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[RP] Histoire d'un discussion

Lotx
Le gamin cligna trois fois des yeux en affichant un air profondément hébété. Il avait bien compris "ensuite tu feras ce que tu veux"? C'est à dire que... ayant vu le nonce arriver il ne s'imaginait pas vraiment ce genre de chose, voyez... Il s'attendait plutôt à un pléthore de remontrances qui aurait élargi son dictionnaire de "comment insulter les gens sans dire de gros mots" d'une bonne dizaine de pages...
Remarquez il ne s'en plaindrait pas, après tout "faire ce qu'il voulait" était précisément l'un de ses buts dans la vie... après devenir pape et se marier avec la reyne de France.
Il porta alors son regard sur Foth histoire de voir s'il ne blaguait pas et, constatant qu'il n'avait pas l'air de blaguer, afficha un grand sourire.
Il n'avait pas très bien compris au juste ce que cela impliquait mais il savait qu'il n'avait qu'à aller dans un endroit loin où il n'y a pas Sifflard pour pouvoir ensuite faire tout ce qu'il voulait... et cela lui suffisait!


Bon dans ce cas c'est d'accord... Emmenez-moua au bout de la terre, emmenez-moua au pays des merveilles, y me sembleuh que la mis... 'fin bref j'vous suis quoua...

Puis il lui reprit la main pour l'engager à y aller.
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Forth_with
Visiblement Forth pris le gamin sous sa coupe. Il n'était même pas sûr que celui-ci l'est reconnu. Mais alors qu'avant d'arriver cette question lui paraissait essentielle, à ce moment précis où le gamin reprenait sa main et le venait avec lui jusqu'à son cheval elle avait presque disparue. Comme envolée.

Il ne restait plus qu'une seule et unique chose, mais le Nonce avait alors nettement du mal à le définir et se contenta donc de faire monter le gamin sur son cheval et de grimper à son tour en faisant ensuite partir la bête au galop vers l'extérieur de la ville.

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Lotx
Ah un cheval... Le gamin n'aimait pas le chevaux... Enfin si il les aimait... mais bien cuit vous voyez... Quand leur chair est bien ferme et tendre. Mais celui là... Celui-là était un petit peu trop tartare pour lui.
En vérité il était monté une fois à cheval. C'était dans ses premiers jours en tant qu'escuyer, il avait du escorter son seigneur à cheval. Et si les circonstances de l'incident étaient restées floues pour beaucoup, il en résulta néanmoins la décision suivante: l'escuyer partagerait dorénavant TOUJOURS le carrosse de son seigneur.
Sauf qu'en l'occurrence il ne se voyait pas trop demander si le messire avait un carrosse avec lui. Il psalmodia alors une courte prière au Grand Machin -priant pour que le cheval ait suffisamment bu pour tituber correctement- et monta à contrecœur.
Mais le nonce ne semblait pas bien se soucier des faibles capacités d'équilibre de son cheval-stoppeur comme il était parti à vive allure défiant les forces mobiles de la prévôté qui, dans une loi anti-lance, avaient limité la vitesse à maximale autorisée hors agglomération à vingt nœuds par jour. Une chance d'ailleurs que les radars n'existaient pas encore car sinon... Mais nous nous égarons!
Quoi qu'il en soit le gamin n'eut d'autre choix que de se serrer avec force contre lui, situation un peu embarrassante.
Cela dura un certain temps... voire même un temps certain. Indéfinissable, certes, mais trop long en tout cas pour le gamin. Alors il commença à demander:


On est bientôt arrivés? J'ai envie de faire pipi...
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Forth_with
Ils chevauchaient tout deux à vive allure sur les routes cahoteuses du pays bergeracois. Rapidement le gamin se serra contre Forth et ce dernier apprécia presque cette réaction. Mais il se concentra sur sa chevauchée. Même si sa monture fut capable de se diriger quasiment toute seule, Forth avait le sentiment nécessaire de montrer qu'il savait ce qu'il faisait et qu'il devait le montrer, le démontrer.

Il s'était alors fortement éloigné de la ville lorsque le gamin réclama de descendre. À l'orée du chemin, le cavalier se retira dans un petit bois, là on y trouvait une petite clairière. Le Nonce arrêta l'animal et descendit. Puis il aida le gamin à son tour à descendre. Déjà la brave bête dont il retirait le mors, s'empressait de brouter l'herbe fraîche.


Je te laisse uriner, on discutera après.

