--Pierric
Le campement était en place, une fois encore on navait pas ménagé ses efforts. Jamais il navait ressenti une aussi grande fatigue, il était au bord de lépuisement et pourtant il continuait a se maintenir droit. Il ne flancherait pas !
Lorsque le seigneur sétait approché de lui alors quils sapprochaient de la clairière, il avait lu dans son regard que cétait justement cela quil attendait ; le voir flancher ! Il ne lui donnerait pas ce plaisir ! plutôt mourir que de satisfaire le sadisme de Léran !
On lui avait fait couper du bois pour le montage des tentes, sortir des coffres des charriots pour les porter dans certaines, monter les lits pour les seigneurs et ses enfants, porter nombre de seaux deau qui servirait pour les bains. Il navait pas un muscles quils ne le faisaient pas souffrir.
Une fois tout cela achevé, on lui avait remis une tenue aux armes de Léran et gardé comme le plus vil des criminels, on lavait escorté jusquau cours deau pour lui permettre de faire ses ablutions. La fraîcheur de leau vive lavait quelque peu ragaillardi. Lorsquil était revenu vers le campement, il lavait scruté de fond en comble du regard espérant toujours y voir Heaven. A son grand désarrois, il ne lavait pas aperçu et ne cessait de se demander ce que ce maudit Léran avait fait de sa fille. Cette rage quil avait contre son maître et linquiétude qui grandissait sur le sort dHeaven lui donnait une force de combattre, de montrer quil ne plierait pas.
Cantonné à présent dans une tente et gardé par deux hommes, il mangeait le morceau de pain et de fromage quon lui avait donné, observant a la dérobé ses gardiens et cherchant la façon de leur fausser compagnie pour lui permettre de trouver sa belle Ebène. Il fallait quil la voit quelle laperçoive ! il le fallait coute que coute.