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[RP] On part ... jamais le cœur brisé

Aurelien_de_dhoye
[Saumur , dimanche soir]

Petit vent venant de l'Est , une brise juste de quoi rafraichir , pour l'une des probables dernières journées qui offrait sa chaleur estival. L'équinoxe d'automne avait été passé , mais le soleil de l'été avait encore laissé quelque résidu sur une Anjou qui s'ébranlait dans les changements qui se faisaient depuis que la province avait retrouver une tête couronné mandé par le peuple.

Aurélien était assis dans l'herbe , en dehors de la ville , les remparts bien gardé , son oriflamme flottant fièrement devant le bastion des buses , le soleil s'apprêtait à disparaitre de l'horizon. Le ciel bleu de la journée avait prit les couleurs sang et or , un reflet sur les cimes des quelques bois angevin -ouai , l'Anjou n'a pas encore de forêt , c'est con , hein ?- sur la rivière qui coulait de bon train , les lueurs de la soirée annoncé les prémices d'une nuit calme , une nuit qui offrirait au jeune homme un nouveau départ pour quelque temps de sa maison , de ses amis.

Il était allongé sur cette herbe plus trop verte , pas encore trop piétiné , au bord de l'eau , écoutant ruisseler les courants voisin. Il ne cherchait pas trop à penser , se vider l'esprit , ne rien se mettre en tête , juste profiter du lieu , chose qu'il n'avait pas vraiment prit le temps de contempler lors de son précédent départ. Voila déjà bientôt quatre moi qu'il avait quitté sa ville pour diverse aventure , à chaque fois qu'il quittait Saumur pour plus qu'un simple transport de marchandise , les aventures ne manquaient pas à distraire le breton. La première fois fut une visite du sud Ouest assez éclatante en or , de quoi se payer sa jolie bicoque et tout son attirail de costume plus délirant les uns que les autres , une franche réussite en somme. Le second départ , encore plus long était tout simplement le début d'une des plus belles séries de débandade de l'histoire de l'humanité. Un pur carnage de malheur , de raté mémorable , mais pourtant il avait aimé ce voyage , bien plus enrichissant en amitié et en découverte que en écus , le résultat n'était donc pas si mauvais . Ce soir il allait quitter une troisième fois la cité des fous -Saumur in love- pour une finition dont-il attendait impatiemment d'en connaitre le dénouement , aussi funeste qu'il pourrait être.

Son regarde se baladait au fil de l'eau , se reportant de temps à autre sur les lointains champs , ou les paysans ramenaient de quoi remplir les étales et qui sait de ramener quelques écus dans l'escarcelle ducal , chose qui ne devait les réjouir que à moitié pensait le gamin. Allongé , les mains soutenant son poids il était presque heureux de cet instant de tranquillité dans la ferveur du conseil ou les récalcitrantes incessantes de l'armée. Pourrait-ce encore être mieux ? Il ne voulait même pas le savoir , juste savourer ...

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Un jour, à la taverne, Aurélien a commandé un steak. Et le steak a obéi.
--Berteline



[Saumur... dimanche soir au détour d'un champ]



Le soleil en son déclin apportait désormais au ciel sa teinte orangée, signe que la lumière n'allait pas tarder à décliner si fort qu'elle ne verrait guère plus assez pour travailler, ni pour rentrer. Berte, se redressa faisant craquer les vieux os de son dos, posa la houe sur le sol pour s'en servir comme d'un soutien. Fût un temps, où elle avait été jeune et belle -la plus belle du village même- mais, plus rien à voir avec ce qu'elle était aujourd'hui... Vêtue d'une chemise raccommodée, d'une jupe et d'une paire de bottines en vieux cuir souple, le tout noir qu'elle porte en signe de deuil. Veuve, elle a assumé longtemps les charges familiales en continuant de cultiver les champs avec l'aide de ses 13 enfants. Ses cheveux poivre et sel, son recouverts par un foulard qu'elle a noué sous son menton. Son visage quant à lui, porte les marques du temps, sa peau c'est creusée en d'innombrables sillons eux mêmes marqués de ridules. Elle est vieille désormais.
Voici donc que sa journée s'achevait, elle leva péniblement sa tête vers le ciel pour observer l'absence de nuages avant de se mettre en marche, à son rythme, en direction de l'entrée de la ville. Dans son esprit, germaient déjà les préparatifs pour les semailles des graines d'hiver.

Elle venait de traverser le champ et longeait à présent la rivière, lorsque soudain sur le bas côté, une silhouette allongée dans l'herbe attira son attention. Son pas avait ralentit pour mieux s'attarder sur l'objet paresseux qui, étendu de tout son long s'adonnait sans doutes à son sport de prédilection. Ah la jeunesse! De son temps, il n'y avait pas le temps pour ce genre de plaisirs solitaires. Elle posa son regard le plus réprobateur sur lui en passant à sa hauteur, puis s'arrêta. De qui pouvait-il bien s'agir? Oui, la vieille est curieuse, et aime se mêler de ce qui ne la regarde pas. Les commérages et histoires de cocus c'est son dada! Elle en aurait pu dire des choses à ce sujet là! Comme sur le nombre de bâtards sans père qui pullulaient en ce moment sans honte! Des mères pondant des morveux de pères différents... Où va le monde? Mais là n'était pas la question. Elle pencha légèrement son buste pour faciliter la découverte de ce visage, que ça vieille vue fatiguée rendait troublé. Peu de visages lui étaient inconnus, mais celui-ci elle ne l'avait croisé depuis fort longtemps d'où le froncement de sourcils: un Penthièvre.
A l'aide de sa houe, elle assena deux petits coups secs sur la botte qui chaussait les pieds du joyeux « glandu », juste histoire de se donner bonne conscience et s'assurer qu'il ne soit pas trépassé, bouffé par le fléau de la peste. C'est que la charogne, ça pue! Ça attire les mouches, bien qu'en saison froide, elles fussent moins nombreuses, mais pis encore, elles attiraient les loups! Loups qui mangeaient le bétail et les jeunes enfants à défaut d'avoir autre chose! Bon, elle n'avait jamais vu un tel événement se produire de son existence, valait mieux ne pas tenter le sans nom. Un grognement en provenance de la carcasse, lui fît rapidement comprendre que l'homme était en vie. A ce constat, elle lui avait lancé un nouveau regard réprobateur tout en mastiquant l'air bruyamment -tic qu'elle pris avec l'âge- avant de s'en détourner en marmonnant.
Otissette
Voilà plusieurs jours que la Vicomtesse était triste, blessée et navrée, trois jours après elle ne comprenait toujours pas pourquoi. Elle avait comme perdue une part d'elle même, elle ne pouvait l'expliquer mais elle ressentait un vide énorme.

