[RP] : Une armée en OR

[Pérégrinations et Préoccupations…… un petit tour à Blois et retour vers Tours]

Départ ce soir ! L’homme d’armes qui referme la porte de sa chambre, avant de frapper à la suivante pour délivrer le même message, n’était pas encore sorti que la brune s’était déjà levée de son bureau. Le regard qui devient vague se pose alors sur le feu vers lequel elle se dirige doucement en tentant de récapituler intérieurement la somme de préparatifs que ça implique, à commencer par la paperasse qui déborde de la petite table qu’elle vient de laisser. Depuis plusieurs semaines, que la guerre a commencé, ce n’est, pour elle, que missives, cartes et analyses, en tout cas depuis que Nith, Guidel et elle avaient pu rejoindre quelques-uns uns de leurs frères d’armes à Tours.

La Loire, majestueuse, les y avait alors déposés, au moment des premiers froids, après avoir accompagné toutes leurs chevauchées à travers l’Auvergne, la Bourgogne et l’Orléanais. Trajet discret et silencieux, parfois même secret, qu’ils avaient accompli le long de ses rives, sans vraiment évoquer ce qui les attendait ni même ce qu’ils laissaient derrière eux. Pour l’Auvergnate c’était un duché qu’elle aimait et qui allait envoyer au combat plusieurs de ses proches. Un vrai désastre apparemment, avant une longue attente. C’était aussi une amie, Antlia, qui les avait quittés brusquement quelques jours auparavant en glissant une lettre sous sa porte.

Ses mains se tendent vers le feu comme pour mieux en profiter une dernière fois puisqu’ils ne sont certainement pas près de retrouver le confort d’une auberge. Il ne reste plus qu’à espérer que la pluie les épargnera, que le froid ne se fera pas encore plus mordant qu’il ne l’est déjà… Elle rassemble alors les quelques affaires qu’elle a apportées avec elle, range soigneusement dessus les documents sur lesquels elle aura encore à travailler et quitte la chambre. Lorsque chacun en a fait de même, que les chevaux de bâts et les chariotes ont été chargés de tout le matériel nécessaire à leur entreprise, ils se mettent enfin en route…

[Le chemin de Chinon]

Les voilà donc partis, roulant comme les vagues d’une marée paresseuse qui grignoterait les lieues de mauvais appétit. Chacun à sa tâche pour qu’avance hommes, bêtes et matériel. Ils ont reçu de l’aide mais rien n’est abondant alors ils prennent soin de tout et économisent ce qu’ils peuvent. La nuit venue, afin ne pas perdre de temps, ils se relaient dans les charrettes pour prendre un peu de repos tandis qu’à la maigre lumière de petites lanternes de fer les autres continuent à mener le groupe. Ainsi l’armée avance sur les chemins de Tours puis ceux de Chinon. La route est tranquille finalement. Il est vrai qu’avec tous les mouvements de troupe que la Touraine avait connus ces dernières semaines il ne devait pas rester beaucoup de marauds sur les chemins. Seul triste évènement du voyage, leur passage devant le champ ou avait eu lieu la bataille contre les Angevins. Le sombre spectacle des restes de corps dont le sol est jonché fait réaliser à la brune que tout ça ne se résume plus à des points sur une carte…

Certains sont tombés déjà, elle le sait bien sur, mais là elle le prend en pleine figure. Soudain elle n’est plus rien. Tous ses frères et sœurs d’armes ont passé des années en ost avant de venir rejoindre l’Ordre. Comment a-t-elle pu prétendre affronter des guerriers de métiers avec seulement quelques mois d’entraînement dans des salles d’armes ? Et même si chacun des moments qu’elle avait eus de libre y avait été consacré, même si elle a senti son corps changer, ses réflexes s’affiner, elle est très loin encore de maîtriser l’art du combat. La peur commence à monter en elle, sourde mais résistante. Et la brune de devoir mener sa première bataille, la plus difficile, contre elle-même et son envie de fuir. Sera-t-elle parmi les lâches finalement ? S’est-elle trompée à ce point sur ce qu’elle était capable d ‘affronter. Cette vie de villageoise paisible, entre les couches et les matches de Soule sur laquelle elle ironise abondamment serait-elle la seule dont elle soit capable ? Elle veut se persuader que non mais la peur, cette maudite et honteuse peur tourne autour d’elle comme un charognard et ne lui laisse plus de repos. Progressivement elle s’éloigne des autres, s’enferme pour ne pas être tentée d’en parler. Sa lâcheté serait une trahison un abandon. Au-delà des mots de réconforts qu’ils ne manqueraient pas de lui prodiguer, il y aurait sûrement le doute et une fois ce doute insinué, ce serait terminé, elle perdrait leur confiance. Après tout, peut-être était-ce le plus juste ? Puisqu’elle risquait de les mettre en danger il fallait peut-être qu’elle se résigne à les quitter.

Chaque pas vers Chinon devient alors plus difficile. Chaque jour de plus, parmi eux, à installer le campement, à préparer ses armes et son armure comme si de rien n’était, la rend plus sombre. Elle se retranche de plus en plus et les entraînements toujours plus longs qu’elle s’impose n’y changent rien. La peur ne la quitte pas, l’isolement ne lui suffit plus et le besoin de s’éloigner se fait plus fort. Fuir est inenvisageable pourtant mais se confier l’est également, en tout cas pas à ceux que sa faiblesse met en danger et personne d’autre autour d’elle ne peut l’entendre à présent. Les siens sont bien trop loin.

