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[RP] Les remparts de Bourges : la ville a cédé !

Hijikata
[ Quelques heures avant l'assaut... ]


Juste l’espace d’un instant
Funambulisme de l’esprit
L’âme fatiguée resurgit
Saluer ce merveilleux chant

Criniere sombre haut placé
L’humeur se fait vagabonde
Tres loin de ces gens immondes
Facétie de légéreté

Jonglage habile de pied de velours
Un enchevêtrement de corps innocents
Invitant le papillon consentant
A investir bien plus que ses bras et jours

Tendre échange de regard
Voie lactée annonciatrice
Somme de nuit protectrice
Barrière contre gens hagards

Complicité agitée bien que muette
La réciprocité des sentiments rode
Transformant vieille léthargie en une ode
L’âme des abysses devient bien fluette

Très bientôt combattre la véloce engeance
En attendant s’emparer de toute son âme
Danser ardemment devant les torrides flammes
Se passant de mots, encensant le doux silence

L’esprit se retourne une dernière fois
Laissant une délicieuse invitation
Pour revenir goûter à cette pleine passion
Rêver en refermant une page de joie



[ Dans la mélée ou pas loin... ]


Ca hurlait... ça criait... des projectiles qui passaient et repassaient pas tres loin... les defenseurs qui defendent... mais proprement quand meme... et tant mieux... il n'y a pas beaucoup de blessés dans les rangs des assaillants... ça lui permet de vaquer à une occupations de plus en plus frequente... la surveillance de sa fille...

Il lui avait interdit de venir la et l'avait assigné à residence le temps des combats malgré l'avais contraire de Miramaz... elle avait ralé... pesté... peu importe pour la premiere fois l'Doc s'était fait autoritaire... preferant qu'elle lui en veuille plutot qu'elle se fasse blesser lors d'une bataille qui n'est pas de son age...

Mais tout de meme... verifier de son post de Doc... donc a l'arriere des troupes qu'elle n'a pas pris la liberté de venir lancer un coup d'oeil... ça hurle dans tous les sens... il grimace l'vieux con... toujours la meme reflexion... bien mieux dans sa bibliotheque... il reverait de silence... mais bon... pas le moment pour ça... coup d'oeil a droite... a gauche... pas de trace de mioche... deja ça...

Etre sortie de son observation pas des bruits... des cris... une voix de femme... provient de la catapulte... la Norf doit etre en train de s'amuser... son nouveau jouet... elle s'y eclate a priori... hop s'assurer une derniere fois que la merdeuse n'est pas dans l'coin... besace sur l'épaule... épée en main direction la machine infernal qui vient a créer une breche dans les remparts...

Tous le monde est legerement beaucoup euphorique... l'Doc un peu moins... jusque la tout va bien... donc pas moyen de faire une erreur au dernier moment et de devoir recoudre une Norf trop heureuse d'avoir maniée sa machine... se diriger vers l'endroit... rester un peu ahuri en voyant tout ça... deux rouquins... une catapulte... mais elle fait quoi la Norf la? En rester sur le cul... balance des rouquins...


Amb? Tu fais quoi la?
_________________
Hans
[Pourquoi est-ce que ça finit toujours mal?]


Cette fois c'est la bonne, plus le temps d'échanger quelques amabilités avec la brunette, et plus d'hésitation à avoir, Bourges doit tomber.
Au cinquième jour de siège, les imposantes portes de la ville volent enfin en éclats, et une brèche est créée. Sans le bénéfice des murailles, les défenseurs sont perdus, ils ne peuvent plus espérer contenir le flot des combattants qui se répandent au coeur de la cité.

Hans est de ceux la, comme à son habitude en première ligne, même si depuis deux jours toute son attention reste focalisée sur sa bien aimée blessée au combat.
Après quelques mètres de course, le baron de Ligueil ralentit, puis s'arrête. Il constate avec satisfaction que leur but est atteint. La ville va céder, et par extension c'est tout le Berry qui se retrouve aujourd'hui au creux de leur main. Les efforts et les heures passées à essayer d'organiser quelque chose ont payé, peut-être que maintenant il va pouvoir souffler un peu et prendre soin de son épouse.

Oui, voilà encore un plan qui s'est déroulé sans accroc.
Et tout serait parfait si une ombre ne venait pas de se glisser derrière le seigneur de guerre. Sortant de nulle part, ou plutôt de derrière l'angle du mur le plus proche, une lame effilée s'enfonce juste au dessus des reins du lochois.
Un cri de douleur et d'effroi meurt dans sa gorge. Il sert les dents et n'émet qu'un râle de détresse. On l'assassine...

Le guerrier chancelant se retourne aussi vivement qu'il le peut, mais il frappe dans le vide, sa meurtrière a déjà disparu. Entrainée par l'élan de son bras il laisse échapper sa précieuse épée, qui vient s'abimer sur les pavés en un sinistre bruit métallique. Le bouclier tombe lui aussi, les forces abandonnent le solide germain. Tout fout l'camp...

Ils ont gagné, il a mené chaque assaut depuis le début de cette guerre, de Loches à Bourges, en passant par Châteauroux, et voilà qu'il tombe le dernier jour... chienne de vie... La malchance a encore frappé, t'en a pris plein la gueule pour pas un rond mon pauvre vieux...