Et voilà que maintenant le sort s'acharnait sur elle à nouveau ...
Lui aussi, elle allait le perdre, pour un temps tout du moins. Le temps d'un règne, le temps du règne de la Duchesse mère, son amie.

Un au revoir déchirant, un autre, elle ne savait ... fallait-il ou non. Peut- être était ce mieux de s'épargner une nouvelle déchirure, quoique, le départ précipité du colosse, son petit " hasta la vista" laissé au hasard d'une mésange ... Non elle ne voulait pas de ça à nouveau.

Pourquoi diable devait elle finir par se retrouver seule à Saumur, bientôt elle n'aurait plus que pour seule compagnie... Isatan - comme Satan mais avec un I devant -
Certes elle appréciée beaucoup la prévôte, mais rien ne remplaçait le vide laissé par ces départs.

Cette fois elle était décidé si déchirant l'adieu devait être, elle le ferait, elle devait le voir avant son départ. Quelques pensées voguaient, serait- elle donc jalouse pour ainsi les séparer ? Pourquoi l'envoyait-elle donc si loin ...
LF lui apparut soudain comme le bout du royaume.

Chassant toutes ses pensées, Tiss se mit à sa recherche, elle le savait, il ferait tout pour l'éviter, pour partir comme ça, sans un dernier mot, rien... Lâcheté ? Elle n'osait y croire. Tout naturellement elle se dirigea vers la Loire, la Vicomtesse à n'en point y douter savait qu'elle le trouverait là.

Peu à peu s'approchant du fleuve, elle le reconnu il était là allongé, le regard vide... ou pas, elle ne pourrait le savoir qu'en s'approchant plus près. Sans un bruit elle se dirigea vers lui, et sans mots dire à ses cotés prit place.

De longues minutes passèrent, ou Tiss elle aussi plongea son regard dans l'eau, ce silence, ce calme ... avant la tempête, elle voulait en profiter. Et puis ne tenant plus, elle s'adressa à lui.

C'est donc ici que tu te caches mon cher, et moi qui arpente la ville depuis des heures...

Un ridicule petit mensonge pour ne pas laisser entrevoir que, finalement, elle le connaissait mieux qu'elle ne l'aurait imaginé.

Tu serais parti comme ça ? Sans même me dire au revoir ?

Otissette, laissa échapper un petit soupire ne sachant plus très bien si elle avait bien fait de venir.
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Aurelien_de_dhoye
[Saumur , en face de la Loire]

La fraicheur tendait à s'intensifier , la rougeur du soleil prenait une ampleur encore plus éclatante que les secondes auparavant , et les ombres des paysans rentrant à la ville se pavanait de ci de la. L'une d'elle , plutôt courbé , un morceau de viande plus tout frais à vrai dire avançait à pas hésitant , voir lent , son visage se découvrait pour le jeune homme qui ne préférait ne pas en voir plus et se laissa glisser par terre en fermant les yeux. Continuer à faire le vide , de pas s'inquiéter des plus petites bribes de choses inutiles , ne pas se prendre la tête pour des raisons qui n'en vaudrait pas la peine , rester tranquillement couché.

Voila que l'obscurité des yeux fermé se durcissait encore -imaginez du noir , devenir encore plus noir ... comment ça je picole trop ?- , comme si le soleil avait perdu de son éclat. Non pas un instant avait passé , qu'un souffle haletant triturait ses pauvres oreilles avant que ça ne soit ses pieds qui ressentirent une légère douleur d'un coup de houx. Un œil qui s'ouvre légèrement pour voir qui osait le déranger , et tient donc qui voila , la vieille bique qui passait à coté de lui. C'est qu'une telle horreur n'aurait pas idée de déranger l'exceptionnel arrogance du gamin qui préféra pour le coup à ne répondre que par un méprisant grognement , une petite phrase entre ses dents.


Grrrr ... casses toi la puante !

Elle ne fit pas long feu , voila qu'elle débarrassait le planché , sans doute pas plus motivé que ça que de tâter la réactivité du Capitaine ducal. C'est qu'on aurait surement pas la mauvaise idée de déranger une telle personne durant son instant de repos , c'est un coup à finir accroché à un arbre par les intestins , une ancienne méthode dont il avait vanté les mérites au gouverneur du Lyonnais durant leur voyage. Aurélien n'était pas méchant en soit , il était bien pire pour ceux qui osaient lui tenir tête , heureusement que la vieille avait reprit sa route , ça évitera bien une histoire qui n'aurait rien d'éclatante au contraire du soleil qui revenait frapper le jeune homme de plein fouet.

Quelque minutes avaient passé , Aurélien s'était mis sur les coudes , le dos relevé , la tête qui suivait la course d'un vulgaire poisson s'échappant des cannes des pécheurs locaux pour trouver la liberté des eaux. Il admirait la scène anodine et pourtant si relatif de la réalité des hommes , tout les jours il en était pareil pour eux ...

Pas vraiment le temps de regarde autour pendant le théâtre dont il absorbait la scène final par le plongeon final dans les eaux qu'arriva à ces cotés la vicomtesse d'Andigné. Il tourna la tête , sans réaction , elle s'était assit à ses cotés plongeon elle aussi comme le poisson , sa vie dans l'eau , Aurélien reprit sa petite distraction des derniers instant jusqu'à ce que la brune rompit le silence , qui n'était même pas pesant , mais juste de bonne compagnie. Première petite réflexion sympathique qui fit sourire le Penthièvre , celui-ci baissa légèrement la tête haussant les sourcils et fermant les yeux un instant , qu'elle le questionna sur les actes qu'il n'aurait fait.


