Lylla
[Reims...]
Voilà de nombreux jours que Lylla se trouvait à Reims, sa visite dans la capitale n'était pas anodine mais bien peu en connaissait les raisons précises.
Elle revenait du marché et se trouvait dans leur chambre quand quelques coup furent frappés à la porte qu'elle alla ouvrir. La plus jeune des filles de l'aubergiste, se tenait devant elle, les joues fortement rougies .
Un pli est arrivé pour vous par coursier spécial Dame, on m'a chargé de vous le remettre. Lylla n'eut même pas le temps de la remercier que la petite sauterelle était partie en courant.
Refermant la porte, Lylla regarda le sceau qui scellait la missive... Il y avait longtemps que courrier pareillement frappé ne lui avait été remis. Une soudaine inquiétude s'empara de la jeune femme. C'est d'un doigt nerveux qu'elle brisa le scel de cire et déplia la lettre. Ce qu'elle y lut ne fut pas fait pour calmer son angoisse. Voilà que l'intendant de son mentor la sommait de venir au plus vite... Une boule de peur vint soudain se loger dans sa poitrine, oppressant sa respiration. Les mauvaises nouvelles ne cessaient d'affluer des derniers temps.
Non l'histoire ne pouvait se répéter, ce n'était pas possible, pas celui qui avait guidé ses pas, il fallait conjurer le mauvais sort qui s'abattait sur les êtres qu'elle aimait.
La si grande inquiétude qui troublait son cur lui fit boucler ses affaires en moins de temps qu'il n'en fallut pour le dire. Après une dernière conversation avec une personne chère à son coeur, Lylla gagna les écuries où sa jument l'attendait, sellé comme à sa demande. Se mettant prestement en selle, elles gagnèrent la sortie de la ville, où passé la herse, femme et bête s'élancèrent au galop vers Brienne et la seigneurie de son mentor.
[ Terres de Petit-Mesnil...Par une froide journée d'Octobre]
Le jour se levait à peine en cette fin octobre quand la cavalière arriva en vue des terres d'Onagre.
Toute la nuit elle avait galopé, ne s'arrêtant que le temps de laisser reposer sa monture, n'écoutant pas son propre corps qui réclamait une once de repos, mais simplement cette voix qui au fond d'elle la pressait d'aller toujours plus vite. Dans le silence sourd du petit matin la jeune femme avait ralenti sa monture pour remonter l'allée principale. On aurait dit que tout ici dormait encore, l'absence de bruit se faisait pesante... Ses oreilles bourdonnaient désagréablement et sa sensation de malaise n'allait quand s'accentuant. Sans bien savoir comment, elle laissa sa jument entre les mains du premier palefrenier qui se présenta, sans même remarquer que celui ci gardait la tête étrangement basse. Ses yeux restaient fixé sur l'imposante porte en chêne vers laquelle elle se dirigeait.
Elle gravissait les marches du perron quand cette même porte s'ouvrit sans le moindre grincement sur l'intendant du domaine qu'elle n'avait eu l'occasion de croiser qu'une seule et unique fois.
Bonjour Dame Lylla, et merci d'avoir répondu si vite à ma demande. Suivez moi je vous prie, je vous attendais.
La gorge de la jeune femme était si serrée qu'aucun son ne franchissait ses lèvres. Pourtant mille questions tournoyaient dans sa tête, où était son ami ? Pourquoi cette urgence dans la lettre reçue ? En quel honneur l'intendant avait il guetter sa venue ? Le cur féminin s'emballait, ses tempes raisonnant à ses oreilles alors qu'elle emboitait le pas de l'homme vers le petit salon où aimait à recevoir l'hôte de ce lieu. L'attendait il ?... Son espoir fut de courte durée quand elle constata que la pièce était vide et aussi silencieuse que le reste de la maisonnée.
