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[RP] Pour retrouver le monde et l'amour

Arielle_de_siorac
(suite du RP visible ici: http://www.univers-rr.com/RPartage/index.php?page=rp&id=336&start=0)

Le clocher alloit bientost sonner l'angélus lorsqu'un petit cortège se faufila parmi les édifices rougis par le soleil couchant. Deux cavaliers encadroient trois carrosses rutilants, chargés de malles et de passagers fourbus.

Encor aux prises avec les brumes du sommeil qui l'avoit bercée une bonne partie du voyage, la comtesse de Nijmegen se laissa glisser sur le sol dallé de la place où l'équipage s'estoit arresté. Chancelante maugré sa canne, ses cheveux sombres striés de gris légèrement décoiffés, elle fict quelques pas hésitants, ramenant sur elle son mantel de renard.

Son regard étonné trahissoit l'éternelle perplexité qui la caractérisoit désormais.


Où sommes-nous? chuchota-t-elle, s'adressant à personne en particulier.

Elle observa avec intérest les passants, qui eux-mesmes la dévisageoient fort peu discrètement. Visiblement, elle estoit une haute noble. Une haute noble perdue, de surcroist.

La comtesse se retourna vers le cortège, où elle aperçut dans un sourire le visage de son époux manipulant avec soin un de ses précieux tonneaux. Un soupir vinct faire danser les poils soyeux de son mantel. Elle ne savoit ni où elle estoit, ni ce qu'ils faisoient tous en ces lieux inconnus, mais elle ne craignoit rien tant que son époux estoit à ses costés.

Sa délicieuse fille Rose descendict à ce moment du véhicule où elle avoit cheminé. Arielle luy prict le bras avec tendresse et, tout en regardant le mouvement des badauds sur la place, elle souffla:


Quel est donc cet endroit? Que faisons-nous céans, ma chérie?
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Attention: cherche bon rôliste, loyal, drôle et non blasé pour jouer fils héritier, envoyez un MP
Rosedeplantagenest
La colère était retombée, comment pourquoi, personne ne le savait mais le fait était bien là.

Trois carrosses aux armoiries de la famille se suivaient, précéder de Fitzz et Balarion.

Ho qu’elle aurait aimé laisser ses longs cheveux ne faire qu’un avec la crinière de sa jument !

Mais suite à la conversation qu’elle avait eu la nuit précédente avec le soit disant garde de sa mère, elle n’avait pas voulu la laisser, mesme si son père était en sa compagnie.

Juste de penser à cet homme et Rose sentait son sang ne faire qu’un tour…

Les carrosses se stoppent en douceur et sa mère descendit avant elle.

Elle enfila son mantel de renard, plus clair que celuy de sa mère mais tout aussi beau.

Glissant ses mains dans ses boucles, elle se rapprocha de sa mère et Arielle luy prict le bras avec tendresse
.

« -Nous venons de franchir la frontière Béarnaise, nous nous trouvons en Armagnac mère. Nous avons décidé de visiter le Royaume puisque je dois me rendre dans mes ambassades… »

Elle sourit à sa mère sous les regards quelque peu intrigués des badauds qui partaient travaillé.

Rose vit Fitzz et Balarion se diriger vers le troisième carrosse ou elle avait faict installé l’inconnu qui disait vouloir donner sa vie pour sa mère. Elle avait décidé de ne pas s’en occuper pour le moment mais de le tester à maintes reprises avant de pouvoir avoir confiance en luy…

Pour le moment, elle voulut trouver une auberge ou se sustenter et voir si sa mère connaissait du monde dans ce comté.

Mais allait-elle se souvenir ?

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Ambassadrice Béarnaise en Alençon
Ambassadrice Béarnaise en Orléanais
Arielle_de_siorac
Le sourire s'élargit.

En Armagnac? Oh mais il nous faut visiter ma chère Paquerette! murmura la comtesse, ravie. Elle habite avec son époux quelque part par ici, je ne sais exactement où... Il faudroit luy écrire, ou mander à un de ces passants, elle est fort connue, ils vont savoir...

Maugré une agaçante douleur qui luy chatouilloit le cou, Arielle se montroit enjouée, agréablement surprise de se voir plongée en une aventure dont elle ignoroit tout.

Il y a si longtemps que je ne l'ai vue, ma Rose... Elle va me trouver changée, je crois.

Voilà la comtesse qui devenoit soudainement pensive, consciente de n'estre plus elle-mesme sans pour autant savoir pourquoi. Quelle frustration... C'estoit terrible. Que luy estoit-il arrivé pour estre aussi confuse?

