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[RP] Charmante Bourgogne...

Sadnezz
Cosne, Sémur, Dijon, Autun... En avant la bourgogne se disait-elle a moitié assoupie sur son canasson. Elle avait quitté Dijon la veille pour aller faire un petit tour dans les bourgades avoisinantes, ou pour prendre l'air loin d' Eroz, les deux raisons se valaient. Sur un chemin déserté la Corleone réfléchissait à sa route quand soudain....


- Une Jonction de chemin... c'est bien ma veine ça..


En effet, à quelques pas la route se séparait, laissant naître deux chemins. L'un était caillouteux dégagé, l'autre semblait mener tout droit à un bois. Le commun des mortel aurait choisit d'aller vers la lumière, mais elle se décida pour emprunter la route de l'ombre. Sa hache serrée contre ses flancs, le métal froid finement aiguisé, rien ne pouvait la surprendre.. Du moins ce fût ce qu'elle pensa. Le pas tranquille de sa monture résonnait a mesure qu'elle s'enfonçait vers la forêt et l'atmosphère se fit humide. Sad se pencha sur une sacoche et fouilla frénétiquement, à la recherche d"un vêtement. C'est qu'elle avait le poitrail un peu à l'air, et que le col devenait chaque minute un peu plus indispensable en ce mois d'octobre si frais.

Sa main rencontra le tissus épais et la brune le tira jusque sur elle, s'y enveloppant en frissonnant. Ce fut peut être à cet instant qu'elle remarqua que le chemin se faisait boueux et qu'elle s'était peut être méprise sur la route a choisir... comme souvent. Si Eroz avait été là, il se serait fait un plaisir de narrer pour l'agacer ses aventures cocasses sur les routes accidentées, les guet-à-pens et autres sentiers bloqués par les transhumances .... Autant le dire tout franc: elle avait l'art de se paumer. Bref. La monture, toute docile qu'elle fûsse, refusa bien vite de faire un pas de plus, chargée de son Corleonesque fardeau et Sadnezz se vit contrainte de descendre. Son pied toucha le sol et s'y enfonça gaiement, ne laissant de sa poulaine, poindre qu'un ridicule bout à la surface, intact. Grimace.

- Tu choisis bien ton endroit toi...


Elle s'adressait au cheval mais savait bien que si elle en était là, c'était uniquement de sa faute. Au loin, dans les tréfonds du bois, résonnaient des bruits de haches qui ne la rassurèrent pas. Comme par automatisme elle se mit à chuchoter.

- Pres des bucherons en plus... Tous des bêtes en rut ceux là.


Ha Sadnezz et les hommes... Quelle longue histoire. Mais nous la garderons pour la prochaine fois. Revenons plutôt à notre brunette qui patauge dans la bougnasse, en tirant sa monture bien décidée a ne plus bouger d'un centimètre. Sad serre les dents et grogne des injures en italien, tire et tire encore; rien à faire. La bête est statufiée. Soupir. Sadnezz fouille dans sa besace et en sort une carotte. La mort dans l'âme, elle devance le cheval et toujours aussi grimaçante, manque de glisser et se s'étaler dans la poisse qui lui colle aux pieds. Il s'en fallut de peu. A la vue de l'orange gourmandise, la bête se décide, et la suit d'un pas prudent. Quel tableau! Le manège continue ainsi, sur cette route forêstière peu rassurante...
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Theognis
A coups appliqués, fendre le bois, à deux mains, diriger la cognée, à deux doigts, n'en laisser traîner aucun. Théo aime découvrir les grands chênes sous l'écorce, les teintes ocres, les teintes rouges, et cette odeur de sève qui monte dans le nez. L'arbre a beau lui balancer ses glands de ses bras qui pendent, c'est un combat perdu d'avance, la mise à mort d'un roy. Il roulera en barrique ou sera commode, parquet ou navire. Il roulera dans les gosiers ou craquera sous les pas, ou roulant sur les vagues, il dominera les mers. Le voilà qui commence à craquer.
Un Baron bûcheron, cela ne court pas les bois, mais les écus ne lui font pas carrosse. Théo joue de la hache pour se fortifier le corps, après ses blessures reçues à Compiègne, et cette tâche solitaire n'est pas un métier servile. Il n'a pas le droit, se dit-il, de travailler dans un champ sous les ordres d'un autre. Les salaires misérables finissent de le faire fuir, bien que l'argent, en théorie, doit rester la dernière de ses préoccupations.
Le chêne craque. Il n'est pas très haut, une quarantaine de pieds. Mais il se penche mal. Théo tente bien de rattraper le coup, mais il est trop tard, l'arbre a décidé de tomber en s'effondrant sur le chemin.


