Yunette.
Il va sans dire que tant que ce rp ne se déroule pas en place publique, il est privé
Il allait partir. Cétait un fait, cétait clair, elle le savait. Il reviendrait ou pas. Il disait que si, mais combien disaient cela ? Certes elle avait envie dy croire et y croyait, même. Mais une grande question demeurait Que ferait-elle ensuite ? Ainsi songeait Yunette, au Bar à Thym, en ce frais soir doctobre. Le temps passait au fil de la soirée et elle le laissait sécouler au même rythme que lalcool dans son gosier. Un brin nostalgique à lavance vis-à-vis de ce départ qui arriverait bien trop tôt à son goût.
La journée avait été éprouvante, elle qui souhaitait par-dessus tout que justice soit faite sétait encore une fois heurtée à un mur dincompréhension, de silences, dignorance. Depuis que laudience avait été suspendue suite au départ du Procureur et à son propre malaise, aucune solution navait été trouvée. Un nouveau Proc ? Oui mais qui ? Et un nouveau Juge ou on garde celui qui était là avant ? Visiblement la réponse était trop longue à trouver Elle était partie après la suspension était revenue en Provence et toujours rien.
Lincendie avait eu lieu en Juin au tout début du mois de Juin Il y avait eu lenquête prouvant quelle était sur les lieux, une longue enquête, normal vu lampleur des dégâts, une taverne et une mairie ça nétait pas rien. Puis, enfin, linstruction, le tribunal et sa peur, sa peur den apprendre plus sur ce qui avait été fait. Au point que labsence du Procureur fut de trop pour ses nerfs. Audience suspendue. Sans date de reprise. Elle avait finit par partir en voyage, lépée de Damoclès au dessus de la tête, par revenir sans que ça ait avancé dun pouce. De quoi devenir folle, plus encore quelle ne létait déjà.
On lui refusait la justice. Elle aurait aimé comprendre pourquoi. Comprendre ce quil sétait passé ! Oh, certains avaient bien essayé darranger les choses, de motiver pour que ça avance, mais rien ne fut concluant. Malgré toute la bonne volonté du monde, on en revenait au même point, la justice serait tronquée dune manière ou dune autre. Ce nétait pourtant pas compliqué ! Un Juge, un Procureur Les avocats étaient encore là Plus motivés que jamais.
Enfin voilà, encore une journée sans. Il y avait des jours avec et des jours sans. Là cétait sans. Puis il arriva, la soirée se passa tranquillement, ponctuée de paquets et dévocation de boyaux de chat. De bière aussi, cest quil lui en fallait ce soir. Arriva un moment où elle partit dans un délire, parlant avec emphase et de grands gestes, allant jusquà répandre de la boisson au sol.
- Gné une hipsdée ! Jvais créer une un truc ! Parze queuh, parze queuh moi gné te ldhips, moi-moi-moi-là-moi Zpas potible que ça rezte comme ça. Faut fairrr bouger gné choses, stu lfais pas... Ben ça bouge pô ! Et la Prvence bah cplus cqueuh zétait
Gnéé tsais quoi la Provence Même pô vrai la Provence Même pô vrai gné te dis Moi jte vais créer un truc Te ldis moi, gné vais créer une lhipste Voui monsieur. Un truc qula Provence gnelle sra vraie Gnune Provence Réellement Provençale
Elle tenait lidée pour soccuper durant son absence. Et surtout la solution pour donner un coup neuf à la justice. Si elle était au conseil elle pourrait faire accélérer son procès ! Enfin, débarrassée et elle pourrait payer sa dette. Recréer en Provence une justice digne de ce nom, ça, ce se serait un beau projet. Elle but à nouveau, fallait fêter cette idée magnifique. Il va sans dire que lidée était plus liquide que limpide en son esprit à ce moment là.
Plus tard, après une laborieuse chevauchée à deux sur le dos de Tornado, elle se rétama sauta à terre devant la sénéchaussée, prête à aller déposer une liste. Motivée. Marchant de travers, mais motivée. Ira la soutint, la porta même jusquau bureau, les gardes les observèrent étonnés, surveillant attentivement. Elle criait à qui voulait lentendre quelle allait déposer une liste pour avoir une Provence qui serait Réellement Provençale. Cétait du moins son attention, les sons émanant de sa bouche nétant pas vraiment correspondants.
