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[RP] Le Jour le plus long

Dyruvia
Le géant de tissu regardait la scène avec un calme et une froideur déconcertante.
les discutions se traînaient péniblement, la dame n'avait pas eu de chance dans ce qui aurait dû être son bonheur. Des femmes qui enfantaient de force il en avait déjà rencontré, son rôle au sein de sa famille consistait également à régler ce genre de problème.
Il ne prenait même pas la peine de regarder les visages, il attendit simplement que le père sorte, car ce sont eux qui pose problème dans ce genre de décision, c'est en tout cas comme ça que le maure voyait les choses.
Alors, quand Erel fut sortie de la chambre, il prit la parole.

bon alors ? On la tue ou pas l'estropier ?

il n'attendait pas vraiment de réponse, mais il était de son rôle d'exposer la situation, il attendait une réaction sur laquelle rebondir en quelque sorte, ainsi le débat avancerait et les décisions seraient prises
Gnia
Ses dernières paroles avaient cette fois-ci provoqué bien plus de réactions. Toutes n'étaient pas celles escomptées, mais au moins, la situation semblait s'être défigée.
La Dame de Beost réagit comme l'on pouvait s'y attendre, soulageant la mère d'un poids qui lui oppressait la poitrine. Il fallait se rendre à l'évidence, elle avait peur de s'endormir et de ne jamais se réveiller et Melian lui avait assuré qu'elle serait là, apaisant quelque peu ses inquiétudes.

Melina était en train de sortir discrètement lorsqu'aux dernières mots de la vicomtesse, elle s'empressa. Agnès sourit intérieurement. Elle avait décidément fait le bon choix le jour où elle avait proposé la charge de dame de compagnie à la douce calaisienne. Celle-ci ne remettait jamais en doute la confiance que la vicomtesse avait placé en elle.

Quant à Erel... Et bien.. L'espace d'un instant Agnès avait espéré qu'il viendrait auprès d'elle, qui tenterait de la faire changer d'avis, qu'il comprenne la douleur de sa femme qui avait tant souffert pour finalement ne même pas être capable de lui donner un héritier mâle et de ne parvenir qu'à enfanter de quelque chose d'inachevé.
Mais c'était présumer de son empathie. Malgré les tentatives de Melina pour qu'il présente lui même l'enfant à son épouse, il se détourna.
Lorsqu'elle perçut son regard, elle en eut le coeur au bord des lèvres. Ainsi, ici et maintenant s'achevait l'aventure. Dans cette épreuve, elle se sentit soudainement très seule. Un regard peu amène suivit son époux tandis qu'il quittait la pièce avec ce regard si vide pour celle qu'il disait pourtant aimer.
Encore une fois, elle ressenti l'amère déconvenue de voir qu'il ne ferait aucune tentative pour tenter de se rapprocher d'elle. Encore une fois, il avait tout bonnement baissé les bras.

Elle hésitait à fondre en larmes ou à hurler sa déception lorsque une voix à l'accent guttural la ramena à l'instant présent.
Le Maure se tenait dans la pièce, ne regardant personne en particulier.
Agnès faillit éclater d'un rire hystérique à sa question. En voilà au moins un qui réagissait comme elle. Dans d'autres familles, la question ne se serait même pas posée...

Le fixant avec intensité, elle lui répondit, la voix exempte de tout sentiment.


Si mon époux s'était contenté de rester là où il aurait du se trouver, attendant sagement qu'on lui présente son enfant, j'aurai répondu favorablement à votre proposition, sans aucun état d'âme.
Mais je crains qu'à présent il ne soit trop tard, il s'est toqué de vouloir garder et aimer cette chose et si je ne veux pas moi-même finir assassinée, il va me falloir supporter sa décision.


Finalement, elle l'aimait bien, le mécréant. Son pragmatisme, si choquant avant l'accouchement, se révélait être à présent une bouffée d'air dans l'atmosphère étouffante de la chambre.
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Melian
Melian prit le bébé que le Vicomte lui tendait, tâchant de cacher sa tristesse devant la tournure que prenait cet évènement qui aurait du être si heureux. Alors qu'elle allait présenter le second enfant à sa mère, elle entendit l'homme étrange proférer des paroles qui lui firent froid dans le dos.

La tuer ? Elle eut un regard furtif pour la jeune mère, empreint de crainte. laver le déshonneur dans le sang, ainsi en était-il dans la noblesse. Cependant, elle n'en fit rien, et la médicastre retint un soupir de soulagement.

Elle s'approcha donc et déposa la deuxième petite fille près de sa mère.

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