Enored
Quand les mains des charpentiers se déchainent pour donner naissance au "Stoirmeacha" ou la rencontre d'une pirate et de son futur bateau.
Une fin d'après midi qui voit se concrétiser une promesse.
En fin d'après midi, alors qu'elle revenait d'une longue chevauchée, la rouquine s'était vue remettre un pli cacheté alors qu'elle regagnait le lieu où elle logeait. Elle donna une pièce au messager, prit le pli, entra dans la maison et grimpa jusqu'à sa chambre, refermant la porte derrière elle.
Elle ouvrit la fenêtre, s'installant sur le rebord, elle saisit la petite dague qu'elle cachait dans sa botte et décacheta enfin le pli, curieuse de savoir si cette fois elle saurait le lire. Elle parcouru le parchemin des yeux.
Une fin d'après midi qui voit se concrétiser une promesse.
En fin d'après midi, alors qu'elle revenait d'une longue chevauchée, la rouquine s'était vue remettre un pli cacheté alors qu'elle regagnait le lieu où elle logeait. Elle donna une pièce au messager, prit le pli, entra dans la maison et grimpa jusqu'à sa chambre, refermant la porte derrière elle.
Elle ouvrit la fenêtre, s'installant sur le rebord, elle saisit la petite dague qu'elle cachait dans sa botte et décacheta enfin le pli, curieuse de savoir si cette fois elle saurait le lire. Elle parcouru le parchemin des yeux.
Citation:
Chère Enored.
Mon amie, comme promis je t'attendrai au bord de l'étang de Berre, face a Vitrolles.
Tu trouveras les premiers navires en construction.
Ne t'y attarde pas trop car je t'attend dans la toute nouvelle commanderie afin de te montrer deux trois merveilles qui je l'espère seront être joies pour toi.
J'y serai a l'aube demain.
très tendrement
Samuel A. de Trévière
Mon amie, comme promis je t'attendrai au bord de l'étang de Berre, face a Vitrolles.
Tu trouveras les premiers navires en construction.
Ne t'y attarde pas trop car je t'attend dans la toute nouvelle commanderie afin de te montrer deux trois merveilles qui je l'espère seront être joies pour toi.
J'y serai a l'aube demain.
très tendrement
Samuel A. de Trévière
Un sourire se dessina sur le visage de la rouquine. Ca y était, la grande aventure commençait. Et une fois de plus Dahut avait su attiser sa curiosité. Elle devait bien se l'avouer, pour la première fois depuis longtemps, la rouquine avait hâte d'être au lendemain.
Le lendemain à l'aube, quand le projet prend forme et que la rencontre se fait.
La rouquine s'était levée avant le soleil ce matin là et les première lueurs de l'aube la trouvèrent sur les pontons de l'Etang de Berre. Le ciel flamboyant donna, à la scène, un côté mystérieux, avec un goût des légendes anciens celtes de son enfance. La pirate fit quelques pas, écoutant ses bottes claquer sur le bois des pontons. Son qu'elle n'avait entendu depuis si longtemps, trop longtemps. En main, elle tenait le pli qui lui avait été remis la veille, comme pour être sure qu'il ne s'agissait pas que d'un rêve. Elle resta un long moment à observer les bateaux qui prenaient naissance sous les doigts habiles des charpentiers. Observant les droites, les courbes, les rondeurs des navires, se demandant lequel serait le sien, même si selon leur allure différente, elle semblait le deviner. Elle fit quelques pas le long du ponton, en faisant de son mieux pour ne pas gêner les ouvriers. Elle aurait voulu monter à bord, sentir le bois sous ses mains, laisser ses doigts glisser le long d'un bastingage, découvrir son navire par tous ses sens, apprendre le moindre de ses détails. Mais il n'était pas terminé, alors cette découverte attendrait.
La texture du vélin dans sa sénestre la ramena à l'instant présent. Elle fit glisser ses doigts sur le parchemin et sourit. Dahut l'attendait et elle ne s'était que trop attardée sur le chantier : le soleil était haut. La commanderie, elle devait trouver la commanderie. Du regard, elle chercha le bâtiment en question. Ne sachant le distinguer des autres autour, elle se renseigna auprès d'un des artisans du chantier qui lui indiqua le lieu cherché du bout du doigt.
Elle lui avait sourit. A l'étonnement du regard de l'homme elle comprit qu'elle lui avait fait peur. Léger haussement d'épaule et voilà que les bottes de la rouquine claquèrent à nouveau sur les pontons. Arrivée devant la commanderie, elle frappa à la porte, attendant une réponse de son ami, qui devait certainement être à l'intérieur.
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