Aelyce_h
[Une armée en marche]
D'abord une armée hétéroclite qui se balade lance fendant l'air
D'abord une cause, un comté et une comtesse brillante quoiqu'en disent les jaloux à défendre
D'abord un père dont elle est un bras, troisième, quatrième, énième, certainement pas le droit..
Ensuite un enfant né il y' a peu de temps, un poupon dans l'écharpe collé au dos de sa mère qui ne garde que la cote en maille, bidouillée pour permettre des pauses allaitements sans entraver le sein albâtre nourricier.
Puis cette épée dont le pommeau la démange, qu'elle a repris comme une extension de son bras, partagée entre son instinct maternel débordant et celui guerrier..
Et enfin eux..ces hommes qui ont hanté sa vie, l'ont rendue belle, qui lui ont donné un sens, un goût, qui lui ont transmis leur fièvre sans compter..
ces hommes qu'elle a aimé à en mourir, qu'elle a perdu à en défaillir..et qui par elle ne sait quelle main divine sont là, quasiment tous, l'entourant de leur tendresse malgré les blessures et l'histoire lourde entre eux parfois..
Ces hommes dont elle aimerait garder la présence au delà de la compagne de guerre et dont l'idéal n'est finalement qu'un mélange de tous, chacun ayant laissé son empreinte sur sa peau, sa mémoire, sa vie..chacun ayant été un tournant..
Une marche depuis le Berry et son corps qui retrouve sa forme, des formes plus féminines malgré ses seize printemps, plus vive plus gourmande que jamais elle mange comme deux soudards l'Aelyce, humant à pleins poumons le parfum rance de la poussière, la sueur mêlées et le tintement argentin des armures qui avancent. Tout était sujet d'émerveillement, tout était savouré comme une première fois.
Quelques fois elle laissait trainer son cheval, le nourisson glissé entre les mains de Kervineg le "nounou" de l'enfant, elle partait au galop à en faire trembler le sol dans un nuage de poussières, comblée, jouissant des plaisir de la liberté de se mouvoir sans craindre pour un enfant dans ses entrailles.
Plus tard fatiguée elle s'endormait harassée derrière le dos réconfortant de son Moussaillon, paisiblement, malgré ses grognements quand elle investit son cheval au géant.
Puis éveillée elle chevauchait aux côtés du vicomte, amants complices elle aimait son esprit et sa verve pétillants, mais qui a quitté l'armée de manière précoce.
Theophile qui la paterne allégrement, exagérément d'avantage que son propre père.
Kervineg le nounou d'enfer, sorti de nulle part, et son caractère, son franc parler la faisant rire, avec lui elle pouvait oser appeler un chatte une chatte,
Et enfin Curt, son "frigide" impuissant, qui emballe son coeur malgré elle, malgré qu'elle ait désiré savourer son nouveau statut de célibataire, Curt froid telle une lame en acier lui lançant des piques qui lui font mal, depuis qu'il l'a surprise dans les bras du vicomte, et pourtant il demeure là fidèle à sa cause qu'il a adopté sur le tas, l'évitant simplement, jusqu'à ce que leurs regards se croisent par accident et qu'elle rougisse, essaye de cacher sa tête derrière le torse de la personne juste à ses côtés, maladroitement.
Elle ne désirait pas s'engager, avant de savoir réellement où elle en était.
Son amour propre lui fait tenter d'essayer d'oublier Theognis entre d'autres bras, amicaux, paternels, et moins chastes également, un homme qu'elle a quitté sans cesser de l'aimer, mais dont les frasques nombreuses depuis son départ annonçaient la fin de leur relation.
Soigner le mal par le mâle, une passion par une autre passion, celle de l'épée, celle que déchaîne en elle son enfant.
Aux abords de Gueret elle se détache du groupe pendant le campement du soir, une envie folle de présenter le petit fils à son grand père blessé. Un grand père jeune et vaillant il faut dire...... (si j'écris pas ça il me tue ^^ )
-Kervineg vite un bain, tu sens la chair en décomposition par moment, la piquette, tu ne t'es pas lavé depuis combien de mois?
Pinçant le bout de son nez elle cherche dans la besace en cuir pendant sur la selle un morceau d'étoffe rêche de quoi le frotter tout en continuant de lui parler
-Nous allons discrètement voir père à Gueret, je ne sais pas qui voudra faire le détour avec nous..
Soupirant, ses mains sur ses hanches, elle regardait à présent autour d'elle les hommes et femmes de Memento Mori
-Dîtes pas de volontaire pour m'aider à laver Kervineg?