Attention, arbre qui tombe!

S'écrie-t-il à pleins poumons, avant que le chêne ne se fracasse dans des éclats de branches. La hache à la main, Théo dévale la pente, franchissant les buissons, il déboule sur le chemin. A quelques pas, une dame est en train de pêcher, juché sur sa monture. Étrange tableau. Le Baron enlève son chapeau dans un sourire contrit.
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Les Terres d'Arquian
Sadnezz
Attention, arbre qui tombe!

Sadnezz stoppa net, surprise d'entendre une voix masculine si près dans les fourrés. Peut-être que ce jour là, Aristote décida de lui laisser la vie sauve dans sa grande bonté, car a quelques pas d'elle, un arbre gigantissime s'écrasa lourdement de toute sa hauteur dans un bruit fracassant. Un nuage de poussière s'éleva et souffla aux oreilles de la Corleone qui n'en menait plus large. Pâle. Tres Pâle. Celui là, elle ne l'avait pas vu venir... Encore deux ou trois pas et un paté de Sad, un! Trop stupéfaite pour riposter quoi que ce soit, elle resta figée à analyser la situation. Le cheval avait d'abord fait un bon en arrière avant de revenir à petits pas, pour grignoter la carotte toujours tendue en l'air par Sadnezz légèrement choquée. L'incident a laissé place au silence le plus étrange, le calme apres la tempête.... quoi que.


Un homme déboula d'on ne savait où et Sad sembla tout à coup "se réveiller". Elle sursauta à sa vue et souffla à celle de son petit sourire penaud. Son regard longea doucement la stature de l'inconnu et butta sur sa hache. Luisante et large... Sadnezz déglutit puis se racla la gorge prête à lui sauter au cou s'il le fallait. Etant quelque peu secouée, la Corleone perdit son sang froid. Le toisant avec hargne elle l'apostropha:

- Attention, arbre qui tombe?! Non mais z'avez toute la forêt pour faire "tomber des arbres", vous vous êtes senti obligé de le faire tomber juste ici? Là, sur la route, comme ça! Z'êtes quoi? Bucheron? Bourreau? Pas assez que je sois enfoncée dans la boue depuis un quart d'heure à essayer de trouver un sentier praticable, voila que je manque de me faire écraser par un... Bucheron?!

Bon là d'accord, elle y était allée un peu fort, mais tout de même, elle avait failli passer à trépas! Puis une fois qu'elle eût reconsidéré l'homme, elle se calma. Son cheval cherchant peut-être un dernier bout de carotte lui entama un doigt et elle se retourna pour lui coller une bonne tape sur le museau.

- Non mais ailleuh! Sale bête!


Le repoussant du plat de la main elle poussa quelques jurons Corleonniens qu'il ne serait pas raisonnable de retransmettre icelieu. Doucement mais surement elle glissa dans la boue et ne pouvant se rattraper au canasson qui filait deja, elle se vautra lamentablement... C'en fût fini de l'éclatante Houppelande de lin blanc, le premier passant l'aurait prise pour une souillon. Elle rageait.... Se relevant avec difficulté et rassemblant le peu de fierté qu'il lui restait elle le questionna:

- Puis d'abord vous êtes qui vous, outre l'homme qui a tenté de m'écraser ?!

