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[RP] Retour d'un homme épuisé à Genève

--Ar_lerouquin
Le rouquin était arrivé sur Genève alors que la brume inondait la ville de ses volutes vaporeuses blanchâtres et humides. Le paysage jouant ainsi à cache cache émervaillait le Rouquin. Le jour n'était pas à rêvasser et à admirer la nature... il se devait de garder la tête sur les épaules... Une mission, il avait... mission, il réaliserait !

Il avait fait très attention à ne pas se faire repérer par les gardes car avec le moribond qui agonisait sur le dos de son cheval, il craignait fort qu’on lui refusa l’accès à la ville. Or, il fallait qu'il y pénétrait à tout prix !

Il avait fait le guet un long moment à la lisière de la forêt. Puis, il s’était approché tout doucement de la ville en faisant des sauts de puce. Il avait observé les différents allers venus et écoutait les différentes conversations. Il repositionna correctement son accolyte du jour sur le dos de son canasson et lui cacha le visage du mieux qu'il put avec la capuche de sa cape. Il profita d’un moment calme pour se faufiler dans la ville par une petite rue étroite puis pour se mêler à la foule et au tumulte de la ville..

Il atteignit le marché… Là, il grimpa sur une charrette pleine de paille. Il tapa énergiquement des mains pour attirer l’attention. Puis il dit d’une voix forte :


« Brave Gens ! Est-ce que quelqu’un peu m’indiquer un médecin…. pour cet homme. Il a besoin d’un médecin et d’un bon de toute urgence ! » Le Rouquin pointa du doigt le fou comateux qui était sur le dos de son cheval. Il reprit : « Ohooohhh … Est-ce que quelqu’un connaît cet homme ! Est ce que quelqu'un accepterait de m'aider dans cette villlllle !»

Il posa un regard inquiet sur l’homme malade se demandant s’il allait revenir à lui. Le Rouquin se mit à réfléchir à ce qu’il allait faire… mais il espérait bien que quelqu’un l’aide dans cette satanée Helvétie !
Roland_fr
Un voyageur boitillant approcha. L'homme à la tignasse rousse hurlait mais personne ne semblait y prêter attention. Pourtant la ville bruissait des rumeurs du fléau d'automne, soumise à la quarantaine. Roland ne pu que s'émouvoir en voyant le corps inerte de l'homme que le cavalier déchargeait de la croupe de son destrier.
Le souvenir tout frais de son arrivée mourrant vendredi à l'aube dans Genève ne pouvait être que présent face à ce spectacle d'infortune.
Curieuse cité en effet songeat il en murmurant à l'adresse du Rouquin.

Mais c'est souvent le comportement de la population lorsque la quarantaine est décrêtée. Tout le monde se cache derrière ses volets clos, priant pour que le mal se rassasisse au plus vite des victimes et s'en aille voir ailleurs...
Je suis Roland, compagnon charpentier d'Aurillac, de passage dans la cité. Je ne suis pas médecin, mais vostre ami me semble bien mal en point. J'ai la chance de ne pas voyager seul...

Il hésita en découvrant le visage couvert de pustules du malade. Devait il la prévenir, comme sa conscience l'exigeait, ou devait il se taire pour qu'elle ne s'expose pas à une possible contagion comme son coeur le lui réclamait ?
Ne bougez pas l'ami...
Vanitas
Vanitas avait été attiré par les cris d'un rouquin sur la place. Un étranger l'aidait déjà à faire descendre l'homme qui semblait malade du destrier. Il devait intervenir et mettre en place toutes les mesures utiles pour protéger ses concitoyens. La quarantaine avait été décretée, et il semblait bien qu'elle avait été copieusement enfreinte. En s'approchant, il reconnut, malgré les pustules horribles qui le recouvrait, un visage familier.

Nom de nom! Mais c'est Guidrion!

Vite par ici, de l'aide! Le procureur s'adressait aux hommes de faction qui se firent un peu prier pour obéir. Il faut dire que le malade avait une sale mine.

Vous! dit il en s'adressant à l'un des factionnaires faites prévenir immédiatement un médecin, ensuite vous passerez chez Mileina. Ca devrait l'interesser.

Les hommes dechargèrent le cheval du rouquin et transportèrent Guidrion dans la salle de la Taverne municipale toute proche. Vanitas sortit un petit sac de sa poche et commença à verser son contenu dans un petit brasero. L'odeur de l'encens commença à envahir la pièce.

Ca devrait purifier l'air. Posez le près du feu! Doucement...

Il se dirigea ensuite vers le rouquin. Ses sentiments à son égard étaient mélangés. Il avait certes enfreint la Loi, mettant en péril la santé et la salubrité publique, mais il avait aussi ramené Guid' aux siens. Et pour cela, il ne pouvait lui en vouloir. Il décida tout de même de lui faire comprendre la gravité de la situation.

