[RP] Appel de la Duchesse pour la Normandie

Depuis quelques semaines, Julien ne quittait plus la nouvelle Duchesse qui parcourait la Normandie à ses côtés dans le 5ème corps de la BdN.
Pour l'occasion son armée n'était composée que de quelques soldats d'élites mais le "gros" de la compagnie était constitué des nobles Normands. Curieuse compagnie pour lui qui avait plus l'habitude ces dernières années de passer son temps avec ses soldats plutôt qu'avec la noblesse. De toute manière, c'était une mission comme une autre avec ses tours de gardes et sa vigilance de tous les instants.

Son seul casse tête dans la gestion de cette armée était l'organisation du campement. Il avait en effet promis à la Duchesse et au baron Asticot de leur laisser suffisamment d'intimité et il fallait réfléchir à chaque fois au meilleur endroit où hisser leur tente, sans pour autant qu'il y ait un risque de sécurité. Il avait même songer à faire un tour à l'intendance pour voir ce qu'on pourrait mettre dans les oreilles des gardes afin qu'ils n'entendent rien mais, imaginant ses soldats avec du persil leur sortant des oreilles il avait renoncé à leur faire ce coup là. D'autant plus qu'un soldat sourd n'entendrait rien venir... Bon et bien tant pis, c'était ça aussi la vie militaire et Julien gageait que le couple ducal le comprendrait aisément.

Alors qu'il était en train de rédiger ses missives quotidiennes pour Avranches et Dieppe, là où les soldats, gardes et nobles étaient mobilisés, il vit la Duchesse sortir tranquillement du campement avec un parchemin à la main.
Un regard vers ses soldats qui semblaient aussi surpris que lui et il comprit que "la Sage" ne l'était pas toujours, omettant les consignes de sécurité en cette période troublée. Il ceint rapidement son épée, héla deux soldats et entreprit de la rattraper.
Celle ci, une fois arrivée sur la place centrale déplia son parchemin et commença à haranguer la foule, l'enjoignant de se mobiliser pour le bien de la Normandie. Il écouta attentivement l'allocution et une fois terminée, l'idée lui vint de tenir un bureau de recrutement en place publique pour permettre à celles et ceux qui avaient entendus l'annonce d'y répondre de suite.
Il avisa donc un marchand qui pliait son étal afin de le lui emprunter. Il envoya un des deux soldats quérir les couleurs de Normandie au campement et une fois fait, ils les déployèrent.
Bon, ne manquait plus que de braves Normands et Normandes pour répondre à l'appel.

[Sur la place centrale]

L'annonce ayant été faite, le bureau de recrutement monté, le Capitaine commença à attendre les volontaires Normands.
Pour l'instant, il n'y avait pas foule mais il espérait que la population réponde présente à l'appel de leur Duchesse et de leur Duché.
Tout en patientant, il se demanda ce qu'il allait pouvoir faire pour attirer l'attention des badauds. Il n'allait quand même pas se mettre à les faire boire pour ensuite les enrôler, cela ne serait pas correct.
Il observa donc avec attention les étals environnant et se décida à faire comme le marchand de poisson à côté de lui.
Pfff, il s'en voulait un peu de faire ça au brave soldat qui semblait s'embêter à côté de lui mais il espérait qu'il prendrait la chose avec humour et comprendrait que c'était pour le bien du Duché.
Il lui donna donc l'ordre de monter sur la table et se plaça devant celle ci.
Il commença donc à invectiver la foule de sa voix de stentor.

Il est pas beau mon soldat? Hein? Vous ne voudriez pas y ressembler?
Regardez comme il a fière allure dans sa livrée de soldat normand!!!

Et en plus il est bien nourri, il est payé et il gagne sa vie en servant son Duché et sa Duchesse. Osez me dire que vous n'êtes pas preneurs!

Aller, qui veut s'engager?

Vous?

Non?

Pfiou, voila des heures que le Capitaine cherchait à alpaguer le Normand et la Normande afin qu'ils prennent conscience de la situation d'urgence dans laquelle se retrouvait le Duché mais c'était peine perdue.