Tu sais ...


Il respira profondément , sans vraiment savoir quoi dire , perdu , cherchant une réponse qui saura la satisfaire. La satisfaire , drôle d'idée que voila , il n'était pas vraiment un grand homme quand il s'agissait d'accaparer ce genre de tache. Il releva la tête pour regarder Otissette en face et lui répondre promptement .

Tu sais ... je ... Je ... Non ! J'arrive jamais ... jamais je n'ai su dire au revoir.

Il baissa légèrement la tête , cherchant un trou de souris ou se cacher , il ne savait que répondre , et encore une fois se mit à coté de la plaque , l'heure des grandes victoire ne semblait pas encore se profiler pour le natif breton.
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Un jour, à la taverne, Aurélien a commandé un steak. Et le steak a obéi.
Otissette
Assise aux cotés d'Aurélien presqu'une larme à l'oeil, sa question elle avait posé. Sans même oser le regarder sans jamais quitter l'eau des yeux... Le regard vide plongé dans le fleuve, personne n'aurait songé à lui demander ce qu'elle regardait comme ça, quiconque l'observait comprenait bien qu'elle ne voyait rien … plus rien. Les yeux emplit de larmes, non certes elle n'avait pas, réprimer sa tristesse elle devait, elle savait bien qu'il devait quitter Saumur, non pas pour le plaisir cette fois mais bel et bien pour l'Anjou. Mûrit qu'il avait depuis la première fois ou elle l'avait rencontré, certes il était toujours le même jeune homme arrogant qu'elle avait connu, mais au fil du temps elle avait apprit à le connaître voir même à l'apprécier. Certains diraient plus que de raison, soit, peut être avaient ils raison, la Vicomtesse elle savait reconnaître les vraies valeurs d'Aurélien.

Alors qu'elle attendait une réponse , elle détacha enfin ses yeux de l'eau et le regarda. La réponse qu'il lui donna … elle s'y attendait, il aurait quitté Saumur comme ça sans un mot. Au mieux peut être un petit message posé sur son bureau, et encore. Laissant à nouveau divaguer son regard, elle lui répondit.

T'es pas obligé de dire au revoir tu sais.
Un simple à bientôt Tiss, tu vas me manquer m'aurait suffit, peut-être.


Assise là dans l'herbe, elle était triste, que dire, que faire, elle ne savait plus trop, jamais elle n'avait été très sure d'elle certes mais là, pour la première fois depuis longtemps, elle ne savait plus quoi dire. Heureusement la nuit commençait doucement à tomber, dans la pénombre il ne pourrait pas remarquer qu'elle était mal à l'aise, c'est tout du moins ce qu'elle espérait.

Perdue dans ses pensées sommes toutes assez morbide ces temps-ci, elle essaya tant bien que mal de repenser à cette soirée en taverne quelques jours auparavant. Soudain elle se demanda si elle avait rêvé, il faudrait un jour qu'elle lui pose la question. Mais non pas aujourd'hui, pas maintenant, elle n'avait pas vraiment le coeur à ça et pourtant... D'habitude pourtant courageuse, cette fois elle ne voulait pas, ou n'osait pas aller savoir.

Il lui semblait maintenant qu'une éternité avait passé depuis ces derniers mots et pourtant non que quelques secondes s'étaient écoulées, elle attendait qu'il lui parle, qu'il lui dise n'importe quoi mais qu'il rompt ce silence devenu insupportable pour la Vicomtesse. Il y avait vraiment des silences qui étaient pesant et celui ci l'était. Ou était ce simplement le fait qu'il allait énormément lui manquer qui pesait tant sur le coeur de la brune qui ces temps ci se sentait abandonnée.
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Aurelien_de_dhoye
[Saumur , la Loire coule , le temps avec]

Elle n'eut pas de vive réaction après la réponse du jeune homme , il comprit que pour une fois il ne s'était pas trop loupé en répondant. D'ailleurs les conversations en binôme dans le fond , il commençait à être rodé et jamais il n'en sortait perdant , toujours la providence lui amenait quelque chose , quoi cette fois ? Il se le demandait bien.

Elle s'était enfin retourner vers lui , laissant le fleuve aux poissons , il esquissa un léger sourire à la vue de son visage en recherche de réponse de la part du Penthièvre. Elle répondit délicieusement aux paroles qu'il avait prononcé quelque instant plus tôt , celle-ci le firent franchement sourire , mais il se retenu et garda un visage sérieux , abaissant légèrement la tête en signe d'excuse qu'il aurait préféré ne faire que au retour à Saumur. Un soupire et la nuit qui commence à faire son nid , la chaleur des derniers rayons se dissipant de plus en plus , il ne répondait pas encore.

Il avança légèrement sa main vers celle de la brune , pour tenter de lui expliquer la raison de ses habituels départ au détour d'une taverne , la nuit , la ou personne ne s'y attend vraiment , la ou croit qu'on le reverra juste l'instant d'après , et on craint qu'il n'ait fuit pour l'éternité.


la simplicité n'est pas de mon domaine ... C'est un art ou j'ai encore du mal à exceller .


Relevant le menton et fixant la vicomtesse , il se reprit légèrement et avança encore un peu sa main.

J'arrive jamais à passer ces moments ... la ou ... il faut dire au revoir ... un adieu aux gens que j'ai ... que j'apprécie beaucoup.


Quelque tressaillement dans sa réponse , des hésitations qui se faufilaient par ci , et encore une autre par la , et le tour était joué. Les divers moments qu'il avait passé avec elle ne lui permettait vraiment pas de partir sans venir la voir , mais Aurélien n'était pas de ce genre de personne. Il cherchait trop à ne pas affronter la vérité en face , à user de mot , d'action , impropre à ses sentiments .

Il restait la , attendre sa réponse , attendre et savoir ce qu'elle ferait , avancerait t'elle le fou ? Ferait-elle courir le cavalier au point de non retour ? Enfermerait t'elle le Reyne derrière tout ses pions ? Il attendait de savoir , juste pour se tenir prêt et pouvoir se décider , il n'avait que trop pensé aux divers moments qu'ils avaient passé , il voulait dénouer ce noeud qui devenait pesant tout aussi monstrueux qu'il avait été fait par eux mêmes.

