Sadnezz
Cosne, Sémur, Dijon, Autun... En avant la bourgogne se disait-elle a moitié assoupie sur son canasson. Elle avait quitté Dijon la veille pour aller faire un petit tour dans les bourgades avoisinantes, ou pour prendre l'air loin d' Eroz, les deux raisons se valaient. Sur un chemin déserté la Corleone réfléchissait à sa route quand soudain....
- Une Jonction de chemin... c'est bien ma veine ça..
En effet, à quelques pas la route se séparait, laissant naître deux chemins. L'un était caillouteux dégagé, l'autre semblait mener tout droit à un bois. Le commun des mortel aurait choisit d'aller vers la lumière, mais elle se décida pour emprunter la route de l'ombre. Sa hache serrée contre ses flancs, le métal froid finement aiguisé, rien ne pouvait la surprendre.. Du moins ce fût ce qu'elle pensa. Le pas tranquille de sa monture résonnait a mesure qu'elle s'enfonçait vers la forêt et l'atmosphère se fit humide. Sad se pencha sur une sacoche et fouilla frénétiquement, à la recherche d"un vêtement. C'est qu'elle avait le poitrail un peu à l'air, et que le col devenait chaque minute un peu plus indispensable en ce mois d'octobre si frais.
Sa main rencontra le tissus épais et la brune le tira jusque sur elle, s'y enveloppant en frissonnant. Ce fut peut être à cet instant qu'elle remarqua que le chemin se faisait boueux et qu'elle s'était peut être méprise sur la route a choisir... comme souvent. Si Eroz avait été là, il se serait fait un plaisir de narrer pour l'agacer ses aventures cocasses sur les routes accidentées, les guet-à-pens et autres sentiers bloqués par les transhumances .... Autant le dire tout franc: elle avait l'art de se paumer. Bref. La monture, toute docile qu'elle fûsse, refusa bien vite de faire un pas de plus, chargée de son Corleonesque fardeau et Sadnezz se vit contrainte de descendre. Son pied toucha le sol et s'y enfonça gaiement, ne laissant de sa poulaine, poindre qu'un ridicule bout à la surface, intact. Grimace.
- Tu choisis bien ton endroit toi...
Elle s'adressait au cheval mais savait bien que si elle en était là, c'était uniquement de sa faute. Au loin, dans les tréfonds du bois, résonnaient des bruits de haches qui ne la rassurèrent pas. Comme par automatisme elle se mit à chuchoter.
- Pres des bucherons en plus... Tous des bêtes en rut ceux là.
Ha Sadnezz et les hommes... Quelle longue histoire. Mais nous la garderons pour la prochaine fois. Revenons plutôt à notre brunette qui patauge dans la bougnasse, en tirant sa monture bien décidée a ne plus bouger d'un centimètre. Sad serre les dents et grogne des injures en italien, tire et tire encore; rien à faire. La bête est statufiée. Soupir. Sadnezz fouille dans sa besace et en sort une carotte. La mort dans l'âme, elle devance le cheval et toujours aussi grimaçante, manque de glisser et se s'étaler dans la poisse qui lui colle aux pieds. Il s'en fallut de peu. A la vue de l'orange gourmandise, la bête se décide, et la suit d'un pas prudent. Quel tableau! Le manège continue ainsi, sur cette route forêstière peu rassurante...
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- Une Jonction de chemin... c'est bien ma veine ça..
En effet, à quelques pas la route se séparait, laissant naître deux chemins. L'un était caillouteux dégagé, l'autre semblait mener tout droit à un bois. Le commun des mortel aurait choisit d'aller vers la lumière, mais elle se décida pour emprunter la route de l'ombre. Sa hache serrée contre ses flancs, le métal froid finement aiguisé, rien ne pouvait la surprendre.. Du moins ce fût ce qu'elle pensa. Le pas tranquille de sa monture résonnait a mesure qu'elle s'enfonçait vers la forêt et l'atmosphère se fit humide. Sad se pencha sur une sacoche et fouilla frénétiquement, à la recherche d"un vêtement. C'est qu'elle avait le poitrail un peu à l'air, et que le col devenait chaque minute un peu plus indispensable en ce mois d'octobre si frais.
Sa main rencontra le tissus épais et la brune le tira jusque sur elle, s'y enveloppant en frissonnant. Ce fut peut être à cet instant qu'elle remarqua que le chemin se faisait boueux et qu'elle s'était peut être méprise sur la route a choisir... comme souvent. Si Eroz avait été là, il se serait fait un plaisir de narrer pour l'agacer ses aventures cocasses sur les routes accidentées, les guet-à-pens et autres sentiers bloqués par les transhumances .... Autant le dire tout franc: elle avait l'art de se paumer. Bref. La monture, toute docile qu'elle fûsse, refusa bien vite de faire un pas de plus, chargée de son Corleonesque fardeau et Sadnezz se vit contrainte de descendre. Son pied toucha le sol et s'y enfonça gaiement, ne laissant de sa poulaine, poindre qu'un ridicule bout à la surface, intact. Grimace.
- Tu choisis bien ton endroit toi...
Elle s'adressait au cheval mais savait bien que si elle en était là, c'était uniquement de sa faute. Au loin, dans les tréfonds du bois, résonnaient des bruits de haches qui ne la rassurèrent pas. Comme par automatisme elle se mit à chuchoter.
- Pres des bucherons en plus... Tous des bêtes en rut ceux là.
Ha Sadnezz et les hommes... Quelle longue histoire. Mais nous la garderons pour la prochaine fois. Revenons plutôt à notre brunette qui patauge dans la bougnasse, en tirant sa monture bien décidée a ne plus bouger d'un centimètre. Sad serre les dents et grogne des injures en italien, tire et tire encore; rien à faire. La bête est statufiée. Soupir. Sadnezz fouille dans sa besace et en sort une carotte. La mort dans l'âme, elle devance le cheval et toujours aussi grimaçante, manque de glisser et se s'étaler dans la poisse qui lui colle aux pieds. Il s'en fallut de peu. A la vue de l'orange gourmandise, la bête se décide, et la suit d'un pas prudent. Quel tableau! Le manège continue ainsi, sur cette route forêstière peu rassurante...
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