Certes, quelques uns avaient répondu présents mais ils étaient bien peu nombreux. Trop peu nombreux.

Après le discours de la Duchesse et son idée de vanter l'engagement tel un poissonnier, il dû se résoudre à chercher une nouvelle stratégie. Il remercia le soldat "volontaire" qui lui avait servi de mannequin et lui donna pour son dévouement sans faille quelques écus pour boire un petit calva à la santé de Duchesse.

Du coin de l'oeil, il vit arriver un équipage qui ne lui était pas inconnu. Il avait beau être au courant de cette arrivée, il devait reconnaitre que la Baronne de Mervans avait l'art de faire des entrées remarquées. Mais qu'est ce que c'était donc que cette tenue???

Besoin d'aide mon capitaine ?!

Merci Dame Juliette. Je pense en effet que je vais avoir besoin de vos talents de porte parole afin de réveiller le bon sang Normand. Pour ma part je commence à être à court d'idées. Mais je reconnais que mon austérité de vieux soldat ne doit pas être très engageant...

Ah tiens? Une fourche qui traine... Mordiable, peut être qu'en piquant quelques fondements certains seraient plus prompts à rejoindre les couleurs de Normandie se dit il.

Il prit le temps de lire, le message de la duchesse de Normandie. Malgré sa maladie qui le rongeait à petit feu, il pensa encore une fois à cette guerre dont il fut séparer pendant près de 6 mois de sa Normandie. 6 mois qui l’avait marqué à tout jamais, voyant ses amis tomber sur le champs de bataille face à ses cochons sales et puants.

Il était la avec son baron et ami Reaver attendant un ordre, il avait encore la force de se battre, malgré les douleurs présentent, il voulait croiser le fer une dernière fois avec ses ennemis, leur montrer que le normand même affaibli, avait encore sont honneur.

Il aperçu le capitaine de la Bdn faire un appel, mais encore une fois le normand restait endormi, encore une fois il fallait que l’ennemi vienne sur ses terres pour qu’il se réveille. Came était franchement déçu, le normand toujours à regarder sa bourse et ses intérêts.

Des souvenirs du 2ème corps de Normandie dont il faisait parti, ses hommes et femmes qui avaient suivis durant 6 mois en terre hostile sans faillir, suivant les ordres, tombé sous les coups d’épée, d’autre affaiblis par se long parcourt. Il se mit à soupirer, il voulait encore croire que le normand allait enfin de réveiller et sortir de sa chaumière, écouter enfin la duchesse et faire qu’un !!!

Il prit la direction du camp de son ami Reaver …

L'aube pointait ses feux, sur la frontière bretonne.
Avranches la Belle connaissait moulte présence armée.
Les chapeaux ronds étaient attendus, Normandie se préparait à l'éventuel.

Modeste tente, au milieu de celle de ses hommes, le CAC chef de section du glorieux 3é Corps de Normandie revenait de sa ronde nocturne, avec ses hommes.
Peu de chose à signaler.
La fatigue se lisait sur son visage. Mais il était fier de donner sa vie pour sa Patrie, si le besoin était.
Il installa un tréteau, et harangua ses hommes.

Combattants, mes amis, frères Normands.
Notre liberté est menacée.
Les hordes barbares, comme de par un passé pourtant si proche, ce jour encore, sont à nos portes.
Chacun le sait, des menaces claires ont été proférées.
En place publique, des bretons n'hésitent pas à parler de venir piller Avranches. Aucun démenti, pas de retenue du pouvoir breton en place, complice.
Ils sont nos éternels ennemis, belliqueux, arrogants.

Nous n'irons pas les chercher, c'est sur, la défense prédomine sur l'attaque, et ce serait la bien téméraire manœuvre.
Mais, gardons nous.
Gardons cette terre sacrée, orgueil de nos ancêtres, fierté de nos enfants.
Mes amis.
Je ne vous promet que l'attente.
Je ne vous offre que la spartiate vie de soldat.
Point de fortune à espérer, mais la Liberté à conserver.
L'honneur a sauvegarder.
La défense de nos enfants, femmes et familles, restées au village.