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Theognis
D'un mouvement souple du poignet il pose sa hache sur l'épaule (ne faites pas cela chez vous, c'est dangereux), et s'avance vers la jeune femme qu'il a manqué d'aplatir. Le sang lui bat le tempes et son front est couvert de sciure mêlée de sueur. La peur qu'il a eu! Un craquement plus loin et c'était le définitif écrabouillage.
Ayant subi ses imprécations hostiles, et justifiées, il s'apprête à se confondre en excuses, quand l'affamé cheval et la boue glissante transforment le tableau de manière...Plutôt comique. Nu tété....Non, n'eut été le choc de ce miracle sylvestre, que Théo aurait déjà coupé sa langue en quatre pour ne pas rire. Puis, après tout, il se dit qu'Aristote est sympa avec lui; faut-il encore que de bourreau il se transforme en sauveur.
Il pose donc sa hache contre le tronc, et s'incline devant elle, son genou frôlant la boue:


Je suis Theognis Montereau, Baron d'Arquian et de Seignelay, bourguignon bûcheron bien maladroit et affreusement chanceux. Je vous présente toutes mes humbles excuses pour ma maladresse, je n'aurai jamais pensé que ce maudit chêne s'abatte sur la route. Laquelle route est un chemin boueux que peu de gens fréquentent, ce qui me porte à croire que vous êtes perdue, et que se présente donc une chance de vous aider.

Il se redressa et lui tendit une main secourable:

Venez, laissez-moi vous sortir de là, je connais une rivière non loin, où vous pourrez vous laver. Quant à votre cheval....

Le pas de trop, le pas qui dérape, étrange expression dans les yeux de Théo, au moment de basculer les quatre fers en l'air dans la mare de boue. Splash! Il tombe brutalement en arrière. Blasé, les coudes enfoncés dans la terre humide, il regarde Sadnezz et lui dit:

....Je m'en occuperai....Mais vous m'avez pas dit votre nom?
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Les Terres d'Arquian
Sadnezz
- Je suis Theognis Montereau, Baron d'Arquian et de Seignelay, bourguignon bûcheron bien maladroit et affreusement chanceux. Je vous présente toutes mes humbles excuses pour ma maladresse, je n'aurai jamais pensé que ce maudit chêne s'abatte sur la route. Laquelle route est un chemin boueux que peu de gens fréquentent, ce qui me porte à croire que vous êtes perdue, et que se présente donc une chance de vous aider.Venez, laissez-moi vous sortir de là, je connais une rivière non loin, où vous pourrez vous laver. Quant à votre cheval....

Sadnezz le toisa des pieds à la tête. Un Baron bucheron? Elle aura tout vu. Quand au chemin, pour sur qu'il devait être peu souvent frequenté, vu l'état. Seule une femme au mauvais sens de l'orientation pouvait s'y perdre bêtement... l'homme lui tendit la main. Et Sad après une seconde d'hésitation la prit et se releva. Hélas ce fut à son tour de gouter à la bonne terre de Bourgogne et Sad haussa les sourcils de surprise. Il termina:

- ....Je m'en occuperai....Mais vous m'avez pas dit votre nom?


Elle lui tendit à son tour la main pour l'aider a se remettre sur pied. Se rembraillant un peu à la hâte, et remettant son chapeau en place, elle marmona un peu honteuse:

- hum merci.. Perdue? Non je ne suis pas perdue. Enfin... Disons que je me suis égarée un instant.

Puis le regardant avec attention elle ajouta un petit sourire en coin:

- Je crois que nous somme parés pour un bon bain. Les barons de bourgogne ont-ils tous comme passe temps la coupe - tres discutable - du bois? Non parce que.. Là vous ressemblez plutôt à un garde forestier tombé dans un chaudron de mélasse, sans vouloir vous offenser. Mon nom est Sadnezz Corleone, et je crois que je viens de perdre ma monture...


Ils avaient l'air fin tous les deux, embourbés de cette manière dans ce bois. Ha charmante Bourgogne.... Sadnezz jeta un petit coup d'oeil derrière elle, le canasson était bel et bien parti. Elle soupira. heureusement qu'elle n'était attendue nul part et par personne. L'idée de se baigner dans les eaux glacées d'une rivière au mois d'octobre la fit frissonner.
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Theognis
Un garde-forestier tombé dans un chaudron de mélasse....Essuyant, ou plutôt étalant la boue dégoulinante de ses coudes sur ses bras froissés, le Baron n'était pas en position de refuser la comparaison. D'autant mieux que la dame Corleone ne présentait pas un meilleur spectacle, avec la houppelande tissée de lin et maculée de terre. A les voir ainsi, un badaud aurait cru à une embuscade tendue par des gamins avec des espiègleries pleins les mains. Mais il n'y avait nul badaud dans les parages, seuls des bruits de coup indiquaient que des bûcherons travaillaient dans les parages, à des endroits bien moins dangereux que Théo.
Lequel tâchait, quoique le verbe soit mal choisi, de se dépêtrer de son imprévoyance. Par le sourire, s'il le fallait.


