient que cétait à la portée des paysannes car elles étaient assez fortes mais que la frêle jeune femme se tuerait.
Le vieux Roi y consentit à nouveau. Les deux paysannes sautèrent dans le cerceau mais elles étaient si maladroites quelles se brisèrent les os des bras et des jambes en retombant.
Puis la jeune femme que Nicet avait ramenée, sauta aussi dans le cerceau avec la souplesse dune chevrette si bien quelle fit taire toute opposition. La couronne fut donnée à Nicet qui règna longtemps avec beaucoup de sagesse.
Il commençait à se faire tard, le Tavernier Gio ronflait semblant cuver quelque peu. Une idée germa et les amis décidèrent de mettre Giovanni dans le tonneau de vinasse. Darka lui attrapa les chausses, Joe les bras.
Il pesait lourd, comme une âne mort. Ereon aida et on arriva à le plonger dans le tonneau.
Le liquide froid le réveilla et passablement énervé, il sortit son épée, puis sa dague.
De voir le petit "Caliméro" s'agiter dans le tonneau, un fou rire général résonna dans la taverne.
C'est qu'on l'aime bien notre Giovanni ^^. Qui aime bien châtie bien.
* Contes de divers auteurs
[Chose promise, chose dûe. Plus d'une heure à rédiger mais quel bonheur.
Quelle belle soirée hier. A vous aussi de faire vivre ce RP en respectant les soirées contes en Taverne et les actions de chacun . Amicalement vôtre LJD Darka]
Quelle belle soirée hier. A vous aussi de faire vivre ce RP en respectant les soirées contes en Taverne et les actions de chacun . Amicalement vôtre LJD Darka]
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