Pouvez vous me dire comment vous avez pénétré en ville. Ignorez vous donc le risque que vous faites prendre à la communauté en introduisant ainsi un malade dans les murs? Mais il est trop tard maintenant. Par ailleurs, je ne puis vous blâmer d'avoir montré du coeur. Mais que n'avez vous cherché à obtenir de l'aide avant d'entrer en ville?

Il se tourna ensuite vers Roland

Messire, je vous remercie de votre aide. Elle fut d'autant plus précieuse qu'on ne peut pas compter sur tout le monde ici.

Sur ces paroles, il foudroya du regard les deux miliciens.

J'espère que Deos vous le rendra dans l'epreuve qu'il nous fait subir.
_________________
Vanitas du Puy de Véraz,
Procureur de Genève
"Duc in Altum"
Roland_fr
Roland n'eu pas le temps d'aller quérir sa compagne Enelram. Un notable apparu, encadré de deux factionnaires débonnaires. Il reconnu le mourrant et, en quelques ordres impérieux, prit la situtation en main.
L'Aurillacois aida à porter le malade dans la taverne, prenant soin de ne pas respirer et de ne pas entrer directement en contact avec la peau moite. Le Rouquin s'attela lui aussi à la tâche, fidèle à son ami.

Le notable semblait sur de son fait et Roland fit quelques pas en arrière alors qu'une foule silencieuse de badots commençait à se former dehors à la porte.
Le notable adressa quelques mots reconnaissant au charpentier, et sermonna le Rouquin pour n'avoir pas respecté la quarantaine. Il n'avait pas tord, bien que le rouquin n'avait probablement jamais entendu parlé de la quarantaine de Genève avant d'y entrer, comme lui même malgré les laisser passer échangés avant de venir. Mais au moins les paroles du notable avaient la vertue d'éclairer le voyageur : le fléau n'était donc pas dans la cité, mais à l'extérieur. Et la cité c'était mise en quarantaine pour se protéger et non pour contenir courageusement l'épidémie.

Il se signa et adressa discrêtement une prière au Très Haut pour le rétablissement du mourrant. Il lui sembla que vu son état, les prières seraient le meilleur des remède...

Roland disparu en direction de l'autre taverne, celle rebaptisée en Eglise...
--Ar_lerouquin
Comme personne ne semblait faire attention à lui et à son acolyte, le Rouquin s'était décidé à agir lui même. Il avait descendu de son canasson, son malade. Il l'avait allongé aussi confortablement qu'il pouvait au milieu de la paille de la charrette sur laquelle il s'égosillait pour obtenir de l'aide.

Il sentit un homme s'approcher et entendant les premières paroles de l'homme boitillant, une vague de chaleur lui traversa le cœur. Peut être que cette morte cité n'était pas finalement qu'un vulgaire champ de ruine ! Peut être que l'ignorance et le désintéressement ne frappaient pas tous les êtres fantomatiques de cette étrange cité. !


Roland_fr a écrit:
Mais c'est souvent le comportement de la population lorsque la quarantaine est décrêtée. Tout le monde se cache derrière ses volets clos, priant pour que le mal se rassasisse au plus vite des victimes et s'en aille voir ailleurs...
Je suis Roland, compagnon charpentier d'Aurillac, de passage dans la cité. Je ne suis pas médecin, mais vostre ami me semble bien mal en point. J'ai la chance de ne pas voyager seul...


Le Rouquin l'écouta avec attention, tout souriant. Il répondit d'une voix calme et rassurante : "Artémis, surnommé le Rouquin, vu ma jolie couleur de cheveux… Qui j'avoue pour certain, donne une fâcheuse envie de me faire griller sur le bûcher."

Les yeux verts du jeune Rouquin se posèrent sur l'homme inconscient. A l'intention de Roland, il reprit d'une voix qu'il désirait calme mais qui malgré tout montrait toute son inquiétude quant au devenir de son étrange compagnon de route : " Oui, il est en effet bien mal en point. J'ai désinfecté à la mirabelle l'intégralité de ses pustules… et j'ai réussi à lui faire absorber un peu de pain, de la pomme et boire un peu… Je lui ai fait boire de la Mélisse également pour lutter contre la fièvre…"

Il n'eut pas le temps d'en dire plus qu'un second homme lui tombait dessus et en appelait déjà aux gardes pour s'occuper du malade mourrant. Le rouquin regarda d'un œil perplexe vers quel lieu, son malade portant le nom connu maintenant de Guidrion, était conduit.

Vanitas a écrit:
Pouvez vous me dire comment vous avez pénétré en ville. Ignorez vous donc le risque que vous faites prendre à la communauté en introduisant ainsi un malade dans les murs? Mais il est trop tard maintenant. Par ailleurs, je ne puis vous blâmer d'avoir montré du coeur. Mais que n'avez vous cherché à obtenir de l'aide avant d'entrer en ville?


