Eriadan
[Béarn]
Sortant de retraite, où il avait pu pleurer les morts et supporter le poids de leur départ pendant plusieurs semaines, Eriadan s'activait pour préparer son procès ainsi que son départ proche pour la Bourgogne. Le monde n'avait plus le même sens depuis qu'il avait du accuser le coup de tous ces morts, mais le désir de sa soeur de vivre avec lui lui apportait l'espoir dont il avait besoin, celui d'apporter à sa famille la vie qu'elle mérite.
Alors qu'il se rendait à son hôtel à Tarbes, un page le rattrapa.
Messire Messire!
Eriadan se retourna alors intrigué.
Une missive de Bourgogne pour vous Messire.
Le Loup du Lac se saisit de la lettre cacheté qu'il lui tendait et le remercia d'un signe de tête avant que le jeune garçon partit en courrant rejoindre son maître.
Il jeta alors un coup d'oeil au sceau. Celui-ci était vide. Un simple rond ne représentant aucune armoirie. Cela était déjà étrange.
De plus, qui pouvait déjà lui écrire de Bourgogne...
Rentrant dans sa suite, il déposa son épée Allwings ainsi que son arc. Il se dévêtit et entreprit alors de rompre le sceau.
L'écriture ne lui était pas inconnu, mais il était incapable de dire de qui elle venait. Il lut alors...
Eriadan Wolback,
Cette missive sera probalement un choc pour toi, mais tu te dois de maitriser tes émotions.
La nouvelle que je t'apporte pourrait t'être heureuse, comme elle pourrait te rendre furieux. Par conséquent, canalise-toi.
Sadnezz est vivante.
Elle s'est montrée en public aux bras d'un noble sire. Un homme qui a fait un enfant à une de tes vieilles amies... Aelyce, fille de Namaycush.
Cette nouvelle te devait être parvenue. A présent fais en ce que tu veux.
Un très vieil allié.
Frappé, ne croyant pas ce qu'il avait lu, il relit, plusieurs fois, ayant du mal à en saisir le sens. Un flot de questions lui fracasse le crâne.
Qui est l'auteur de la lettre?
Qui est cet homme qui aurait fait un enfant à Aelyce?
Est-elle vraiment vivante?
Pourquoi m'aurait-elle fait croire qu'elle était morte?
Le premier réflexe d'Eriadan aurait été d'ignorer la lettre pensant qu'il s'agissait encore d'un canular comme il lui était souvent arrivé depuis qu'il avait quitté Sadnezz...
Mais il lui fallait en avoir le coeur net.
Il repoussa la lettre, sortit une plume, de l'encre et un vélin et entama alors une missive.
Chère Aelyce,
Je t'écris afin de prendre de tes nouvelles et m'assurer que tu es toujours vivante et en bonne santé.
Je tiens également à ce que tu me rassures sur tes enfants.
As-tu eu des jumeaux? Cela devient fréquent de nos jours.
Comment s'appelle-t-il?
As tu des nouvelles du père? Quel est son nom déjà?
Pour ma part, je suis en plein procès avant de finalement quitter le Béarn, sans doute définitivement.
Je te joins mes amitiés les plus distinguées,
Cordialement,
Eriadan Wolback.
Relisant sa propre missive attendant que l'encre sèche, il l'enroula finalement et l'accrocha à la patte d'un pigeon. S'approchant de la fenêtre il envoie alors le pigeon dans les airs qui s'envole vers l'horizon tel un messager furtif de vérité.
Sortant de retraite, où il avait pu pleurer les morts et supporter le poids de leur départ pendant plusieurs semaines, Eriadan s'activait pour préparer son procès ainsi que son départ proche pour la Bourgogne. Le monde n'avait plus le même sens depuis qu'il avait du accuser le coup de tous ces morts, mais le désir de sa soeur de vivre avec lui lui apportait l'espoir dont il avait besoin, celui d'apporter à sa famille la vie qu'elle mérite.
Alors qu'il se rendait à son hôtel à Tarbes, un page le rattrapa.
Messire Messire!
Eriadan se retourna alors intrigué.
Une missive de Bourgogne pour vous Messire.
Le Loup du Lac se saisit de la lettre cacheté qu'il lui tendait et le remercia d'un signe de tête avant que le jeune garçon partit en courrant rejoindre son maître.
Il jeta alors un coup d'oeil au sceau. Celui-ci était vide. Un simple rond ne représentant aucune armoirie. Cela était déjà étrange.
De plus, qui pouvait déjà lui écrire de Bourgogne...
Rentrant dans sa suite, il déposa son épée Allwings ainsi que son arc. Il se dévêtit et entreprit alors de rompre le sceau.
L'écriture ne lui était pas inconnu, mais il était incapable de dire de qui elle venait. Il lut alors...
Eriadan Wolback,
Cette missive sera probalement un choc pour toi, mais tu te dois de maitriser tes émotions.
La nouvelle que je t'apporte pourrait t'être heureuse, comme elle pourrait te rendre furieux. Par conséquent, canalise-toi.
Sadnezz est vivante.
Elle s'est montrée en public aux bras d'un noble sire. Un homme qui a fait un enfant à une de tes vieilles amies... Aelyce, fille de Namaycush.
Cette nouvelle te devait être parvenue. A présent fais en ce que tu veux.
Un très vieil allié.
Frappé, ne croyant pas ce qu'il avait lu, il relit, plusieurs fois, ayant du mal à en saisir le sens. Un flot de questions lui fracasse le crâne.
Qui est l'auteur de la lettre?
Qui est cet homme qui aurait fait un enfant à Aelyce?
Est-elle vraiment vivante?
Pourquoi m'aurait-elle fait croire qu'elle était morte?
Le premier réflexe d'Eriadan aurait été d'ignorer la lettre pensant qu'il s'agissait encore d'un canular comme il lui était souvent arrivé depuis qu'il avait quitté Sadnezz...
Mais il lui fallait en avoir le coeur net.
Il repoussa la lettre, sortit une plume, de l'encre et un vélin et entama alors une missive.
Chère Aelyce,
Je t'écris afin de prendre de tes nouvelles et m'assurer que tu es toujours vivante et en bonne santé.
Je tiens également à ce que tu me rassures sur tes enfants.
As-tu eu des jumeaux? Cela devient fréquent de nos jours.
Comment s'appelle-t-il?
As tu des nouvelles du père? Quel est son nom déjà?
Pour ma part, je suis en plein procès avant de finalement quitter le Béarn, sans doute définitivement.
Je te joins mes amitiés les plus distinguées,
Cordialement,
Eriadan Wolback.
Relisant sa propre missive attendant que l'encre sèche, il l'enroula finalement et l'accrocha à la patte d'un pigeon. S'approchant de la fenêtre il envoie alors le pigeon dans les airs qui s'envole vers l'horizon tel un messager furtif de vérité.