Mcchipie regarda ses amis et tenta un trait d'humour.
Bon faites pas cette tête... On dirait que vous êtes à un enterrement. Je vais finir par devoir raconter une de mes blagues moisies
Mcchipie se mit à rire, rire qui se voulait joyeux mais qui tourna à la quinte de toux. Elle prit l'écritoire, et s'installa pour écrire.
Elle pensait à son oncle, cet oncle qu'elle adorait plus que tout.
Mon cher oncle,
J'espère que tu vas bien, cela fait bien longtemps que je ne t'ai vu.
Ma santé s'est détériorée, c'est pourquoi je tiens à t'écrire ce petit mot qui se veut d'adieu. Sache que tous les bons moments, comme les plus tristes que nous avons partagé, restent des moments que jamais je n'ai oublié. J'ai des souvenirs pleins la tête de toi.
Je me souviens particulièrement de ton cours de révérence, avec ta voix fluette.
Mcchipie sourit à l'évocation de ce souvenir, elle se rappela aussi les coups de pieds aux fesses pour l'obliger à être plus vigilante, ou alors ces roses qu'il lui offrait chaque fois qu'il se voyait.
Sache que je te voue une affection autant infinie qu'éternelle. Je t'embrasse mon oncle adoré.
Tendrement,
Ta nièce Mcchipie.
Mcchipie mit ce parchemin de coté, elle aurait bien le temps de les nouer.
Elle regarda Zeiss et lui dit.
Zeiss, sache que je ne t'oublierais jamais. Tu m'as souvent fait rire. Tu es un brave jeune homme. Prends bien soin de ta belle épouse. Cette jeune femme au tempérament bien trempé. Avoue qu'il lui faut au moins ca pour vivre avec toi,hein?^^. C'est une jeune femme qui m'a toujours fasciné, elle dégage une énergie incroyable, elle a un humour débordant. Prends bien soin d'elle, car je la pense fragile sous ces épaisseurs protectrices. Fais un doux baiser à toute ta famille de ma part. Jamais je ne vous oublierais.
Mcchipie les larmes aux yeux, avait de moins en moins de courage. Ce qu'elle faisait lui prenait une énergie folle.
Elle se tourna vers Tophe.
Quand à toi... Oui toi, Tophe, tu sais tout ce que je pense de toi et ce depuis bien longtemps. Tu as été mon ami le plus proche. Tu m'as donné plus qu'un coup de main à la mairie, tu as toujours été une épaule, une écoute. Tu es une perle. Prends bien soin de toi et de ta famille. *sanglots controlés, les larmes se mettent à couler*
Merci milles fois.
Mcchipie ne peut plus parler, elle regarde dehors pour contrôler son chagrin, ce chagrin qui masque la peur.
Elle prends un second parchemin.
Ma chère Vic,
Je t'écris cette lettre et c'est bien la dernière que tu recevras de moi. Je suis au plus mal. Je tenais à t'écrire, car nous avons eu des hauts et des bas. Je t'ai toujours dit ce que je pensais, ce qui est mal passé parfois, avec ton tempérament volcanique.
Malgré tout, tu es ma sur adoptive, et je te garde une place affective en mon cur.
Prends soin de toi,
affectueusement,
Ta soeur Mcchipie
Mcchipie reprit un parchemin :
Ma chère Ellebasi,
Ma toute belle, je t'écris cette ultime lettre, pour te faire parvenir mes amitiés les plus sincères. Je n'ai jamais oublié tout ce que nous avons partagé, les rires, les pleurs. Tu es une chouette femme. Tu incarnes la beauté, la sensibilité, la féminité et le courage. Reste telle que tu es, c'est à dire : un ange.
avec toute mon affection
Mcchipie
Les larmes coulaient sans discontinuer. Les meilleurs moments de son existence remontaient à la surface. Elle comprenait qu'elle n'en vivrait plus beaucoup.
Elle but un peu de tisane tiède pour dessécher sa bouche et ferma les yeux comme pour s'abandonner. Elle souffrait tant qu'elle désespérait de s'en aller. La tristesse n'améliorait en rien sa souffrance, mais en remontant les souvenirs, elle oubliait la douleur physique. Pallier un mal par un autre...