Hans vascille, mais refuse obstinément de s'écrouler. Le sang s'écoule abondamment de l'impressionnante plaie qui lui creuse le dos, et ses jambes commencent à trembler. A bout de souffle, il pivote et s'appuie contre la façade la plus proche. Là, finalement, il n'a d'autre choix que de laisser son corps s'affaisser sur lui même, laissant une large trainée écarlate sur les pierres.
La respiration devient difficile et un voile de plus en plus flou danse devant ses yeux gris. Chaque geste, même le plus anodin, semble lui demander des sommes colossales d'énergie pour être exécuté. D'une main fébrile, il récupère la fiole de schnaps qu'il porte à la ceinture, pour les grandes occasions, ou les coups durs. Et là, le maître d'armes a bien besoin d'un petit remontant. Pas sur qu'il puisse se trainer jusqu'à la prochaine taverne, ou que quelqu'un vienne le porter jusque là bas, faut donc faire avec c'qu'on a.
Il parvient à faire sauter le bouchon, mais verse plus de la moitié du précieux breuvage à côté, et n'ingurgite qu'une ou deux minuscules gorgées avant que son bras retombe au sol.


Fait chier... j'aime pas gaspiller...

Le baron a le cul dans une flaque de sang à présent, son satané sang qui continue de se barrer par les écoutilles grandes ouvertes. Les paupières deviennent de plus en plus lourdes.
Est-ce que la légende du grand Hans Hoggendaffen va s'achever ainsi? Imbibé d'alcool et de liquide carmin au détour d'une ruelle?
Remarquez... mort au combat en prenant la capitale ennemie, ce n'est pas si mal comme épitaphe finalement...

Pour l'instant il est toujours là, à moitié conscient, accroché au fil de son existence, mais il joue un numéro d'équilibriste, et le vide lui donne des vertiges.
Désolé Amberle, va p'têtre falloir trouver un autre guignol pour jouer au suzerain, et pardon mon amour, j'avais promis de faire vite, mais je ne serais peut-être pas à tes côtés dans la tente avant le levé du jour...
Titoukiki
Pas de baron....pas de baron?

la baronne reste toute seule alors que son homme part defoncer du berrichon, les nuits passent et se ressemblent mais avec toujours la meme recommandation : rentrer a l'aude au plus tard!
deja qu'elle ne fermait pas l'oeil tant qu'il n'etait pas present, alors si il avait le moindre retard, elle enverrait tout bouler pour le ramener par la peau du c.. si il le fallait

crepuscule, hurlement lugubre qui se fait entendre au loin, un animal qui, lui aussi a du mal a supporter les combats qui font rage
les heures passent et personne ne se presente a l'entree de la tente
doit elle se lever et crapahuter en se tenant le bide et en serrant les dents pour connaitre la cause de ce retard? la rage quand meme!

ben quand faut y aller , faut y aller...... Et une donzelle en vadrouille, une!
en claudicant, titou faisait peut etre peine a voir mais c'etait sans compter sur ce qu'elle allait apprendre cinq minutes plus tard par un des soldat de la garnison




hein? qui? un baron? ppfff ch'sais pas qui c'est moi un baron et encore moins un hogdaffen
mais faut rester coucher ma p'tite dame z'etes pas trop en forme la

ne vous occupez pas de moi s'il vous plait mais dites moi ou je peux trouver mon epoux, petard il n'y a pas cent sept mille hans ici!!!

hans? oh mais fallait le dire tout de suite !!! ben c'est qu'on a pas vu depuis qu'on est rentrer en fracassant les murs!l'etait la puis pu la

alors la ville est tombée c'est vrai? mais c'est merveilleux, je pense que mon epoux doit etre en train de feter cela devant quelques verres bien merités

c'est pas que j'veux vous porter la mouise m'dame mais j'crois pas

elle eut un coup au coeur, sa version etait tout a fait plausible au contraire
on gagne : on picole, c'est la suite logique, alors pourquoi il lui foutait dans la tete de serieux doutes?
d'un geste de la main, elle le fit taire et vu sa trogne fallait pas qu'il en rajoute une couche sans quoi elle allait cogner

elle passait de tentes en tentes : rien, resultat nul et personne n'avait vu son bien aimé
un peu plus loin, l'entree de bourges
et si elle y penetrait elle aussi ? elle douillait de plus en plus et sa plaie venait de s'ouvrir suffisament pour tacher le bandage


arf la poisse petard!!

en desespoir de cause, elle se planta là en plein milieu du passage
hans si tu ne rentres pas tout de suite tu vas subir le couroux de ta chere et tendre alors fissa mon beau....
voila l'impatience fut remplacée par l'inquietude et ca lui vrillait les tripes
est ce que quelqu'un a vu hans? le baron de ligueuil? un chatain, les yeux gris.... petard, vous me repondez la oui? bande d'incapables muets et stupides!!!!

il n'etait pas bon rester dans le coin quand la titou commencait a lacher des petards, mais tot ou tard elle le trouverait le hoggendaffen et si il etait blessé, oh lala elle lui en collerait des coups!!
_________________
Riggins
[31 octobre]

Ce soir, une nouvelle charge, peut etre la derniere, les troupes berrichonnes se réduisaient de jour en jour.
Tim ajusta une nouvelle fois son armure, la routine devenait presque agacante. Le grand soir pour la bataille, il l'esperait car avec la treve dominicale bientot, il faudrait mieux etre dans la ville.

Il s'élanca dans la pleine et monta sur les grandes echelles. Enjambant les remparts il vit un homme qui se jetait sur lui.

Quelques coups d'épées, l'homme semblait fatigué et épuisé, un coup de pied et coup de coude pour l'assomer, pas besoin de le tuer.

Citation:
31-10-2009 04:09 : Vous avez frappé Mauss. Vous l'avez grièvement blessé.
31-10-2009 04:09 : Vous avez engagé le combat contre les défenseurs de Bourges, l'armée "Débestiller les Fronques" dirigée par Emmamustang, et une armée.