Elle se rappeloit la place publique de Pau, sa colère, le discours... Et puys, plus rien. Comment s'estoit-elle retrouvée en cette autre place publique, meshui?

Et où estoit-elle, au faict? Un frisson la fict se blottir un peu plus au chaud dans son mantel, tandis que la pénombre rampoit dans le bourg, annonçant le soir.

Près d'elle s'agitoient son époux, des gardes et quelques domestiques. Rose s'estoit éloignée, cherchant quelque chose.

Arielle fronça les sourcils, légèrement irritée. Allons, elle devoit bien savoir ce qu'elle faisoit là! Il luy suffiroit de se concentrer, de rassembler ses souvenirs... Elle estoit à Pau, elle estoit en colère... Elle alloit prononcer un discours incendiaire, dénoncer les fourbes... Elle estoit à Pau...

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--Laurens
Une petite main qui se glisse dans la grande, de l'autre côté de la canne. L'oisillon lève ses yeux de biche vers la moue qui la surplombe.

Maman?

Devant le sourire maternel, Laurens soupire, soulagé. Il lui arrive encore de faire des cauchemars de cette soirée terrifiante où il a vu sa mère à l'hôpital. L'image de maman, ce pilier du monde, maman devenue fantôme blême dans cette chambre à l'odeur bizarre. Maman faible, maman qui ne va pas bien du tout.

Maintenant, maman était perdue, le moineau le savait. Ça le rendait tout chose de la voir promener son regard étonné, il ne comprenait pas. Pourquoi elle pleurait autant?

Mais au moins, elle était debout, elle parlait ou du moins, elle chuchotait des mots, c'était déjà ça.

C'était déjà ça.


Maman, Matalena m'a dit de venir te voir. Elle fait dire qu'on est en Armagnac, je pense qu'elle pense que tu as encore oublié où on allait...
Dyruvia
une journée presque entière à se balader promené par un chariot couvert tiret de splendide bête, qui par ailleurs, ferait un magnifique repas de mariage

"quel idée de faire tiré des hommes par de la nourriture" pensait Dyruvia

en attendant, il était en charmante compagnie, de magnifiques jambons, des fruits ; un véritable cortège de nourriture à porter de main

que l'on me mette aux fers tous les jours dit-il dans un rire étouffé

le voyage ne fut pas pour autant confortable, les remue du chariot de luxe lui donnait des hauts de coeur, l'odeur pestilentiel du lait faisander qu'ils appelaient fromage et surtout ne pas sentir le divin d'engouffrer dans son chèche ...

enfin il était près de la comtesse et c'était là le plus important
et cette femme, Rose, cette magnifique et jeune demoiselle pleine d'humeur et de poigne
comme elle savait diriger, comme son visage se colorait sous la colère, belle et de caractère

voilà une femme pour toi jeune Dyru aurait chanté la doyenne sa famille
cette pensée le fit sourire

lorsque la porte du chariot de luxe s'ouvrit le froid s'engouffra dans le chariot

les deux gardes, de la veille, de part et d'autre de la porte
mais pas rose se dit-il dans un soupir

à qui dois-je se statut si spécial que l'on m'offre la meilleures escorte de la comtesse ?
et repris sans même attendre de réponse
et lequel de vous deux surveille la comtesse ? Messieurs je ne doute en rien de vos qualités, mais il vous manque quelque rigueur je crois

voyant rose au loin cherchant on ne sait quoi

Mademoiselle rose !! Ne pensez-vous pas que, l'un de ses deux hommes, serait mieux à son poste auprès de la comtesse et de simples gardes à mes côtés ? Je ne doutes pas que j'ai beaucoup de valeur a vos yeux mais à ce point cela me surprend

se penchant vers une domestique mais sans pour autant chuchoter

pensez vous pouvoir me trouver une douzaine d'ortesia en cette saison ? Attaché comme je le suis je ne vais pas pouvoir préparer ma teinture et il m'est très inconfortable de voyager près de votre maitresse dans cette tenue

l'un des hommes empoigna alors assez violemment Dyruvia par le bras

doucement cher ami, même attacher il se pourrait que je ne sois pas toujours aussi tolérant
dit il d'un ton bien plus sévère

puis se tournant vers la comtesse et s'inclinant
madame, je suis ravie de voir que votre voyage ne vous pas trop fatigué, mais il sera sage, en ce temps, de se rendre au chaud
Arielle_de_siorac
Distraite de sa saute d'humeur par une main de soie glissée sous ses doigts, Arielle baissa les yeux vers le menu visage qui se dressoit vers elle, et sourit.

