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[RP] Les silences étoilés

Balarion
Balarion se crispa lorsque l'homme toucha la main d'Arielle et mit la main sur le pommeau de son épée n'attendant qu'un mot de la comtesse. Néanmoins celle ci semblait le connaître ou en tout cas connaître le frère de cet homme qui semblait s'appeler Dyruvia ce qui le fit se détendre légèrement puis regarda Rose pour voir si elle souhaitait qu'il agisse.
Rosedeplantagenest
Agnes était arrivée presque en courant dans la salle ou la tension était à son comble. Sans bouger d’un pouce Rose la regarda et lança :

« -Nous partons demain préparez nos malles, les deux carrosses, les chevaux. Dites à la garde de se tenir prête pour l’aube, vous et Canhard aussi.

Veillez à ce que ma mère se repose d’ici là, faites luy préparer un bain et un bon repas, il faut qu’elle prenne soin d’elle ! »


La pauvre Agnès regardait Rose d’un air ahurit, comme si elle découvrait Rose pour la première fois. Rose quand à elle donnait tant d’ordre que cela la troublait mais elle ne voulait pas le montrer, et elle surveillait cet homme à ces cotés du coin de l’œil, sachant que Fitzz était pas loin…

Sa mère reprit alors la parole, si calme, elle venait encore d’oublier…Rose sentit les larmes venir perler aux bords de ses yeux et le geste de sa mère envers cet inconnu la troubla plus qu’il ne la rassura.

Qui était-il donc ? Pourquoi sa mère semblait avoir tout à coup de l’affection pour luy ? Pourquoi souhait-il luy dévouer sa vie ?

Voila qu’il osait replanter son regard dans le sien.

Il voulait jouer…il allait voir…

Elle planta dans son regard un regard dont les pupilles étaient tellement dilaté que la couleur habituellement émeraude avait viré au noir profond, sa respiration semblait calme alors qu’elle bouillonnait de colère.


« -Que je sois enfant, jeune femme ou femme ne vous regarde en rien du tout ! Personne ne vous autorise à donner des ordres sous ce toit !

Je suis fière de ressembler à ma mère, et je vous interdis de la voir sans mon autorisation !

Vous voulez estre à son service ?

Très bien, vous venez avec nous en voyage, sous la surveillance accrues de Fitzz et moi-mesme, bien évidemment vous serez enchainé afin que je voie jusqu’ou va vostre fidélité envers elle »


Balarion croise le regard d’une Rose en colère, elle luy souffla :

« -Balarion, prenez la garde dans chaque pièce ou sera ma mère, sauf celle de son bain ou sa servante sera à ses cotés, mais vous serez dans la pièce adjacente. »

Puis replongeant son regard dans celui de l’inconnu :

« -Pendant ce temps là nous discuterons, Fitzz, vous, la garde et moi-mesme… »
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Dyruvia
l'air grave de rose empêchait toute manœuvre pour se rendre près d'Arielle

il fallait s'exécuter et suivre Rose Fritzz et leurs gardes


soit qu'il en soit ici, je vous suis, puisque maintenant votre mère et sous bonne garde

tout en marchant gardé de près par Fritzz, il remarqua l'homme que l'on appelait Balarion ; rose lui fit signe qu'il pouvait aller organiser la garde de la villa, chose qui n'allait pas être simple puisque celle-ci venait d'être bouleversé

tout en marchant, Dyruvia cherchait des souvenirs des lettres de son frère, une phrase, un mot, un quelconque détail lui permettant de déstabiliser rose


il faut que j'aille préparer ma toilette, je ne peux suivre votre dans cette tenue

rose continué son chemin en direction de son bureau sans laissé passer la moindre émotion

j'aurais besoin de quelques herbes, de l'Aconit, de la Calotropis et de l'écorce de bouleau, ainsi que de la teinture bordeaux celons les désirs de votre mère

Dyruvia avait beau continué son énumération, rose restait stoïque, comme ci elle connait chacune des plantes énoncées, alors que certaine n'était que pure invention

puis soudaine un souvenir quelques lignes perdues au milieu d'une lettre oui cela pourrait être utile


avez-vous toujours cette poupée de chiffon que vous preniez plaisir à faire chercher par Mariette ? Vous rendez-vous encore a vos écuries lorsque vous êtes triste ?

voilà une hausse de colère mélangé à de la gène

arrivé enfin dans le bureau Dyruvia pris la parole sur un ton calme, mais ferme


Je suis Dyru Via Delo Longsay au-delà d'un nom c'est un rend dans ma famille

Hyru Via Delo Longsay était mon maitre et également mon frère, il vint dans votre pays il y a maintenant plus de dix ans, pour son dernier voyage initiatique avant de céder sa vie à un autre Hyru .... moi
...

si je suis ici c'est pour honoré la parole qu'il avait fait a votre mère et a votre père feu Sébastien Deldor
...

votre père avez demandé à mon maitre de devenir son écuyer, mais sa mort tragique n'a pus l'officialiser ..

vous remarquerez que je ne suis que Dyru, je suis ici également pour mon dernier voyage, à la fin de celui-ci je serais alors Hyru
j'ai fais un très long voyage pour venir a près de votre mère ; traversé le désert au sud de vos colonies d'épices traversé la mer, parcourut une grande partie de votre pays et me voilà enfin face a votre mère

me voilà face à une femme blessée, avec une garde qui laisse passer un simple étranger armé
mon intervention vous a choqué ? Regardez par vous-même les ordres que vous avez donnés suite a celle-ci

si après tous cela, votre mère veux ma mort alors qu'il en soit ainsi ;
mais je doute, malgré votre rang, que vous puissiez passer outre ses ordres direct
...