Hé bien, la noblesse interdisant les métiers serviles, en coupant du bois je ne rends compte qu'à moi-même de mes efforts. Merci de m'avoir aidé, en tout cas, bien que j'aurai pu me débrouiller seul pour me lever.

La pointe d'arrogance, toujours si naturelle aux bûcherons qui font de belles rencontres sur les chemins forestiers. Mais ils n'étaient pas encore sorti du marigot boueux. Alors, d'une main, il s'aggrippa aux branches de l'arbre tombé, et de l'autre bras, il enlaça la taille de la Corleone. Leur délicate position ne permettait pas de meilleures manières....Avouons même que Théo y prenait un certain plaisir.

Accrochez-vous à mon épaule, grâce au travail de la hache, elle est solide désormais.

Il se doutait bien qu'elle ne comprendrait pas ses paroles, mais il n'y avait pas le temps de l'explication. Peut-être sentirait-elle sous ses doigts la cicatrice qui barrait sa peau, fraîche encore des combats de Compiègne.
A pas glissés, a pas collants,lentement, ils sortirent de la gadoue, manquant encore de se vautrer de manière lamentable plusieurs fois.


Enfin! Nous en sommes sortis.

Il lui sourit, comme pour faire oublier ses maigres talents de bûcheron, s'empressant d'ajouter:

Je vais vous indiquer la rivière, en contrebas, pour que vous fassiez un brin de toilette. Pendant ce temps, je vais enfourcher mon cheval et partir à la rencontre du votre. Il ne doit pas être parti bien loin.

Sans préciser qu'il devrait auparavant détacher son cheval de la charette où il transportait les stères coupées. Théo se souvenait vaguement d'un chevalier ayant subi une mésaventure avec ce genre de locomotion, aussi ne tenait-il pas à la mentionner.

Ensuite je vous conduirai au village le plus proche, où vous pourrez retrouver votre chemin.

Théo sauveur....A ce moment déjà, il avait complètement oublié l'arbre qui obstruait la route.
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Sadnezz
Apres quelques efforts, ils sortirent du bourbier sans casse mais pas sans contorsions. Contorsions qui obligèrent le baron a tenir Sad par la taille. Elle tiqua mais tenta de ne rien en laisser paraitre. Le contact d'un homme lui était toujours aussi désagréable depuis Angers... Encore plus celui d'un demi-inconnu. Mais a la guerre comme à la guerre, il fallait bien passer par là et s'unir pour s'en sortir.

- Accrochez-vous à mon épaule, grâce au travail de la hache, elle est solide désormais.

- M'en demandez pas plus, j'en serais bien incapable.

Les hanches, l'épaule, et puis quoi encore? la prochaine fois il faudra se tenir le cuissot pour avancer? Dieu que c'était tentant de le laisser retomber dans la boue sans préavis... Mais il fallait rester courtoise, il l'avait aidée après tout... Enfin après l'avoir presque tuée.
Passant son bras sur son épaule, ses doigts rencontrèrent une longue et fine protubérance sous l'étoffe pleine de finesse - étoffe de noble de celles qu'elle admire au marché sans pouvoir se les payer - du Baron. Elle ne s'attarda pas sur le détail mais remit sa réflexion à plus tard.

-Enfin! Nous en sommes sortis.
Je vais vous indiquer la rivière, en contrebas, pour que vous fassiez un brin de toilette. Pendant ce temps, je vais enfourcher mon cheval et partir à la rencontre du votre. Il ne doit pas être parti bien loin. Ensuite je vous conduirai au village le plus proche, où vous pourrez retrouver votre chemin.


Sadnezz ne put s'empêcher de regarder le dessous de ses poulaines et de grimacer. Ses belles poulaines toutes neuves... Bien qu'en ayant pres d'une huitaine de paires dans ses bagages, Cela lui faisait toujours aussi mal au coeur de voir ruiné le cuir de ses accessoires préférés. Elle secoua la tête et tout en remettant correctement son col puis sans lever les yeux vers son bourreau/sauveur elle rétorqua:

- Laissez, j'entends d'ici le bruit de l'eau, c'est à quelques pas.


