Remus1er
Qu'il était doux de rêvasser le matin lorsqu'on tourne le dos à deux timides rayons de soleil qui n'osent vous chatouiller plus fort de peur de vous réveiller... Entassé sous une montagne de couvertures, Remus somnolait mais ne dormait pas entièrement. Les yeux fermées, il pensait à la journée qu'il allait vivre. 14 Octobre, plein automne, le froid aux trousses, bientôt l'hiver... Il s'étira plusieurs fois entre deux longs bâillements et ne se résignait pas à quitter ce bon lit douillet...
Remus n'arrivait à dormir que lorsque le parfait silence était présent. Lorsqu'il entendit la poignée de sa chambre s'ouvrir, il maugréa et se mit très rapidement en colère.
"Quel est l'empaffé... bâille ... qui ose me réveiller ?
Remus s'assit péniblement sur son lit tout en essayant de ne pas s'étouffer dans les couvertures et après plusieurs plissements des yeux, il put voir une domestique, un plateau d'argent dans les mains.
"Maître, votre petit déjeuner...
Le jeune homme voulut grogner et envoyer une réplique tordue mais il s'abstint et accepta très vite le plateau de victuailles : son ventre criait famine.
"Maître, puis-je vous dire quelque chose ?
Hum... hum...
Remus l'écoutait entre deux morceaux de pain, que voulait-elle encore celle-là... n'avait-il déjà pas été assez humble en acceptant de payer les frais médicaux de sa mère pour que cette dernière puisse se soigner avec les meilleurs thérapeutes d'Aix-les-Bains ?!
"Une missive pour vous...
Lis-la moi donc
C'est que...
Bigre, la fillette ne savait pas lire... Il lui demanda de la lui donner et plus les mots défilaient plus ses yeux s'écarquillaient.
"Hildegarde est à Lyon ? A LYON ! Mais, mais ! elle va bientôt être là ! La cérémonie ! Argggh ! Je n'ai rien préparé !
D'un geste brusque il balanca son plateau dans les airs qui voltigea en semant partout de la nourriture. Il essaya ensuite de sortir de ses couvertures mais rien n'y fit, il était coincé à l'intérieur. Sur un ordre de son maître, la domestique vint l'aider et ils réussirent enfin à le libérer. Il demanda à ce qu'on l'habille le plus vite possible de la plus simple des façons. Puis il quitta sa chambre en trombe, criant dans tous les coins du château :
"Vous ! La liste des invités ! Vous, nettoyez ma chambre ! Le vieux là-bas ! Décorer la Cours Intérieure... et puis l'Extérieure tiens ! Si vous pouviez vous tuer à la tâche ça fera toujours ça de moins ! Toi là ! Dis à Arthur de s'approvisioner, je lui ai fait une liste, qu'il la suive ! Bougre ! Sais-tu où est ma soeur !
Une organisation du tonnerre s'annonçait...