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[ Du Limousin en Touraine…Lance Dies Irae en formation...Le commencement de tout... ]

Pigeon qui s’envole, vole vers Guéret là, où, depuis quelques semaines, la cavalière fit le guet avec quelques hommes d’armes volontaires. Il ne s’y passait pas grand-chose, à vrai dire…
Et le pigeon de se poser devant la tente de la brune, de roucouler pour se faire entendre…
Sans perdre une minute, la cavalière se dirigea vers le bruit, remarqua le pigeon, et prit connaissance du message qu’il transportait.

Partir…
En Touraine…

Elle avait eu vent de ce qu’il s’y passait, et le message de Cerridween confirmait les rumeurs.
Les ordres tombaient, ils devaient plier le camp et prendre les routes au plus vite, le temps pressait, la situation empirait de jour en jour…

[L’arrivée en Touraine … Ou comment retrouver certains camarades …]

Ils avaient fait la route dans un silence quasiment religieux, restant vigilants à la moindre alerte… Il ne manquerait plus de se faire attaquer en chemin vu les provisions et les bourses que certains détenaient…

… Et enfin la Touraine se distinguait…

Retrouver les autres avec un certain soulagement de les savoir entiers… Puis reprendre la route en leur compagnie…Faire la connaissance de nouvelles têtes, et apprendre à les connaître… L’armée était déjà montée, avec les différentes lances composées hétéroclitement de membres d’ordres royaux divers, de volontaires…

Se retrouver responsable d’une lance n’était pas une mince affaire… Un poids sur les épaules pour la brune si frêle, mais un poids qu’elle portait la tête haute… Elle guida ses hommes, en tête du petit cortège qu’ils formaient depuis le départ, passant en éclaireur devant eux…

Tours… Puis Blois…Et enfin Chinon…

Le campement fut monté chacun y mettant du sien, de l’homme d’armes au chevalier.
Vérifier encore et encore l’état de ses armes, de son armure.
Prendre soin de sa monture qu’elle n’avait pas ménagé depuis le début du voyage.
Regard sur le campement, pensive, songeuse… Que leur réserverait les jours à venir ? Quelle serait la stratégie à adopter face aux derniers événements ?
Leur nouveau Grand Maistre était lui présent, et elle ne pouvait pas s’empêcher de penser un peu à lui, de s’inquiéter pour lui… Si tous deux se retrouvaient sur le champ de bataille… Si…
Ils sortaient d’une maladie, ils avaient depuis chacun un handicap, à la différence près que la cavalière dissimula le sien, avalant dès que le mal s’en faisait sentir un mélange de plantes…

Ne pas y penser, advienne que pourra, ils devaient tout donner…Et tant de choses avaient changé…

Au loin, elle distingue Alethea, seule, et se dirige vers elle… Lui taper sur l’épaule délicatement pour lui signaler sa présence, lui adresser un fin sourire…

- Et bien sœur, tu sembles pensive…

Tenter de dialoguer avec la jeune femme. S’épauler était nécessaire en ces temps troubles…
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Cavalière de l'Ordre de la Licorne

[L’errance…]

Cela avait commencé il y avait maintenant plus de quatre mois… Pourquoi, comment, elle en était arrivée là serait sans doute trop long à raconter, mais elle fut toujours accompagnée par des frères Licorneux, en plus ou moins grand nombre, mais jamais seule sur les routes du royaume de France. Des liens s’étaient crées, des complicités, mais aussi un apprentissage, un savoir. Dire qu’elle se façonnait serait faux, elle avait toujours eu un caractère bien trempé, même si elle avait apprit à ses dépend à se taire ou à ravaler sa fierté. Mais elle devait reconnaitre que c’était dur, elle avait trop connu les affres des responsabilités pourtant pour savoir ce que c’était, mais on ne la changerait pas ou du moins peut être en apparence: chassez le naturel, il revient au galop!

Vivre dans un univers différent, voyager du Limousin en Bourgogne, pour aller en Lyonnais, puis le Bourbonnais Auvergne et à nouveau le Limousin pour repartir elle ne se souvenait plus ou exactement. Mais elle se souvenait de ce jour où, avec Ethan et Breccan, ils avaient fait route vers la Touraine, puis l’Anjou, le Blondinet dirait qu’ils avaient eux le nez fin sur ce coup… Période d’attente, d’observation, période où la vie à trois s’organisait simplement. Une auberge ou bien une écurie pour certain… Un lit ou de la paille, de quoi se poser, se reposer, et entre deux chevauchées le reste… Eux, elle, quelques livres empruntés dans les différentes universités, la soif du savoir, la soif de s’enivrer de connaissances. Et ce qui n’était pas dit lui appartenait, car trop de mots tuent l’histoire, son histoire… Sa vie telle qu’elle pouvait la concevoir à ce moment là, telle qu’elle avait envie de la mener.

Chaque être en ce monde possédait sa part de mystère, d’insouciance, d’envie. Mais surtout, ils avaient tous en eux ce petit quelque chose qui les poussait à avancer, à toujours suivre ce sentier fermé qu’est le destin, la fatalité. Mais qu’était-ce que le destin? Etait-ce simplement une suite d’événements incontrôlables dont l’enchaînement était décidé avant même toute chose? Avant la naissance même de cet univers impitoyable ne laissant aucune place aux remords et à l’interrogation sur ce dit destin? Que de questions qui finissaient par aboutir sur d’autres questions. C’était un cercle sans fin, un cercle vicieux, comme si l’on était enfermé dans un labyrinthe dont la seule issue serait une porte menant à d’autres portes se trouvant elles mêmes au bout d’un labyrinthe, et qui elles mêmes par la suite mèneraient sur d’autres portes.