Un noble. Sur tous les hommes qui auraient pu abattre un arbre sous son nez, il fallu que ce soit un noble. Celui là n'avait pas l'air trop maniéré, m'enfin un noble tout de même. La corleone s'eloignait déja puis elle ajouta de loin:

- Au prochain village, offrez moi une nuit dans une auberge, je dois me rendre a Joinville et votre petite maladresse m'a couté bien du retard, ce ne sera que justice.


Petit sourire en coin. C'était complètement faux, le retard n'existe que si un rendez vous a été fixé, or, elle devait bien se rendre a Joinville, mais personne le l'y attendait encore, elle serait la première arrivée. Elle ne mit pas longtemps a trouver la fameuse rivière, bien au froid dans son lit. Sad s'assura qu'aucun bucheron, noblion, voleur de poule ou garde chasse etait dans le coin puis leva ses poulaines. Elle s'assit sur un rocher au bord, et leva son col et son chapeau. Elle débarrassa ses cheveux de la boue séchée puis frotta énergiquement ses vêtement souillés en grelottant. L'eau était glaciale, l'air n'était pas mieux. Elle maudit le baron. L'eau froide rendit sa cicatrice sur l'avant bras douleureuse, elle tirait. Décidément, il fallait qu'elle se dépêche avant de n'attraper mal.
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Theognis
Laissant la Corleone à ses ablutions, le Baron reprit sa hache et se mit en quête du cheval égaré. Il ne savait pas que ce dernier, attiré par les odeurs des écuries d'Arquian, broutait déjà tranquillement l'herbe de son pré. Aussi, détachant sa monture de la charette, il fit plusieurs fois le tour des chemins environnants, en vain.
Bredouille, et déçu, il revint la tête basse. Néanmoins, il songeait déjà à Arquian, car depuis qu'Aliénor avait repris les choses en main, c'était devenu un lieu hippique très couru des équidés. Prenant espoir, le cavalier descendit dans le petit vallon où coulait la rivière. Bonté divine! Le spectacle était loin d'être déplaisant. Sadnezz se parant de perles d'eau pour couvrir la souillure boueuse, était bien mignonne dans sa lutte contre l'eau froide. Lui-même n'aurait jamais osé tremper un orteil dans pareille rivière au mois d'Octobre, mais la coquetterie des dames semble toujours défier l'onde qui passe. Alors, Théo, tranquillement, se rinçait l'oeil....
Mais avant qu'elle n'ait pu l'apercevoir, il était déjà remonté, comme un homme élégant, un bûcheron courtois, sur les rives du chemin boueux. Il attendit là qu'elle revienne, pour lui proposer:


Je n'ai pas trouvé votre cheval, mais je me doute de sa destination. Il a du se rendre chez moi, ce n'est pas très loin....Quant à moi, je ne peux décemment laisser une femme comme vous sur le bord de la route, aussi je vous invite sur mes terres d'Arquian. Nous avons des baquets d'eau chaude, des vêtements pour vous changer, et la chère est délicieuse. Acceptez, je vous prie, mon invitation à dîner.

Il lui tendit la main, pour l'aider à mettre le pied dans l'étrier.
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Les Terres d'Arquian
Sadnezz
Sadnezz avait repris apparence un tant soit peu convenable. Elle avait reformé de l'index mouillé quelques boucles brunes qui s'échappaient de son chignon, histoire de faire oublier qu'elle fût décoiffée dans sa dernière chute. Une fois fait, elle se recouvrit soigneusement, s'enveloppant dans son col et rechaussant ses poulaines. La rivière avait rafraichit ses idées et calmé ses ardeurs, il était temps de retourner voir si sa monture avait été ramenée. Celle ci ayant été volée aux Stazzi une semaine auparavant par Eroz, Sad n'avait pas eu trop le temps de se faire a son caractère et savait qu'elle ne reviendrait pas d'elle même. En revenant sur ses pas, Elle aperçût le baron qui l'attendait sur le bord du chemin. Quand il la vit il lui manda:

- Je n'ai pas trouvé votre cheval, mais je me doute de sa destination. Il a du se rendre chez moi, ce n'est pas très loin....Quant à moi, je ne peux décemment laisser une femme comme vous sur le bord de la route, aussi je vous invite sur mes terres d'Arquian. Nous avons des baquets d'eau chaude, des vêtements pour vous changer, et la chère est délicieuse. Acceptez, je vous prie, mon invitation à dîner.