Il faisait beau ce jour là, l'herbe était presque verte malgré que nous étions presque en Novembre. Le froid mordant attaquerait bientôt l'air et déjà l'humidité de l'air le rendait moite. Forth décrotta une de ses bottes qu'il avait pas eu le temps de le faire. Il regarda alors le gamin, attendant sa réaction.
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Lotx
Le sacristain accueillit la halte avec gratitude comme il ne s'imaginait pas que sa demande serait accepté, habitué qu'il était à des "tu as intérêt à te retenir", "t'avais qu'à faire avant de partir" et autres "ouvre la porte du carrosse et fait en route, pas le temps de s'arrêter".
Et c'est en adressant un grand sourire à son interlocuteur qu'il commença à défaire la cordelette qui maintenait ses braies. Il choisit alors un bosquet suffisamment touffu et décida de viser une colonie de fourmis qui s'agitait en son pied. Cible verrouillée, sa concentration ne vint pourtant pas à bout d'une certaine gêne. Il fallait dire aussi que s'il aimait attirer l'attention, ce n'était pas forcément vrai en toutes circonstances. Alors il tourna la tête vers le nonce.

Euh... Pourriez vous retourner siouplé?
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Forth_with
Le Nonce dont il flattait la croupe de son cheval détourna alors alors le regard en effet en se retournant. L'animal ne fut même pas gêné de se voir bouger une nouvelle fois. Il était docile et serviable et acceptait quasiment tout de son maître. À n'importe qu'elle distance il était battu mais il tenait un forme souvent bonne et était d'une gentillesse folle.

Forth était là, à côté de lui, s'en occupant calmement et s'assurant qu'il n'avait aucune blessure. Pour lui quelque chose de tout à fait normal. Quoi de plus naturel. Il avait fait cela tant de temps en étant Major. Mais étrangement une drôle de musique résonnait dans sa tête.

Lancinant, grave, presque irréel. Elle ne le quittait plus.


Elle était là.

Et petit à petit sans même qu'il se rende compte, il se tournait vers le gamin pour regarder.
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Lotx
Constatant que le nonce avait détourné le regard, le gamin revint alors à son affaire et à sa colonie de fourmis. Il n'eut, cette fois, aucun mal à exécuter ce pourquoi il était venu. Un bruit caractéristique d'écoulement d'eau se fit alors entendre tandis que l'air environnant fut véritablement nappé d'une nuée de phéromones de détresse de dizaines de fourmis en train de se noyer.
L'humain qu'était leur bourreau ne put, évidemment, pas le détecter et se contenta donc de s'amuser de voir les insectes se débattre de leur petites pattes, constatant par là même que la loi du plus fort était toujours la meilleure et que la nature était vachement bien faite vu que le plus fort, en l'occurrence, ben c'était lui...
Satisfait, et plongé dans l'euphorie caractéristique du soulagement éprouvé après la satisfaction d'un besoin éminemment naturel, il tourna les talons tout en remontant ses braies. Passant la cordelette autour de sa taille en grimaçant -comme il avait toujours beaucoup de mal à faire les nœuds- et c'est en cet instant précis qu'il leva les yeux vers Forth.
Dans un geste de surprise, ladite corde tomba sur le sol et ce n'est que grâce à un vieux réflexe de rattrapage de la main que les braies n'en firent pas autant.


Euh... Scusez-moua d'vous domander mais euh... pourquoua vous m'rogardez comme ça? 'Vec ces yeux là et euh... Heum... J'ai du noir sur le nez?
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Forth_with
En regardant le gamin en face de lui, Forth eut presque une esquisse de sourire. Il était là devant lui, si innocent, si beau aussi. Lui, le Nonce avait dû affronter tant de tourments, tant de choses si difficile à supporter. Et son corps était déjà marqué par cela, marqué par la vie.

Il criait, racontait, enseignait auprès de lui que cela forge quelqu'un, qu'on ne peut se prétendre vertueux sans cela. Et pourtant à ce moment précis il eut envie d'envoyer balader tout cela.

Ce regard d'enfant, bien loin des vicissitudes du monde, bien loin aussi des horreurs que les hommes bâtissaient. Et parfois ils faisaient toutes ces choses au nom du Très-Haut, comme si eux savaient mieux que quiconque son message.

Non, la vérité semblait dans les yeux d'un enfant, de cet enfant. Car quoi de plus beau, de plus noble mais aussi de plus vertueux qu'un enfant. Lui qui n'avait pas été perverti par ce monde.