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Un jour, à la taverne, Aurélien a commandé un steak. Et le steak a obéi.
Otissette
Elle l’écoutait parler, non elle n’était pas déçue seulement elle s’attendait à ces réponses, il était, pour elle, devenu prévisible, certes pas dans tous les domaines mais presque. Elle s’était d’ailleurs surprise quelques jours plus tôt à penser à ce qu’il allait dire au conseil sur un sujet sensible, lorsqu’il eut donné son avis, elle avait sourit en l’écoutant. Non pas parce qu’elle était du même avis que lui, mais simplement parce qu’à quelques mots près, elle aurait put répondre pour lui.

Elle aurait voulu le reprendre, lui demander pourquoi il s’était arrêté en plein milieu d’une phrase, pourquoi il commençait et pourquoi il ne finissait pas. Elle n’en eut pas le courage, ou pas l’envie à ce moment là… Elle ne savait plus vraiment ce qu’elle voulait, valait- il mieux savoir ou continuer à imaginer. Crever l’abcès maintenant ? Attendre qu’il revienne, car elle en était certaine il reviendrait mais quand ?

Lorsque pour la seconde fois il avança sa main près de la sienne, elle eut comme une envie de la saisir, de s’en emparer, de la prendre dans la sienne, comme pour le retenir, l’empêcher de partir, loin de Saumur… d’elle. La Vicomtesse à son tour approcha sa main jusqu'à frôler celle d’Aurélien, elle avait froid, ou chaud, elle ne savait plus trop bien mais elle frissonnait, allait savoir pourquoi. Oserait- elle poser sa main sur la sienne, la serrer, elle n’était plus maitre d’elle-même, situation qu’elle n’aimait guère, elle qui d’habitude planifiait tout, elle qui réfléchissait avant d’agir. Cette fois elle perdait pied, elle n’arrivait ni à réfléchir ni à penser à un quelconque plan.

Plus Tiss cherchait, moins elle comprenait ce qui lui arrivait, il fallait bien dire ou faire quelque chose mais quoi ? Rester calme ou tout du moins tenter de lui faire croire qu’elle l’était. Il lui fallait passer ses nerfs sur quelque chose, l’herbe il n’y avait que ça à sa portée, et c’est ainsi qu’elle se retrouva avec une touffe toute verte en sa main, elle venait de sacrifier un joli tapis vert au lieu de …

Finalement plongeant son regard dans le sien, elle reprit ses mots

Que tu apprécies beaucoup …


Avant de continuer elle se racla la gorge

En tout cas, toi tu vas beaucoup me manquer, mais alors vraiment beaucoup. T’es obligé de partir ? Ca va être triste sans toi Saumur ou est ce moi qui vais être triste. Enfin voilà, j’adore ta compagnie, pis quand t’es pas là, le temps est long, alors qu’avec toi… je ne le vois pas passer.

Elle savait bien qu’il n’avait pas le choix, à ce moment et l’espace d’une fraction de seconde elle maudit la Duchesse mère, l’armée et tout le reste.

La nuit tombait de plus en plus, tout à coup elle détesta le temps qui passe, bientôt il ne serait plus qu’une ombre qu’elle pouvait que deviner, un mal pour un bien sans doute, une façon de s’acclimater en douceur à son départ.

Elle frissonnait… de froid cette fois.

‘Rélien, j’ai froid, je veux rentrer, tu me raccompagnes ? Tu vas pas partir de suite, si ? l’est encore tôt … ‘fin c’est toi qui voit. Mais voilà, j’aimerais que tu … Oui non mais fait nuit là, tu vas pas laisser une Dame rentrer seule n’est ce pas.


Décidément elle n’avait pas envie du tout de le quitter, de le laisser partir, surtout qu’elle n’avait aucune idée de la durée de son absence. Même quelques jours seulement lui aurait parut une éternité de toute façon. Il n’avait pas encore eu le temps de répondre qu’elle était déjà debout. Oubliant toute bienséance c’est elle qui lui tendit les mains, à peine perceptible dans la nuit, pour l’aider à se relever, ou peut être simplement pour avoir une excuse …
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Aurelien_de_dhoye
[Saumur , au revoir ?]

Elle hésitait , presque autant que lui. Les mouvements n'avaient rien de brusque , entre douceur et tension palpable , ne résistait que l'intensité qui atteignait un paroxysme qui n'eut encore jamais été atteint pour Aurélien. Elle faisait virevolter ses yeux en tout sens , cherchant une accroche , elle avait l'air tendue , il la regardait , chaque petit déplacement il la suivait. Sa main qui s'était avancé se faisait doucement rejoindre , léger coup d'œil , chaleur enivrante , recouvrant la fraicheur de la nuit qui avait finalement mit fin au soleil rosé de la soirée.

Il tentait de faire un dernier pas , enfin coup de main -enfin voila quoi- en avant , histoire de la frôler , juste sentir sa peau , un instant , comme ces choses qu'on admire mais que jamais on ne touchera. Un peu la même envie que le roux d'Anjou a lorsqu'il croise un chignon , irrésistible , attiré , aimanté , mais le jeune homme avait réussi à résisté jusqu'à maintenant. Son regard penché vers les lieux du crime , alors qu'il allait finir par faire le dernier centimètre , elle le fixa pour lui répondre délicieusement ...


Oui ... que j'apprécie ... vraiment beaucoup ...
*presque trop*

Son attention était revenu sur son visage , elle semblait attendre une autre réponse , quelque chose de plus fulgurant , mais non , pas la , Aurélien ne lui donnait pas , il ne pouvait pas. Puis elle continua son discours et lui essayait de se cacher , être invisible face à la déclaration qu'elle était entrain de faire , juste à entendre ces mots , sa respiration frissonnait , peut être à cause du vent , bien plus à cause des sentiments.


Et moi donc ... tu ne t'imagines pas à quel point .