[Un temps.]

Comme un silence incohérent, une inhabitude, un entrechoc dans la pensée. Un temps existait peut-être en soi, mais on lui attribuait un mot erroné qui ne s’encastrait pas bien dans la définition de ce vide lui aussi mal nommé. Un temps n’était qu’un chaos indicible. La surface n’avait d’importance que par ce qu’elle cachait. Ou par ce qu’elle recouvrait, comme on voulait. C’est en dedans que tout vivait, bougeait, bouillonnait, exultait et prenait ses formes véritables.

Elle se taisait parce que la traduction de sa pensée serait la travestir. Parce que les mots se pressaient dans leur sens indécis. Dans le tollé qu’ils soulevaient en écorchant ceux qu’ils voulaient simplement frôler. Parce qu’elle prenait les choses trop à cœur? Qu’elle dérangeait? Qu’elle errait à perpétuité? Elle se taisait parce qu’ils l’étranglaient. Qu’avec leurs griffes au bout des doigts ils déchiquetaient la bienséance. Qu’avec leurs dents ils mordaient la quiétude.

Ça faisait clac quand sa boucle au noir la barbarie en soi. Ce champ de bataille aux multiples fronts. Et ça cognait d’un mot à l’autre. Ring en festin de coups bas. Ça trouait salement le fil sur lequel elle s’était aventurée. Ça croisait le fer. Ça s’étripait et ça hurlait et ça râlait comme à la guerre… La guerre justement!

L’ambition et les susceptibilités ne connaissaient pas la raison. Pauvre folle elle allait à l’échafaud de l’imbécilité. Perdre la face du mutisme. Un mot déchu ne signifiait il pas la défaite de celui qui ne l’avait pas dit?

Elle n’avait pas le droit de se laisser vaincre. Elle était entière, fière, jusque dans la stupidité, l’inconvenance. Le désordre. Elle était dérangeante, remuante… Anarchique sans doute pour certains mais qu’importe après tout, ils n’avaient pas compris: elle ne se battait pas pour elle mais pour eux. Et souvent contre elle-même.

[L’histoire.]

Blois : Calme, paisible, on entendait le tapement des marteaux sur le fer. Les forges ne se faisaient pas rares dans le coin. Les marchand vendaient leurs biens tandis que les artisans brodaient, chantaient ou peignaient. Une lance la suivait de loin, faisant preuve d'une discipline exemplaire, même si l'un deux tournait la tête pour regarder les artisans au travail. Elle essuya la sueur qui s'écoulait de son front du revers de la main gauche, tandis que la main droite tenait l’azur à la licorne blanche contre ses côtes. Sa monture était poussiéreuse mais son pelage brillait encore. Elle suivait son chemin afin de retrouver ses frères, leurs frères qui devaient arriver ce jour de tous les coins du Royaume. Son ventre commençait à faire du bruit, et sa gorge devenait de plus en plus sèche. La nuit avait été longue, et épuisante… Le souffle court, la poussière lui piquant les yeux, la rousse redressa lentement les épaules, descendit de son cheval et fit tomber la protection de cuir qui lui enserrait le buste…. Elle s'essuya le visage dans la manche de sa chemise, scruta les environs… Elle reprit sa marche plus rapidement, parcourut les derniers mètres qui l’a séparait du lieu de rendez-vous, se retourna et observa ses compagnons un moment, ses yeux allant de l’un à l’autre…

Plus tard… Quelques images passèrent devant les yeux émeraude de la jeune femme à l’évocation de son nom. Brièvement, elle écouta les propos du Haut Conseil. Son cœur battait fort dans sa poitrine, mais elle avait rapidement appris, au court de son existence, à transformer la peur en excitation, à la dompter pour ne pas céder à la panique. Et quelle panique aurait-elle bien ressentir? Sa main alla jusqu’à la garde de son épée et, au moment où elle la tirait de son fourreau dans un bruit de métal, elle sut, comme lors de tous ses combats, qu’elle ne pourrait revenir en arrière et la laissa glisser dans son étui... Il lui faudrait aller jusqu’au bout… Aucun mouvement pour rejeter la proposition qu’on lui faisait… Juste un combat contre le temps, contre ses doutes.

Les jours passaient… La fatigue rendait ses mouvements lourds, pesants, elle avait mal, en avait marre. Mais sa détermination n'avait jamais été aussi solide qu'à ce moment présent. Ewaele avait traversé des journées éprouvantes, cette dernière lui serait-elle fatale? Elle se voyait déjà arriver au devant des portes de Tours puis de Chinon. Elle tentait d'imaginer, avec bien du mal, la suite des évènements. Tant d'images traversaient sa tête en flash, tant et tant de choses, qu'elle sentait une force nouvelle la parcourir. Elle revint à la réalité et fixa ses yeux sur l'abrupte chemin qu'elle gravissait depuis quelques temps déjà, la roche qui le composait en était de plus en plus noire, la végétation était de plus en plus rare... Ils approchaient.