Le Rouquin scruta le nouveau venu longuement avant de répondre. Puis, sur un ton très calme, il lui répondit : "Comment, je suis rentré dans votre ville… Très bonne question ! Par une petite rue étroite non gardée. Vos vigiles ne sont guère attentifs… Je suis bien conscient du risque mais pas que je fais courir à vos concitoyens mais que vous nous avez fait courir, à nous, populations extérieures à votre ville malade…"

Sans quitter des yeux l'homme qui se tenait devant lui, le Rouquin marqua une pause. Il finit par reprendre sur un ton toujours aussi calme :

" Mais vous ne devez donc pas être médecin… car vous ne semblez pas connaître l'objectif et le fonctionnement d'une mise en quarantaine. Une quarantaine a pour but d'éviter aux gens de sortir pour éviter la propagation de la maladie à l'extérieur … Une quarantaine n'est ni plus, ni moins un confinement imposé, dans un lieu défini, aux personnes malades ou susceptible d'être porteuse de la maladie pour qu'ils ne contaminent pas les autres à l'extérieur de ce lieu…

Donc, c'est l'inverse… Cet homme que j'ai ramené chez lui, ici, grâce à la croix de Genève qu'il porte autour du cou, a quitté votre cité malade et a été contaminé des terres stériles de maladie… Il a bafoué la quarantaine et a fait courir des risques aux autres…

Par contre, là où je vous rejoins, Messire… C'est que maintenant que j'ai frôlé votre sol… je ne peux plus le quitter tant que la quarantaine ne sera pas levée. Et je respecterai cela par simple raison de bon sens…. Que Dieu vieille sur vous Messire ! "


Le Rouquin attrapa alors les sangles de son canasson et après avoir salué les deux hommes, il partit à la recherche d'un logis pour la prochaine nuit
Precye_
Precye était dans la taverne lorsque la porte s'ouvrit avec fracas sur Vanitas et Roland portant un hom.....Crénom d'Aristoooooote mais c'est mon Guiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiddddd!!!!!!La jeune femme n'avait pas eu besoin d'y regarder par deux fois elle aurait reconnu entre mille la silbouette de son meilleur ami.

Elle courut à son chevet auprès du feu, lui otant sa capuche découvrant son visage vieilli et empli de pustules. Il semblait inconscient mais marmonnait de temps à autres des mots incohérents.
Faisant fi de la contagion malgré l'enfant qu'elle porte en elle, Precye s'assoit et dépose la tête de son ami sur ses propres genoux, caressant doucement son front brûlant et ses cheveux.


Messire Roland, ne m'avez vous pas dit que votre compagne est médicastre ou du moins à de bonnes notions de médecine ?

Precye regarde Guidrion d'un air inquiet et penche ses mèches blondes au-dessus de lui lui murmurant maints mots de réconfort et apaisement.

_________________

Ambassadrice et Animatrice de Genève de choc et de charme....
Roland_fr
Rassurez vous Dame Ambassadrice, vostre notable a fait quérir un médecin de ses connaissances. Il aura plus de facilité que ma tendre Enel qui n'a pas achevée ses études. Et il est apparemment de Genève.
Roland songeait qu'avec tout ce qui leur était arrivé depuis vendredi, se voir accusé de n'avoir pas su sauver un mourrant pourrait leur couter la corde dans cette cité aux moeurs qu'il avait de la peine à décoder. Les paroles du rouquin ne l'avait pas rassuré pour un sou.

Si vous me permettez, je vais aller désinfecter mes mains.
Le charpentier se retira, pensif.
Guidrion
Le malade, lui, était resté dans un profond comas. Son état n'avait pas empiré mais on ne pouvait dire qu'il s'était amélioré non plus. Il n'avait tout du long des discussions pas montrer le moindre signe de réveil.

Le mot était passé au 12, rue des chrysanthèmes. La clique s'était pour une fois séparée en deux. Le luthier nouveau venu et Hans s'étaient retiré dans un appartement du grenier où ils s'étaient barricadé avec une réserve d'encens, de la nourriture, des livres et un tonneau de vin.
Thomas avait fait des pieds et des mains pour tenter de le faire ramener à la maison mais Mileina s'y était opposée. La loi sur la quarantaine était claire. Il n'était pas question d'aider à la répandre, surtout dans un batiment ouvert au public comme la guilde des arts. Les deux personnes passaient cependant la majorité de leur temps à veiller le malade sans se méler aux autres.
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"Per canto pacem feremus"
premier barde de la guilde des arts et camelot juré.


Le Fléau d'Automne est très seyant, non?
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