Il aurait voulu que cet instant soit scellé pour l'éternité , ne jamais partir , rester ici avec elle , ne plus rien avoir à faire pour quiconque , ne pas s'accaparer de ses responsabilité , tout laisser tomber , juste pour être la , avec elle. Dans le fond , il le savait , ceci n'était qu'un rêve , qu'un simple mirage que l'on rencontre au détour d'un désert d'ou t-on apercevra jamais la fin , ... Oui il le savait , et il se lamentait sur cette réalité qui était la sienne depuis quelque temps. N'avait-il pas vraiment le temps de songer à plus qu'elle voulut quitter ce lieu , déchirer ce moment comme il ne le craignait , l'heure du départ ne tardait plus. Elle se leva et il répondit du tac o tac.

Bien sur que je te raccompagne ...

Elle lui avait tendu la main , étrange scène à vrai dire , mais il ne s'en souciait guère .Sa main enfin trouva la sienne , si dure à chercher sur l'herbe , si simple à prendre une fois l'air libérant les membres , les désirs. il se releva , gardait sa main accroché , il faisait froid , et il sentait en lui cette chaleur , ce feu vif qui vous entretiens durant l'éternité , à aucun moment ne pouvait le quitter quand il était avec elle. Debout , la main toujours tenu , frêle , immobile , paralysé , mais plus vivante que jamais ; ses yeux plongé dans celle de la vicomtesse , un léger sourire , et c'était partit.

On y va ?

Une question qui pourrait refroidir n'importe quel brasier , tend cela annonçait le départ qui s'approchait chaque seconde , un départ qu'il ne souhaitait pas , autant qu'il attendait , le dénouement aura été joué , il sera libre ... ou perdu.

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Un jour, à la taverne, Aurélien a commandé un steak. Et le steak a obéi.
Otissette
La partie n’était vraiment pas gagnée, certes Tiss avait avancé la Reyne pour le mettre en difficulté mais Aurélien s'en était sorti en faisant un roque. Ce renversement de situation permettrait-il au capitaine de reprendre la main ? Après tout une telle partie ne se jouait pas en deux coups non plus, la patience n’était- elle pas la plus héroïque des vertus ?

Il était maintenant face à elle ses yeux plongés dans les siens, cet instant bien que pénible et délicieux à la fois elle le garderait en mémoire longtemps … Heureuse et triste à la fois –si si c’est des choses qui arrivent - ne pensait plus à rien juste à profiter de l’instant présent, il la rappela à la dure réalité, il était temps de partir. Partir mais pourquoi, elle était bien sa main dans la sienne, ses yeux perdus dans ceux du capitaine elle en oublierait presque tout le reste.

Oui, allons-y…

Elle se tourna alors, sans jamais lâcher sa main, doucement ils avançaient en direction des sentiers qui la mèneraient chez elle, sans un mot il la suivait, elle marchait lentement, l’obligeant à ralentir le pas, elle qui d’habitude passait son temps à courir, cette fois elle prenait son temps. Elle n’était pas pressée de le quitter, elle ne voulait pas le quitter, cette idée lui faisait froid dans le dos.

Même les pas si lents furent-ils avaient finalement eut raison d’eux, dans la nuit calme ils avaient déambulé sans mots dire, pour finalement faire face au Castel. Le moment de le quitter vraiment avait-il sonné ? Etait ce le moment de la séparation tant redouté par l’un comme pour l’autre ?

Elle voulait le garder auprès d’elle encore un instant, mais elle ne savait comment faire, comment le lui dire, et puis cela ne ferait que repousser l’inévitable, il finirait bien par partir. La raison devait l’emporter sur les sentiments ou était-ce le contraire, elle ne savait plus trop bien.

Sans même s’en rendre compte elle l’avait attiré jusqu'à la grande porte qu’elle poussait, il ne lui avait pas lâché la main et l’ avait suivi, il faisait son devoir d’ accompagnateur sans doute, être sur qu’elle arriverait jusque chez elle saine et sauve.
La porte ouverte, prête à entrer, elle se tourna vers lui, n’osant pas vraiment le regarder, elle baissait les yeux.

Je… je suis arrivée.
Tu veux … non rien.


Elle se reprit lorsqu’elle se rendit compte qu’elle était entrain de l’inviter à entrer chez elle … à la nuit tombée. Diantre et pourquoi donc n’avait elle pas osée, elle aurait pût user du : " tu veux une dernière tisane, histoire de te réchauffer avant de prendre la route. " Ou de n’importe quelle excuse bidon qui ne tenait pas la route.

Et puis au diable, biens pensants et autres… fantômes, et tant pis s’il se défilait, au moins elle n’aurait pas de regrets.
Elle se pencha vers lui déposa un baiser sur sa joue avant d’ajouter.

Tu as peut être soif, faim, froid ? Tu veux entrer un instant avant de prendre la route ?


Elle lui offrirait un verre mais ensuite ? Il n’était guère plus à l’aise qu’elle mais tant pis, chaque instant supplémentaire en sa compagnie était bon à prendre. En elle restait aussi la crainte d'un refus de sa part.
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Aurelien_de_dhoye
[Route jusqu'à Saumur]

"Oui, allons-y… " . C'est phrase lui tapait comme une massue sur la tête , le temps était compté , le départ était pour très bientôt , surement même que la fourmi l'attendait déjà près de l'étendard en bouffant les miches qu'il avait exprès laissé. Lui il était occupé à autre chose , ses pensées ne prenant qu'une seule direction , celle dont il partageait ses paumes pour l'instant. Ils marchaient , pas trop vite , juste de quoi ne pas souffrir du froid qui était à cet heure bien rafraichissant pour ceux à qui l'été allait manquer comme une soupe sans crouton d'ail.

Main dans la main , côte à côte ils avançaient , dans l'air flottait une ambiance électriquement passionnante -ça veut rien dire ? J'me comprend- , l'envie d'aller plus loin pour en savoir plus , mais rester la , les envies trottaient au bond des sentiments. Il ne voulait plus la laisser , il ne voulait pas partir , il était bien , il ne regardait pas la route , ses yeux virevoltants entre la vicomtesse et la nuit , l'admirer , réfléchir , mais à quoi ? Il ne savait pas quoi faire , et il continuait à avancer , se dirigeant via la main de sa compagne du soir.