Le temps s'égrenait… L’horizon s'éclaircissait. Pâle, Ewa parvenait cependant à voir, de-ci, de-là les formes des maisons, des échoppes, entendait les bruits au loin… Elle était littéralement épuisée, mais au moins une chose positive, elle ne ressentait plus rien, comme détachée de son corps. Et puis, l'atmosphère se réchauffait alors que peu à peu, elle émergeait pour découvrir que le Capitaine de la Licorne avait fait stopper la marche. Lentement, elle s'approcha de lui, pour entendre ce qu’il allait dire, pesant chacun de ses mots. Lieu du campement choisit… La troupe composée de licorneux, Dames Blanches, l'Ordre de la Cosse aux genêts, et de volontaires, amis ou vassaux se stoppa et ce fut un véritable mouvement de masse qui eut lieu sous les yeux de la rouquine. Mais son regard suivait un homme, un seul, celui qui ce jour tenait en sa main les couleurs de la Licorne afin de les planter dans ce sol qu’ils foulaient.
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[ Limousin … ]

Comté exempt de toute vie, l'ennui qui vous taraude les viscères, la folie et le mépris d'un peuple … de quoi pousser les plus zélés a visiter quelconque monastère ou par désespoir, d'une main incontrôlable, saisir poignard et se crever les yeux pour ne plus assister a la médiocrité ambiante …

Le centre s'agite, folie des uns, ambitions des autres, peu importe, trouver une place dans ce fatras. Une place ou dignité se ferait jour, enfin … après détour rapide en un château ami pour y recevoir grand honneur, accompagné par sa belle, prendre décision pour l'avenir, s'engager, bousculer ce qui pourrait devenir mortel … je veille sur toi et tu veilles sur moi, une danse a quatre mains, indivisibles, et de lancer la bête ainsi crée sur les chemins … bête magnifique, un Ordre a eux deux … rejoindre sa suzeraine et par la même défendre ses principes … limousin du profond de son âme il ne pouvait être question de toucher a l'alliance, si deux épées de plus devaient fendre l'air cela ne pouvait être qu'en zone agressée …

Le voyage fut long, quel détour pour parvenir enfin en leur destination, pas le temps de trainer, d'aller rencontrer au fil des villes traversées et des chemins tortueux les populations locales, glaner malgré tout en quelques instants furtif, profitant de ci de la d'un bref repos pour cavaliers et montures, informations et rumeurs sur les évènements en cours …

[ Chinon … ]

Voilà donc la ville ou ils devaient rejoindre cette armée … n'appartenant a aucun Ordre Royaux ils avaient quand même demandé a rejoindre leurs rang, suivre son amie et suzeraine lui paraissait la meilleur solution. Il l'avait déjà suivie autrefois en une autre guerre mais cela est une autre histoire.

Se présenter au campement, essayer de trouver leurs marques, comment fonctionnait ce groupe, ces groupes … la discipline militaire n'étant pas forcement dans leurs habitudes il y aurait quelques moment de flottement, d'interrogation … certes il avait déjà croisé quelques Licorneux ou Dames Blanches, travaillé avec eux parfois et se lier d'amitié, mais jamais en ces conditions …

Il observait les allées et venues … parfois surpris de tel ou tel acte … y avait il ici d'autre volontaires … comment seraient ils perçu … bref ils avançaient dans l'inconnu et il trouvait en cela quelques excitations …

Trainant son canasson il rompit le silence …

Va falloir qu'on trouve un endroit ou se poser et un brin de toilette ne nous ferait pas de mal. Je vais essayer de trouver un responsable … vont sans doute nous caser dans une lance ou un groupe avant de former l'armée … Ewaele doit surement être débordée, mais qui sait, on va peut être rencontrer une tête connue dans ce camp …

Il regarda sa belle en souriant, la voir ainsi, l'épée au coté, ne lui ressemblait guère …
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Lord caressait le pommeau de son épée alors qu'il chevauchait sous la pluie. Il était entouré de nombreux guerriers, dont ses frères d'armes de la Cosse de Genêt. La troupe chevauchait lentement, disciplinée et déterminée, sous le commandement de la Comtesse Ewaele et des Licorneux....Il ne savait que peu de choses sur l'endroit où ils allaient, et sur ce qui allait se passer dans les jours à venir. Néanmoins, il était confiant et fermement décidé à se battre pour son bon Roy. Il avait hâte de retrouver les champs de bataille comme autrefois lorsqu'il servait l'Empire et le grand LJS...
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[En route vers Chinon...]

Tatankaa était envahi d'une certaine torpeur. Le pas régulier de sa monture ajouté à la fatigue accumulée par le voyage incitait à laisser son esprit s'envoler au dessus des prairies et bosquets de ce bocage qu'ils étaient entrain de traverser ses compagnons d'arme et lui.

De temps à autre il jetait un regard autour de lui, de ses camarades de la Cosse de Genet à la comtesse Ewaelle dont la chevelure flamboyante faisait écho au panache des arbres et tranchait dans la grisaille ambiante de cette journée d'automne.

Ses yeux se portaient souvent aussi un peu plus loin du côté de la lance des Dames Blanches au sein de laquelle se trouvait son amie Lap. Tout avait commencé il y a quelques semaines lorsqu'il avait décidé de la suivre au grès d'une escorte. lui le vagabond épris d'idéal , de liberté , il semblait qu'enfin il avait trouvé la voie qu'il recherchait depuis si longtemps, ce n'était qu'un début... mais il était fier d'être là avec ses compagnons de la Cosse de Genet. Fier de chevaucher avec l'armée de la Licorne.

Tout d'un coup il fut tiré hors de ses pensées, l'armée s'arrêtait . Il tendit alors l'oreille , attentif aux paroles d'Ewaelle.

