Un sourire étire les lèvres de la brunette qui pose ses mains sur les bras de son compagnon, non sans toutefois afficher une légère expression de surprise. Depuis quand se montre-t-il affectueux en présence d'autres personnes? Enfin elle va pas s'en plaindre hein, enfin... du moment qu'il devienne pas comme tous ces gens qui passent leur temps à embrasser leur compagne et usent de mots mièvres qui arrivent à faire se hérisser les cheveux noirs sur sa tête...
Oh mais ya pas qu'des hommes qui m'écrivent beau blond, j'reçois même des compliments de femmes, j't'en montrerai tout à l'heure... si t'es sage... réplique la jeune fille portant ses azurs sur son compagnon. Petit sourire qui ponctue sa phrase, et la brunette reporte son attention sur l'aubergiste. Elle tend alors la main et s'empare de la clé, tout en écoutant la femme vanter son établissement.
Mouais, c'est sûr qu'vous allez pas dire qu'c'est un bouge rempli d'cafards qui vaut pas la moitié d'c'qu'il coûte.
Laissant le blond s'occuper d'la nourriture et du reste, la voleuse se dirige vers l'escalier, pour se rendre à la chambre 3.
Une fois la porte refermée, elle laisse tomber sa besace sur la table et s'assoit sur le lit, pour se laisser tomber en arrière, les bras en croix, les cheveux s'étalant sur l'un des oreillers.
Purée qu'ça fait du bien d'se poser... marmonne la jeune fille en fermant les yeux.
Mirettes qui se rouvrent en entendant la porte grincer légèrement sur ses gonds.
Alors, y va v'nir ce baquet d'eau chaude? demande-t-elle à son blond tout en se rasseyant. Puis posant le regard sur le parchemin qu'elle tient toujours à la main, décide d'enfin l'ouvrir pour voir de quoi il en retourne.
Signature, première chose qu'elle regarde : "Umondel sergent de police". Plissement de sourcils de la brune. Qu'est ce qu'on lui veut... encore.
A mesure qu'elle lit le torchon, la colère prend petit à petit place au sein d'Adye.
Citation:***Blabla***, vente de tonneau et d'olives interdite, ***blabla***, vous habitez pas Joinville, ***blabla***, amende de 20 écus, ***blablabla*** vous avez les moyens vu que votre trésorerie actuelle s'éleve à 215 écus.
Ah cette fois c'est écarquillement des noeils de la brunette. Comment sait-il exactement combien sa bourse possède d'écus?? Rapidement elle se lève pour aller jusqu'à la table et farfouille dans sa besace, pour pousser un petit soupir de soulagement en sentant sa bourse au creux de sa main. Au moins on ne le lui a pas chipé. Mais il a bien usé d'un moyen pour connaître la somme qu'elle possédait... Voilà qui va amuser la jeune fille tient...
Tournant la tête vers son blond, elle continue de fouiller dans ses affaires et en ressort un pli. Celui-ci à la main, elle s'avance alors vers son compagnon, et lui tend le message.
Tiens, j't'avais promis d'te montrer les messages des filles qui m'écrivaient. C'est de Miss. Elle donne quelques nouvelles de la Zoko.
Bon, moi j'vais répondre à ce torchon. Il peut toujours courir pour qu'je paye cette amende... -puis baissant le ton, comme parlant seulement à elle-même- J'sens qu'j'ai intérêt à faire de sacrées économies moi...
S'asseyant à la table, elle prend plume et velin, et commence la rédaction de la réponse au sergent de police.
Citation:Messire sergent,
Tout d'abord laissez-moi vous remercier pour m'avoir acheter ces produits rares. En plus, je dois bien l'avouer, j'ai été un peu... malhonnête en les mettant au prix le plus cher. Ou du moins pas loin du prix maximal.
Mais je vous assure que c'est de la bonne qualité, ayant testé moi-même la solidité du tonneau. Vous pourrez y mettre ce que vous voulez, aucune fuite pour n'importe quel liquide.
Quand aux olives, je suis sûre qu'avec un bon alcool, ce sera du meilleur effet. N'ayez pas peur de tester plusieurs boissons, vous verrez alors quel est celle qui s'accommodera au mieux avec ces olives.
Mais si j'ai le plaisir de vous annoncer cela, je dois vous avouer que j'ai le regret de vous dire que je ne les reprendrai pas. Vous me dites que parce que je ne suis pas Joinvilloise je n'ai pas droit de vente. Qu'à cela ne tienne, j'irai dès la première heure demain faire les papiers pour habiter votre ville. Moi, ça m'est égal d'habiter dans ce coin pourri qu'est Joinville, vu que je déménagerai de nouveau dès que j'en aurai l'occasion.
De plus, en allant voir le panneau d'affichage (vous avez de la chance que je sache lire, comment font les gueux qui n'ont jamais eu ce bonheur? Procès direct?) j'ai vu que vous n'y parliez que de vente sauvage. Hors mettre au marché un tonneau et un sachet d'olives, je ne crois pas que l'on puisse appeler cela une vente sauvage. A moins que le chiffre 2 fasse pour vous partie de gros chiffres.
Sans oublier que ce décret a généralement pour but de ne pas défavoriser les gens du bled qui vendent le même produit. Hors, ici, qui vend des tonneaux et des olives? Pas grand monde d'après ce que j'ai pu voir. Et je suis même sûre que certaines personnes apprécient de voir des produits rares dans leur ville.
Donc voilà. Je ne reprendrai pas mes affaires, qui sont maintenant les vôtres, et je ne paierai pas l'amende.
Je voulais aussi mettre une chose au clair avec vous. Quelque chose que je ne saisis pas. Vous me dites en fin de missive que j'ai les moyens de payer votre stupide amende, ayant sur moi 215 écus. Mais... comment savez-vous exactement combien je possède? Je veux bien qu'en voyant la grosseur de ma bourse, l'on peut deviner qu'elle possède une certaine somme, mais pas au point d'en dire le montant exact. Auriez-vous, par je ne sais quel moyen, fouillé dans mes affaires?
Sachez que je n'aime que très peu que l'on fasse ceci avec moi.
Donc si vous ne me donnez pas une réponse qui me satisfasse, je pourrai même à aller intenter un procès contre vous pour violation de vie privée, et/ou vol. Qui me dit que vous ne m'espionnez pas quand je suis seule et que je compte mes écus? Donc réfléchissez bien à votre réponse, messire sergent...
Cordialement
Adye
Voilà. On souffle sur l'encre pour faire sécher, et on envoie le pli par la voie des airs, direction la maréchaussée.
Une fois la fenêtre refermée, Adye retourne sur le lit près de son compagnon. Les bras entourent la taille du blond et les lèvres viennent jouer contre l'oreille. Alors, on a combien de temps avant qu'on ne soit embêté tu crois... lui murmure-t-elle taquine, tout en se demandant si ils ont un peu de temps devant eux avant que le baquet d'eau n'arrive. Si ils sont du genre à donner de quoi prendre un bain ici, pas comme dans la dernière auberge visitée..._________________
Fille de Kabotine et Gmat
"Spernax Mortis, Sed Carpe Noctis." Adieu...