Ils passèrent l'enceinte de la citée des buses , toujours aucun mot ne filtrait , juste ces pas qui les rapprochait chaque instant de la séparation , mais chaque pas qu'il faisait , était plus lent , moins long , le seul désir aurait était de défier Chronos , le mettre à terre , tuer le titan pour pouvoir profiter éternellement de la présence de la brune à ces cotés. Encore quelques rues de traversé et ils étaient arrivés devant la demeures de Otissette , demeure conjugal d'ou le mari était absent. Aurélien observa le lieu, entre gène et amour ne sachant vraiment quoi dire , un silence lourd , et il gardait la main de la Bailli , mais la serrant encore un peu plus , ne pas la laisser partir dans ce qui semblait être pour lui une prison , un barrage , les murailles de Troie .

Dernier petit effort et voici que la brune ouvrait la porte du castel , toujours main dans la main , il ne voulait pas la voir partir derrière cette porte , un au revoir dur à supporter. Voila une des raisons pour lesquelles il préférait l'isolement avant le départ , une tranquillité ou ce genre de scène ne viendrait pas le faire suer jusqu'au dernier moment. Elle se tourna vers lui , lui annonçant ... la fin ?

un doux baiser sur la joue , cela en disait long sur la suite des évènements , il sourira , regrettant de n'avoir eu plus de réponse , elle referma la porte , il resterait devant sans bouger . Il partirait , plus torturé qu'un mercenaire se faisant étriper chez les médecins d'un camp adverse qui lui arracherait la jambe. Mais contre toute attente , quand la douce chaleur de la bise s'estompait , alors qu'il allait lui souhaiter la bonne nuit , elle l'invita à prendre un dernier verre ... juste pour la route qu'elle disait.


Faim , froid ... qu'importe ... Et au diable le temps , je prendrais un peu de retard sur ma route.

Il s'avança un pas , vers la marche qui menait à l'intérieur de la bâtisse. Sympathique phrase quand à un départ retardé quand on savait que la dame qui devait l'accompagner jusqu'à Angers devait attendre devant les murailles Nord avec le matériel , chargement et tout ça , seul dans le froid de la nuit angevine. Aurélien n'y pensait même pas , trop ensorcelé par la proposition d'un dernier moment à partager avec la vicomtesse. Étrangement , il lui tenait toujours la main et entra , fermant la porte derrière lui , dans la pénombre du lieu , on ne voyait pas grand chose , juste quelque ombre se déplaçant , l'un à coté de l'autre. Murmurant à la brune au creux de l'oreille.

Et maintenant ?

Il ne s'écartait pas trop de son visage , attendant une réponse qui lui permettrait de partir en paix , avant de prendre ce dernier verre. Il restait la à attendre , ces quelques secondes se transformant en heure , à attendre une simple réponse , juste quelque mot , qui apaiserait le malaise qu'il pouvait y avoir.

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Un jour, à la taverne, Aurélien a commandé un steak. Et le steak a obéi.
Otissette
La porte qui claque derrière Aurélien, un sourire qui s’esquisse sur le visage de Tiss, il allait rester encore un peu avec elle. Pure folie que de l’inviter à rester, la séparation n’en serait que plus douloureuse encore. Là dans l’entrée, elle restait figée ne sachant ni que faire ni que dire, faut dire qu’elle avait connu le capitaine plus causant. Etait – il intimidé? Non elle n’osait le croire, Aurélien toujours si sur de lui, si fier, pas son genre de garder sa langue dans sa poche d’habitude.

Ah le pouvoir du Bailli sur le Capitaine n’était donc finalement pas un mythe.

Le visage d’Aurélien près du sien la fit tressaillir un instant, puis sourire. Et maintenant lui avait il demandé, elle ne savait … Elle ne voulait pas qu’il parte c’est tout ce dont elle était sure, la suite, elle n’en avait aucune idée.

Il lui tenait toujours la main… sans doute avait-il peur qu’elle se sauve, peur de la perdre dans le labyrinthe qu’était le Castel ? Cette pensée la fit sourire un instant avant de se décider à l’entrainer vers le salon, au fond de la pièce, quelques buches crépitaient dans l’âtre. Un doux feu certainement allumé par Nestor, fidèle valet de la Vicomtesse. Et très frileux de surcroit... dès les premiers jours de l'automne chaque soir si prévenant qu'il était, il allumait la cheminée afin que la Vicomtesse après rude journée enfermée dans son bureau ne prenne froid.

Elle n’avait toujours pas répondu, il ne disait rien non plus, seul son sourire parlait …

Installe-toi
Je vais aller faire de la tisane, pour te calmer, réchauffer

Tiss fini par enfin lui lâcher la main, si elle voulait sustenter son hôte il fallait bien qu’elle se dirige vers les cuisines à cette heure avancée de la nuit, il n’y avait plus personne, ils étaient seuls au monde.

Elle attendait cependant une réponse de sa part avant d'aller chercher le précieux breuvage, sait-on jamais peut-être n'aimait-il point la tisane.
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Aurelien_de_dhoye
[Dans le castel]

Il avait murmuré , elle avait fuit . Enfin c'était l'impression qui se ressentait chez le jeune homme , un espoir qui partait ? La partie de perdu ? C'était dur , mais il la suivait , elle n'avait pas répondu , l'emmenant plutôt vers le salon ou le feu , avec ses braise vif brulait et envoyait toute la chaleur qu'il pouvait leur offrir. Mais ce n'était plus de cette chaleur la que Aurélien désirait , la sienne était bien moins sensible à la peau , c'était tout autre . Il ne pouvait le définir , trop absorbé pas cette non réponse qui suivi une fois arrivée devant le canapé d'une invitation à la tisane ...