Cette homme suivait juste ses ordres comme lui suivait les siens. Le poilu mort, Tim ne comprenait pas que le berry n'ait pas encore capitulé, peut etre que le nouveau conseil suivait la meme voix meurtiere.

Il continua le combat jusqu'au petit matin, jusqu'a voir le drapeau auvergnat sur l'une des tours du chateau.
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Sulayman
[Et soudain les temps furent sombres]

Les murs s'effondrent et derrière nait l'enfer ! Alors on s'habille pour la circonstance.
La main se fait prédicatrice d'un sermon d'immondices. Le geste s'allie à la parole pour la plus grande des croisades.
Les parchemins ne valent plus rien, les tables des lois ne sont plus que mensonges
Seule compte la dévotion, seule compte l'abnégation , seule compte son devoir et sa raison. Il est patriarche d'une déesse qu'on nomme la mort .
Il est sur terre pour porter son gourou et aux âmes qui ne savent pas l'entendre il applique la cruelle punition !

Au sol la perception de l'indescriptible dérision. Le corps de l'ami, l'offrande impossible. Jazon...
Le pardon n'est plus de raison. Leurs mots ne sont plus que lèvres qui bougent, les sons meurent avec l'aube d'une lumière cendrée.
A l'attente succède la rage. A la patience le défoulement enivrant de la lune et de son amant.
Arrive le jugement dernier ! Peuple du malin ...Il est l'heure de te lever..tes enfants sont arrivés Y'a poussins à bouffer au diner.....

Children of damned. ! The diner is serves....

Il marche comme un petit enfant*
Mais regardes ses yeux qui te brûlent
Des trous noirs dans son regard doré
Dieu sait qu'il veut rentrer chez lui

Il marche comme un zombie
S'il avait vécu il nous aurait tous crucifiés
Maintenant il se tient sur la dernière marche
Il pense que l'oubli est bien et il nous fait signe à tous

Maintenant ça lui brûle les mains, il se met à rire
Il sourit alors que les flammes rôtissent la chair
Fondant son visage, il hurle de douleur
Pelant ses paupières
Regardes-le mourir selon les règles
Il est poussière sur le sol, qu'est-ce qu'on a appris ?

Vous êtes les enfants du Malin,
Vous avez le dos au mur
Vous vous tournez vers la lumière,
Vous brûlez dans la nuit
Vous êtes les enfants du Malin
Comme des bougies regardez-les brûler
Brûlant dans la lumière
Vous brûlerez encore cette nuit
Enfants du Malin

Aujourd'hui pour vous tout est fini. Plus de place si ce n'est dans les souvenirs qu'on oublie
L'abysse s'ouvre sur les remparts alors que les braves tombent; il ne fait ni dans le choix, ni dans la précision


Citation:
31-10-2009 04:09 : Vous avez frappé Adjime. Ce coup l'a probablement tué.


Gueux ou nobles il applique la sanction ! Le Mal pour le bien pour tout ce qui passe auprès de la main qui porte le livre tranchant.
La lame s'enfonce dans le corps du gueux, dévastatrice. Lui s'en fout ! À l'amitié il offre la justice


Pour chaque goute de son sang qui se répand ton peuple connaitra mille tourments !
Pour chaque larmes de mon corps coulera sur le Berry une rivière de cris et de morts !
Parce que pleurer ne veut pas dire perdre , parce que tuer ne veut pas dire gagner !
Je suis le pourvoyeur ! Prosterne-toi . Le cavalier noir pour signature de tes malheurs !


Le pieds se tend vers le thorax de l'homme et le repousse vers le sol laissant glisser la lame ensanglantée
Mais la curie n'est pas terminée. Autours le peuple envahisseur communie avec lui
Ils sont nuées, il sont la brume, ils sont le brouillard qui plonge cette terre dans le noir.
Cette nuit c'est ripailles et festoyance au comptoir. Approche le désespoir.

Citation:
31-10-2009 04:09 : Vous avez frappé Ouf!!. Ce coup l'a probablement tué.


Le corps de l'inconnue se fait invitation au tranchant. Il sait être homme peu contrariant.
Lui demandera t-il son nom ? Même pas. Que lui importerait-il de connaître le nom des innocents.
Si lui est ici, C'est qu'ils sont tous coupables. Il est Sentinelle du bien et Cavalier noir quand s'éveille le mal.
Et ce soir il chevauche la ville au galop ténébreux d'un voile qui répand la mort dans les entrailles de la vie.

S'apaiser avec la rumeur de la complainte. Quand le râle n'est plus que le son du mourant qui est déjà loin
Arrêter l'infernale poésie et laisser les yeux recouvrir le carnage de la nuit, laisser revenir ce qu'il a de meilleur en lui
La main tremblante résiste à l'abandon de l'arme, cette nuit il a donné la mort mais on lui a prit la vie.
Dans le ciel la lune le guette, elle n'est pas mirage. Cette nuit leur ébats ne furent pas sages..
Il est mercenaire et son art est la mort. Aujourd'hui ceux qui l'emploie savent pourquoi.
Il se sait seul, ses yeux se font voyageurs. Ils errent sur les terres du malheur à la recherche d'un pardon, d'une lueur
Alors se croisent ceux qui ont perdu, un verre qui dans la joie aurait pu être tendu mais qui soudain fait face au malentendu des amitiés étendues
les corps gisent au sol et lui à soif. Alberic ramasse le frère et lui s'approche de la catapultière.

Je crois que nous aurons bien mérités ce verre. Malheureusement peux seront la pour le lever avec nous.

