--Amaric
Il aimait la nuit,à ce moment, il devenait un autre . Il laissait tomber son masque de gentilhomme affable et bienveillant et se retrouvait enfin lui-même.
Le soir venu, il laissait ses pulsions semparer de lui, sabandonnait à ses envies les plus sordides. Il laissait sépancher sa vraie nature.
Mais en cette froide nuit dautomne, enveloppé dans sa longue cape brune, il errait au hasard des ruelles.
La vie quil sétait forgée à coups dintrigues, et de trahisons parfois, cette vie de presque roi, menaçait de sécrouler à cause dun misérable gosse quil avait nourri et logé depuis des années. Ce gringalet devenait homme, et si quelquun le faisait parler., il n'osait même pas y penser...
Il pesta en envoyant dun geste brusque du pied, un caillou valser plus loin.
Maudit Mertin ! Maudit soit ce gueux !
Il pensait lavoir bien dressé pourtant. A coups de fouets, en le terrorisant, laffamant. Mais à son grand étonnement, celui dont il avait fait son esclave............ sa chose à tout faire............ avait trouvé la force de lui échapper et depuis, il avait fait basculer lordre des choses.
Toutes à ses sombres pensées, il sursauta soudain en entendant des bruits de pas. Une ombre se faufilait sournoisement non loin de là. Dans un réflexe, il laissa glisser sa main droite sur sa dague glissée dans sa ceinture.
Lindividu approchait, silencieux et prudent .
Un rictus de soulagement, fendit son visage quand il reconnut de qui il sagissait.
Question de taille !
Seul celui quil attendait était aussi petit.
Il se précipita, le saisit par le collet et lattira rapidement dans un recoin.
- Maraud ! tu en as mis du temps ! Javais dit immédiatement
.. !
- Jai un travail pour toi. Un bon travail
! Mais il faudra être prudent et surtout rapide, très rapide !
Dun geste brusque, il sortit de son pourpoint, une bourse pleine, lagita devant le visage du petit homme