Lylla savait que depuis plusieurs mois son ami et mentor c'était retiré sur ses terres, y cherchant refuge après le dégout suscitait par la nouvelle société troyenne, partageant son temps entre le domaine de Brienne et la paroisse où il recevait des soins et aimait discuter théologie. Certes Il n'était plus de la prime jeunesse mais à aucun moment pourtant durant leurs échanges, Onagre ne lui avait laissé entendre que sa santé est pu s'affaiblir.
De plus en plus perdue, comme abrutie par le situation présente, Lylla pris place dans le fauteuil que lui désignait l'intendant, redoutant les mots qui allaient suivre.
L'intendant,debout à quelques pas d'elle, impassible et digne, à l'image de son maître, prit alors la parole.
Dame Lylla, Messire Onagre s'est éteint... Sachez qu'il n'a voulut personne à ses côtés durant ses dernières heures. Il a par contre souhaité que vous soyez la première informée de son décès, me demandant de vous remettre personnellement ces objets et cette lettre en main propre.
Des larmes vint couler doucement sur les joues féminines alors que Lylla portait son poing à sa bouche pour étouffer le cri muet qui obstruait sa gorge. Ainsi c'était donc vrai.... Ses pires craintes se voyaient vérifié... Un immense vide se faisait soudain en elle la laissant comme pétrifié, elle regarda l'intendant d'un air absent et pris le bâton et le carnet reliait de cuir sombre qu'il lui tendait, ainsi qu'une lettre qui accompagnait le tout.
Lylla essuya du bout de ses doigts les perles salines que ses yeux ne cessaient de déverser pour ne point souiller le vélin où apparaissait son nom traçait à la plume.
Messire Onagre a aussi spécifie que vous deviez vous attendre à avoir des nouvelles de son avocat, pour l'ouverture de son testament.
C'est à peine si elle entendit la dernière phrase que prononçât l'intendant avant de quitter la pièce.
Indifférente à ce qui l'entourait, les doigts tremblant, la jeune femme ouvrit la dernière lettre de son ami. La vue de l'écriture de celui qui avait toujours été à ses côtés lui arracha de nouvelles larmes dès les premiers mots...
Citation:
Très chère Lylla,
Je técris aujourdhui pour te faire part de certaines choses, joyeuses ou tristes.
Tout dabord, lévénement ayant mené à la lecture de cette lettre nest probablement pas le plus joyeux qui puisse être. Pourtant, tu le savais, nous devions bien en arriver là un jour. Cependant, ne pense surtout pas que ce soit une terrible chose. Tu sais tout comme moi que lépoque actuelle ne me convenait guère. Je restais ancré dans le passé et ne parvenais à accepter les nouvelles générations. Ceci maura évité encore de longues années de consternation.
Si je técris, cest que je veux te parler Lylla. Je voudrais que tu restes la belle jeune femme que jai connue. Que tu continues à grandir, à progresser comme tu las si bien fait jusquici. Reste sûr de toi, affirme tes positions et ne crains jamais daffronter qui que ce soit. Rappel toi mes effronteries face au Grand Maître de France feu Juju Di Juliani. Tu dois rester entière et suivre tes convictions. Mais pour ceci, toujours, reste rationnelle, posée et objective. Ne crains pas de prendre le temps nécessaire à lévaluation de toute situation. La réflexion et la raison seront tes meilleures guides.
Te concernant, jai choisi de te léguer un certain nombre de choses mappartenant. Une partie diverse et varié de mes biens, qui, je lespère pourra têtre utile. Parmi ces biens, je tiens à mettre en lumière un petit carnet à la reliure de cuir. Aucun titre ny est inscrit. Pourtant, tu y trouveras lhistoire de ma vie. Jespère que tu te laisseras tenter à sa lecture et que tu y trouveras un quelconque intérêt.
Pour ce qui est de mon domaine, ce si joli domaine qui me fut si généreusement confié par les Wagner en signe de reconnaissance, celui-ci va être à présent bien vide. Ce domaine était pour moi un lien dattachement aux Wagner, mais également un véritable havre de paix à labri des importuns. Le Très-Haut sait combien ils sont nombreux aujourdhui. Mais je ne men fais guère. Car jai un dernier dessein pour ce beau domaine du Petit-Mesnil et je pressent que ce dessein est bon.