encore de petites querelles de pouvoir à qui va faire obéir qui, moi je ne suis que pour protéger votre mère
suivez-moi ou défiez votre mère


ce long discourt sembla désemparer un instant Fritzz et Rose
Arielle_de_siorac
[Le lendemain matin, vers l'heure Prime]

Les vallons estoient encor effleurés des filaments d'une brume spectrale lorsque la comtesse sortit de l'oustau. Ses prunelles embrassèrent le spectacle qu'offroit le domaine en cette heure si jeunette. La fébrilité estoit palpable dans cet air piquant de froid.

Trois carrosses s'alignoient dans l'allée flanquée de peupliers. Trois écrins tapissés de velours où s'entassoient jà Jeanjacob, Rose, Laurens, Persevael, leur nourrice, l'étrange Maure et quelques domestiques. Devant, Fitzzchevalerie, derrière, Balarion; tous deux fièrement dressés sur leur monture, attendant le signal du départ. Tout autour, les gens du domaine s'affairoient à fixer solidement une malle, à bailler des instructions, à s'émeuvoir, les larmes aux yeux.

C'estoit un grand départ.

Le comte et la comtesse de Nijmegen quittoient leur domaine béarnoys pour un voyage spontané, dont l'issue, de mesme que la durée, restoient incertaines. Préparé dans l'assommement qui avoit suivi le choc de la scène, la veille, le périple promettoit d'estre hasardeux, voire dangereux pour la blessée encor si fragile. Aux communs, on ne cessoit de s'étonner de ce mal étrange qui frappoit la maistresse, elle si énergique autrefoys... Les regards inquiets couloient en sa direction à chaque instant, mais icelle n'y prestoit nulle attention.

Arielle sourioit, l'air serein. Parée d'un chaud mantel fourré de renard, elle humoit à plein nez le parfum mouillé de cette fin tardive d'automne. Elle ignoroit la raison de tout ce branle-bas de combat; alors on partoit? Ah bon? Où donc? Ah mais tant mieux! Ce pays me pèse, son air est vicié, non? Non? Ah... Pourtant, je me sens si bien sur le pas de cette porte, si bien, quoique mon cou... Je ne comprends pas, il me faict mal...

Accompagnée d'une main par sa canne et de l'autre par le gros Canhard, dont le nez rougi trahissoit l'émotion, la comtesse s'approcha du véhicule d'où l'observoit, la mine soucieuse, son resveur de mari. Arrivée devant le marche-pied, elle promena à nouveau ses prunelles sur le paysage allongé le long du Gave. L'intendant renifla alors, incapable de retenir sa tristesse.


Prenez bien soin de vous, ma Dame.

Sourire paisible. Arielle serra la main potelée en murmurant: Gardez-nous nostre oustau, mon cher Canhard.

Puys, installée auprès de son époux, elle ajouta, pour elle-mesme ou pour rien... Le jour s'annonce si beau.

Alors, avisant dans le creux de son gant un petit rouleau de vélin noirci d'encre, elle y jeta un coup d'oeil intrigué. S'y couchoit ce poème.

Citation:
Pour retrouver le monde et l'amour

Nous partirons de nuit pour l'aube des Mystères
et tu ne verras plus les maisons et les terres
et ne sachant plus rien des anciennes rancoeurs
des détresses d'hier, des jungles de la peur
tu sauras en chemin tout ce que je te donne
tu seras comme moi celle qui s'abandonne

Nous passerons très haut par-dessus les clameurs
et tu ne vivras plus de perfides rumeurs
or loin des profiteurs, des lieux de pestilence
tu entendras parler les mages du silence
alors tu connaîtras la musique à tes pas
et te revêtiront les neiges des sagas

Nous ne serons pas seuls à faire le voyage
d'autres nous croiserons parmi les paysages
comme nous, invités à ce jour qui naîtra
nous devons les chérir d'un amour jamais las
eux aussi, révoltés, vivant dans les savanes
répondent à l'appel secret des caravanes

Quand nous avancerons sur l'étale de mer
je te ferai goûter à la pulpe de l'air
puis nous libérerons nos joies de leur tourmente
de leur perte nos mains, nos regards de leurs pentes
des moissons de fruits mûrs pencheront dans ton coeur
dans ton corps s'épandront d'incessantes douceurs

Après le temps passé dans l'étrange et l'austère
on nous accueillera les bras dans la lumière
l'espace ayant livré des paumes du sommeil
la place des matins que nourrit le soleil
ô monde insoupçonné, uni, sans dissidence
te faisant échapper des cris d'incontinence

Nouvelle-née, amour, nous n'aurons pas trahi
nous aurons retrouvé les rites d'aujourd'hui
le bonheur à l'affût dans les jours inventaires
notre maison paisible et les toits de nos frères
le passé, le présent, qui ne se voudront plus
les ennemis dressés que nous aurions connus*


Les carrosses s'ébranlèrent, les mains s'agitèrent, tremblantes d'aux revoirs, et coupant en deux la brume paresseuse, le petit cortège emprunta le chemin qui menoit à l'horizon.


* Gaston Miron, extrait de "l'homme rapaillé"
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