E_newton
Quatre semaines jour pour jour quils étaient arrivés en Touraine, bien avant le déclenchement des hostilités en fait. Certains auraient pu dire quil avait eu le nez creux, le Chevalier, mais il nen était rien en fait. À force de recenser les mouvements des troupes armées dans tout le grand ouest du Royaume, il en avait déduit le théâtre potentiel des premiers troubles, et leur positionnement actuel ne faisait que le confirmer. Nayant pu être que spectateur des premiers affrontements, il nen avait pas moins pris les dispositions nécessaires pour permettre lorganisation dune armée de défense. Après moult discussions, palabres, négociations, les deux principaux Ordres Royaux étaient parvenus à mobiliser suffisamment deffectifs pour constituer une force dintervention plus que conséquente. Ajouté à cela des membres de lOrdre de la Cosse de Genêts, quelques volontaires et ils avaient réussi à obtenir une armée digne des plus grandes.
Ce fut donc après avoir obtenu divers avals quils avaient choisi de venir sinstaller au pied des fortifications de Chinon. Trajet pour le moins empressé depuis Blois par la proximité de belligérants non encore officialisés, toutes les forces étaient donc venues se concentrer en ces lieux. Mais ce fut un Capitaine malade et fatigué qui descendit de sa monture. Cela faisait déjà plusieurs jours quil traînait une mauvaise fièvre qui lempêchait de prendre activement part aux décisions. Initialement responsable de la mission, il avait fait le choix de laisser le flambeau à Cerridween. Cétait la première fois quil se sentait ainsi diminué, et certains en profitaient dailleurs pour le lui reprocher. Comme quoi aucune faiblesse ne pouvait être permise ni même tolérée. Il se sentait inutile, mais il avait cependant une chose à faire que personne ne lui prendrait. Celle quil avait maintes fois effectuée lors de lescorte royale. Le saisissant dune main, il le déplia de lautre avant de le planter au centre de ce qui allait devenir leur campement provisoire.
Létendard de la Licorne flottait maintenant fièrement, pour rappeler à chacun sil en était besoin qui séjournait en ce lieu. Pour certains cela confirmait le lieu de rassemblement, pour dautres le risque quils encouraient à venir les affronter. Il ne serait certainement pas le seul à venir enjoliver les lieux qui commençait à sactiver. Le camp allait se monter progressivement au fur et à mesure des arrivées. Les tentes allaient être dressées, les chevaux parqués, chacun des artisans forgerons, armuriers, charpentiers, tanneurs, voire même boulangers, allaient sattacher à réparer les préjudices du temps et des déplacements.
Pour sa part, il navait pas lieu de se préoccuper de tout ceci. Il y avait bien longtemps que chacun était rôdé à savoir quelle était sa fonction ou sa tache. Quant à lui, il préféra séloigner quelque peu de toute lagitation qui gagnait les lieux, pour rejoindre comme à laccoutumée un arbre sous lequel il sinstallerait. La bataille nétait pas pour ce jour, et peut-être même pas pour demain. Il se devait de tenter de se refaire une santé avant quil ne soit trop tard, avant quil ne puisse plus lever son épée quand le besoin sen ferait sentir. Il libéra Storm de lentrave de son harnachement et le laissa filer dans les champs au gré de sa volonté. Létalon était un habitué des errances en solitaire en attendant sagement que son cavalier le rappelle à lui. Pour sa part, Ethan déposa une couverture au sol et sur laquelle il sassit, senroulant dans sa cape et observant dun il distrait les hommes et femmes saffairant devant lui.
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Ce fut donc après avoir obtenu divers avals quils avaient choisi de venir sinstaller au pied des fortifications de Chinon. Trajet pour le moins empressé depuis Blois par la proximité de belligérants non encore officialisés, toutes les forces étaient donc venues se concentrer en ces lieux. Mais ce fut un Capitaine malade et fatigué qui descendit de sa monture. Cela faisait déjà plusieurs jours quil traînait une mauvaise fièvre qui lempêchait de prendre activement part aux décisions. Initialement responsable de la mission, il avait fait le choix de laisser le flambeau à Cerridween. Cétait la première fois quil se sentait ainsi diminué, et certains en profitaient dailleurs pour le lui reprocher. Comme quoi aucune faiblesse ne pouvait être permise ni même tolérée. Il se sentait inutile, mais il avait cependant une chose à faire que personne ne lui prendrait. Celle quil avait maintes fois effectuée lors de lescorte royale. Le saisissant dune main, il le déplia de lautre avant de le planter au centre de ce qui allait devenir leur campement provisoire.
Létendard de la Licorne flottait maintenant fièrement, pour rappeler à chacun sil en était besoin qui séjournait en ce lieu. Pour certains cela confirmait le lieu de rassemblement, pour dautres le risque quils encouraient à venir les affronter. Il ne serait certainement pas le seul à venir enjoliver les lieux qui commençait à sactiver. Le camp allait se monter progressivement au fur et à mesure des arrivées. Les tentes allaient être dressées, les chevaux parqués, chacun des artisans forgerons, armuriers, charpentiers, tanneurs, voire même boulangers, allaient sattacher à réparer les préjudices du temps et des déplacements.
Pour sa part, il navait pas lieu de se préoccuper de tout ceci. Il y avait bien longtemps que chacun était rôdé à savoir quelle était sa fonction ou sa tache. Quant à lui, il préféra séloigner quelque peu de toute lagitation qui gagnait les lieux, pour rejoindre comme à laccoutumée un arbre sous lequel il sinstallerait. La bataille nétait pas pour ce jour, et peut-être même pas pour demain. Il se devait de tenter de se refaire une santé avant quil ne soit trop tard, avant quil ne puisse plus lever son épée quand le besoin sen ferait sentir. Il libéra Storm de lentrave de son harnachement et le laissa filer dans les champs au gré de sa volonté. Létalon était un habitué des errances en solitaire en attendant sagement que son cavalier le rappelle à lui. Pour sa part, Ethan déposa une couverture au sol et sur laquelle il sassit, senroulant dans sa cape et observant dun il distrait les hommes et femmes saffairant devant lui.
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