Monsieur, ayant appris que Son petit Baron était revenu, avait demandé à son valet de lui préparer un bon bain. Il plongea dans le bassin d'eau fumante et commença à se laver au milieu de pétales de rose qui parfumait délicatement l'eau de leurs senteurs. Il prit son temps de bien se décrasser, de bien se chouchouter et sortant du bain, grelotant car l'air était bien frais, Monsieur s'essuya délicatement, la tête pleine d'image du petit baron.
Il dévissa l'alcool de lavande et déposa quelques goutte sur son cuir chevelu, qu'il frictionna du mieux qu'il put.
Il passa une paire de braies blanches et une culotte bouffante bleue. Il passa une chemise blanche, un élégant gilet bleu et une ceinture marron.
S'habillant avec précaution et préciosité, il arborait un sourire béat, plein de désir. La réaction ne se fit pas attendre, voila que son corps répondait et se tendait. Cela causait une telle déformation sous la cullote bouffante, qu'il dût y remédier de façon naturelle et en mode manuel. Une onde de frisson parcourt son échine, une fois le désir évacué et le plaisir atteint.
Monsieur, revêt sa cape bleue, ses chausses marrons et ses gants blanc. il respire profondément, rêvant de toucher le petit baron, de le caresser, voire même plus.
Monsieur sort de son appartement, et se met en route vers la place de Nancy. Les gens commencent à être habitués à le voir se promener. Il salue les quelques personnes qu'il connaît, prenant de leurs nouvelles, errant de groupe en groupe. Des bribes de conversations effleurent ses tympans, quand soudain, le timbre chevrotant de la voix du petit baron caresse ses oreilles, faisant battre le cur de Monsieur plus vite qu'à l'habitude. Il continue son errance, jusqu'à arriver au groupe ou le petit baron, son charmeur de cur, celui qui lui fait battre le coeur, celui qui le fait... hum, pas d'égarement. Il observe le groupe de quatres hommes. Un duc si on en croit ses armes, bel homme que ce dernier, d'ailleurs. Le petit baron, ainsi que deux hommes plus jeunes. Ils dégagent tous un charme naturel, mais seul le petit baron, avec sa carrure, trouve grâce à ses yeux. Il l'observe à la dérobée, essayant de se concentrer sur les débats, mais à vrai dire, il s'en fiche comme de sa première chemise. Ce que ses yeux ne voient pas, ses oreilles l'entendent. Quel pur ravissement. Monsieur se perd dans ses pensées, pensées on ne peut plus coquines et osées, envers le petit baron. Seigneur, que ne donnerait il pas pour une nuit de folie avec le petit baron.
De temps en temps, par timidité, et pour apaiser son coeur qui à force de battre si fort, menace de sortir de sa poitrine, Monsieur fait un tour pour aller voir un autre groupe, mais toujours revient vers celui ci. La tension du bas ventre de Monsieur se fait si forte qu'elle en devient douloureuse. Monsieur se voit contraint d'aller s'asseoir sur un banc, à coté de sa copine et papote avec elle durant quelque temps, les yeux rivés, discrètement sur la partie bien charnue de l'arrière train du baron de Sancy.