Il lui tendit la main pour monter sur son propre palefroi. Sad haussa un sourcil. D'abord, elle ne le connaissait pas, l'homme aurait pu être le dernier des imposteurs, ou un malfrat qui avait volé accoutrement sur les étals d'un marché... Sa méfiance envers la gente masculine était très certainement visible, mais elle ne s'en souciait guerre . Elle dit sur un ton calme:

- Quel dommage, une si belle bête. Ce qui me chagrine le plus, c'est quelle transportait dans les sacoches toutes mes affaires de voyage... Mais dites moi Théognis, si vous pensez qu'un repas fera office de réparation... Vous vous fourrez le doigt dans l'oeil. qui me dis que vous n'êtes pas un imposteur...? Et vous semblez être blessé à l'épaule, peut être une correction suite a l'un de vos méfaits... Vous sauvez souvent des petites dames au bord de la route apres avoir abattu un arbre a leur pied? Je dois avouer que la mise ne scène est parfaitement bien ficelée et qu'on s'y laissera presque prendre. Votre hospitalité n'est peut être pas gratuite.. Puis si vous êtes baron je ne pense pas que la baronne verra mon arrivée sur vos terres d'un bon oeil. Je ne veux être l'objet d'une scène de ménage.

Sad regardait autour d'elle. C'est vrai que la nuit arrivait doucement mais surement et qu'elle était sans monture... Pas vraiment l'idéal pour une femme seule dans un bois. Elle savait qu'elle devait accepter, mais sa fierté la rattrapait trop souvent... Plissant le nez elle termina sa phrase.

- Sauf si elle n'est pas trop jalouse... Mais il faut vraiment que je me rende à Joinville vous savez.


Elle n'avait pas de carte, et connaissait mal voir pas du tout la Bourgogne. Du boit des doigts, elle caressa la lame de sa hache et tenta de lire dans les yeux Theognis si félonie il y avait.
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Theognis
Mise en scène, scène de ménage....Théo avait ces Mystères, mais pas ceux-là. Il s'en étonna tout haut, en dardant ses yeux noirs profondément sincères dans les yeux de la jeune dame.

Ecoutez, je voudrais bien avoir abattu cet arbre sous les sabots de votre cheval. Cela prouverait que je suis un bûcheron hors pair, calculant précisément la vitesse et le temps de passage de votre monture, pour donner de petits coups précis de hache à ce chêne transformé en cadran solaire!

Pause...Difficile d'enchaîner hache à chêne, tout de même.

Alors, oui, mon hospitalité est totalement gratuite, comme cet accident était totalement imprévisible. J'aurai voulu, moi, finir mon travail, débiter en stères cet arbre vainement tombé sous mes coups. Adieu navire, adieu tonneaux, adieu armoire normande, adieu....

Attention, Théo, à tirer sur la lyre, on s'emmêle les fils.

Mais puisque le destin a voulu notre rencontre, je propose de ne pas le contrarier. Vous aurez, chez moi, tout le sobre confort nécessaire, sans Baronne pour vous harceler. Car il n'y en a pas, tout simplement. Et si ma présence vous dérange, vous cause de l'effroi, défie votre vertu, alors je resterai caché, dans ma chambre, dans un coin, à lire quelque parchemin usé....

Du calme sur la tragédie, Théo. Du pragmatique.

Enfin, vous aurez de l'eau chaude, des vêtements propres, un bon repas, un lit confortable, et un nouveau cheval si on perd le vôtre.

Et un nouvel amant pour vous délasser....Non, Théo, pas de grivoiserie, de la retenue, du sérieux, bien que Corleone....Cela sonne comme la cloche des vêpres, c'est chaud et gouleyant en bouche....Corleone.
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Les Terres d'Arquian
Sadnezz
Son petit discours semblait honnête, mais gentil n'a qu'un oeil, cet homme en a deux. Sad dans une profonde inspiration décida donc de rester sur ses gardes mais de prendre sa main pour monter sur son palefroi. Apres tout, c'était surement bien plus raisonnable que de faire sa bornée et de rester plantée ici en attendant de retrouver sa route... Il avait été un peu tragédien dans le verbe, et elle le voyait bien mal s'enfermer dans une pièce de chez lui pour satisfaire son hôte imprévue mais enfin, elle en avait vu d'autres.