Les paroles de leur chef d'armée ne lui apportèrent guère d'indications sur le devenir de leur mission, elle se contenta de donner quelques consignes pour l'établissement du campement .

il ne s'en inquiéta pas pour autant , devinant que l'action des jours prochains ne pouvait s'improviser et que les responsables militaires avaient un lourd travail devant eux. de plus , nul doute que les officiers de son ordre , Kenrui et Kalimalice auraient d'ici peu quelques informations à donner à sa lance.

Alors, silencieux, comme souvent, il décida de s'installer le plus confortablement possible aux côtés de ses compagnons.

[Sur Blois]

Rochefort, revenu depuis peu dans son village natal, appréciait à nouveau ces moments simples... Il se levait très tard, partait chasser le sanglier, l'ours ou le loup, puis revenait ripailler en taverne... Il finissait souvent la nuit dans la couche chaude d'une ribaude... Cette vie de luxe malheureusement avait des frais, et il était sur la paille...

Et puis, il lui manquait un peu d'action... La chasse l'avait amusé un temps, mais l'ours, maintenant, se faisait rare, reniflant sans doute, à des lieues, l'odeur de ce nouveau prédateur...

C'est alors qu'un soir, alors qu'il finissait son premier tonneau, il vit entrer des personnes de noble lignage dans la taverne, la Belle enjoleuse...

Que diable ces personnes venaient elles faire ici ?

Rochefort, à son habitude, ne les salua pas et se consacra à sa choppe... La discussion fut pourtant vite engagée, lorsqu'un seigneur, Eusaias de St Robert, monta sur sa table, et lui adressa la parole...

Le ton était sec, et brutal...

Rochefort, sans hésitation, se leva, portant son regard à hauteur de l'homme perché, prêt à l'alpaguer, pour l'avoir dérangé.

Pourtant, il n'en fit rien, une proposition lui fit faite, le seigneur remarquant sa lourde stature, et son potentiel. Partir guerroyer, asticoter du maraut et de la fripouille...

L'homme, sa façon de faire, lui plaisa... Il n'était pas bien grand, mais son caractère en disait long ! Il ferait peut-être un bout de chemin à ses côtés, et puis, il y avait une dame qu'il aimait regarder, Marie Alice d'Alterac, ça le changerait de toutes ces vauriennes.

Rochefort posa donc à nouveau sa lourde carcasse sur sa chaise, et finit sa choppe ! Pour sûr, il avait là l'occasion de faire ce qui lui manquait...

Quelques jours plus tard, il rejoignait la lance d'une noble dame, puis une armée toute aussi noble.

Il démarquerait peut-être, de par ses manières, ou son accoutrement, mais il était décidé à se battre à leur côté, et à jouer des coudes, pour être en première ligne !


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Rochefort est de bonne humeur ce matin...

[Chinon]

Le chemin avait été long depuis qu'ils avaient quitté le Limousin. Ils étaient enfin arrivés à destination. Bien que l'angoisse commençait à poindre au plus profond d'elle meme, elle ne voulait rien en laisser paraître et se tenait droite et fière sur sa monture. Elle était maintenant plus à l'aise sur le canasson que lors du départ, mais regrettait tout de même sa vieille carriole qui lui aurait permis d'emporter plus de vetements et provisions. Ils entrèrent dans le campement de l'armée des ordres royaux. Elle vérifia que son épée était toujours bien fixée à sa ceinture lorsque Kremoseu prit la parole.

Va falloir qu'on trouve un endroit ou se poser et un brin de toilette ne nous ferait pas de mal. Je vais essayer de trouver un responsable … vont sans doute nous caser dans une lance ou un groupe avant de former l'armée … Ewaele doit surement être débordée, mais qui sait, on va peut être rencontrer une tête connue dans ce camp …

Oh oui, j'aimerais bien me rafraîchir un peu avant de nous présenter. Ewaele n'aura sans doute pas une minute pour nous, vu tout le monde qui se trouve ici, mais tout de même, si jamais on la croise, j'aimerais ne pas ressembler à un épouvantail abandonné en plein champ.

La main toujours sur le pommeau de l'épée, elle se souvint de sa décision de remiser celle-ci aux oubliettes après le duel avec Jakamer. La poussière avait à peine eu le temps de la recouvrir lorsqu'ils avaient décidé de venir en Touraine pour aider les alliés de l'Alliance Du Centre à repousser les barbares berrichons. Mais cette fois ci, ce n'est pas un gringalet contre qui elle allait devoir se battre, mais sans doute de vrais soldats grands et costauds.

Dis Kremo, crois tu qu'on aura un peu le temps de s'entraîner aussi ? J'ai un peu oublié tout ce que tu m'avais appris pour le duel avec Jakamer...
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[Quelque part dans le Comté de Toulouse]

Elle s’était rendue là bas pour tourner une page de son passé et c’est ce qu’elle fit, bien que le résultat escompté sur le coup ne fut pas tout à fait au rendez-vous.
Mais qu’importe, elle avait de la ressource la Blanche, enfin non pour être honnête, il lui en manquait à ce moment là.
Bref, elle avait finit par recevoir cette missive lui annonçant que ses Sœurs en Touraine avaient rencontré une armée Berrichonne.
Elles n’étaient que six, on imagine sans mal le résultat et surtout Lucie se demandait encore comment on pouvait être fier du résultat côté Berrichon.