La journée ne sera pas à la joie. Le soleil se lèvera aujourd'hui sur un monde aux abois !

* children of damned. Iron Maiden.
_________________
Dame_floryne


[Au château de Mehun sur Yèvre à quelques lieux de Bourges]

Floryne avait intégré l’armée de Dexter, une fois rétablie après sa blessure avec celle du Duc. Et oui elle combattait toujours, quand bien même elle exécrait cela et rêvait de voir tomber le poussin et sa bande. C’était fait désormais, George n’était plus au conseil mais son bras droit avait été nommé Duc, même pas élu, et sa tendre amie, gouverneur du Berry. Quand aux membres de son parti les plus ardus ils siégeaient au conseil. Elle ne voyait pas bien le changement de politique là mais bon. En attendant elle combattait. Pour le Berry. Pas pour le Duc ou son conseil. Pour le Berry sa province natale, qu’il était hors de question de voir tomber aux mains d’une autre province. Ce serait perdre son identité, tomber de Charybde en Scylla.

Cependant, avant de s’engager elle avait appelé Baptistin, l’intendant de son château de Mehun sur Yèvre.


Baptistin, je vais retourner combattre. Je ne sais pas si je vais revenir. Comme d’habitude, lors de mes absences, je te charge de veiller sur Mehun. Je sais que tu t’enrôles dans la maréchaussée de Bourges tous les jours afin de défendre la capitale. Aussi je te charge d’une mission. Une importante mission. Te souviens-tu de la dernière guerre du Berry ?

Oui madame la vicomtesse. Vous aviez été blessée là aussi.

Oui Baptistin. Te souviens-tu de la personne qui nous avait protégés de la fureur des lucioles, le Prince Juju et moi ?

Oui. Un grand seigneur, bien calme et bien gentil face à votre propre fureur. Celui qui aavait pris ses quartiers dans l’hôtel de Juju. Là où vous vous étiez réfugiée après avoir échappé aux lucioles qui vous avaient ramassée aux pieds des remparts et amenée devant leur détestable chef Cuculus. Le seigneur Hans si je me souviens bien.

Oui c’est celui-là même. Hans Hoggendaffen. Un nom imprononçable. Mais il est baron désormais. Enfin il l’était peut-être à l’époque je ne sais plus. Enfin là n’est pas la question. Donc je te charge de ceci. Il fait encore une fois partie des assaillants hélas. Cependant j’ai une dette envers lui. Je veux donc que, si Bourges tombe, tu t’enquiers de lui. Et s’il se trouvait être blessé, porte-lui assistance et demande lui s’il veut être transporté à Mehun afin d’être soigné au calme et pas dans la promiscuité des hôpitaux de campagne militaire propices à la diffusion de toutes sortes de maladies.
Ah j’oubliais, sa femme est là aussi. Dame Titou. Si tu trouves le baron Hans et que tu le ramènes ici, fais-la prévenir.
Tu feras préparer les deux chambres attenantes dans l’aile ouest. Ils y seront plus tranquilles ; et pourront se reposer et guérir sans être loin l’un de l’autre. Bien entendu tu passeras le mot à tous les domestiques et les gardes : respect et courtoisie envers ces deux personnes. Qu’ils soient traités comme mes invités. Je sais qu’ils sont tourangeaux et qu’à ce moment-là peut-être seront-ils nos vainqueurs mais n’oubliez pas que si je suis encore là depuis la dernière guerre c’est grâce à lui.
Voilà ce sera tout.

Bien madame la vicomtesse ce sera fait comme vous le souhaitez.

_________________
--Baptistin


[A bourges]

Baptistin avait bien entendu les désidératas de sa maitresse la vicomtesse. Ce n’est pas que cela l’enchantait d’aller à la recherche d’un tourangeau mais bon les ordres sont les ordres. Et puis il se souvenait du baron. Il avait été très gentil et bienveillant avec la vicomtesse lors de la dernière guerre. Il comprenant bien que sa maitresse voulait honorer sa “dette” en quelque sorte.

Chaque jour Baptistin s’enrôlait dans la maréchaussée. Et voilà que ce samedi matin, une brèche est ouverte dans les remparts et les assaillants entrent en force dans la capitale. Baptistin combat aux côtés des berruyers puis quand il voit qu’il n’y a plus rien à faire, et qu’ils vont être repoussés hors des remparts, il s’éclipse par une ruelle. Il a encore une mission à accomplir.
Longeant les murs, il regarde les corps qui jonchent les rues, morts, blessés qu’on ramasse et emmène dans les tentes médicales. Cherchant s’il y a le baron Hans parmi eux. Mais non. Il écoute pour savoir s’il va entendre son nom prononcé par l’un des blessés. Toujours rien.

Il décide de se rapprocher de la brèche des remparts. C’est là qu’il y a le plus de corps. Et soudain il l’aperçoit. Il le reconnaît tout de suite, même après ces années. Bien sur il a vieilli. Il est assis par terre dans une mare de sang. Est-il encore en vie ?
Baptistin s’approche doucement, voit que l’épée est tombée plus loin, c’est qu’il ne s’agirait pas que de se prendre un coup en voulant aider.

Messire Baron ? Messire Baron ? Vous êtes conscient ? Je suis Baptistin l’intendant de la vicomtesse Floryne. Je ne sais pas si vous vous souvenez de moi, j’amenais ce dont la vicomtesse avait besoin chez le Prince Juju lors de la dernière guerre, quand vous étiez à Châteauroux.
Hans
[Enfer ou paradis?]