Je sait, l'attente est longue.
Même pas dit qu'ils vont attaquer.
Cependant, nous sommes prêts à les recevoir.
Normands, levez vous, rejoignez nos Soldats, le Pays a besoin de vous.

Conches regarda le jeune homme...

Pas d'Honneur sur les Terres...qui êtes vous pour salir ainsi la Normandie?
Connais-tu seulement son histoire?

1456, guerre contre la Bretagne, cela ne vous dit rien?
Qui a aidé le Maine et Alençon? qui a attaqué au cœur de la Bretagne pour détourner celle-ci de son axe de progression principale? qui a prit une mine d'or?
Qui participa à la prise de Fougères, Rohan et Vannes? qui gagna la Bataille de Varrades? qui participa aux assauts sur Rennes?

Alors quand vous aurez trouver la réponse vous pourrez revenir me voir car cela date, n'est ce pas cela fait moins d'un an...

Et oui l'opinion oubliait souvent l'histoire...ou plutôt occultait des passages.

Enfin un peu d'animation se prit à penser le Capitaine. Juliette arrivait avec la même envie que lui de réveiller les foules et de leur faire prendre conscience du danger de la situation.
Quand soudain un gamin au port altier vint s'épandre sur le courage et la bravoure des Normands au combat. Avant même de pouvoir lui répondre, toute une escouade de vaillants normands que le Capitaine avait maintes fois croisé les armes à la main lui tomba dessus afin de le remettre à sa place. Il décida de laisser à d'autres le soin de parfaire son éducation et s'apprêtait à répondre à la question de Juliette quand celle ci s'en mêla aussi, lui proposant de rejoindre l'armée au lieu de pavoiser en critiquant. Il s'apprêtait à la retenir quand le gamin, plus rapide la rembarra comme une malpropre.
Première réflexion du Capitaine: mérite une paire de claque celui là. Deuxième réflexion: on l'a échappé belle. En effet, il se souvenait d'un temps pas si lointain où un jeune fils de la haute s'était engagé dans la BdN, avait participé à un blocus, tué à tour de bras puis finalement déserté et quand il s'était agit de lui demander des comptes, sa mère était intervenu pour finalement leur reprocher d'avoir accepté un "enfant" sans défense dans l'armée. Un "enfant" qui tue des gens et s'en vante, cela lui restait encore en travers de la gorge comme excuse.

Et voila qu'en plus ce mioche se permettait d'insulter ce qu'il caractérise de soldatesque... Si Juliette puis Jeannick ne lui avaient pas envoyé quelques remarques bien senties, il serait allé lui dire combien il pensait que certains roturiers valent mieux que certains nobles et que lui même était fier de n'avoir été qu'un simple soldat sans grade et sans titre. Le courage et la valeur ne se mesurent pas par les titres mais par les actes et certainement pas par le simple fait d'être né noble.

Le Capitaine fit preuve d'une maitrise le surprenant lui même pour ne pas céder à l'envie d'apostropher le jeune garçon et en arriva à éprouver de la compassion pour lui, devant faire face, seul, à tant d'interlocuteurs.
Bon, voila que Juliette revenait vers lui. Julien tenta de se rappeler désespérément leur sujet de conversation avant cette interruption.

Vous disiez donc? Ah oui, combien de volontaires faudrait il encore?
En souriant il poursuivit.
Si je vous dis qu'en tant que perfectionniste et anxieux de nature je ne serai jamais satisfait du nombre?

Alizarine qui était sur Avranches la plupart du temps décida pour affaire de se rendre en place publique ou elle écouta l'appel de la duchesse.Pour une fois elle ne pipa mot et sourit en pensant que certains de ces amis y aurait vu là le miracle de toute une vie

Comme il semblait que le but soit de signer son engagement elle tendit a Juliette des plumes puisque la sienne avait subit quelques dommages.
Ce fut alors au tour de Conches de défendre les soldats et elle avoua intèrieurement qu'elle était heureuse que lui noble ne considère pas les Normands appartenant à la piétaille paysanne. comme des bons à rien.Enfin appuyé contre un mur elle attendit de voir si quelque chose ou quelqu'un mette un peu plus d'animation qu'un enfant de 10 ans.