Elais
[Une journée, une nuit de garde... En matinée, après le départ de l'armée "le cadre Noir"]
Le jour faisait lentement son apparition, chassant dun ciel se parant dune aube rose pâle, la lune et sa trainée détoiles vers un sommeil bien mérité. La ville encore endormie se teintait de la douce lumière que venait lui dispenser les premières lueurs, tandis que les premiers oiseaux chantaient déjà sur leur branche et accueillaient un soleil salvateur qui semblait renaitre chaque matin dans un même cérémonial. Sur les remparts leffervescence de la veille sétait enfin apaisée. Le calme avait repris ses droits sur la haute muraille, ce qui rasséréna Elais qui poussa un soupir de soulagement dans lair vif de cette matinée de novembre avant de resserrer le châle sur ses épaules.
Larmée « Le cadre Noir » avait fait son apparition aux portes de Montpensier un jour et une nuit plus tôt, mettant en alerte chaque villageois. Le déroulement de cette journée sétait fait de façon étrange aux yeux de la jeune Tisserande : Alors quaux aurores, elle se trouvait à lentrée près des gardes pour son rapport quotidien, une jeune femme, toute affolée, sétait mise à crier de sonner le tocsin. La stupeur avait été de taille pour la jeune douanière ainsi que pour ceux qui laccompagnaient, jusquà ce quils comprennent quelle venait dapercevoir un petit groupe dhommes qui sétaient installés aux abords de la ville et qui portaient les couleurs du Berry. Là, les choses sétaient accélérées. Les cloches de léglise sétaient mises à sonner pendant que les maréchaux et défenseurs mobilisés avaient pris les armes et sétaient placés tout au long des remparts dans lattente dune éventuelle menace.
Mais rien nétait venu, les hommes qui sétaient terrés près des bois de Montpensier navaient bougé durant cette journée, ni même durant cette nuit qui sétait avérée des plus calme. Enfin calme disons-le approximativement : Le renforcement au niveau des gardes avait amené un bon nombre de gens sur les remparts afin de veiller à la sécurité de la ville, ce qui avait engendré quelques bavardages, échanges de rires ou plaisanteries entre collègues. Chose peu commune à la jeune femme qui elle, silencieuse, avait écouté distraitement les discussions, tout en parcourant le chemin de ronde, le regard attentif sur le petit campement à lorée du bois. Seule son attention avait été attirée, en soirée, par une silhouette quelle avait immédiatement reconnue. Sa curiosité lui avait fait cesser le pas et contempler lespace dun instant le jeune vagabond jusqu'à ce qu'il sagenouille devant une autre silhouette. Ses sourcils sétaient alors relevés dans un mélange dembarras et dinterrogations que faisait-il donc ? Haussant les épaules et se trouvant bien indiscrète, elle avait fait demi-tour et continué sa ronde sans autre préoccupation
Puis le moment était arrivé où elle avait vu les quelques hommes de larmée Berrichonne lever le camp et enfourcher leur monture avant de disparaitre en direction du Nord. Lapaisement sétait alors senti sur la muraille et les premiers défenseurs, encore engourdis par une longue nuit de garde, avaient commencé à quitter cette dernière.
Scrutant à présent le paysage automnal, elle se tenait là, seule, ses pensées tournoyant sur cette journée et cette nuit. Elle espérait que la prochaine ville que l'armée ennemie approcherait -Montluçon probablement- se tiendrait également sur ses gardes, mais cela elle en était confiante ; le Bourbonnais-Auvergne avait subi bien des dommages à Bourbon et il n'était pas près de laisser cela se réitérer.
...
Le jour faisait lentement son apparition, chassant dun ciel se parant dune aube rose pâle, la lune et sa trainée détoiles vers un sommeil bien mérité. La ville encore endormie se teintait de la douce lumière que venait lui dispenser les premières lueurs, tandis que les premiers oiseaux chantaient déjà sur leur branche et accueillaient un soleil salvateur qui semblait renaitre chaque matin dans un même cérémonial. Sur les remparts leffervescence de la veille sétait enfin apaisée. Le calme avait repris ses droits sur la haute muraille, ce qui rasséréna Elais qui poussa un soupir de soulagement dans lair vif de cette matinée de novembre avant de resserrer le châle sur ses épaules.
Larmée « Le cadre Noir » avait fait son apparition aux portes de Montpensier un jour et une nuit plus tôt, mettant en alerte chaque villageois. Le déroulement de cette journée sétait fait de façon étrange aux yeux de la jeune Tisserande : Alors quaux aurores, elle se trouvait à lentrée près des gardes pour son rapport quotidien, une jeune femme, toute affolée, sétait mise à crier de sonner le tocsin. La stupeur avait été de taille pour la jeune douanière ainsi que pour ceux qui laccompagnaient, jusquà ce quils comprennent quelle venait dapercevoir un petit groupe dhommes qui sétaient installés aux abords de la ville et qui portaient les couleurs du Berry. Là, les choses sétaient accélérées. Les cloches de léglise sétaient mises à sonner pendant que les maréchaux et défenseurs mobilisés avaient pris les armes et sétaient placés tout au long des remparts dans lattente dune éventuelle menace.
Mais rien nétait venu, les hommes qui sétaient terrés près des bois de Montpensier navaient bougé durant cette journée, ni même durant cette nuit qui sétait avérée des plus calme. Enfin calme disons-le approximativement : Le renforcement au niveau des gardes avait amené un bon nombre de gens sur les remparts afin de veiller à la sécurité de la ville, ce qui avait engendré quelques bavardages, échanges de rires ou plaisanteries entre collègues. Chose peu commune à la jeune femme qui elle, silencieuse, avait écouté distraitement les discussions, tout en parcourant le chemin de ronde, le regard attentif sur le petit campement à lorée du bois. Seule son attention avait été attirée, en soirée, par une silhouette quelle avait immédiatement reconnue. Sa curiosité lui avait fait cesser le pas et contempler lespace dun instant le jeune vagabond jusqu'à ce qu'il sagenouille devant une autre silhouette. Ses sourcils sétaient alors relevés dans un mélange dembarras et dinterrogations que faisait-il donc ? Haussant les épaules et se trouvant bien indiscrète, elle avait fait demi-tour et continué sa ronde sans autre préoccupation
Puis le moment était arrivé où elle avait vu les quelques hommes de larmée Berrichonne lever le camp et enfourcher leur monture avant de disparaitre en direction du Nord. Lapaisement sétait alors senti sur la muraille et les premiers défenseurs, encore engourdis par une longue nuit de garde, avaient commencé à quitter cette dernière.
Scrutant à présent le paysage automnal, elle se tenait là, seule, ses pensées tournoyant sur cette journée et cette nuit. Elle espérait que la prochaine ville que l'armée ennemie approcherait -Montluçon probablement- se tiendrait également sur ses gardes, mais cela elle en était confiante ; le Bourbonnais-Auvergne avait subi bien des dommages à Bourbon et il n'était pas près de laisser cela se réitérer.
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