Quel bonheur que ce petit héritier, si sensible, si attendrissant. Laurens avoit failli tuer sa mère en naissant, mais depuys il sembloit se rattraper en se montrant véritablement angélique. Un amour.


En Armagnac, mon trésor? murmura-t-elle. Hum... Oui bien entendu, je le savois, je n'avois point oublié.

Elle dissimula sa menterie par un coup d'oeil lancé sur les passants, mais de retour dans les prunelles de son fils, elle lut immédiatement le scepticisme du garçonnet.

Oh, mon ange, c'est vrai, j'avois oublié. Tu sais, je... je ne fais pas exprès, je... Sa moue estoit désolée, autant pour son garçon que pour elle-mesme. ... je crois que l'expression "carpe diem" prend tout son sens avec moy, je ne sais pas ce qui m'arrive...

Devant le regard perplexe, Arielle alloit tenter d'expliquer la locution latine à son fils lorsqu'un étranger surgit près d'elle, la faisant sursauter et, ce faisant, serrer la main de Laurens qui laissa échapper un petit cri de douleur.

Oh pardon, chéri.

Elle toisa l'inconnu, l'air perplexe. Il estoit dissimulé derrière des voiles, à la façon des sauvages vivant loin au sud de la Castille, ceux qu'on appeloit des Maures... Il luy rappeloit...

Hyruvia?!? murmura-t-elle, incrédule.
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Dyruvia
voilà encore une fois ... une fois de plus

comment réagir, elle semblait elle-même surprise par ses propres vue

comment réagir face à cela ; je ne peux lui répéter a tout instant

Dyruvia était perplexe face au mal de sa maitresse, comment servir cette dame qui ne pouvait à peine se souvenir de lui
le complexe l'était d'autant plus qu'il n'était que Dyru, un simple élève et elle le nommait Hyru, peut être est-il temps de dépasser ce stade d'élève

peut être est-ce un signe du divin
après tout son maitre était mort pour laisser la place à un nouvel Hyru

mais est-ce un mensonge, il n'avait pas eu d'initiation, mais il était loin de chez lui
il n'était pas l'Hyru qu'elle croyait

dois-je la conforter dans son mal pour la soulager sans lui rendre service ? Dois-je insister sur mon statut jusqu'à la faire accepter ma condition ?

son maitre lui avait parlé de certaine tradition en ce pays, beaucoup de sentiments se donner par le biet du visage, il est vrai qu'ici tout le monde est découvert

est-ce une insulte au divin de se découvrir dans un pays où il est coutume de le faire ?

tant de questions

il est décidé je dois retirer mon chèche et la laissé se rendre compte de ses erreurs
laisser son esprit travailler calmement jusqu'à trouver de lui-même les chemins de la raison

quel mal étrange de devoir vivre dans son passé sans jamais pouvoir en sortir

Dyruvia approcha ses mains de son chèche et sans le défaire complètement l'affaissa juste assez pour laisser voir son visage

un visage jeune et doux bien loin de celui de son maitre, une peau aux couleurs du miel percé par ses yeux azur aux pupilles si fines qu'elles se noyaient dedans

et d'une voie très douce à peine audible par elle seule, il lui chuchota

avez-vous confiance en moi ?
Fitzzchevalerie


[Orthez - Dernier regard en arrière avant d'aller de l'avant]

Tous s'activaient de bonne heure ce matin là afin que tout soit pret pour le départ. Sans vraiment s'en être rendu compte ni l'avoir particulièrement désiré Fitzz s'était retrouvé à prendre en main tout ce qui avait trait à la sécurité du cortège. Une fois que les dirrectives étaient données et que tout semblait en ordre il échangea quelques mots avec Rose avant de s'éloigner. Embrasser une dernière fois cette terre qu'il considérait comme sienne pour y avoir passé une bonne parti de sa vie telle était sa vonté. Un dernier aurevoir au Béarn avant le départ tant attendu par tous.

En haut d'une coline bordant l'ousteau il observait le magnifique paysage hivernal qui s'offrait à lui, valons et colines qui se succédaient étaient déjà enveloppées d'une fiche couche de neige. Alors que ses yeux strutait l'orizon ses pensées quant à ellevagabondait, rapelant à son esprit quelques uns des instants délectables qu'il avait pu passé ici mais aussi les rencontres merveilleuses qu'ils avait pu faire. Si son petit doigt lui laissait entendre que le voyage serai long, il savait déjà qu'il reviendrai un jour en Béarn.

