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[RP] Quand l'hasard fait bien les choses

Cassian_darlezac
[RP Ouvert à tous et à toute, dans le respect de la cohérence, sans aucune discrimination. Ainsi pourront même y participer les Dames Chevalier, les brigands, les péronnelles, les hérétiques, les pas beau, les méchants, les presque méchants, les presque pas gentils, j’en passe et pas des moindres…]


[Guéret, le 7 Octobre 1457]

Epuisé, le jeune blond avait prestement refermé la porte de la taverne, tachant de garder en mémoire les indications de Dame Marie Alice quant à la localisation de l’établissement. La première auberge à droite avait elle dit… Il ne lui restait donc plus qu’à déterminer vers où aller et s'y diriger. Quelques grattements de sourcil et un haussement d’épaules plus tard, le gamin venait de décider d’où se trouvait la droite. La lune éclairant ses pas il les mena alors vers la ruelle censée, si on l’en croyait, mener à l’auberge.

Poursuivant sa route avec entrain -parce que c’était toujours mieux que d’être tout seul- il arriva devant une bâtisse qui semblait remplir tous les critères. Une enseigne qui ne couine pas, une devanture salubre… Bref un lieu où il avait peu de chance d’être accueilli par des Dames pas très aristotélicienne. C’est cependant avec prudence qu’il avait ouvert la porte passant en premier lieu sa frimousse pour s’assurer que tout semblait normal. Vérification faite il pénétra dans l’auberge se présenta puis gagna la chambre qui lui avait attribuer.

D’un sourire émerveillé il contempla le lit quelques instant avant de s’asseoir dessus et de se dévêtir. Depuis combien de temps n’avait-il pas dormi dans un lit ? Il était incapable de s’en rappeler. Cela datait sans doute de l’époque où il vivait avec ses parents. Perdu dans ses réflexions il n’avait pas entendu la porte s’ouvrir laissant place à la silhouette de la tenancière. Jeune femme rondelette de petite taille le visage éclairé par un sourire engageant la Dame plaisait à Cassian. Cependant cela ne l’empêcha de tenter de camoufler son anatomie comme il le pouvait tandis qu’elle déposait au centre de la pièce un baquet fumant. Décidément c’était plus qu’il ne pouvait espérer.

Après avoir échangé quelques mots avec la dame il avait attendu qu'elle sorte avant de plonger tout entier dans le baquet et de rester s'y prélasser quelques temps. Ses retrouvailles avec Dame Marie Alice et Damoiselle Aléanore lui était revenu alors en mémoire ainsi que ses derniers jours vécus en Limousin. Peut être le lendemain lui permettrait-il de rencontrer Messire l’hasard. Toutefois, maintenant qu’il avait compris quel était son vrai nom, il avait décidé de prendre son mal en patience. Après tout le hasard faisait toujours bien les choses et sans doute le rencontrerait-il seulement quand la providence l’aurait décidé.

L’esprit tourné vers l’avenir, il s'était dit que si Messire de l’hasard était le maître des licornes il serait plus tard le maître des dragons. Parce que même s'il aimait bien les licornes, les dragons avaient sa préférence. Ce que Cassian ne savait pas encore c’est qu’entre Licornes et Dragons il y avait justement comme un lézard. Si les uns pouvaient se révéler d’excellents avocats du sans nom, les autres étaient plus habilité à le pourfendre. Or Cassian préférait sans conteste tailler dans la chair plutôt que dans le vif du sujet. Dès lors le choix sera vite fait. Sur ces pensées il avait regagné son lit. Puis, après s’être faufilé entre les draps, il s'était endormi aussitôt.

Le lendemain le bonhomme s'était levé à l'aube pour découvrir dans sa chambre ce que la fatigue lui avait caché la veille. Ainsi, ses yeux s'étaient aussitôt posés sur une élégante épée en bois dont il avait immédiatement saisit la garde d'un air émerveillé. L'épée au poing, il avait alors essayer d'exécuter quelques maladroits coups d'estoc et de taille avant de la reposer délicatement d'un hochement de tête appréciateur.

Laissant là l'épée il avait alors poursuivit son exploration, et se rappelant les dernières paroles de Marie Alice, il s'était dirigé vers une commode placée non loin de son lit. Là il avait découvert de nombreux accoutrements de bonne facture. Allant des braies aux chausses, en passant par des gilets, sans oublier mantels et bottes, le tout soigneusement plié là en plusieurs coloris. Estomaqué, Cassian était alors allé se renseigner auprès de la tenancière qui lui avait confirmé que tout cela lui était bien adressé. Après avoir déjeuné il s'était alors amusé à se vêtir de plusieurs manière différente avant d'opter pour la tenue qui lui plaisait le plus.

