--Anyza_
[RP de la mort d'Anyza, que surement personne ne connait ici. RP ouvert d'une petite fille d'environ cinq ans seule dans un Languedoc inconnu]
Et cette toux, lancinante, éreintante, vint ralentir leur marche.
Voilà des jours qu'elles sont parties de Sémur, la brune et sa fille. Le vent frais a rougi leur joues et le bout de leur nez, mais a fait disparaitre les cauchemars de la jeune mère. Enfin libérée de ces voix !
Elle se croyait folle. Elle errait à Sémur, fatiguée, craignant pour Alycianne. Et cette décision de partir fut mille fois bénie quand elle se rendit compte que ses tourments l'avaient quittée.
Elle a rit, chose rendue rare ces derniers mois. Alycianne est robuste, et même si la fin de journée est perturbée par des râlements enfantins, le lendemain le soleil la réveille pressée de voir, découvrir ce qu'il y a derrière la butte, là-bas.
Oh, la brune pourrait passer sa vie à voyager ainsi !
Seulement, elle a toussé. Sans y prendre garde, tout d'abord. L'écharpe est venue réchauffer sa gorge, ensuite. Et cette inquiétude de ne pas voir la maladie partir, comme elle n'a jamais quitté son fils, l'a prise.
Elle est donc passée au couvent, le mouchoir maintenant teinté de sang. Non, Alycianne, tout va bien ! Tu vas voir, les nonnes, elles vont me soigner ! N'aie pas peur.
Doux rêves.
Elles l'ont saigné. Alycianne dort dans une cellule à côté, la mère se réveille, l'impression tenace de ne pas avoir dormi depuis plusieurs jours. Transie de froid. Tout-Puissant, faites que je vive ! Faites qu'Alycianne aille bien. Elle sombre de nouveau.
Les perles de sueurs sur son front pèsent plus qu'un fer de cheval. Elle ouvre les yeux. Une blondinette la regarde, les coudes appuyés sur le lit dans lequel elle se trouve. Blondinette qui fonce, remarque-t-elle. Bientôt, sa fille sera brune.
Tiens, maman, un caillou pour faire partir la maladie !
Une main faible vient saisir la petite pierre. L'a-t-elle remerciée ? Elle ne sait pas, elle ne sait plus, se rendort.
Sa poitrine flambe. Sursaut dans le lit, main qui se serre sur le caillou. Ça brûle. Oh, dieu, que c'est douloureux...
Je ne veux pas mourir !
Une nonne passe, la mine désolée.
Je ne veux pas mourir...
Regrets.
Tant de choses inachevées. Alycianne...
Tant de choses incomprises. Lynx, mon époux, pourquoi t'es-tu éloigné de nous comme si tout allait bien ? Lynx, m'aurais-tu trompée ?
Tant de choses qu'elle ne verrai pas. La mer, à quelques pas d'ici. Elle en sent presque l'arôme puissant. Illusion ?
Tant de choses impardonnées. Mon fils, que ne t'ai-je mieux protégé ?
Tant de choses qui vont lui manquer. Sémur. Oh, mes amis Sémurois ! Oh, Alycianne, ma petite Alycia, ma reine des cailloux !
Elle ne lui a jamais dit combien elle l'aimait. Et c'est bien là son plus grand regret.
La brune se sent partir. Sa poitrine se bloque, ses poumons s'engorgent. Elle tente vainement de trouver de l'air, de trouver encore un peu de vie. Automatique réflexe qui est bientôt abandonné.
Un dernier constat. Quelle misérable vie.
Et cette toux, lancinante, éreintante, vint ralentir leur marche.
Voilà des jours qu'elles sont parties de Sémur, la brune et sa fille. Le vent frais a rougi leur joues et le bout de leur nez, mais a fait disparaitre les cauchemars de la jeune mère. Enfin libérée de ces voix !
Elle se croyait folle. Elle errait à Sémur, fatiguée, craignant pour Alycianne. Et cette décision de partir fut mille fois bénie quand elle se rendit compte que ses tourments l'avaient quittée.
Elle a rit, chose rendue rare ces derniers mois. Alycianne est robuste, et même si la fin de journée est perturbée par des râlements enfantins, le lendemain le soleil la réveille pressée de voir, découvrir ce qu'il y a derrière la butte, là-bas.
Oh, la brune pourrait passer sa vie à voyager ainsi !
Seulement, elle a toussé. Sans y prendre garde, tout d'abord. L'écharpe est venue réchauffer sa gorge, ensuite. Et cette inquiétude de ne pas voir la maladie partir, comme elle n'a jamais quitté son fils, l'a prise.
Elle est donc passée au couvent, le mouchoir maintenant teinté de sang. Non, Alycianne, tout va bien ! Tu vas voir, les nonnes, elles vont me soigner ! N'aie pas peur.
Doux rêves.
Elles l'ont saigné. Alycianne dort dans une cellule à côté, la mère se réveille, l'impression tenace de ne pas avoir dormi depuis plusieurs jours. Transie de froid. Tout-Puissant, faites que je vive ! Faites qu'Alycianne aille bien. Elle sombre de nouveau.
Les perles de sueurs sur son front pèsent plus qu'un fer de cheval. Elle ouvre les yeux. Une blondinette la regarde, les coudes appuyés sur le lit dans lequel elle se trouve. Blondinette qui fonce, remarque-t-elle. Bientôt, sa fille sera brune.
Tiens, maman, un caillou pour faire partir la maladie !
Une main faible vient saisir la petite pierre. L'a-t-elle remerciée ? Elle ne sait pas, elle ne sait plus, se rendort.
Sa poitrine flambe. Sursaut dans le lit, main qui se serre sur le caillou. Ça brûle. Oh, dieu, que c'est douloureux...
Je ne veux pas mourir !
Une nonne passe, la mine désolée.
Je ne veux pas mourir...
Regrets.
Tant de choses inachevées. Alycianne...
Tant de choses incomprises. Lynx, mon époux, pourquoi t'es-tu éloigné de nous comme si tout allait bien ? Lynx, m'aurais-tu trompée ?
Tant de choses qu'elle ne verrai pas. La mer, à quelques pas d'ici. Elle en sent presque l'arôme puissant. Illusion ?
Tant de choses impardonnées. Mon fils, que ne t'ai-je mieux protégé ?
Tant de choses qui vont lui manquer. Sémur. Oh, mes amis Sémurois ! Oh, Alycianne, ma petite Alycia, ma reine des cailloux !
Elle ne lui a jamais dit combien elle l'aimait. Et c'est bien là son plus grand regret.
La brune se sent partir. Sa poitrine se bloque, ses poumons s'engorgent. Elle tente vainement de trouver de l'air, de trouver encore un peu de vie. Automatique réflexe qui est bientôt abandonné.
Un dernier constat. Quelle misérable vie.