Et puis dans le même temps, elle apprit que son frérot défendit son duché alors qu’elle s’apprêtait à remonter dans le sien pour en faire de même, avec l’aide de ses Sœurs.
Le Berry et le BA avaient décidé de se faire la guerre.
Le frère et la sœur se retrouvant donc ainsi face à face.
Elle aurait préféré que les choses soient autrement mais voilà, les choses étaient ainsi et imposées.
Qui pouvait leur en vouloir d’avoir à cœur de défendre leur duché ?
A bien y réfléchir, personne ne pouvait comprendre cette décision d’accepter de s’affronter alors qu’ils faisaient tous deux parti d’un Ordre de Chevalerie.
Oui, personne ne pouvait réellement comprendre, et cela convenait parfaitement à Lucie.
Elle s’arrangerait avec sa conscience plus tard, bien que sa décision fut sans faille.

Et puis le destin, la vie ou Aristote, les soulagea de ce poids.
A son arrivée à Montpensier, d’autres missives tombèrent et c’est finalement à Blois qu’on l’attendait.
Montpensier… elle n’y avait pas mis les pieds depuis des mois et ce ne serait qu’un passage des plus furtifs, comme souvent.
Juste le temps de refaire ses provisions, de prendre ce bouclier qui fut forgé par un Dragon et qui n’a jamais cédé jusqu’à présent.
Juste le temps aussi, de demander à Ambre d’emmener sa fille bien loin du BA, afin qu’elle soit plus en sécurité… Si toutefois cela pouvait être possible.
Et oui, son frère prenait le risque de devoir aussi attaquer sa nièce…
Dire au revoir à Cassandre, le cœur lourd il faut bien l’avouer.
Préférer un au revoir plutôt qu’un adieu et lui promettre de revenir bien qu’elle ne soit pas la seule décisionnaire dans toute cette histoire.
Cependant tout a été préparé pour qu’elle ne se retrouve pas toute seule si jamais…
Mais plus le temps de penser à tout ceci, il fallait reprendre la route…


[La nuit, tous les chats sont gris ]

Deux nuits…
Deux nuits où elle devait chevaucher seule en priant pour ne pas faire de mauvaise rencontre compte tenu des vivres et écus qu’elle avait en sa possession.
Il n’y avait jamais de problème en temps normal, mais suffit de croire cela pour que l’exception qui confirme souvent les règles, tombe.
Et c’était pile, un moment où il ne fallait aucun couac.

La Blanche opta donc pour la discrétion et put rejoindre sans difficulté trois de ses Sœurs en rase campagne entre Nevers et Cosne.
Hormis le mini rassemblement, rien ne se passa.
La scribe comme souvent resta la plupart du temps silencieuse.
Elle avait besoin de se concentrer, de s’imprégner de son environnement même si elles étaient une cible mouvante.
Quelques annotations, tant qu’à faire, autant commencer son travail de Muse dès à présent et relater ce trajet des plus calme jusqu’à Blois.
Le calme avant la tempête, sans aucun doute.
Mais déjà on pouvait sentir la tension des unes et des autres, car toutes savaient les risques qu’elles prenaient pour une guerre qui n’était au final pas la leur…

Lever du crépuscule où la silhouette de 4 femmes se dessinèrent sur les murs des maisons, ou simplement sur le sol au fur et à mesure de leur avancé dans Blois.
Aujourd’hui, un grand rassemblement avait lieu.
Aujourd’hui, Blanche Licorne de la Cosse aux genêts allait défendre ceux qui avaient demandé leur aide.
Elle eut le plaisir de retrouver à Blois, Lap la nouvelle Aspirante et Pherea sa filleule.
Mais là encore, pas le temps de faire la causette, demain ils seraient un peu plus proche de Chinon, où campement serait déposé…
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[Blois, la fin d’un voyage, le début d’un autre]

Tout autour d’elle, ça s’agitait : des étendards, des cavaliers, des rassemblements. Plusieurs jours qu’elle était avec la rouquine à attendre de croiser le fer avec des berrichons quand la nouvelle tomba. Une armée. Des membres des ordres royaux. Tous sous le même étendard. Cela semblait on n’peut plus réjouissant…

Mais la jeune ambassadrice n’était pas dupe. Un si beau projet rencontrerait forcement des affrontements internes, s’agirait-il même des plus humbles chevaliers que ce royaume ai porté. Qu’importe, elle était là et ne perdrait pas cette occasion inattendue de voir ce qu’elle ne reverra peut-être plus de si tôt, plongeant ainsi dans le monde de la chevalerie.

Regard à gauche, regard à droite, quignon d’pain dans la main, elle se sentit bien seule d’un coup. Sa présence n’avait pas été remise en cause toutefois elle eut plus que jamais le sentiment de n’être Rien. Elle l’ignorait mais à plusieurs lieues de là, sa sœur aînée ressentit exactement la même sensation face aux nobles limousins. Comme si nous devions justifier de notre présence icelieu, comme si cela n’allait pas de soi. C’est pourquoi elle sortit sa vieille veste militaire qu’elle avait tant porté pendant ses années dans la COLM et qu’elle avait troqué contre une robe, plus adéquat aux ambassades… Affublée de son costume, elle put enfin se sentir plus à l’aise mais, encore une fois, elle savait cela illusoire.

Des têtes connues de partout, des limousins pour la plupart, connus à l’armée ou en politique, comme si on avait tenté de recréer son Comté en ne gardant que le meilleur. Pourtant elle l’avait fui ce limousin, partie avec son baluchon sur les routes, alors que déjà l’ombre grandissait sur l’ADC. Son voyage pour Lyon venait de prendre fin. Il s’arrêtait là, à Blois, et une nouvelle page se tournait dans son histoire. Demain elle retournera sur ses pas, aux côtés de celles qui avaient la suite de sa destinée entre leurs mains.