Il avait ensuite passé le reste de la journée à flâner dans les rues de Guéret, visitant la ville, se laissant émerveiller par toute chose. Les jours suivants s'étaient déroulés de manière similaire. Sa distraction favorite étant d'observer de loin les autres enfants s'amuser, nostalgique d'un temps où il aurait tout donné pour se trouver à leur côté. Il sentait cependant que là n'était plus sa place. Il devait maintenant s'insérer dans un monde d'adulte, univers dont il pouvait à peine effleurer la complexité mais où il devait se plonger pour devenir plus grand, plus fort.

C'est le dix octobre qu'il avait reçu une missive de Marie Alice lui signifiant que le départ était imminent. Il était alors rentré en trombe à l'auberge, avait rassemblé ses affaires puis, son épée de bois à la ceinture, il était allé sur le lieu de rendez vous attendant sagement qu'on le remarque.
Mariealice
[Guéret - la route....]

Il était dit que désormais sa vie serait synonyme d'une foule d'enfants autour d'elle. Même si elle en avait perdu un, que nul autre ne remplacerait jamais mais le groupe ne cessait de s'agrandir. Pourquoi? Mystère le plus complet. Elle se trouvait pourtant piètre mère, tutrice à peine meilleure... Bref. Un de plus venait de se joindre à eux.

Avait-elle réfléchi avant de lui proposer de les suivre? Non. Parce qu'il cherchait son frère, voulait devenir chevalier, lui rappelait son Gaspard, son filleul, et Maeve, sa plus jeune fille. Et puis il était seul, sans parent, travaillant pour un marchand ambulant. Et qu'elle ne pouvait faire comme si de rien n'était. Et il s'entendait bien avec Aleanore, son ainée. Fait non négligeable à ses yeux.

Bref Marie avait fait ce qu'elle pensait juste, fait les tisserands de Guéret pour trouver de quoi le vêtir, le chausser, fait même faire une épée en bois et pris une chambre pour lui. Il savait être libre, après tout elle n'avait aucun lien avec lui, aucun droit de lui dicter sa vie. Et alors qu'ils devaient rester à Guéret, l'ordre de mission était tombé. Le départ aurait lieu le soir même. Les préparatifs furent rapides, question là encore d'habitude et puis, après tout, ils étaient en voyage depuis un long moment.

La Vicomtesse arriva peu de temps après Cassian au lieu de rendez-vous, suivie du reste de la troupe. Coche pour les enfants, montures pour eux, chariots pour les effets, armes et victuailles. Un salut suivi d'un sourire au jeune garçon, directives données et le groupe s'ébranla pour une route qui serait parsemée de feux de camps et d'auberge, jusqu'à destination. Mais en chemin, les deux plus jeunes seraient laissés afin d'aller les attendre à Sémur. Là où ils allaient, il était hors de question qu'ils les suivent.

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Aleanore
[Guéret .. Où est mon coche ?]

Limoges, Bourganeuf, Guéret et maintenant la Bourgogne. Pas plus loin, sa mère ne veut pas, trop dangereux dit-elle. La jeune fille frissonne à l'idée de perdre sa mère et son père, mais pourtant elle craignait qu'on ne l'y amène à la guerre, peureuse ? Non, mais pas folle surtout, elle est consciente qu'elle n'a aucune chance face à des soldats aguerris. Un coup d'oeil au miroir abimé et sale que l'aubergiste lui a déniché.

Ajustant d'un geste rapide, le retombé de la cape qu'elle a mis plus pour se protéger de la fraicheur du soir que pour l'élégance qu'elle offre au regard. La servante de l'auberge qui s'est proposée pour lui servir de camériste, rajuste le chignon haut placé, enfonçant une aiguille un peu trop fort. La jeune fille retient un gémissement avant de se tourner et de la fixer silencieusement. Graver les traits dans sa mémoire, quand elle sera plus âgée, elle saura s'en souvenir et lui faire payer. D'un geste plein de mépris, elle désigne la porte, et profitant de l'absence de la soubrette, la jeune fille s'observe dans la glace.

Les doigts caressent délicatement la croix d'argent du chapelet qui tombe sur son giron, puis descendent sur la taille fine, et les hanches qui tendent à s'élargir pour devenir plus féminines. La tête haute sur le cou fin jauge l'image renvoyée, est-elle belle ? Avec objectivité, elle dirait oui, même si ce serait péché d'orgueil, qu'importe un bien petit péché par rapport à l'orgueil de certains. Le rosaire entre les doigts fins, elle jette un coup d'oeil à la pièce avant de la quitter sans regrets, descendant les échelons des escaliers pour plonger dans la pièce principale de l'auberge, murmurant à mi-voix, pour se rassurer sur sa vanité qu'elle ne trouve pas exagérée.