Il avait relâché la main de la vicomtesse , enfin c'était plutôt elle à vrai dire voulant se hâter à disparaitre dans la cuisine . Il ne répondit pas de suite , et se laissa tomber sur le canapé , comme un soldat revenant d'une guerre ou l'épuisement lui avait mangé toutes ces nuits , ou l'envie de repos et de tranquillité était la seul chose au monde auquel il escomptait. Aurélien était dans un état entre être totalement dépité , ou l'idée de repartir comme il était venu , sans rien , la dernière solution paraissait la meilleur . En effet , il aurait été bien mieux de ne pas avoir ces fichus adieux , surtout si c'est pour finir ainsi , au fond de lui il en rageait maintenant d'avoir trainé le long du fleuve , un peu trop habituel , trop facile de le retrouver ...

De la tisane qu'elle voulait faire , il n'en avait aucune envie . Il n'était pas entré pour déguster ce breuvage dont il ne savait comment on pouvait s'en délecter. Il ne répondait pas encore , relevant la tête vers la brune , cherchant quoi dire , répondre simplement sans détour , pas de formule algébrique à en faire pâlir un grec quoi.

Il tendit alors sa main vers Tiss , action inattendu de sa part , geste rapide et décidé , il ne pouvait plus reculer. Il lui fallait maintenant dire ce qu'il voulait , rien de plus , mais une chose en moins. Il se releva et reprit la main qu'il avait tenu durant tout le trajet , "c'est le moment , c'est l'instant , préparé les épices !". Il esquissa un sourire charmeur et lui répondit d'une voix enfin relâché , sans crispation aucune.


Ce n'est pas le thé que je veux ... C'est toi !


Déclaration enflammé -normal , il est a coté du feu aussi- , et il restait la figé , à attendre la réaction de celle a qui il venait de faire comprendre ses sentiments. Son cœur battait plus que à l'accoutumée , elle n'avait pas sut , voulut , put répondre ? Il décida de le faire par lui même , savoir si tout ceci avait un sens , ou si l'égarement devenait une lubie incessante pour lui. Il la fixait , et attendit.

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Un jour, à la taverne, Aurélien a commandé un steak. Et le steak a obéi.
Otissette
Elle l’avait regardé se laisser tomber sur le canapé presque amusée de le voir ainsi, debout devant lui elle se sentait plus forte, une impression de le toiser qui lui plaisait. Ses yeux ne quittaient pas le jeune homme, elle en aurait presque oublié qu’il allait partir bientôt, le temps c’était comme arrêté.

Elle savait bien que son histoire de tisane ne tenait pas la route mais c’était là la seule excuse qu’elle avait trouvé, excuse dont elle avait besoin pour s’éloigner un moment de lui pour essayer de remettre ses idées au clair.

Il tendit alors sa main vers elle, il ne semblait pas très emballé par sa proposition semblait-il, souriante elle regardait la main tendue vers elle. Au moment ou elle s’apprêta à la saisir, Aurélien s’adressa à elle. A ses paroles elle sentit ses joues s’enflammer, avait-elle bien entendu, il ne pouvait pas l’avoir dit, non elle avait dut rêver.

Elle ne quitta plus sa main des yeux, elle n’osait plus croiser son regard. En un instant toute sa vie défilait devant ses yeux, pouvait-elle accepter cette proposition indécente ? Oh non elle ne pensait pas au fantôme qui hantait le Castel, elle n’en avait que cure, après tout n’avait-il pas abandonné femme et enfants. Bien sur elle savait pourquoi il l’avait fait, faute à cette folle qu’il avait croisé une nuit au détour d’une taverne en qui il avait mit toute confiance, qui avait tout fait pour détruire sa vie. Cette affreuse chose qui s’était prétendue sa sœur et pour qui Tiss vouait une haine sans fin. Bref, elle pensait à tout sauf à ça.

Le temps passant, il fallait bien qu’elle réponde à Aurélien mais si elle avait pu se cacher dans un trou de souris elle l’aurait fait sur le champs. Elle devait se sortir de cette situation, mais ne savait comment faire tant la tentation était grande. Et puis le cœur battant comme prêt à sortir de sa poitrine, elle prit la main qu’il lui tendait, se laissa tomber à ses cotés avant de lui dire en souriant.

Avec ou sans sucre ?

Assise à ses côtés elle serra sa main très fort avant de partir dans un fou rire qu’on pourrait qualifier de nerveux, celui d’une jeune femme mal à l’aise face à la situation dans laquelle elle se trouvait.

Lui tenant la main elle se colla tout contre lui, déposa un baiser sur celle-ci et lui lâcha un :

Tu vas beaucoup me manquer Aurélien, dépêche toi de rentrer.

Pour l'humour elle avait opté afin de se sortir de la situation dans laquelle elle se trouvait. À deux doigt de craquer, elle avait eu l'image de la Duchesse mère devant elle, sans parler de celle l'ancêtre qu'elle avait en permanence en son esprit.
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Aurelien_de_dhoye
[Dans le Castel]

Il avait prononcé les mots qu'il fallait , tout du moins il le croyait. Il avait fait la déclaration à la brune , ne sachant trop si cela avait put être perceptible tel son angoisse pouvait engendrer des erreurs de langage. Mais il en était sur , il n'avait pas fauté , enfin tout du moins pas encore , il resta donc la , en face d'elle , attendre qu'elle réponde , qu'elle fasse un geste , qu'elle se libère , qu'elle le libère.

Elle prit finalement la main du breton , un élan de joie intérieur montait en lui , impression de jubilation d'une victoire presque acquise , la dame était libre , et crainte d'un revers qui ne frappe de plein fouet , le fou ne se trouve pas loin . Elle avança légèrement en sa direction , allait-elle répondre tel que l'attendait Aurélien ? Non , elle se laissa tomber sur le canapé , entrainant le Penthièvre dans son sillage , il faut dire qu'ils se tenaient bien la main , rien n'aurait put les séparer. D'ailleurs , rien ne devait les séparer , il ne voulait plus la quitter maintenant , il y croyait , il le sentait .

Elle esquissa un sourire et s'apprêta à répondre , un seul instant ou le Capitaine s'imagine tout ce qu'elle pourrait répondre , juste un laps de temps pour y croire , encore et encore . Son visage était illuminé , comme lors de son passage au milieu de limbes et cette discussion avec Christos qui lui expliquait que tout ne faisait que commencer , et ici c'était bien le cas , l'aventure ne faisait que démarrer ...