Sadnezz se laissa donc ramener doucement vers les terres de Theognis, tanguant doucement au pas tranquille du cheval alors que la nuit commençait a tomber. Elle ne pipa pas mot sur la route, trop occupée a se demander si elle ferait mieux d'écrire à Eroz pour lui signifier que sa vengeance était de l'abandonner a Dijon, ou de lui dire la vérité: qu'elle s'était une fois de plus perdue sur les chemins. Réflexion faite, tant qu'à être fière mieux valait ne pas l'être a moitié. Un vague sourire s'afficha sur ses lèvres alors qu'elle l'imaginait lire sa lettre et verser une larme de désaroi.

Son regard se posait ça et là sur les pierres du chemin, sur l'immobilité des sous bois qui laissait trainer d'inquiétantes ombres sous leurs pas. Elle se demandait bien a quoi pouvait ressembler la demeure d'un baron bucheron et l'accueil bourguignon. Pas de femme. Etrange. Sad disait toujours qu'un homme solitaire cachait toujours quelque chose. Peut être qu'elle se basait sur sa propre solitude pour tenir ces propos. Elle l'imaginait bien vivre dans son domaine avec quelques chiens de chasse et une ou deux bonnes, qu'il tyrannisait quand l'humeur n'y était pas. Ou alors des tas d'amantes et de dames de compagnies, grassement payées pour égayer ses journées. Sadnezz leva les yeux au ciel. Après tout, cet homme était peut-être tout ce qu'il y avait de plus normal et d'ordinaire aussi.
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Mimmome
Un carrosse noir très simple à postes parcourrait en ce moment les routes de Bourgogne. Un carrosse noir avec seulement une porte et beaucoup de coffres derrière.

DERRICK!!!!! Fasteeeaiaiaiaiaiaier!!! ( mauvais anglois voulu)


"Oh mon seigneur", pensais en ce moment Mimmome. " Mon père va me arquebuser du regard. Un carrosse pour mes papiers diplomatiques. Mon Dieu, quel dépense inutile. Et ces routes toutes boueuse, dire que je l'ai fais nettoyer par Derrick la semaine dernière. " Mimmome s'imaginait déjà la scène. Son père arrivant avec le carrosse doré de Florence juste pour lui tirer les oreilles et lui dire:

MARCO IGNAZIO!!! COSA FAI???


Et dire qu'il détestait quand son pére lui parlait en italien pour le réprimander. Mais c'était ce dernier qui gérait les propriétés qui lui appartenait à Florence. Valait donc mieux se maintenir en bonne relations. Et puis après tout, c'était son père qui payait Derrick et lui envoyait le bon vin qu'il buvait tout les soirs. Enfin, en Bourgogne il avait le choix. Il n'avait pas de problème sur ça. Assit sur son siège et attendant son arrivé à Saint André pour finir les papier pour les envoyer en Castille. Ah, enfin.

Mimmome ne fis pas attention à la route quand soudain un grosse flaque de boue se dressa à coté de lui , enfin, de son carosse. Et à coté un homme qu'il avait déjà vu et une inconnu.


AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH

MIO DIO!!!! STOP DERRICK.


Mimmome descendit du Carosse et alla voir les deux gens.

Vous ai-je sali?

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Sic transit gloria Mundi
Sadnezz
Le cheval piaffa et manqua de les faire tous deux tomber comme des poupée de chiffon à l'arrivée fracassante du carrosse. Sadnezz s'agrippa à Théognis jusqu'à ce que la bête se calme. Dudit carrosse sortit comme un diable de sa boite un homme, chichement vêtu lui aussi, qui semblait inquiet de son erreur de trajectoire.

- Vous ai-je sali?