Le voyage lui promettait aussi d'être riche en évênements et partir à l'aventure était loin de lui déplaire. Depuis combien de temps avait il envie de voyager? Depuis combien de temps repoussait il l'échéance? Maintenant que l'occasion lui était offerte, même s'il était dur de partir, ç'aurait été idiot de sa part de ne pas la saisir. Rose avait même exprimée l'envie d'aller visiter leurs duchés/comtés d'affectations ainsi comptait elle surement aller jusque dans le DR... Peut être passeraient ils alors par le languedoc, autre province cher à son coeur.

Das pas se firent entendre derrière lui alors qu'il se retouranait son regard se posait sur Rose dans un sourire. L'heure du départ avait donc déjà sonné. Tout s'était passé si vite mais peut être était ce mieux ainsi au moins n'avaient ils pas eu le temps de changer d'avis...
Quelques instant plus tard Rose entrait dans le carosse tandis que Fitzz en tête du cortège contractait légèrement ses jambes sur les flancs de sa jument lui donnant ordre d'avancer. Ca y est ils étaient parti toute marche arrière était dorénavent impossible. Ils ne leur restaient plus qu'à aller en avant voir ce que le futur allait leur offrir.


[Arrivée en Armagnac - Saint Bertrand nous voilà!]

Après plusieurs heures de voyage sans encombre ils virent enfin l'étendard Armagnacais à horizon flottant, claquant dans le vent frais comme pour les saluer. Après avoir décliner leur identité aux gardes postés à l'entrée de la bourgade, ils purent passer la porte et mettre enfin pied à terre. S'assurant rapidement que la Contesse et Rose était en bonne garde garde il fit signe à Balarion de le suivre pour aller faire sortir le maure. Qui à peine un pied dehors commencait à jacter. Petit sourire adressé à celui ci quand il leur fit ce qui s'apparentait à une remontrance.

Ne vous en faistes pas la contesse est sous bonne garde. Même si nous devons toujours nous attendre au pire nous ne sommes point en terre ennemi.

Sourire s'élargissant avant d'enchainer: Cela dit si vous pensiez que j'allais rester à vos côté et vous escorter toute la journée vous vous mettez le doigt dans l'oeil mon cher... Il est évident que j'ai mieux à faire et qu'on trouvera rapidement des gardes pour s'occuper de vous. A moins que rose ou la contesse ne me demande de le faire bien sûr. Par ailleurs je tenais à préciser qu'à priori je ne fais point parti de la garde de la contesse bien que mon expérience fait que s'il avait un problème je serai pret à intervenir immédiatement.
Mise au point faite il posa son regard vers le reste des personnes présentes puis reprit la parole. Bon rapprochons nous de la contesse alors si cela peut vous rassurer...

Entrainant un peu plus vivement qu'il ne l'avait voulu le maure dans son sillage il entendit icelui bougonner mais n'y fit guère attention. La contesse se tourna alors vers eux et posa son regard vers l'étranger d'un air incrédule. Il était évident qu'encore une fois elle ne se souvenait guère de lui. Il tourna alors son visage légèrement inquiet vers Rose se rapelant les quelques mots qu'il avait échangé à ce sujet la veille puis reporta son attention vers les protagonistes, alors que le maure demandait à Arielle si elle avait confiance en lui. Sachant qu'elle ne se rapelait que vaguement qui il était la question arracha à Fizz un petit sourire triste vite effacé.

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"Memento audere semper"

"La vie est pièce de théâtre ce qui compte ce n'est pas qu'elle dure longtemps mais qu'elle soit bien jouée."

Balarion
Balarion se rapprocha de la comtesse pour lui faire part d'une nouvelle qu'il venait de recevoir.

Votre Grâce j'ai reçu un message de Philipaurus juste avant notre départ du Béarn, en effet je lui avais demandé où il vivait avec Paquerette.
Ils habitent Lectoure mais en ce moment ils sont en voyage et il me dit qu'ils viendront surement nous rejoindre à Saint Bertrand de Commingues.

Balarion s'inclina après son annonce et attendit la réaction de la comtesse.
Arielle_de_siorac
Si elle avoit fiance en cet homme? Mais qui estoit-il? Ce n'estoit guère le visage d'Hyruvia, et pourtant il en avoit l'allure. Et le voilà qui sortoit de nulle part pour luy mander sa fiance...

Fronçant les sourcils, Arielle observa attentivement l'inconnu, plongeant dans ce regard sombre pour en sonder la texture.


Je... souffla-t-elle, incertaine. Je ne sais. En estes-vous digne?

Avant qu'il n'ait le temps de luy répondre, Balarion s'estoit approché à son tour, annonçant une réjouissante nouvelle.

Oh, mon cher Balarion, je suis ravie! Alors nous allons à Sainct-Bertrand-de-Comminges?