- "Beata Maria, je clame que mon âme est pure, de ma vertu, j'ai le droit d'être fière. Beata Maria, mon coeur a bien plus de droiture qu'une commune vulgaire foule de traines-misères."

Rejoignant sa mère, les mains croisées et glissées sous la cape, besace au poing, le reste suit, écrasant sous la masse des malles les valets. Il faut ce qu'il faut. Le lieu de rendez-vous, déjà, Cassian, à qui elle offre un sourire conquis. Il est adorable ce petit garçon qui croit aussi fermement qu'elle en le Très-haut, bien le seul à qui elle peut en parler sans qu'il ne détourne les yeux ou fasse semblant de l'écouter. Cherchant des yeux, Son coche, celui prêt pour elle, celui qui l'emmène vers de nouveaux horizons depuis Limoges, enfin elle le croise, sourire épanoui et déjà, elle le désigne d'un signe de tête aux valets surchargés, tandis qu'elle rêvasse déjà à son voyage dans son coche douillet, où elle retrouvera les bonbonnières qu'elle y a rangé, avec des fruits confits. Les coussins en pagaille, pour pouvoir se vautrer. Les deux épaisseurs de rideaux, une très épaisse pour protéger de la lumière du jour, l'autre plus fine pour ne pas être vu de l'extérieur mais pouvoir voir et discuter de ce qu'on voit avec le voisin de coche. Eprise de ce coche ? Assurément. Et c'est donc avec impatience qu'elle attend le départ, souriant de temps en temps, qui à sa mère, qui à Cassian.
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Moi à mon bisounours ..
Rodrielle
Fraîche matinée d’automne pour Joinville. Tout était calme ici, en Bourgogne. Les conflits qui s’étaient engagés il fut un temps n’avaient pas l’air de se calmer, et pourtant rien n’arrivait aux oreilles de la donzelle. Fallait dire qu’ici il y avait assez de conflits entre les villageois qui n’arrivaient pas toujours à s’entendre… Et puis elle avait d’autres choses à penser ces temps ci, la donzelle !

Voilà à présent un bon mois que le petit était né, comblant la mère de bonheur, à la fois de sa présence mais aussi parce qu’il ne déformait plus son corps de toutes ces grosseurs immondes. A peine accouchée, la donzelle avait tout fait pour perdre les formes disgracieuses (aussi peu soient-elles) et retrouver son corps agréable à l’œil. Ce n’était d’ailleurs pas compliquer, puisqu’elle ne cessait de courir à droite à gauche, pour changer le petit, s’occuper de la maison, de son auberge et de son échoppe… Une femme active que la Rodrielle, croyez-le !

Enfin bref, avec tout cela Rodrielle avait eu vent d’un groupe d’enfants allait arriver en Bourgogne pour les mettre en sureté. Par qui avait-elle appris cette nouvelle ? Un peu tout le monde à vrai dire, elle n’en avait cure ! Tout ce qu’elle espérait, c’était que ces jeunes allaient pouvoir être en sureté. Rodrielle repensa alors à l’orphelinat Sainte-Clothilde, qu’elle avait tenu et où elle avait travaillé avec son amie Ksandra… Un endroit aujourd’hui à l’abandon et enfoui dans les souvenirs du passé.

Tous ces pauvres jeunes… loin de leur famille, loin de leur terre familière… En bonne mère de famille, la donzelle fut attristée. Elle se rappela alors de la discussion datant de 3 jours : « Ils sont partis de Guéret, à l’Ouest, d’après ce que l’on sait ». Guéret… 7 jours de routes, moins à cheval… La tentation était trop forte….

Cette envie d’aventure ne la quittait jamais. Son passé était trop encré en elle pour cela. Aider les autres, rendre justice, combattre, protéger… Rodrielle passa par tout durant ces dix dernières années. Son regard se tourna vers le petit. Même pas lui l’y empêcherait, c’était presque comme si son regard l’implorait de partir avec lui à l’aventure… Mais rien que cela n’était pas possible…

Voilà, c’était décidé ! Son cheval était prêt, l’enfant restait avec son père au foyer, bien plus confortable qu’une selle. Le départ était pour ce matin. Torak, son fidèle compagnon, loup apprivoisé à sa naissance et ami sauvage, l’accompagnait pour l’aventure.