[Campement à Chinon, l’attente, encore…]

On l’avait fait quitter la lance de sa rouquine qu’elle avait partagé des semaines durant depuis Saumur. Choc brutal, quitter l’armée pour la retrouver avec d'autres.

Abby, tu bouges avec les Dames Blanches à présent, va voir Wonderanny, c’est elle qui mène la lance.

Bon… Les dames blanches ? Celles qu’elle espérait rejoindre, celles qu’elle connaissait le moins, celles auprès de qui elle pourrait mourir… Une chance inespérée lui était offerte de les rencontrer, de montrer qu’elle n’était pas qu’une arriviste venue se pavaner dans un ordre royal… Toutefois, impressionnée, elle se fit discrète, les regardant de loin, restant à leur côté. Ce n’était ni l’heure ni l’endroit pour cela. Il fallait se concentrer sur la suite, les combats qui pourraient venir, la mort qui guettait, la menace qui faisait des vas-et-viens. Se sentant moins seule d’un coup, elle se posa naturellement à leur côté, s’affairant à affiner la lame de son sabre.

Un regard à droite et elle vit deux limousins perdus, qui eux non plus n’appartenaient à aucun ordre. S’approchant de Kremoseu et Johane, qu’elle connaissait peu mais qu’elle avait côtoyé en place publique, elle vint à leur rencontre :

Bonjour Sir Kremoseu, Dame Johane !
Et bien vous vous êtes perdus aussi ou vous êtes venus pour l’aventure ?

Elle sourit, espérant détendre l’atmosphère lourde qui régnait sur le campement.
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Depuis son arrivée dans le prestigieux Ordre cela faisait la deuxième fois
Qu il se portait volontaire pour une mission
Quand l Ordre demandait des volontaires il ne se posait pas de question il savait que
La cause été juste

Il quitta Cahors son village seul sur les routes avec quelques provisions point trop
On ne sait jamais avec les brigands qui rodent ;
La route été longue et dangereuse en effet a peine a Sarlat un brigand certainement
Suicidaire l agressa mal lui en prit et c est en boitant qu il se sauva
Le reste du voyage fut calme, a son arrivée a Guéret il put enfin intégrer la lance de
« Sa » chef et l attente commença c était la deuxième fois qu il intégrait la lance
De la dame il n avais pas a s en plaindre c est un bon chef.
Et cette attente à ne rien faire où chaque jour ressemble à une année ;mais cela faisait
Aussi partie des qualités d un bon guerrier
Enfin le départ dans un premier temps Blois belle ville qu il ne connaissait pas

Quartier libre une soirée a chercher une amie mais il apprit que la belle dame était
Chez les sœurs decidement..

Donc retour et a nouveau l attente et comme un éternel recommencement le départ

Départ pour Tours avec de nouveaux compagnons
Puis tout s accélère intégration dans l armée départ.arrivee a chinon dans le camp
Déjà d autres personnes arrivées avant eux s affairaient a l installation des tentes
Au milieu de tout ce fatras il commença a décharger une charrette; les cris les
Grincements des roues en fermant les yeux subitement il se projeta à Cahors
Jour de marche les gens riaient s interpellaient ; les étals étaient plein de victuailles
Des jambons odorants, les chapons qui côtoyaient les canards et les oies
Les fois gras ; les châtaignes et les noix et pour parfaire tout ça la bonne odeur de
Pain chaud il sent le goût du bon vin de Cahors voit les jolies filles dans leurs belles
Robes du dimanche

EH!!BOUCANIER!!…TU REVES ???

Retour brutal à la realite.il continue son labeur le sourire au coin des lèvres
En pensant que ce soir se sera pain ; eau; et le sol pour couche.
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Vice Prevot

[Orleans ]

Ses derniers mois l’avait vu revenir en son village, mais impossible pour elle de rester inactive .Alors entre les mandats ducaux et la défense de la ville.
La nuit sur les remparts à guetter les allées et venues, la journée à son moulin à faire la farine pour du bon pain l’avait occupé largement Et puis l’appel de la Touraine l’avait sorti de son envie de rester tranquille .Prendre la route avec son ordre devenait priorité rejoindre la duchesse Bitterly amie de toujours était maintenant une nécessité.
Alors elle avait placardé à la mairie une affiche demandant des bonnes volontés pour défendre la ville, son appel restait vain jusqu’au moment ou une dame grimpait sur un fut harangua les villageois .Et oui notre princesse Armoria venait l’aidé et chapeau bas madame, elle réussit la princesse à faire bouger quelques bonne volonté .Merci à la dame qui aide le peuple sans se soucier des protocoles de cour en jupon
Maintenant la femme aux cheveux dans le vent pouvait rejoindre son ordre et les ordres royaux .Paquetage fait, cheval scellé en route pour Blois.

[Chinon ]

L’ordre de la Cosse de genêt n’avait pas failli et avait suivi Licornes et Dames Blanches.
Kali reconnaissait tous ceux qu’elle avait rencontré de part le royaume et son cheval fit escale pour saluer l’un ou l’autre.
Fièrement elle prit le commandement de ses frères et sœurs et ordonna la construction du camp entre les licornes et les Blanches .Elle se sentait à l’aise entre les deux .N’avait il pas tous le même idéal, les mêmes valeurs.
Cherchant dans les carrioles elle déchargea ce dont ils avaient besoin pour monter leur tente et tous assuré au bon déroulement
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[Chinon]

Toujours sous une pluie froide et pénétrante, Lord s'activait dans la lande pour l'installation du camp. Il obéissait aux ordres de sa supérieure, soeur Kalimalice. La pluie et la sueur se mêlaient dans son cou. Ses cheveux collaient sous son casque doré, ses bottes étaient lourdes d'une boue collante.
Mais il était fier. Fier de former une équipe soudée avec ses frères et soeurs d'armes. Fier de cotoyer, au détour d'un chaudron fumant, d'une tente ou d'un charroi, les licorneux qu'il apprenait à connaître petit à petit. Fier enfin d'être guidé par la Comtesse Ewaele, dont la chevelure rousse ondulait devant lui lorsqu'ils chevauchaient...
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[Chinon]

TRICHEUR !