Les regards embarrassés luy indiquèrent qu'elle venoit encor de révéler sa confusion.

... À moins qu'on n'y soit jà?

Une moue vergognée chez Arielle conclut la conversation. Il n'y avoit rien à ajouter; elle auroit de toute façon tout oublié quelques minutes plus tard.

Pendant que tous s'affairoient à installer le petit groupe en une auberge située non loin, la comtesse fict le tour de la place, main dans la main avec son époux et son fils Laurens. Le soir estoit tombé, le froid geloit les doigts.

Plus aucun passant pour les dévisager... Ils rentrèrent se réchauffer auprès d'un bon feu.



[Auberge du Canard mouillé - le lendemain matin]

Le sommeil avoit fui la comtesse dès poistron-jacquet. Désorientée, elle avoit baillé un tendre poutoune à son époux ronflant et estoit descendue dans la salle commune, froide et désertée, de cet endroit dont elle ne savoit rien.

Sise là, enroulée dans un chasle de laine fine, elle avoit regardé le vide pendant un long moment, essayant de comprendre ce qui luy arrivoit.

Comme des fourmis qui chatouillent les pieds engourdis, un vélin, glissé dans sa poche, attira bientost son attention. Bien entendu, elle ne se rappeloit guère l'y avoir mis.

C'estoit une missive de son demi-frère.


Citation:
Ma très chère soeur.


Je prend la plume enfin en ce jour. Je sais, par quelques contact que je garde par chez toi, que tu es enfin réveillé de ton affreux coma, et que je peux enfin t'écrire à défaut de pouvoir de parler de vive voix.
Je ne te poserai pas la question traditionnelle "ça va" après cet attentat qu'on a commis sur toi, car cela serait totalement incongru et hypocrite.

Tu dois t'étonner tout d'abord qu'à ton réveil, ton frère encore si récemment découvert aux vues de la durée d'une vie, ne soit pas à tes côtés pour te sourire et te rassurer... Pourtant qui sait à quel point j'ai attendu à ton chevet, à quel point chaque jour et encore aujourd'hui je m'en veux de n'avoir rien pu faire pour toi.
Alors que tu survivais à peine et que je soutenais Chloé dans sa régence comme je le pouvais, chaque soir lorsque je me couchais, le chagrin de te voir dans cet état me rongeait affreusement, et je me recroquevillais tel un enfant apeuré...
Alors que je t'écris, je revois encore avec horreur cet homme te trancher la gorge... La rage me prend quand je pense que Drizz m'a empêché de tuer ce fou, cet homme qui a osé...

Bref, petit à petit, le moral baissé, et ma santé, pourtant si forte, s'affaiblissait chaque jour. Et pour tout t'avouer, j'ai même pensé à un moment, mettre fin à ma vie qui n'avait plus aucun intérêt pour moi.

Et puis, cette correspondance. Elle m'a certainement sauvé... Non pas la correspondance, mais cette femme merveilleuse qui en était la destinataire, pour qui chaque jour mon coeur bat sans cesse. Gnia... C'est son nom. Peu de gens sont au courant, mais je voulais que tu saches.
Et donc voilà, j'ai quitté le Béarn. Tellement de dégoût là-bas m'avait envahi, tellement de tristesse, et puis mes sentiments pour Gnia, qui chaque jour grandissaient et me donnaient envie de la rejoindre. Et puis finalement, c'est ce que j'ai fait. Je ne voulais pas laisser tomber Chloé, et j'aimais mon travail, mais comme on dit, le coeur à ses raisons que la Raison ignore, et je crois que c'est ce qui s'est produit.

Voilà pourquoi ton petit frère a quitté le Béarn et t'a laissé, parce qu'il était et est toujours amoureux d'une seule et merveilleuse femme: Agnès de St Just, dicte Gnia.

Je sais que cela ne consiste point en une excuse de mon départ soudain et inexpliqué alors que tu n'étais même pas rétablie, je le sais. Mais je veux que tu saches, toi ma soeur bien aimée, à qui je pense tous les jours...
Si tu savais à quel point je regrette terriblement de t'avoir abandonné, alors que tu avais tant besoin de moi. Mais si je devais revenir en arrière, je préfère être franc et te dire que je ne sais pas ce que j'aurai fait à vrai dire, car je ne regrette pas d'être aller retrouvé Gnia en Artois, à Arras, où j'habite désormais, tellement mes sentiments pour elle sont forts.

J'espère, Arielle, que tu sauras un jour me pardonner, bien que cet espoir s'amenuise alors que l'encre imprime ces mots sur ce parchemin.