Alors Forth commença à approcher sa main de Lotx, tout doucement, tout en douceur. Il n'y avait qu'amour dans son geste. Il n'y avait que cela...



Septembre 1434, Comté des Flandres

- Poussez, madame, je vois sa tête. Allez-y poussez !
- Ahhhh !!!
- Oui c'est bien il sort.
- J'ai mal !!
- C'est normal madame !


Loin des regards indiscrets, dans une cabane de braconniers, des cris avaient retentis. Mais ici seules les chouettes, les sangliers et les renards les entendraient. Le vieux Lester Griffin bourra sa pipe nonchalamment. Mais malgré tout chaque cri, le ramenait à la réalité et il se crispait. Il en avait vécu des choses auprès de son Maître, le vieux Abraham With, premier du nom. Mais de pareilles, il dût bien le reconnaître, jamais. Il n'en voulait pas à cette gamine, pas le moins du monde. Dans ce cœur froid et sec, la haine ou la colère étaient passées depuis longtemps. À force peut-être avait-il pris le pli de son maître.

À l'intérieur, l'accoucheuse qu'il avait trouvé tentait de sauver le petit et la mère. Son maître lui avait dit que si aucun des deux ne survivaient cela ne le dérangeait pas. Le valet avait pris cela pour le droit de sauver les deux, ce qu'il ne s'était pas priver d'essayer de faire. On a beau avoir fait les pires horreurs auprès d'un homme, on en demeure pas moins humain.

Les cris reprirent.


Ahhhhh !!!

Il crût qu'elle allait en mourir la petite. Il faut dire que Lester ne savait pas trop comment ça marchait. Il était resté vieux garçon. Mais visiblement elle tenait bon. Finalement les douleurs qu'il avait reçu, même dues à des coups d'épées, lui semblait bien anodines à côté de ce qu'elle subissait. Même qu'elle lui semblait plus courageuse que lui, plus courageuse que bien des soldats qu'il avait connu.

Finalement il parvint à allumer sa pipe et il entendit de l'autre côté l'accoucheuse dire.


C'est un garçon. Madame c'est un garçon.

La gamine semblait avoir repris un peu plus d'allant car elle dit alors.

Je veux qu'on l'appelle Forth. Je veux qu'on l'appelle Forth.

Et l'accoucheuse de répondre.

D'accord.

Quand tout à coup, la femme, tenant le gamin dans ses bras, qui commençait lui aussi à hurler après une tape sur les fesses, de bonne vigueur, changea totalement de visage. Elle devint blême et on eut dit qu'elle avait vu la mort. Lester se cacha, pensant que c'était le fait qu'il regarde qui l'avait dérangé.

Mais ce n'était visiblement pas ça car rapidement l'accoucheuse l'appela. Il hésita quelques temps et entra, et alors il vit l'horreur de la situation.

Les draps sur lesquels la gamine était, étaient en train de se maculer de sang. Lester demanda rapidement et un peu naïvement.


- C'est pas normal hein ?
- C'est pas normal répondit l'accoucheuse.
- Que se passe-t-il demanda la gamine ?
- Rien, rien rassura mollement l'accoucheuse.


Pourtant son visage trahissait son angoisse, et rapidement elle s'approcha de l'oreille de Lester pour lui dire.

Il va falloir que vous m'aidiez, le médicastre est trop loin. Il faut tenter de la sauver.

Lester était dans tout ses états. Lui un vieux garçon tout juste déniaiser dans son jeune temps par les filles de joie devait aider une accoucheuse à sauver une femme les cuisses écartées. Il ne savait plus où se mettre et le gamin qui hurlait encore. La gamine elle commençait à tourner de l'oeil. L'accoucheuse tentait de la garder éveillée, tout en accumulant des linges. Puis elle hurla sur Lester pour qu'il vienne l'aider.

Le vieil homme n'hésita plus alors, même s'il avait aucune idée de ce qu'il fallait faire, il savait que la petite était en train de mourir.




Forth toucha alors la joue du gamin, modestement et se contenta d'ajouter.

Mais non tu n'a rien, seulement je ne suis pas vraiment habitué aux enfants. Bon nous sommes tranquille, tu veux parler ici ou ailleurs ?
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Lotx
Il fallait avouer, le comportement de l'homme en face de lui était des plus étranges. Mais le gamin n'en fit pas grand cas se contentant de le trouver juste "sympathique"... De toute manière lorsque l'on est trucmachinchosiste des comportements bizarres on en voit hein? Sans compter qu'il pourrait assurément tirer parti de ladite méconnaissance des enfants de son interlocuteur. Être gentil pour ensuite avoir tout ce qu'il voulait. Il était passé expert en ce domaine...
Répétant son air candide pur et innocent, il plongea alors ses yeux dans les siens et fit un sourire pour donner le change.