Tous deux partir alors, après des « au revoir » attristés, sur la route sinueuse du Royaume. La donzelle ressentait déjà cette excitation qui la prenait à chaque fois… Peut être croiserait-elle le groupe sur la route…

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Cassian_darlezac
[Te souviens tu ?…]

Te souviens tu bonhomme du doux visage maternelle, de ses long cheveux blonds, de ses sourires tendre ? As tu gardé en mémoire ses agréables moments passés dans une chaumière non loin de Sancerre ? Un père un peu rude il est vrai… Mais cela tu l’as déjà oublié. Envolées les fessées d’orties, oubliés les cris, les remontrances. De cette époque il ne te reste plus que les rires, la joie, l’insouciance, le sourire d’une sœur fluette…
Comme elle tu souris petit gars ? Oui, tu te souviens.

Puis le passé se brouille. Du reste il ne te reste que des images. Tout s’est enchaîné si vite, trop vite. Quelques mots échangés, des épées trop vite sorties du fourreau, une hache qui pare vaillamment les coups, heurte violemment le sol, un cri. Tu cours. Le présent s’assombris, tu cavales dans les ténèbres.
Tu trembles morveux ? De vagues réminiscences oui, mais tu te rappelles.

Alors la lumière est apparu. IL est venu à ton secours par le biais du frère Pierre. Un année au prieuré, un an de réflexion. Tu apprends, grandis, recommence à sourire. Des projets germent, ton avenir est tout tracé. Tu seras le plus grand bretteur, tuera tout les brigands, tout les hérétiques. Tel l’oisillon tu construits ton nid, t’envoles. Puisse le piaf ne jamais finir en brochette ! Mais IL te protège, n’est ce pas ?
Tu bombes le torse gamin ? Oui, tout cela fait parti de toi à présent.

Ensuite vient un nom. Du Lézard… De l’hasard… Tu ne sais pas.
Un homme, un Messire, un Chevalier, voilà ce que tu sais. Alors tu traînes tes guêtres jusqu’à Limoge, travailles, attends patiemment qu’IL te fasses un signe. Mais dis donc petit, ce n’est une raison pour charmer une vicomtesse et sa fille en taverne ! C’est la sœur du Chevalier, ah ? Bon. Le voilà ton signe…Il ne te reste plus qu’à suivre.
Tu te laisses bercer par ton bonheur, moustique ? Oui. Mais tiens toi droit voyons ! Ils arrivent…

Une feuille morte.
Voilà ce qui venait d’atterrir sur le crâne de l’enfant. Ses pensées troublées par celle-ci, il put alors reprendre pied dans la réalité. A peine s’était-il redressé que des bruits de bottes et de sabots firent vibrer ses esgourdes. Il n’avait pas eut à attendre longtemps. D’’un sourire ravi qu’il accueillit donc ses bienfaiteurs, tandis que Marie Alice donnait les ordres afin d’organiser le départ. Le regard du jeune blond se posa sur le coche, alors c’était là dedans qu’il allait devoir voyager… Soit, s’il devait veiller sur Damoiselle il valait mieux qu’il soit prêt d’elle . D’autant que la perspective de voyager avec la belle et chaste jeune femme était loin de lui déplaire…

Alors qu’il grimpait dans le coche, une seule question hantait le gamin : de quoi allait-il bien pouvoir entretenir Damoiselle Aleanore pendant le voyage ? Il ne fallait pas qu’elle s’ennuie, oh que non, aussi devra t-il se montrer d’agréable compagnie. Or il savait qu’Aleanore était férue de religion, mais ses connaissances en la matière seraient-elle suffisantes ? Sans compter qu’il ne pouvait pas parler uniquement de religion.

A peine s’était-il installé que déjà le coche se mettait en branle, le voyage commençait. Laissant là ses réflexions, par faute de temps, le garçon décida de mitrailler de question la prude Damoiselle. Au moins il serait certain de trouver un sujet susceptible de l’intéressé. Allez hop, on respire un bon coup et voilà le mioche qui se lance.


« Bonjour ! Vous allez bien ? Vous voyagez toujours en coche ? Ca bouge beaucoup quand même j’ai l’impression, non ? Vous savez monter à cheval ou pas ? Parce que moi je ne sais pas…Vous avez déjà lu les méditations de Saint Barnabé ? C’est bien, personnellement je trouve ! Vous aimez bien l’automne ? Moi j’aime pas trop à cause des feuilles, ça glisse... Et sinon avez déjà vu des dragons ? Vous croyez que j’en verra si je deviens Chevalier ?Au fait vous avez vu l’épée que m’a offert Dame Marie ? Elle est bien, non ? Et puis il y a mes habits aussi…» Et au gamin de poursuivre, poursuivre, poursui
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