Mais je parle de moi... alors que tu as subi toutes ses épreuves. Comment te remets-tu? As-tu tout ce qu'il te faut? Est-ce qu'on prend bien soin de toi?
Si tu pouvais m'écrire pour me répondre à ces questions, tu ferais de moi le plus heureux des frères.
Je crois par contre, que je vais m'arrêter là, car mon écriture se fait de plus en plus hésitante et tremblante, et j'ai peur de devenir illisible, si ce n'est déjà fait.

Reçois, grande soeur, tous mes voeux de rétablissement, ainsi que tout l'amour qu'un frère puisse donner à sa frangine malgré la distance.

Erel, ton frère.

PS: Embrasse ma chère nièce Rose & tes deux petits derniers pour moi. Salue aussi ton époux Jean Jacob, je l'ai peu vu mais je l'apprécie beaucoup.


Prunelles troublées. Arielle se mordilla la lèvre, incertaine de ce qu'elle ressentoit devant tant de révélations, autant sur son frère enfui que sur elle-mesme. Ainsi, elle avoit été victime d'un attentat? Elle avoit été grièvement blessée? Voilà donc pourquoi elle se sentoit si... bizarre. Et Erel qui estoit parti! À Arras, de surcroist, à l'autre bout du royaume, comme s'il luy falloit partir le plus loin possible.

Ignorant toujours chez qui elle se trouvoit, elle osa néanmoins emprunter un vélin et une plume afin de répondre à son frère.


Citation:
Très cher Erel,

me voilà bouleversée devant ces lignes que tu m'as envoyées, et qui transpirent à la foys l'amour et la tristesse. Ces mots que tu as tracés comme un cri m'ont atteinte en pleine asme, plus encor que tu ne peux l'imaginer.

En effet, je souffre d'un mal étrange qui me torture sans relasche d'une façon que je n'aurois oncques cru possible: j'oublie tout, mais systématiquement tout, d'une minute à l'autre, si bien qu'à chaque instant qui passe, c'est comme si je me réveillois d'un long sommeil sans savoir ni où je suis, ni ce que je fais. Je ne conserve aucun souvenir de cet attentat dont tu parles; la dernière chose dont je me souvienne entre ma vie d'avant et un présent toujours fuyant, c'est la colère que je laissai éclater en place publique, ce jour-là, je ne sais quand, il y a à peine cinq minutes pour moy.

Me voilà maintenant, en un lieu que je ne puys te nommer faute de savoir où il se trouve, seule dans une salle d'auberge inconnue. J'ignore totalement la raison pour laquelle je suis céans, j'ignore également si quelqu'un m'accompagne. Je suis en teste-à-teste avec ta missive, entièrement tournée, par la force des choses, vers ces phrases que tu m'as adressées et qui constituent mon seul lien avec un monde cohérent.

Dans la confusion totale où je t'écris, il m'est difficile de cerner avec précision les émotions qui m'encerclent, tant et si bien que devant ton aveu de fuite loin de ta soeur souffrante, je prends la décision de te pardonner cet abandon, au nom de l'amour. Nécessairement, j'aurai oublié dans un moment tout ce que je t'aurai dict, de mesme que ce que tu m'auras avoué. Néanmoins, je te prie de me le rappeler encor et encor, si le Très Haut nous accorde, dans Sa divine bienveillance, de nous retrouver un jour.

En espérant que cette missive te trouve heureux et en santé, je t'envoie, mon cher Erel, toute l'affection que mon esprit malade est encor capable d'exprimer.

Faict quelque part dans une auberge inconnue, en une date tout aussi inconnue.

Ta soeur Arielle


N'ayant guère ses sceaux avec elle, la comtesse se contenta de plier le parchemin, avant de retomber dans une lune où tout, jusqu'à son émoi, fut à nouveau balayé.

Lentement, le soleil fict son chemin par la fenestre, approchant de ses pieds en rampant sur le sol carrelé.

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Rosedeplantagenest
Le temps s’était écoulé beaucoup plus rapidement qu’elle ne le pensait…Sa mère, son père, ses frères et une partie de l’escorte avait prit des chambres dans une auberge du village alors que Rose avait préféré celle d’en face.
La nuit était tombé dans un moment de pur bonheur…Les premiers flocons de neige venaient de prendre possession de la nature et son manteau blanc commençait à recouvrir les toits et l’on distinguait mal le ciel de l’horizon, mais tout se mélange mettait Rose en joie…

Le lendemain matin, au réveil elle alla directement ouvrir les lourdes tentures qui la maintenaient dans le noir et elle fut éblouie par la beauté du paysage.