Ben... euh... on est bien ici hein? C'est calme, ensoleillé étou étou... on est tranquille, pas bosoin d'aller plus loin...


Évidemment, le sacristain n'oubliait pas qu'il était invité après la discussion à "faire ce qu'il voulait", aussi plus vite il expédiait cette formalité, plus vite il pourrait s'adonner à... à il ne savait pas encore quoi au juste mais à s'y adonner quand même...


Et donc... De quoua vous vouliez m'parler?
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Forth_with
Brusquement le Nonce se fit sérieux, enfin il essaya de le montrer. Il le fallait pour au moins conserver une contenance en face du gamin. Certes la situation était délicate, et certaines des réactions qu'il avait eut le laissait parfois hagard et incertain. Mais il fallait avancer, poursuivre, ne pas se laisser déconcentrer.

Soigneusement il évita le regard direct du gosse, mimant la personne qui regardait au-dessus du lot et dit alors.


Nous allons parler du fait que vous faites durant vos prêches de la propagande pour votre parti.

Le vous marquait bien le changement de ton et de situation. De plus il imposait le sujet. Il espérait que les choses changeraient.
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Lotx
Avant de continuer plus en détails, il est important de préciser que Lotx était un être humain tout à fait normal. Enfin... Sur le point que nous allons aborder tout au moins. Aussi, comme tout être humain qui se respecte et quoi que cherchent à faire paraître certains, il passait toujours par quatre processi distincts lorsqu'il était mis en faute. La négation tout d'abord, puis la minimisation des faits, la recherche d'excuses et, enfin, la recherche du pardon. Procédures classiques donc. Celles-là même que nous employons tous chaque jour avec plus ou moins de succès.
Néanmoins, il fallait avouer qu'il avait un certain don pour réussir à faire durer chacune de ces étapes jusqu'à épuisement complet de son accusateur devant une mauvaise foi si flagrante. C'est ainsi que l'on ne retenait généralement pas grand chose contre lui, préférant se poser un grand chiffon d'eau fraîche sur le crâne pour en faire disparaître une migraine inexplicable que de continuer en sa compagnie à constater son immense capacité à déblatérer des inepties toutes plus énormes les unes que les autres.
Mais, parfois, il arrivait de rencontrer certaines personnes plus coriaces, des gens qui ne lâchaient pas l'affaire... des personnes qui, par exemple, suite à un échange de courriers viennent de visu vous adresser leurs remontrances. Et à celles-là il n'y avait qu'une solution: leur sortir le grand jeu...




Le pauvre petit garçon seul au monde, martyrisé et maltraité, que personne n'aime, à qui tout le monde en veut, qui pourtant n'a rien fait de mal, qu'en plus sa môman est partie et l'a laissé seul avec Sifflard, qui n'a jamais demandé à venir au monde et qui en plus n'a même pas de petite bouteille pour se consoler.
Acte I, Scène I


Les trois coups avaient été frappés, la réplique donnée. Il était prêt. En quelques secondes, il cessa d'écarquiller ses yeux en guise de surprise et entreprit de fermer son visage.
Il baissa lentement le regard comme particulièrement intéressé par la coupure de ses chausses. Baissant la tête, il provoqua alors une avalanche capillaire en laissant sa tignasse brouiller sa figure.
Quelques instants passèrent alors à regarder ses pieds, laissant son interlocuteur s'imprégner d'un sentiment quelconque: surprise, culpabilité, compassion, colère ou indignation... mais de préférence pas les deux derniers quand même! D'un geste faussement machinal il remua alors la jambe droite pour donner le change de l'anxiété.
Ce n'est qu'à ce moment qu'une voix minaudante se fit entendre.


Oui messire... j'vous écoute...
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Forth_with
Le jeune Nonce fut complètement désarçonné par la mine de chien battu du gamin. Il avait tout prévu pour se montrer inflexible, sérieux et surtout consciencieux. Il se sentait tout à coup à la fois trop fragile et trop fort. Trop fort car il allait agresser un gamin si fragile. Trop fragile car son esprit vagabondait encore au lieu de se concentrer.

Il hésita sur ses mots plusieurs fois, mais heureusement dans sa tête. Puis finalement il dit.