Le fracas des combats s'éloignent, les bruits qui entourent le baron de Ligueil se font plus diffus. Est-ce que la bataille est finie ou bien est-ce lui qui n'entend plus?
Ses membres commencent à s'engourdir et sa vie continue à fuir son corps en un flux régulier, mais... pinaise qu'est-ce que c'est long! Cela fait bien des années qu'Hans n'a plus la même patience, et voilà que le jour d'en finir il faut qu'il tombe sur une maladroite qui ne sait pas où viser. C'est bien sa veine qu'aucune artère ne soit touchée, il va mettre trois plombes à y rester!

Au moins tout est calme, et le guerrier gravement blessé est en train de mourir dans une sorte d'indifférence quasi-générale. Vainqueurs et vaincus doivent avoir d'autres préoccupations dans l'immédiat, c'était une fausse bonne idée de tomber le dernier jour, qui se soucie d'un cadavre de plus ou de moins maintenant que l'objectif est atteint?

Un voile noir tombe enfin devant les prunelles fatiguées, la respiration devient plus ténue, et bientôt il n'y aura sans doute plus assez de liquide dans cette vieille carcasse pour continuer d'amorcer la pompe vitale.
Tout se termine dans la plus grande tranquillité donc... jusqu'à c'qu'une voix inconnue vienne retentir à ses oreilles. Voilà, c'était trop beau, même pas possible de caner en paix dans c'pays! Un dernier gêneur pour la route, c'est tout de même plus conforme à ce qu'on pouvait imaginer... jusqu'au bout ils vont l'emmerder...

Hans rouvre difficilement les yeux. Il distingue la forme de l'homme qui se présente devant lui, mais ne parvient plus à capter le sens de ses paroles. Trop faible, le combattant commence à perdre ses repères et n'est pas loin de divaguer. Tout semble cotonneux autour de lui. Peut-être est-il déjà mort finalement? Mais dans ce cas, vu l'intonation masculine, il a raté le paradis. Car il avait bien spécifié vouloir être accueilli par toute une bande de nymphettes courtes vêtues...
Les chances étaient minces, et son existence devait à coup sur le catapulter vers l'enfer lunaire, mais bon, avec l'affluence de ces derniers jours, on n'sait jamais, une erreur administrative dans le traitement de son dossier aurait pu arriver.

Le mourant laisse filer quelques secondes et rassemble ses forces pour répondre à son interlocuteur.


T'es qui toi mon vieux? Le passeur du Styx?
Tu peux bien m'emmener où tu veux, j'suis prêt.


Une main tremblante vient fouiller dans une petite poche et s'ouvre finalement pour découvrir une pièce d'or située dans sa paume.

Tiens, voilà ton obole... ma place est déjà réservée depuis longtemps, la traversée de devrait pas coûter bien cher... je suis attendu je crois...
Tu pourras te payer un coup à boire avec la monnaie...


Le germain termine sa tirade sur un petit sourire en coin, qui reste figé alors que ses yeux se referment. Il est fatigué, et son sort n'est désormais plus entre ses mains...
Gradel
[Bourges, hors de la ville]

Pouhaaaa !!!!
Gradel s’extirpe de son éphémère tombeau, la bouche garnie de terre mais n’empêchant nullement les ronchonnements de fuser…

Crétin ! Ectoplasme ! Profanateur ! Voler un mort ! Nan mais oh !!!! Ça va pô bien la tête !!

Grad se relève, frotte ses vêtements du plat de la main, évacue le solde de terre pris dans ses braies, enlève ses bottes, les retournes et r’garde les quelques mottes de terre tomber au sol.

Il ne lui avait rien d’mandé ! L’Grad tranquille couché au sol…mimant un mort…et v’là que ce charognard débarque de nulle part...lui file un coup d’botte dans l’flanc, lui chipe ses armes…avant de l’ensevelir sous une couche de terre humide et de feuilles mortes !

Ce sale profiteur lui a volé son épée, son bouclier et fouillé ses poches. Grad est en colère, il s’en veut de s’être fait délester sans même réagir. Bon, il avait choisi une tactique qu’il avait jugée bonne jusqu’ici, pas très glorieuse certes, mais avec le grand avantage d’éradiquer d’un seul coup tous les inconvénients d’une confrontation dangereuse avec « l’ennemi » dont l’issue s’avèrerait incertaine. Cette tactique est simple, s’allonger et faire le mort. Gradel ne voulait pas de cette guerre, d’ailleurs il n’y comprenait rien. Incapable de porter un coup d’épée sur autrui, incapable de détester quiconque, Gradel l’éternel amoureux n’aura jamais l’âme d’un guerrier.
Contemplatif de la vie, épris de sa Lonie, il aspirait à une vie simple et calme dans son village de Saint-Aignan.

Un r’gard à gauche, un r’gard à droite…la nuit est tombée…une main qui r’joint le sommet de sa tête pour une séance de grattage d’aide à la réfléxion…a voix haute pour se donner un peu d’assurance…


Bourges…c’est …par là…non…j’suis v’nu par là…donc…euh…

Sa main plonge dans sa poche pour y retirer une carte…mais elles sont vides...

_________________
Icyblue
Bourges, lors du premier assaut

Cela faisait maintenant plusieurs semaines qu'Isidore avait rejoint la lance du Duc. Celui-ci était à la tête de l'armée qui contrôlait la capitale. L'échec n'était donc pas envisageable. Un seul essai pour réussir, un seul essai pour vivre.

Un vent glacial, comme la mort, venait caresser les remparts de la capitale depuis quelques heures. Soudain, l'alerte ! Regards vifs et inquiets dans la lance... Serait-ce le grand soir ? Ce jour tant attendu et craint depuis des semaines... Les armées positionnées à quelques lieues s'étaient-elles décidées à attaquer ? La rumeur se confirmait, les soldats ennemis étaient en marche, la grande bataille aussi.