Voilà l'art de faire déraper une partie de dés. L'homme au faciès de rapace plissa le front et braqua son regard onyx sur le plaignant.

T'un tricheur sal'bourguignon !

L'homme plus qu'excéder par la "chance" de son adversaire tira un couteau de sa ceinture et menaça le bourguignon. Mais pouvons-nous vraiment parler de chance quand les dés, utilisés par l'un des deux, sont légèrement lestés d'un côté afin de ne sortir que des "6".

"Cesse tes pleures et reprend siège face à moi, avant que la moutarde ne me monte au bec. Tu sais l'ami, la moutarde est célèbre en mon duché... tout comme le vin de mon ami Cardinal ou ma colère."

Le bourguignon leva le coude afin de boire la piquette stagnant dans son pichet. Rien de bien fantasque, tous vins semblaient piquette vis-à-vis du Bourgogne lorsque c'était le palet du "Mauvais" le juge.

Le tourreangeau scrutait les réactions de l'oiseau de proie et cherchait sans doute les limites du bourguignon. L'oiseau de proie posa sa patte sur Victoria et la sorti de son fourreau. La douce maitresse de fer chanta sa joie d'être à l'air libre, prête à faire son officie.

"Soit tu t'assoies, soit je t'occis."

La pointe de Victoria était aux aguets, prête à fondre sur la gorge du tourreangeau qui, quant à lui, il opta pour une autre solution : la fuite.

Eusaias se leva alors à son tour et rejoint l'ouverture de la cave de contrebande qu'il avait aménagé en tripot intimiste. Ce genre de choses lui mettait du baume au coeur et du Beaune au ventre, il faut dire qu'il s'ennuyait ferme depuis qu'il avait rejoint la Tourraine et le campement de la licorne. Il se cala contre le cadre de la porte et regarda le Tourreageau fuir.

Le "Légendaire Bourguignon" décida qu'il était sans doute l'heure de fermer son bureau s'il ne voulait pas d'ennuis supplémentaires. Il fit basculer les quelques bottes de pailles qu'il avait achetées et entassées à l'entrée afin d'étouffer le bruit. D'un geste précis, malgré le vin dans son corps, il fit sauter la lampe à huile sur les dites bottes et pris le chemin de la ville. Les flammes s'élevaient déjà dans son dos lorsqu'il aperçut la bannière de son altesse flotter bien haut.

"Ah, la tête blonde a sorti son mouchoir, allons voir ça."
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[ Chinon … ]

Dis Kremo, crois tu qu'on aura un peu le temps de s'entraîner aussi ? J'ai un peu oublié tout ce que tu m'avais appris pour le duel avec Jakamer...

Malheureusement pour sa belle, les gens d'arme qu'ils auraient peut être a affronter seraient autrement plus dangereux que ce petit arriviste sans envergure qu'elle avait affronté en duel en terre Limousine … mais a quoi bon l'inquiéter plus qu'il ne le fallait …

Ha mon cher amour je crois que nos futur adversaires seront bien plus coriaces et plus fournis que ce que tu as maté la bas, ne serait ce qu'en remplissage de braies … mais tu manies l'épée a merveille … et je serais la, alors rappel toi bien nos petits entrainements. Quand au temps, j'espère que nous en aurons un peu … et regarde cette armée en formation, il y a surement la quelques maitres d'armes, observons et voyons ce que nous pourrons tirer de leurs actions …

Un regard sur le camp naissant, les soldats arrivaient, groupe plus ou moins nombreux, d'origines diverses … l'atmosphère commençait a évoluer. Souvenir de ces senteurs, de ces tensions connues en d'autre temps, une autre guerre, quand en Bretagne il avait bataillé, la veille de bataille avait toujours un goût particulier et apparemment quelque soit le lieu ou l'adversaire. Savoir que le lendemain sera peut être le dernier jour sur ces vertes prairies modifie un brin l'état d'esprit de ces braves compagnons d'arme …. inutile en ces moments intenses de connaître son voisin pour partager avec lui cette intimité particulière, point de veines paroles, un geste, un sourire, silences assourdissant de compassions sincères, l'amitié en ces instants se révèle en son essence la plus pure, faisant fit de la durée …

Une voix le sorti de ses songes …

Bonjour Sir Kremoseu, Dame Johane !
Et bien vous vous êtes perdus aussi ou vous êtes venus pour l’aventure ?

Enfin une tete connue …

Abbygaelle ! Quelle joie de trouver ici un peu de ce Limousin que nous aimons tant … ce que nous faisons la , ben un peu des deux, prêt pour l'aventure mais perdu dans ce camp ...tu en sais peut être plus que nous sur les démarches a suivre … et j'aimerais bien trouver la rouquine également … heu … Ewa … un sourire … histoire de lui rendre un p'tit hommage vassalique … moment d'hésitation … ça se dit ça ? Mais toi, tu vas bien ?

Eclat de voix au loin … ha ces soldats ...
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