Stupeur lorsque les mots sortirent de la bouche de la vicomtesse , Aurélien en resta tétanisé , la bouche ouverte , il n'avait pas comprit . Et d'un coup , elle se laissa partir dans un fou rire , ou il tenta de l'accompagner sans vraiment comprendre et répondit tout en rigolant à ses cotés sans être tout à fait en osmose .


Oh ... que ce soit sucré ... Je le veux bien !


Elle se rapprocha de lui après cette dernière parole . Maintenant , même l'air ne pouvait plus les séparer et voila qu'elle embrassait délicieusement la main du jeune homme . De son regard il admirait la scène , signe d'une réponse affirmative à sa réplique précédente , il avait comprit . Elle releva la tête et face au brun , elle lâcha quelque mot , de quoi le faire réagir et qui le firent bondir rapidement.

Rentrer ... pas maintenant , je veux plus attendre !


Le temps tournait , ce grand ennemi des envies , du besoin urgent , lui n'avait aucune contrainte , Aurélien le haïssait , mais cette fois , il le prendrait de court. Accolé à la vicomtesse d'Andigné , il l'enlaça tendrement avant de déposer ses lèvre sur les siennes. Depuis cette soirée en taverne , il n'avait attendu que cela , que ça se reproduise , des journées et des heures durant il aurait attendu , mais finalement , avant le grand départ , la bise fut venu et celle ci réchauffera bien le cœur.
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Un jour, à la taverne, Aurélien a commandé un steak. Et le steak a obéi.
Otissette
[ Les derniers instants avant le départ ]

Depuis qu’elle avait rencontré Aurélien voilà quelques temps déjà, Tiss avait apprécié chaque minute, chaque seconde qu’elle avait passé en sa compagnie. Celui-ci ne fit pas défaut, bien que différent des autres. Elle aimait passer du temps avec lui, oh non ils n’étaient pas toujours d’accord loin de là même. Le jeune capitaine était plus fougueux, il fonçait tête baissé, la Vicomtesse quand à elle plus calme et plus réfléchie. Mais que diable l’association des deux promettait un joli mélange.

Depuis plusieurs semaines maintenant, elle le voyait différemment, depuis son retour à Saumur en fait. Il n’était plus seulement le fils de son amie Fifou, il était devenu une personne dont Tiss ne pouvait plus se passer. Bien sur Tiss avait toujours du monde autour elle, mais bizarrement elle se sentait souvent seule. Une poignée de personne savait lui faire oublier la solitude, avec bien évidemment à la tête de tout ça, l’ancêtre à qui certaine mauvaises langues disaient qu’elle vouait un culte. Pas totalement faux certes, puisqu’elle lui avait tout donné son cœur, son âme … et qu’elle donnerait probablement aussi sa vie pour lui. Aurélien, faisait lui aussi parti de ces gens là, ceux qui sans le vouloir avait un certain « pouvoir » sur elle. Non pas le pouvoir de la manipuler, ce pouvoir là était réservé à une seule personne, mais celui de la faire sourire ou de la rendre triste.

Assise aux cotés d’Aurélien, elle voyait bien qu’elle n’avait pas eu la réaction qu’il attendait, à quoi s’attendait-il ? Qu’elle lui réponde sers toi, lorsqu’il lui avait dit c’est toi, tel n’était pas son genre. Anxieuse elle guettait sa réaction, pour elle-même Aristote elle priait, afin qu’il ne le prenne pas mal et qu’il ne s’enfuit.

Il ne la fit pas languir trop longtemps, elle ne put s’empêcher de sourire à sa première remarque, pas le temps de répondre, il approchait dangereusement son cavalier.
Sa deuxième réponse la laissa plus perplexe, non elle ne voulait pas le chasser loin de là, simplement lui faire comprendre qu’à LF il ne devait pas s’attarder et que bien avant qu’il soit parti, son retour déjà elle attendait.

Point le temps de se retourner que déjà elle se retrouvait dans ses bras, les lèvres d’Aurélien collées aux siennes. Un doux moment qui lui fit oublier tout le reste. Aurait-elle dut le repousser ? Le gifler peut-être ? Non après tout pourquoi devrait-elle se cloitrer et ne pas profiter des moments de bonheur que lui offrait la vie. Ce n’est pas parce que certains avaient décidé de profiter de la vie dans un monastère qu’elle devait en faire autant ! Elle était jeune et avait décidé que désormais sa vie, elle la mènerait comme bon lui semblerait à elle.

C’était la deuxième fois qu’il posait ses lèvres sur les siennes, la première fois juste avant de quitter la taverne. Elle n’avait guère eut le temps de demander une explication qu’il avait déjà filé. Cette fois le baiser était plus tendre, plus passionné, elle aurait même voulu que jamais il ne s’arrête et pour cause, Tiss savait bien qu’après il prendrait la route.

Il fallut quelques minutes à la brune pour retrouver ses esprits, de longs instants ou elle resta dans ses bras. Son esprit divagué, elle pensait à tout, à rien, à lui, à elle, tout y passé. Finalement se tournant vers lui en souriant elle se décida à rompre ce silence qui devenait pesant.

Aurélien, je ne sais pas quoi dire, si ce n’est ce que déjà une bonne dizaine de fois je t’ai dit.
Tu vas me manquer, j’espère qu’un peu tout de même à moi tu penseras.


Une pointe de jalousie l’envahissant, elle s’interrompit un instant pensant aux tavernes Fléchoise …rapidement cette pensée elle réprima afin de reprendre.

Fais attention à toi Aurélien, pis attention à la fourmi qui t’accompagne aussi, j’ai eu la chance de la croiser en taverne. ‘Fin je ne pense pas qu’elle ait besoin de toi pour la surveiller.

De banalité elle lui parlait ne sachant que dire sur ce qui venait de se passer, elle ne savait même pas si lui avait envie d'en parler. S'il avait envie lui le ferait. Une banalité en entraina une autre et pour rester dans le registre du départ, elle enchaina.

Ah et surtout prend soi de Tiss !


Elle esquissa un sourire, pensant à l’armée d’Aurélien, pas peu fière de voir un étendard portant son nom.
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