Pendant plusieurs heures les assauts furent d'une extrême violence. L'ennemi était en surnombre, certainement trois ou quatre fois plus que les soldats berrichons... Les échelles, déjà... Les premiers arrivés furent les premiers à s'entasser sur les murailles berrichonnes ! Ne pas laisser s'effriter la défense des remparts, tenir coûte que coûte...

L'épée était encore chaude du sang des soldats ennemis lorsque le vicomte aperçut à quelques dizaines de mètre de lui, le Duc en bien mauvaise position... Maugréant de voir cet inconscient de Duc se frotter aux bourbonnais, le vicomte se dirigea aussi vite qu'il le put en sa direction. Un peu d'aide ne lui fera pas de mal pour une fois ! C'était sans compter cette maudite lame ! Isidore tomba à genoux, tout semblait si flou, sans odeur ni couleur. Lui qui voulait se porter aux secours du Duc, qui surveillait ses arrières à lui ? Le coup avait touché le vicomte au flanc droit, l'épée déchirant les chairs. Par chance, une flèche vînt se loger dans la tête de son assaillant avant que celui-ci n'ait le temps de porter le coup de grâce à Isidore. Perdant petit à petit connaissance, s'écroulant par terre, le vicomte vit tomber le Duc à quelques pas de lui... N'ayant plus la force de crier, de bouger ou d'agoniser, le castelroussin se vidait de sa substance vitale...

Le Duc, le duché, le Berry... Il avait échoué.

_________________
Isidore Bluette
Vicomte de Meillant
Vicomte de Jussy-Champagne


Sunie
[Ca avance et ça recule… comment veux tu… que tu les enfume…]


Des jours qu’ils passent d’une ville a l’autre lors que la monotonie rendrai la plupart pessimiste, eux ils savent qu’ils iront jusqu’au bout, le sourire en coin de la brindille ne la quitte plus alors qu’elle se tiens prêt d’Amberle dans la lance Zokoiste alors que deux d’entre eux sont gravement blessé, que certains tombent pour permettre a de nouvelles alliances de se créer… Rien n’est fait au hasard, c’est juste une question de temps …

La brindille en arrive a ne plus savoir si de l’engin ou d’Amberle fait le plus de bruit, tout est poussière et que les murs de l’enceinte de la capitale de Bourges tiennes alors que ceux qui sont venus lancer les insultes et offenses sont là, dans la capitale, enfin sauf le batracien planqué dans les murs de Saint Aignan et qui ne dit plus mots, même lors de leurs passages, il a sûrement reprit ses esprits alors que certains de ses soldats avaient refusé de tuer de pauvres paysans Tourangeau .



LA BRINDILLEUUUUUUUUUUUUHHHH ! J'ai presque plus d'munitions !


La pucelle s’active devant elle vocifère et hurle d’excitation…alors que ses pupilles croisent celle de la Brindille et qu’un fracas se fait entendre



BRAHOUUUUUUUMMMMMMMMM !


A l’assaut la Pucelle!!!! bouge toi !!


L’enceinte a cédé alors que tous hurle, la brindille les laisse peu a peu passer alors qu’elle les observes tous se jeter dans l’énorme fosse provoqué par la chute du mur et que le sourire espiègle s’étire et que ses mirettes glisse sur les Auvergnats amasser pour servir a la Bombarde… et qu’elle se saisie de son épée et bouclier « symbolique » pour se jeter a son tour dans les combats…

Le soleil est déjà a son zénith alors qu’elle observe la ville et qu’elle retrouve Embrouille le gamin qui la suit tout le temps et qu’elle s’en approche, main posé sur son épaule la voix de la brindille s'éleve.


File chercher la charrette de vivre caché dans la vieille grange prés des tentes,
que les plus faible, les plus jeune villageois sont affamée et vends tout a prix plus que correct,
ne te laisse pas avoir par quelquonque soldat, Auvergnats, de l’alliance ou qui d’autres…c’est pour le peuple.


L’astre solaire décline sur les remparts démolit de la ville alors que la Brindille rejoins le môme et sa monture, elle aime être a l’écart alors que les trait de son visage contemple les alentour et que les objectif qu’elle c’était fixé sont atteins Pieds a l’étriller et poser alors qu’elle s’élance sur sa monture et qu’un soupire s’échappe des ses lèvres alors qu’elle retiens de justesse un « hips » d’avoir trop bue…elle est soit clair soit fracassée mais jamais pompette entre les deux la Brindille…reprendre les chevauchées lui fera le plus grand bien….Message glissé a Embrouille pour qu’il informe la pucelle de son départ dans les vallons où se tiennent les embuscades…qu’elle sache où la rejoindre…et qu’une autre partie de l’aventure…s’entame…
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~~~~~~~~Mon Ame a son secret, Ma Vie a son Mystère~~~~~~~
Cuyère en Deuil d'Apolonie....
Jazon
[Dernier assault : Une sentinelle est tombée.....]

Enfin ! Une brêche dans les portes de la ville sous les coups incessants des bombardes. La déflagration fut impressionnante quand la porte céda. Puis ce fut des cris et hurlements de douleur. Les pauvres bougres de défenseurs en avaient fait les frais.