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D'abord une armée hétéroclite qui se balade lance fendant l'air
D'abord une cause, un comté et une comtesse brillante quoiqu'en disent les jaloux à défendre
D'abord un père dont elle est un bras, troisième, quatrième, énième, certainement pas le droit..
Ensuite un enfant né il y' a peu de temps, un poupon dans l'écharpe collé au dos de sa mère qui ne garde que la cote en maille, bidouillée pour permettre des pauses allaitements sans entraver le sein albâtre nourricier.
Puis cette épée dont le pommeau la démange, qu'elle a repris comme une extension de son bras, partagée entre son instinct maternel débordant et celui guerrier..
Et enfin eux..ces hommes qui ont hanté sa vie, l'ont rendue belle, qui lui ont donné un sens, un goût, qui lui ont transmis leur fièvre sans compter..
ces hommes qu'elle a aimé à en mourir, qu'elle a perdu à en défaillir..et qui par elle ne sait quelle main divine sont là, quasiment tous, l'entourant de leur tendresse malgré les blessures et l'histoire lourde entre eux parfois..
Ces hommes dont elle aimerait garder la présence au delà de la compagne de guerre et dont l'idéal n'est finalement qu'un mélange de tous, chacun ayant laissé son empreinte sur sa peau, sa mémoire, sa vie..chacun ayant été un tournant..
Une marche depuis le Berry et son corps qui retrouve sa forme, des formes plus féminines malgré ses seize printemps, plus vive plus gourmande que jamais elle mange comme deux soudards l'Aelyce, humant à pleins poumons le parfum rance de la poussière, la sueur mêlées et le tintement argentin des armures qui avancent. Tout était sujet d'émerveillement, tout était savouré comme une première fois.
Quelques fois elle laissait trainer son cheval, le nourisson glissé entre les mains de Kervineg le "nounou" de l'enfant, elle partait au galop à en faire trembler le sol dans un nuage de poussières, comblée, jouissant des plaisir de la liberté de se mouvoir sans craindre pour un enfant dans ses entrailles.
Plus tard fatiguée elle s'endormait harassée derrière le dos réconfortant de son Moussaillon, paisiblement, malgré ses grognements quand elle investit son cheval au géant.
Puis éveillée elle chevauchait aux côtés du vicomte, amants complices elle aimait son esprit et sa verve pétillants, mais qui a quitté l'armée de manière précoce.
Theophile qui la paterne allégrement, exagérément d'avantage que son propre père.
Kervineg le nounou d'enfer, sorti de nulle part, et son caractère, son franc parler la faisant rire, avec lui elle pouvait oser appeler un chatte une chatte,
Et enfin Curt, son "frigide" impuissant, qui emballe son coeur malgré elle, malgré qu'elle ait désiré savourer son nouveau statut de célibataire, Curt froid telle une lame en acier lui lançant des piques qui lui font mal, depuis qu'il l'a surprise dans les bras du vicomte, et pourtant il demeure là fidèle à sa cause qu'il a adopté sur le tas, l'évitant simplement, jusqu'à ce que leurs regards se croisent par accident et qu'elle rougisse, essaye de cacher sa tête derrière le torse de la personne juste à ses côtés, maladroitement.
Elle ne désirait pas s'engager, avant de savoir réellement où elle en était.
Son amour propre lui fait tenter d'essayer d'oublier Theognis entre d'autres bras, amicaux, paternels, et moins chastes également, un homme qu'elle a quitté sans cesser de l'aimer, mais dont les frasques nombreuses depuis son départ annonçaient la fin de leur relation.
Soigner le mal par le mâle, une passion par une autre passion, celle de l'épée, celle que déchaîne en elle son enfant.
Aux abords de Gueret elle se détache du groupe pendant le campement du soir, une envie folle de présenter le petit fils à son grand père blessé. Un grand père jeune et vaillant il faut dire...... (si j'écris pas ça il me tue ^^ )
-Kervineg vite un bain, tu sens la chair en décomposition par moment, la piquette, tu ne t'es pas lavé depuis combien de mois?
Pinçant le bout de son nez elle cherche dans la besace en cuir pendant sur la selle un morceau d'étoffe rêche de quoi le frotter tout en continuant de lui parler
-Nous allons discrètement voir père à Gueret, je ne sais pas qui voudra faire le détour avec nous..
Soupirant, ses mains sur ses hanches, elle regardait à présent autour d'elle les hommes et femmes de Memento Mori
-Dîtes pas de volontaire pour m'aider à laver Kervineg?
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