Plume, encre, papier. Deux cents écus balancés au secrétaire dastreinte et elle resta figée devant sa page blanche. Des noms Elle rit. Pour faire une liste, fallait des noms. Dabord le sien. Yunette Ensuite Yu Cornecul ! Elle avait déjà écrit son nom ! Pourquoi diantre avait elle recommencé ? Bon ben Yueel Des noms des noms des noms Sa marraine ! Elle serait ravie ! Et puis comme ça elle resterait en Provence et puis Bon, adjugé ! Eavan Qui encore ? Quelquun que Une amie Elle en avait ? Ah si ! Lâme La madame le maire de Toulon, celle quaimait pas quon dise son nom entier parce que ça sonnait comme de lhérésie dun truc quexiste pas. Spadachocolat. Cest que sa liste commençait à y ressembler, à une liste ! Mais il lui manquait des noms. Rhoo, celle qui lui parlait toujours du coin de la taverne quand elle sy mettait Cétait quoi déjà son nom ? Douche ? Dash ? Doch ! Oui, cétait ça ! Doch.
Elle contempla son uvre. Si lon omettait les tâches dencre, ça en jetait. Avec ce quelle avait ingurgité, sa graphie restait plus compréhensible que ses paroles. Reprenant la plume, elle se dit que si sa marraine restait en Provence, elle pourrait y voir son cher Baron, ce fut donc tout naturellement quelle traça le nom de celui-ci à la suite. Castor22. Lui vint à lesprit le nom de son ami le maire de Marseille, létait il encore, maire, dailleurs ? Fred1003. Elle se dit quun Canard aurait toute place sur sa liste mais son esprit embrumé, lui, songeait à son ancien collègue juge (meuh non cest pas du bouchage de trou quon essaie de voir qui voudra bien, pffff ^^) résultat sa plume cafouilla et ce fut Castelnard qui fut inscrit.
Ira, durant ce temps avait emprunté un autre feuillet et recopiait au propre ce quelle sévertuait à tracer. Livre demoiselle se dit que vu que Yueel était inscrit il était absolument impossible de ne pas y inscrire sa Poilue Poilpol. Alors elle le fit. Pillon. Et là, là, ce fut le drame. Elle navait aucune idée de qui mettre aux dernières places. 10, 11 et 12 Douze Elle écrivit immédiatement le nom de son grand père, Uterpendragon. Restaient deux places Son regard aviné (bierreux ne sonnait pas bien) parcourut les murs de lantichambre. Ses yeux accrochèrent un panneau « composition du conseil comtal ». Elle en choisit deux. Deux personnes quelle ne connaissait pas, mais les noms sonnaient bien. Misslafan et Sucetteaunutella. Et puis une Connétable et une Commissaire Au Commerce, ça rendrait bien sur une liste.
Un grand sourire aux lèvres elle tendit son uvre au préposé à lenregistrement - et oui, il ny a pas dheure pour ça. Ira intercepta le feuillet et tendit lautre, propre. Ils repartirent ensuite fêter ça, sans boyau de chat mais avec tisane à la clef. Lorsquelle séveilla, tard, le lendemain, sa tête résonnait plus que ne laurait fait le tocsin près de son oreille. Près de son lit était posé sa liste parsemée de tâches dencre ou sa tache dencre où on discernait des noms. Un regard à son amant et elle sut que, oui oui, elle lavait fait. Elle avait déposé une liste. Elle prit le temps de regarder chacun des noms présents. Trois lui étaient inconnus Enfin, elle avait déjà lu les noms, entendus même, mais ce Castelnard Ce nest que quelques heures plus tard quelle comprit que peut être
Que faire ? Maintenant quelle était déposée Sous quel nom lavait elle fait déjà ? RP ? Réellement Provençale ? Soit Maintenant il allait falloir quelle arrive à les motiver pour quils y restent sur cette liste ! Leur écrire Mais leur écrire quoi ? Une lettre. Ben tiens Pour commencer