Gnia
RP réservé aux persos invités. Si d'aventure vous pensez que le votre puisse participer, n'hésitez pas à envoyer un MP.
Rp placé en gargote pour raisons de commodités et destiné, une fois fini, à être fusionné avec le sujet "[RP] Quartier de la Sède, Ostau de Dénéré de Saint Just".
Bon jeu à tous !
Rp placé en gargote pour raisons de commodités et destiné, une fois fini, à être fusionné avec le sujet "[RP] Quartier de la Sède, Ostau de Dénéré de Saint Just".
Bon jeu à tous !
L'aube rougissait le ciel, comme le signe qu'aujourd'hui le sang allait couler. Sous les murs d'Arras, ils étaient des centaines de cavaliers en ordre de marche, armures, heaumes et épées étincelants dans les premiers rayons du soleil. La piétaille les entourait et trépignait sur place, pressée d'en découdre.
Les cors retentirent, leurs mugissements se répercutant sur les murs d'enceinte de la ville. D'une seule voix, les troupes s'époumonèrent en lançant comme cry, la devise d'Artois. Enfin, on allait en découdre avec la vermine bourrinesque qui infectait l'Artois. Agnès éperonna sa monture, le coeur battant, lorsque...
Une douleur lui irradia le ventre et le dos la tirant de son rêve de bataille, d'honneur et de grandeur. La vicomtesse ouvrit un oeil brumeux sur sa chambre de l'Ostau des Dénéré - Saint Just à Tarbes. La deuxième paupière se souleva et les yeux, à nouveau réunis, finirent le tour du propriétaire. Elle soupira et se remémorant les dernières bribes de ses songes, esquissa un sourire carnassier avant de marmonner "Bientôt.. si Aristote le veut, bientôt..."
Elle repoussa les draps et couvertures pour se lever quand elle fut secouée par une seconde salve. Instinctivement, elle se plia en deux, dans l'espoir que le mal s'atténuerait.
La douleur, fugace, repartit comme elle était venue et Agnès atteignit sans encombre la vasque et le pichet de porcelaine, emplis d'eau chaude, que la camériste avait posés là. La vicomtesse observa un instant son reflet à la surface de l'eau, déformé par les volutes des fumerolles. L'eau nettoya les dernières traces de sommeil sur son visage.
La femme de chambre était là, prête à l'aider à se vêtir pour cette nouvelle journée qui promettait d'être radieuse. Agnès allait lui demander de tirer des coffres robes et tuniques de fine toile de lin quand à nouveau, son ventre gargantuesque se rappela à son bon souvenir.
Une fois l'alerte passée, la vicomtesse pesta et prit à partie cette excroissance de son anatomie qu'elle supportait depuis 8 longs mois.
Ah non, hein ! C'est pas le jour ! Aujourd'hui s'ouvrent les votes pour les comtales, alors on se tient tranquille là-dedans !
Comme pour lui tenir tête, les muscles de son abdomen se contractèrent à nouveau, l'empêchant un instant de marcher. Elle interpella d'une voix étranglée la camériste qui commençait à s'affoler.
Faites appeler Dame Melina, notre dame de compagnie, je vous prie. Et dépêchez-vous, je crois bien qu'une femme qui a été mère à trois reprises va pouvoir me dire si la fin du monde est pour ce jour.
Tandis que la femme de chambre sortait à grands pas, Agnès s'installa dans un fauteuil à haut dossier. Avec angoisse, elle attendait le prochain coup de semonce, car à présent elle était persuadée qu'il en viendrait bien d'autres avant que le soleil ne finisse sa course dans le ciel.
_________________