Les cheveux éparses, le visage heureux, elle fila sa robe de chambre et ouvrit la porte de sa chambre en grand…Moment de stupeur…Elle avait oublié qu’elle se trouvait dans une auberge…Refermant rapidement, elle partit dans la petite pièce adjacente ou elle put coiffer ses longs cheveux et faire sa toilette. Elle choisit une robe dans les tons vert en velours, enfila un châle et attrapa son mantel de renard afin de sortir cette fois-ci couverte.

Heureuse, elle descendit les escaliers quand elle se remit à penser au maure.

Toujours les mesme questions luy bousculait l’esprit…

Pourquoi avait-elle cette impression de déjà vu ?

Pourquoi sa mère le nommait de façon différente ?

Qu’avait-il à faire avec sa mère ?

D’où venait-il ?

Voila ! Le fait de penser à luy et son humeur changea !

Elle décida de patienter que Fitzz n’arrive et de partir rejoindre sa mère afin de visiter ce pays…

Un sourire vint illuminer son visage en repensant à leur arrivée la veille lorsque Fitzz avait légèrement bousculé cet inconnu. Il avait encore fait des demandes étranges mais Rose avait finalement ceder et fait chercher ce dont il désirait.

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Ambassadrice Béarnaise en Alençon
Ambassadrice Béarnaise en Orléanais
Dyruvia
bousculé, chahuté, ébranlé, remué voilà une journée mouvementé, mais pas des plus agréable

ils l'avaient logé, ou plutôt jeté près de la nourriture encore une fois, à croire qu'ils le trouvaient trop maigre
une domestique lui avait apporté les plantes demandées et pus se faire préparer un feu pour y faire bouillir cette mixture

il faisait nuit, un froid perçant, le feu réchauffé avec peine l'eau et il fallut près de deux heures avant que l'eau ne change de couleur

Dyruvia cherchait avec attention la moindre soupir de vie dans le noir alentour, personne.

Dyruvia retira alors son chèche dégageant pour la première fois, depuis son enfance, ses cheveux à la vue du moindre regard indiscret

il trempa alors consciencieusement cette longue bande de tissu dans l'eau frémissante teinté par la plante, un rouge terne
tremper ses mains dans cette eau trop chaudes était très agréable.

après plusieurs longue minutes le chèche de coton avait enfin pris la couleur rouge, encore terne il deviendra rouge bordeau.

son maitre lui avait parler de cette couleur comme la couleur préféré de la comtesse

il fallait maintenant remettre le chèche, encore humide il déteindrait certainement sur sa peau mais qu'importe sa chaleur ne serait pas mal venu dans se pays si froid et humide

une substance blanche, cotonneuse tombait du ciel ;
quel étrange texture la main tendue, paume vers le ciel, chaque grain tomber du ciel mourrait quelques secondes plus tard à la chaleur de son corps devenant de l'eau

un gout neutre, froid,

je demanderais demain quel nom il donne à cette substance

une fois terminé et le feu éteins il se dirigea vers l'endroit indiqué par les gardes ; là où se trouvait la nourriture vivante

chevaux, quel animal étrange plus petit qu'un chameau et moins robuste il semble pourtant remplir le même rôle, peut être jouit-il également du même respect


Dyruvia se dirigea doucement vers l'animal d'un pas décider

il entama alors un discourt qui l'aurait fait paraitre pour un fou devant n'importe qui

alors, qu'est-ce que tu es ? Tu es bien petit pour être une monture, tu tiendrais à peine deux jours dans le désert ...
et regarde moi ses pattes trop frêles pour tenir une tente de famille


alors il cola une belle gifle sur la cuisse de l'animal qui lui tournait le dos, l'animal ne se fit pas attendre et rétorqua d'une ruade envoyant Dyruvia a plusieurs mètres en arrière

se ramassant rapidement énervé

qu'est ce qui te prend ? Je viens amicalement à toi et tu me frappes, je vais t'apprendre à me respecter sale animal

plus énervé encore Dyruvia, s'avançât de nouveau vers l'animal qui tournait maintenant la tête vers lui ; à peine était-il arrivé à un mettre de lui que Dyruvia se pris un nouveau coup de patte bien plus fort cette fois et qui avait probablement occasionné un blessure