Ni une ni deux, Sadnezz descendit comme une furie et se dirigea vers le cocher sans même faire attention au sire. Un index accusateur pointé dans sa direction, elle gronda quelques ignominies dont la plus compréhensive fut quelque chose du genre:

- Non mais triple idiot, raclure de bidet! Tous les noblions du coins se sont donné le mot pour me pourrir la vie aujourd'hui?!! Tu le vois pas qu'il y a un cheval sur la route?! Entre ceux qui manquent de m'ecraser sous un arbre et ceux qui préfèrent les roues d'un carrosse de duduche, ça va bien oui!!!

Se rapprochant de celui qui leur avait parlé elle lança tout aussi fort:

- Salir n'est pas le mot, vous avez terminé de pourrir l'affreuse journée que j'ai commencée ce matin. Je m'appelle Sadnezz Corleone, retenez mon nom soyez courtois si vous n'êtes pas adroit: faites moi parvenir une houppelande neuve par un de vos... laquais ou je ne sais quel domestique pour réparer votre faute. Vu votre voiture, cette dépense ne sera pas bien conséquente!


furieuse, elle était devenue odieuse. Un bain, vite, des vêtements propres! l'âtre chaleureuse d'un feu de bois! Entre ses dents, retournant vers Theognis, elle siffla tout bas:

- Ma vie pour un lit propre...

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Mimmome
Mimmome ne savais pas trop quoi faire. Il allait passer ou pour un vil messire s'il ne secourait pas la dame , ou sinon il allait passer comme un gueux sans respect s'il n'allait pas présenter ses plus plates excuses au Baron qui semblait un peu sali. Enfin, pis ce qu'il ira, on ne traite pas uen dame de la sorte. Il irai présenter ses plus plates excuses au Baron plus tard.

Madame, je m'en vois, je peux, si le cœur vous dis, vous escorter jusqu'à l'endroit de votre choix sur mon carrosse. Ce vous plairait il? Pour ce qui regarde de l'habit j'ai bine peur de ne pouvoir pas le m'en occuper pour le moment. Mais mon assistant vous ne nettoiera prestement dès que le besoin en vous aura passé et vous porterez d'autres vêtements. Je peux vous offrir un bain chaud au plus proches termes.

Il couru ensuite présenter ses plus plates excuses au Baron Théognis.


Monseigneur, je suis confus, mon valet est d'une imbécillité qui frôle le dramatique. Mais il est Anglois et sa Bêtise est encore plus conséquente, vu qu'il n'a pas reçu d'éducation simple.

Il cria après Derrick:


DERRICK !!!! GO SEARCH FOR THYM ( ancienne forme de Them ) SOMETHING!!! Mio Dio, cosa ho fatto per meritare questo!


Bien que Derrick était simple d'esprit il compris assez vite ce que son maître lui avait dit et alla prendre deux serviettes pour les deux gens et leur donna avec une petite révérence.

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Sic transit gloria Mundi
Theognis
Il refusa la serviette en haussant les épaules, répondant indirectement à Sadnezz:

Cette homme n'est pas noble, aucun blason n'orne la portière de son coche. Heureusement que je sais maîtriser mon cheval, sinon nous nous rompions le cou. Bref....

Comme par un effet de balancier, la colère écarlate de Sadnezz avait refroidi la sienne. Il toisa l'homme qui se présenta devant lui, sans même dire son nom. Ses yeux avaient l'expression de l'indifférence. Il avait déjà failli tuer une dame aujourd'hui, il n'allait pas non plus provoquer un duel.

Vous feriez maintenant de ne pas aggraver votre cas, et de repartir, toute honte bue, vers votre prochaine auberge. Sinon, il pourrait vous en cuire....Si je revois votre Anglois éméché conduire encore d'une manière aussi brutale sur ces routes de campagne, je le fais bouillir dans sa graisse...

Saluant sèchement l'individu d'un hochement de la tête, il tourna les talons pour se diriger vers son impassible cheval. Brave bête! Elle en avait vu d'autres! Il mit le pied à l'étrier et monta sur la selle, puis ajouta:

Dame Sadnezz, venez, montez derrière moi. Quant à vous, messire dont je ne connais pas le nom, si vous trouvez sur ces routes un cheval errant, ramenez-le au domaine de la Baronnie d'Arquian, à quelques lieues d'ici en suivant la course du soleil!
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Les Terres d'Arquian
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