Attia.
(RP ouvert a tout le monde, soyez pas timides et venez vous amuser avec deux filles completement dejantées )
[ a l'aube dans une auberge alençonnaise ]
Douce torpeur qu'est celle dans laquelle s'éveille la gitane. Yeux qui s'ouvrent comme a leur habitude. Des jours qu'elle dort dans cette auberge abordable ou le patron ne la déleste que d'un écu par jour.
Le confort y est sommaire, mais les nuits plus agréables que celles mornes du couvent a écouter le silence. S'il y avait une chose qu'elle appréciait la c'était l'absence du silence, le silence qui la rendait folle, qui permettait a son esprit de divaguer, de s'enliser, de se perdre...
Non la il n'y avait pas de silence. Il y avait des éclats de voix de la clientèle de la taverne d'en bas, des voix de joyeux pochtrons heureux de venir se rincer le gosier. Et quand la lune dans sa pâleur diaphane éclairait faiblement les chambres sombres de l'étage, on pouvait entendre le bruit du rut bestial de quelques mâles et les minauderies conséquentes de quelques demoiselles a la cuisse légère qui parfois se laissaient aller a de véritables Gémissements poussifs dignes d'une chatte en couches. Oui elle aimait ces bruits qui reflétaient la vie, la liait encore a un monde réel loin de ses chimères.
Et quand l'aube arrivait finalement on pouvait entendre l'éveil de la nature, un coq zélé pressé de réveiller son monde sans se douter que le menu du jour serait du coq au vin, ou encore ses moineaux affamés qui aux premières lueurs réclamaient pitance a des parents deja en quête de leur repas du jour. Puis aux premiers rayons, entendre la boulangère hurler après son mari, le laitier complimenter la poissonnière au mari absent et le petit monde de la rue d'en bas commencer a grouiller et hurler inlassablement.Tout ceci était bien mieux que le silence.
L'aube se levait. Mais cette aube la était différente. Toujours ses quelques traits de lumière déchirant la nuit, toujours ses bruits de la nature qui s'éveillait, toujours les râles de la boulangères de la rue d'en bas, mais tout ceci semblait si lointain a la gitane dont le visage s'illumina d'un léger sourire.
Cette aube la, elle n'était pas seule... Petit mouvement de son cou pour regarder a côté d'elle, froncement de sourcils amusé lorsqu'elle est forcée de tirer un peu le duvet qui dévoile alors de merveilleuses boucles flamboyantes. Sourire qui s'élargit alors qu'elle ne résiste pas emmêler ses doigts a cette chevelure soyeuse au parfum délicat. Dans un élan affectif elle se serre contre le corps tiède étendu a ses côtés avant de poser son menton au creux d'une main pour contempler la beauté endormie qui esquisse un mouvement. Des yeux elle se nourrit de se spectacle angélique, peau blanche qui se dévoile, paupière closes qui dissimulent des prunelles azur, nez droit et délicat, lèvres fines entrouvertes exhalant un souffle régulier. La gitane en aurait presque un gloussement enamouré d'être témoin de tant de beauté. Elle pourrait passer des heures en contemplation, oubliant la gueule de bois qui lui vrille la tète de coups sourds, oubliant jusqu'a sa nature de femme, oubliant la partie de pêche prévue ce jour. Qui a dit que la pêche se faisait a l'aube? En plus il faisait froid en ce debut d'automne, et rien ne garantissait le beau temps.
Non non et non elle n'allait pas réveiller l'ange a ses côtés, ce serait un crime. En plus la fatigue de son voyage, la cuite de la veille et leur folle nuit avaient du être harassants, non ce n'était pas vraiment raisonnable...
Luttant contre un paradoxe intérieur comme toujours, la gitane passa une main nerveuse dans sa tignasse courte avant de reprendre sa position de spectatrice contemplatrice. Elle soupira longuement en laissant ses doigts vagabonder entre les mèches, avant de céder a la tentation de toucher sa peau, l'effleurer, la faire frémir, certaine qu'a cet instant nul autre ne le méritait qu'elle et elle seule. Ce privilège de se réveiller a ses côtés, de veiller a son sommeil, de toucher et caresser sa peau.
Elle sentit l'objet de sa caresse délicate s'éveiller, dans un sourire mi coupable mi amusé...
2 belles consonnes et 3 voyelles
c'est le doux prénom de ma belle
Je le murmure a mon oreille
et chaque lettre m'émerveille
Il y a ce EL qui m'ensorcelle
dans le doux prénom de ma belle
Tout comme ce S s'emmêle au I
Tout comme cet E qui le marrie
Oui j'aime les notes au gout de miel
Dans le doux prénom de ma belle
Je les murmure a mon réveil
entre les plumes du sommeil
Et pour que la journée soit belle
je m'imagine tout contre son aile
juste nous deux dans ce grand lit
et tout a coup je reprend vie
hum ma belle a l'air d'un ange et ses paroles sont de velours...
de sa voix douce et sous son regard sans détours...
Quand elle me parle je pourrais l'écouter nuit et jour...
Inspiration matinale, mots susurrés, murmurés, décalés s'égrenant et coulant naturels, sans entrave ni pudeur, face a cette muse a la peau satinée dont les prunelles azur plongent a présent dans les siennes... Voix veloutée qui l'accueille hors des bras morpheens .
Bonjour Elsie...
Inspiration prise a notre chere premiere dame madame Carla Bruni.
Precision, il ne s'agit pas de la description d'une relation homosexuelle pour ceux qui n'auraient pas les idées en place ^^.
Precision, il ne s'agit pas de la description d'une relation homosexuelle pour ceux qui n'auraient pas les idées en place ^^.
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