Je ne vois pas ce que je dirais de plus. Je sais que vous avez utiliser une prêche, un sermon afin d'appeler à voter pour une liste aux comtales, liste à laquelle vous faisiez parti. Par plusieurs missives je vous ait demander de vous en excuser vous ne l'avez pas fait. Et c'est donc aussi pourquoi je suis venu ici. Je vous demande donc de prévoir à présent une lettre d'excuse à remettre au Comte et que vous lirez aussi en place publique.

Il s'en était plutôt bien sorti. Mais avait-il vraiment gagner la guerre ou simplement une bataille ?
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Lotx
Il y eut un silence de quelques secondes et puis un bruit de reniflement. Alors seulement il releva la tête.
Sa première prestation avait été parfaite, si, si, et en toute modestie en plus. Il ne restait plus qu'à savoir sur quel terrain jouer la deuxième.
Le gamin avait les yeux rouges et humidifiés et la mine déconfite, ce même visage qui lui avait épargné un séjour dans des geôles il fut un temps.
Il ouvrit la bouche avant de la refermer, baissa légèrement les yeux puis recommença. Enfin il releva la tête -histoire d'être sûr que le nonce voyait bien qu'il semblait être au bord des larmes hein parce que sinon forcément ça valait pas le coup!- et prit une grande inspiration.


C'est que... j'étais que sacristain moua... jamais personne m'avait dit qu'c'était pas bien... j'croyais que j'faisais rien d'mal... mais je regrette! Ah ça oui je regrette!

Il marqua une pause, plus pour éviter d'éclater de rire à s'entendre minauder que par réel effet dramatique, et reprit.

J'ferais tout sque vous voudrez messire, absolument tout... mais par pitié vous direz rien à ma môman ou à Sifflard hein? Siouplé?

Finalement il était plutôt content de lui. Si tout s'était bien passé son interlocuteur culpabiliserait suffisamment pour ne pas chercher à vérifier si il avait, effectivement, fait tout ce qu'il avait demandé.
Mais bon, histoire d'être vraiment sûr, le gamin sortit son final: les yeux humidifiés de chaton. Technique hautement secrète enseignée par la très grande tragédienne Isabel de Mendoza (et sur laquelle elle dispose d'ailleurs d'un copyright que je vais devoir me résoudre à payer...)



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Forth_with
Une chose était sûre ce gamin était diabolique. Enfin si le diable pouvait exister dans la religion aristotélicienne. Mais le plus diabolique dans son art ce fut que le Nonce ne se rendait même pas compte de la totale supercherie. Il semblait si sincère.

Néanmoins le clerc poursuivit et s'efforça de conserver sa fausse attitude sérieuse et inflexible. Il tenta de conserver ce masque.


Mais bien sûr que vous ferez ce que je vous ait dit, mais pas seulement sur le papier, car en effet d'ici à la fin du mandat du Comte qui sera élu présentement je vérifierais si vous l'avez fait. Sinon je viendrais ici pour vous punir. Car vous mériterez une punition ça vous le savez ? Car les punitions sont pour les méchants enfants.

Il se repris, se demandant ce qu'il disait et tenta de rajouter un peu mollement.

Il ne faudrait pas par exemple que le Père Sifflard ne vous torture de trop, n'est-ce pas ?
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Lotx
C'était sûr maintenant, le nonce était l'incarnation du Grand Truc! Son cœur ne pouvait qu'être embrumé par les immondices herborisées des bols de tisane pour ne pas s'attendrir ainsi de son air pur, innocent et chaste (Sifflard n'étant pas là).
Pour ne pas s'attendrir assez en tout cas car il était sacrément obsessionnel! Oui bon Lotx aussi d'accord... et c'est ainsi qu'il passa à la seconde phase de sa dramaturgie.




Pauvre petit garçon battu que personne ne comprend et surtout pas un certain nonce d'ailleurs.
Scène I Acte II


Le tout était de dévier le sujet. Eh! S'il ne promettait rien il ne devrait rien et tout le monde serait content... enfin non mais lui le serait et c'était le principal.
Visage défait, il leva le regard et plongea ses yeux de chie... de chat battu dans ceux du nonce. Ses sourcils se froncèrent, son menton trembla.
Il fouilla alors dans ses souvenirs pour chercher, en guise d'exemple, l'une des fameuses punitions qu'aimait donner le père Sifflard.


Vous allez m'attacher et me déshabiller hein c'est ça? Spasque j'ai été méchant?


De la bile lui monta dans la gorge à l'évocation de ce souvenir.

...et après vous allez appeler Sifflard?

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