Et l'assaut fut donné !
Entouré des siens, Jazon s'élança au galop vers les murailles et s'engouffra dans la ville.
La première vague d'assaillants se retrouva de suite au contact des soldats berrichons. Bousculades, cris et coups d'épée....
Le cavalier tapait, taillaidait et embrochait.
Soudain, la monture de la sentinelle fut percuté par un autre cavalier et glissa sur les pavés. Elle s'effondra fauchant quelques hommes autour d'elle.
Jazon se retrouva projeté au sol mais une main amie se tendit l'aidant à se relever.
Les assaillants peu à peu prenaient le controle de la porte et repoussaient vers l'intérieur des rues les berrichons laissant un tapis de corps au sol.
Les cris fusaient, de soutien, de mise en garde ou de douleurs se mélant aux souffles des combattants et au bruit des lames s'entrechoquant.
Jazon gardait un oeil sur son fils. Il était fier de lui qui se battait comme un beau diable.


Ola compagnons ! courage ! Bourges sera bientôt à nous !

Ils venaient de passer une ruelle sur leur gauche sans y faire attention quand un groupe en sortit les attaquant sur le flanc.
Jazon venait de bloquer un coup de son épée embrochant de sa dague l'adversaire quand une douleur effroyable lui traversa le côté. Il tourna la tête découvrant une femme vétue de noir. Son regard croisa le sien : surprise, étonnement dans le sien de ne pas avoir pressenti le danger.
Le choc du coup le fit vaciller et, bousculé tel un pantin par les combattants autour de lui, il s'effondra.
Un voile s'abattit devant ses yeux.

Des images défilèrent rapidement : ses compagnons, le sourire moqueur du Maure, le visage si particulier de son frère, son fils se battant..... Son fils......
Et cette douleur si intense qui s'irradiait de son côté vers chaque cellule de son corps jusqu'à explosé dans sa tête. Puis plus rien ! Le néant.....
Une sentinelle était tombée....

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Alberic-antonin
Que la guerre, c'est laid !

Les combats sur les remparts était violent mais favorables pour les alliés. Une brèche s’était ouverte grâce à la bombarde qui avait explosé les portes.
Albéric, qui avait fait ce qu’il avait à faire durant ce combat resta en retrait et chercha Gandelin et Jazon du regard. Gandelin était sur sa droite à quelques pas se battant comme un homme.

*Jazon ? Jazon, où est Jaz ? *

Je balayais du regard les corps inanimés à la recherche de mon frère. Là un corps ensanglanté était affalé sur le sol.
" Non c’est pas son tabard ?! C’est pas lui ? "
"Jazzzzzzzzzz !!!!!! "


Je courus plus vite que jamais ne sentant plus mes jambes. Je tombais à genoux près de sa tête. A ses cotés se trouvaient son épée et son bouclier fracassé. Je soulevais sa tête, la secouant légèrement. Jaz n’était pas mort, il lui restait un souffle de vie.
J’étais paniquée.

*Des secours où sont les secours ? Il faut que je le transporte. Je ne sais plus comment faire il est trop lourd pour moi je ne pourrai jamais le transporter seule !*
Ses pensées se bousculaient.

" Hé toi là bas ! Vient vite m’aider il n’est pas mort il faut lui porter secours, emmenons le !! "

Une fois Jaz entre de bonnes mains, je pris ma plume.
Cette fois c’en était trop il fallait que je parle à quelqu‘un.


Citation:
Ma chère belle sœur,
Je ne trouve pas ma place dans cette foutu guerre. Pourquoi dois-je me battre si ce n’est pour être au coté de mon frère. Je trouve ça triste. Et puis c’est difficile je ne peux rien dire à personne je dois toujours rester dans l’ombre pour que personne ne sache… J’en peux plus.
Je vois que pour Gandelin se battre n’est pas trop difficile, il se défend comme un homme maintenant. De plus à ce jour, cette foutu guerre va peut-être nous retirer un être cher.
En effet, je viens à l’instant de trouver Jazon entre la vie et la mort. Je garde espoir et veille sur lui en espérant vous le ramener vivant.
A cette heure je n’ai pas encore eu de nouvelles de votre fils mais je pense qu’il est entre de bonnes mains. Nous sommes une armée soudée où votre mari est très estimé. Par conséquent, ils veillent sur Gandelin comme sur leurs propre fils.
J’espère vous envoyez de meilleurs nouvelles très bientôt.
Avec tout mon respect.
Albéric



Je pliais la lettre et hésitais à la confier à un coursier.
*Qu’allait penser Gypsie. M’en voudrait-elle de ne pas avoir pris la défense de son époux même si je n’aurais rien pu faire ? Aurait-elle la force d’attendre ma prochaine lettre ?*
Je confiais quand même la missive en maugréant : « Pourvu que Lucie trouve les mots et sache la réconforter »
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Amberl
[Bourges la belle ... Bourges la sanguinolente ... ]

Sur sa butte, elle ne voit plus rien.

Les soldats sont désormais dans la capitale, restent juste quelques cadavres devant les remparts. Des berrichons pour la plupart.
Les Sentinelles restées à l'arrière Sunie et la bombardière sont parties rejoindre ceux de leur clan.

Elle... hésite. A faire de même.

Au loin, elle entend les lames se croiser, s'entrechoquer. Les cris des berrichons. Un carnage... qui lui donne froid dans le dos. Clotiilde ? Jo ? Ysandre ? Gradel ? Ysabeau ? Icy ? et tant d'autres ... ont ils fui ? Ont ils eu le cran de cesser la défense de la ville et de penser à leur propre peau ?

Ne pas savoir est pire que tout.
La belle regarde son homme, et prend son courage à deux mains.


On y va. Mais prends moi ca.


Passation d'épée, de brunette impulsive à toubib réfléchi. Faudrait pas qu'une fois là bas, elle dégomme ses potes. Elle délaisse la catapulte, entrainant Hiji avec elle, dans les décombres de la ville.