À présent, il est temps pour moi de te dire adieu. Une dernière fois.
Au revoir Lylla, ta présence dans ma vie aura été une bénédiction. Tu auras éclairé mes derniers pas et prodigué une joie immense à ma dernière ballade.
Au revoir Lylla,
Onagre
Je técris aujourdhui pour te faire part de certaines choses, joyeuses ou tristes.
Tout dabord, lévénement ayant mené à la lecture de cette lettre nest probablement pas le plus joyeux qui puisse être. Pourtant, tu le savais, nous devions bien en arriver là un jour. Cependant, ne pense surtout pas que ce soit une terrible chose. Tu sais tout comme moi que lépoque actuelle ne me convenait guère. Je restais ancré dans le passé et ne parvenais à accepter les nouvelles générations. Ceci maura évité encore de longues années de consternation.
Si je técris, cest que je veux te parler Lylla. Je voudrais que tu restes la belle jeune femme que jai connue. Que tu continues à grandir, à progresser comme tu las si bien fait jusquici. Reste sûr de toi, affirme tes positions et ne crains jamais daffronter qui que ce soit. Rappel toi mes effronteries face au Grand Maître de France feu Juju Di Juliani. Tu dois rester entière et suivre tes convictions. Mais pour ceci, toujours, reste rationnelle, posée et objective. Ne crains pas de prendre le temps nécessaire à lévaluation de toute situation. La réflexion et la raison seront tes meilleures guides.
Te concernant, jai choisi de te léguer un certain nombre de choses mappartenant. Une partie diverse et varié de mes biens, qui, je lespère pourra têtre utile. Parmi ces biens, je tiens à mettre en lumière un petit carnet à la reliure de cuir. Aucun titre ny est inscrit. Pourtant, tu y trouveras lhistoire de ma vie. Jespère que tu te laisseras tenter à sa lecture et que tu y trouveras un quelconque intérêt.
Pour ce qui est de mon domaine, ce si joli domaine qui me fut si généreusement confié par les Wagner en signe de reconnaissance, celui-ci va être à présent bien vide. Ce domaine était pour moi un lien dattachement aux Wagner, mais également un véritable havre de paix à labri des importuns. Le Très-Haut sait combien ils sont nombreux aujourdhui. Mais je ne men fais guère. Car jai un dernier dessein pour ce beau domaine du Petit-Mesnil et je pressent que ce dessein est bon.
À présent, il est temps pour moi de te dire adieu. Une dernière fois.
Au revoir Lylla, ta présence dans ma vie aura été une bénédiction. Tu auras éclairé mes derniers pas et prodigué une joie immense à ma dernière ballade.
Au revoir Lylla,
Onagre
De gros sanglots secouaient sa poitrine arrivé à la fin de la lettre, de ce dernier moment passé en sa compagnie. Devant ses yeux noyés de larmes brulantes se promenait le visage souriant de son ami..
A partir d'aujourd'hui la petite étoile n'aurait plus aucun soleil pour accompagner sa course...
(Avertissement : ce RP est strictement privé, merci de ne faire aucune intervention. Si toutefois cette consigne nétait pas suivie, tout message indésirable serait supprimé. Merci de votre compréhension.
NB de LDJ Onagre : le lecteur sen apercevra peut-être, certains pseudonymes de personnages ont été modifiés. Il ne sagit pas de masquer tel ou tel personnage, mais dadapter les pseudonymes au RP. En effet, selon ma propre conception du RP, un pseudonyme comme Killer85 fait tache. Voici donc la raison de ces quelques modifications.)
NB de LDJ Onagre : le lecteur sen apercevra peut-être, certains pseudonymes de personnages ont été modifiés. Il ne sagit pas de masquer tel ou tel personnage, mais dadapter les pseudonymes au RP. En effet, selon ma propre conception du RP, un pseudonyme comme Killer85 fait tache. Voici donc la raison de ces quelques modifications.)