Dyruvia eu plus de mal à se relever cette fois si

tu es bien plus fort que tu n'y parais, mais pas assez pour abattre un maure dit-il le sang au bord des lèvres

cette fois si Dyruvia pris une branche épineuse d'un arbuste avant de se diriger difficilement vers le cheval

je suis Dyru Via Delo Longsay, Kel Aîr, j'ai parcouru tout le désert pour accomplir ma tâche et tu ne seras pas de ceux qui m'y feront renoncer

d'un élan il tenta de fouetté l'animal, il y parvint en partie, mais non sans se prendre un nouveau coup cette fois le faisant volé contre l'un des poteaux de l'écurie le choc brutal brouillât la vue de Dyruvia le laissant dans l'incapacité de se relever

il fallut qu'il attende plusieurs minutes avant de pouvoir envisager de se relever, mais au moment où il essaya une atroce douleur se fit sentir dans l'épaule

cessons pour ce soir mon ami nous reprendrons demain sous une autre approche

la nuit fut froide très froide, Dyruvia s'approcha alors de l'animal cette fois si de façon plus tranquille et douce, la douleur ne lui laissait pas d'autre option
l'animal semblait sentir la douleur de Dyruvia et comme par culpabilité le laissa se loger près de lui partageant ainsi sa chaleur naturelle

merci, mon ami ; je les tiendrais à distance et les empêcherais de te manger

lorsque le garde vint au matin voir le maures celui-ci était en train de s'attacher le bras le long du corps la blessure semblait plus importante qu'il ne le pensait à l'origine

vous êtes blessé !! je vais demander si l'on peut vous soigner au chaud attendez-moi là
Taglejeune
[Auberge du canard Mouillé - St Bertrand]

Tag s'occupe de l'auberge aujourd'hui, Sarcelle sa compagne était encore au lit, étant partit en mission, elle venait tout juste de revenir, la fatigue étant important, elle ce coucha de ce pas, laissant la gestion de l'auberge a Tag. Il l'avait déja fais pendant un temps, quand elle fut gravement malade.

Il nettoyait les tables, comme tout les matins, a l'attente des premiers clients de la journées. La journée étant plus fraiche avec l'hiver, les villageois du coin, sortait plus difficilement de chez eux. Mais la porte s'ouvrir, et un groupe de personne, tous inconnu pour Tag entra... des hommes et des femmes... Tag regarda leurs visages... Non, ils étaient pas de la ville... des voyageurs donc... en ce moment ? C'était bien étrange... le comté avait interdit au étranger de ce déplacer... en plus en si grand groupe... vraiment étrange.

Tag les accueillit est leurs prépara une table...

Bon matin, mesdames et messires... voulez vous quelques choses ?

Il regarda l'assemblé installé là...
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Rosedeplantagenest
Après avoir retrouvé Fitzz, elle apprit que la maure avait eu quelques démêlés avec les chevaux.

Heureuse qu’il fût remis en place, sa bonne humeur luy revint lorsqu’elle pénétra dans l’auberge ou sa famille avait dormi, un jeune homme les dévisagea de façon étrange. Rose laissa Balarion leur trouver une place près du feu ou ils s’installèrent confortablement.


« -Mère comment allez vous ce jour ? Avez-vous bien dormi ? »

Perceval s’approcha alors de sa grande sœur qui le regarda en souriant, luy tendant les mains il se mit contre elle pendant que tous les autres finissaient de s’installer.

Le jeune homme vinct leur mander s’ils désiraient quoique ce soit
.

« -Le Bonjour, faictes nous portez des boissons chaudes et de quoi se sustenter s’il vous plait »

Gratifiant ces mots d’un sourire, les émeraudes tombèrent sur le maure un peu blessé. Ne disant mot afin de ne pas créer une dispute icelieu, elle s’aperçut du changement de couleur de son drap et se demanda comment il pourrait protéger la Comtesse et le Comte maintenant qu’il avait un bras abimé…Tant qu’il ne voulait pas estre son ombre à elle…
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Ambassadrice Béarnaise en Alençon
Ambassadrice Béarnaise en Orléanais
Balarion
Balarion partit chercher une table assez grande et près du feu dans l'auberge où ils avaient fait halte. Quand tous furent attablés il remarqua que le maure qui avait lui aussi fait serment de protéger Arielle semblait mal en point. Il se rapprocha donc de lui et lui demanda.

Messire vous semblez souffrir de votre blessure, j'ai avec moi un baume qui atténue la douleur, si vous en avez besoin faites moi signe et je vous l'apporterais. Après tout si nous devons protéger la comtesse tous les deux il est grand temps de mettre de côté nos différents et de s' entre aider en cas de problèmes.

Balarion lui sourit puis se tourna vers toutes les personnes à la table.

Pour fêter notre sortie du Béarn et l'arrivée en Armagnac je paie une tournée.

Il se tourna vers chacun de ses compagnons de voyage pour leur demander ce qu'il voulait.
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