Découvrant l'intérieur de la capitale comme elle ne l'avait jamais vu. Vision apocalyptique de Bourges.
Là où il y avait des échoppes de soierie, jonchent des corps inertes, entrailles à l'air libre. Là où elle flânait plus jeune est devenu une fosse funèbre. La ville a perdu de sa splendeur pour un poussin déjanté et mégalomane.

Si le sort des inconnus ne l'émeut pas, en revanche, elle se fait un sang d'encre pour ceux qui ont partagé sa vie et tracé un bout de chemin avec elle. Que ce soit pour un court temps, ou bien plus.
Blême, elle prétextera à qui veut entendre sa pâleur est dû à la fatigue. La catapulte qui l'a exténuée, et qu'elle va bien. Qu'elle est contente d'avoir aidé à prendre la ville. Hiji saura lire en elle, comme toujours.

De loin, elle voit Hans transporter par un manant aux armes de Mehun. Arf. Le vieux guerrier est lui aussi grièvement blessé. Elle aurait aimé intercepter le convoi, mais le page de Floryne est rapide. Hans. Y a pas interet de crever, pas lui. Qui accepterai de la prendre en vassale ? Mais surtout, surtout ... qui arriverait à la faire devenir chèvre avec autant d'aisance que sa vermine de tourangeau ?
De toutes façons, la vicomtesse s'en occupait. Main de fer dans un gant de velours ... Elle ne le laisserait pas sombrer dans les Limbes.

Elle repère l'enturbanné, qui tient sa promesse, et esquisse un fin sourire sincère.


Je crois que nous aurons bien mérités ce verre. Malheureusement peu seront la pour le lever avec nous.

La brune choppe le verre, le lève et zieutte son voisin, penseur pensif ? Ou attristé ?


La nuit a été longue pour tous. Les pertes sont lourdes partout, y a plus qu'à recoudre et panser les plaies de nos hommes. Y a pas d'omelette sans casser des oeufs.


... et quels oeufs ! En sacrifier quelques uns pour un poussin ...
Y a plus qu'à accepter l'attente, le doute, la scène du Jugement Dernier, le renvoi sur Terre ou non. Attendre les soins et la convalescence pour ceux à qui 'Stote a ré insuffler la vie.


Trinquons plutôt à la victoire, et aux engins de guerre !


Nouvelle gorgée. L'alcool libère des soucis ... Elle boira et oubliera les siens, en parlant futilement et trinquant avec lui. La guerre rapproche les gens. L'ivresse délie les langues. Heureusement pour le Sentinelle, elle a l'alcool joyeux et un moral d'acier. Envers et contre tout.

Elle voit la Feline remonter en selle, ainsi que ses autres compagnons. Hochement de tête envers celle ci, elle a compris. Un dernier verre pour la route.


On m'attend. Prenez soin de votre troupe.
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--- Rajoutez un "e" à AmberlE pleaze ---
--Rouquinos
[Au pied de la catapulte, au moment où les remparts cèdent]

BAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAM..

Rouquinos incrédule regarde les remparts et surtout le trou béant au milieu, catapulte et bombarde ont eu raison de la solidité de l'ouvrage. Leurs forces conjuguées dépassaient de loin ce que pouvait encaisser les vieilles pierres, des débris pierreux finissaient de retomber sur le champs de batailles, rendus invisibles par le nuage de fumée et de poussière qui remplissait l'atmosphère. Dépité le roux, tout le monde s'engouffrait dans la ville à pieds ou à cheval, même plus besoin de voler. Il ne deviendrait jamais l'homme célèbre dont parleraient toutes les femmes pendant des générations. Son sens du devoir étant particulièrement développé, il se retourna vers les catapulteuses, il était là pour voler il volerait même si ça ne servirait à rien, regard vers son compère puis dans un souffle:Bah et nous?

La vieille tourangelle marmonne puis s'active et voila le jeune roux qui s'envole en premier, normal après tout c'était le premier arrivé. Rouquinos observe le lancer avec inquiétude, l'homme décolle puis il le perd de vue, la noirceur de l'air empêchant d'y voir a plus de dix pas. Où a-t-il atterrit? Mystère. Au tour de notre vieillard maintenant, il s'installe avec difficulté dans la cuillère, récite rapidement son CREDO, se roule en boule et attends. Le levier est abaissé sans qu'il ne le voit, il sent juste que la cuillère remonte à grande vitesse, son corps suit le mouvement et soudain il s'envole, la cuillère arrivée à la verticale s'est arrêtée brusquement l'éjectant ainsi avec tout son élan. Toujours roulé en boule, les bras serrés autour des jambes il se sent flotter. Il garde les yeux fermés attendant l'impact: le sol? Un mur? Un homme?

La réponse ne tarde pas à se révéler à lui dans un grand PLOUF. Assommé par le choc, il s'enfonce dans l'eau sans se débattre, ouvrant seulement les yeux pour essayer d'y voir plus clair: fatale erreur, le liquide lui pique les yeux et il se met à hurler ou du moins il ouvre la bouche pour le faire mais ce satané liquide lui emplit sa caverne buccale et le voilà rendu muet se noyant à moitié. Trop léger il a volé par dessus la ville pour atterrir dans un méandre du Cher qui borde la ville. A force de s'enfoncer il touche le fond et ne respirant plus que faiblement il dérive sur le lit sablonneux du fleuve s'égratignant sur les roches et morceaux de bois qui parsèment le cours d'eau. Le roux est évanoui et le fleuve le fait rouler en son sein finissant par le déposer sur une plage naturelle, la tête enfoncée dans la boue notre auvergnat fait des bulles..
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