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[RP] Cérémonie à Aix-les-Bains

Kekione
KEKIONE arriva aux château d'Aix alors que le soleil était encore haut dans le ciel.
Il s'annonça et on le conduisit à une petite chambre, plutôt confortable.
Il se changea et partit à la recherche de la salle de réception.
Un serviteur rencontré dans un couloir le conduisit.
Une jeune femme attendait à l'entrée de la salle.

Salut à toi jeune donzelle.
Je suis KEKIONE le gribouilleur.


Il attendit un moment avant de décliner sa charge.
Il n'aimait pas le faire car il avait toujours l'impression de se vanter... alors que c'était nullement le cas.

Je suis aussi héraut de Savoie.
Je viens pour valider la cérémonie... mais surtout pour rencontrer Dame Hildegarde.
Insanius
Les cahots de la route les serraient l'un contre l'autre. Emmitouflés sous la fourrure ils partageaient la chaleur de leurs corps enlacés. Dernier instant de paix avant que ne commence le bal des apparences...
Sous la couverture sa main chercha celle de la Flamboyante et ses doigts s'emmêlèrent aux siens.

Le sourire que leurs ébats avaient installé sur son visage quelques minutes plus tôt commençait à se figer. Il n'avait qu'une envie, remplacer le cocher et se mêler à la foule invisible des serviteurs.
Ce monde n'était pas le sien. Il l'avait déjà fuit et s'en était écarté toute sa vie... Mais il était tombé amoureux d'Hildegarde, laissant ses barrières s'abattre devant elle... La laissant s'introduire dans sa vie...

Il l'avait poursuivit jusqu'en Savoie, abandonnant son Comté au bord de l'explosion, laissant ses amis derrière lui et il ne le regrettait pas. Il lui avait promis d'être présent aujourd'hui et il ne le regrettait pas. Après tout n'allait elle pas quitter la Savoie avec lui? Vivre une vie Languedocienne à ses côtés?

Il baissa la tête pour mieux la voir. Ce qui lui arracha un sourire, gonfla son cœur et lui donna plus de forces. Ça serait dur oui, mais elle le méritait.
Il déposa un baiser sur son front et l'enlaça encore un peu plus fort.


Dites moi ma douce? Combien de nobliaux ai je le droit de massacrer?

Il lui sourit alors. Au moment où le carrosse s'arrêta. Étaient ils déjà arrivés? Rejetant la couverture, il écarta le rideau masquant le paysage.
Devant eux s'étendait le domaine où ils étaient attendus...
Grande inspiration, puis il se tourna vers elle.


Nous y allons?


Et sans attendre sa réponse, alors que le courage ne l'avait pas encore quitté, il sauta à bas du véhicule et tendit la main à Hildegarde...

La Belle allait faire son apparition...

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Hildegardesaintclair
Le silence qui s'estait installé pendant la durée de leur voyage avait été propice à l'introspection. A simplement savourer sa présence, sa chaleur, son odeur... Ses doigts vinrent à la rencontre des siens, lui remémorant les sensuelles caresses dont elle s'estait abreuvée la nuit précédente.

Cela faisait si longtemps qu'elle n'avait pu serrer ses petiots dans ses bras... Quelques nouvelles de Rémus, qui se faisaient plus rare ces derniers temps, le jeune homme ayant pris sa vie en main et menant seul sa barque; Angeline estait plus proche de sa marraine, elles s'estaient peu croisées... Serait-elle devenue aussi belle que sa mère? On la disait blonde comme les blés...

Le coche fit une embardée et elle s'accrocha un peu plus fort à Insanius. Son Roc. Celui qu'elle n'attendait plus... Dire qu'elle s'estait imaginée tomber sous le fer des espées rouergates et son seul exploit editat de cenzori de trébucher et de s'agripper à l'avant-bras de celui qui estait devenu son tressé.

Il lui faudrait trouver un intendant pour sa Seigneurie de Brison, un homme avisé et de grande sagesse... Ils estaient à une semaine du Languedoc... Un peu loin certes... En cinq petites journées tout pouvait changer... Et un début d'incendie se terminer en brasier.
Qu'allait-elle regretter de ceste contrée? La beauté des neiges éternelles, le piquant de l'edelweiss, les personnes qui avaient pendant de longs mois rythmé son quotidien.

L'étreinte d'Insanius se fit plus intense, elle leva la teste pour accueillir un baiser impromptu sur le front. Etait-ce cela l'amour véritable? Vivre auprès de quelqu'un sans se poser de questions, cheminer ensemble, faire des projets? Se quereller un peu aussi, pour vivre le plaisir de se réconcilier... Ses yeux plongés dans les siens, il osa une pointe d'humour qui la fit malicieusement sourire.

- Combien de nobliaux ai-je le droit de massacrer?

- Pas plus de cinq, mais surtout commencez par les plus vieux, les enfants sauront vous récompenser... Tels des charognards ils lorgnent sur les écus et les terres de leurs ainés.

Le carrosse s'arresta enfin, et son doux ami sortit de leur 'embarcation' afin de lui tendre la main et l'aider à sortir. La succube baissa la teste, et glissa ses doigts dans ceux d'Insanius, descendit les deux marches de leur palais roulant pour mestre pied à terre. Relevant le visage, elle admira une fois encore la magnificence de la Demeure de Rémus et Angeline, puis glissant son bras sous le sien elle l'entraina avant qu'il n'ait l'idée de rebrousser chemin.
Le vent mordait sa fine peau nacrée et elle pressa le pas.

- Ne faisons point attendre les invités. Ca va aller?

Ce serait une des seules cérémonies à laquelle il assisterait. Elle espérait grandement que ce ne serait point une séance de torture.... Et puis il y avait le parc, si l'envie de solitude le prenait...
Arrivés dans le vestibule, Hildegarde rendit la liberté à Insanius et osta son long manteau de peau pour dévoiler une magnifique robe d'un violet profond au décolleté vertigineux... une allure de vestale que l'on ne pouvait toucher que des yeux.
Elle laissa son aimé faire de mesme, puis ils furent introduit dans la salle de réception par une jolie petite domestique aux plaisants atours... Hildegarde tourna la teste, et remarqua KEKIONE dans un coin de la pièce...

- KEKIONE mon ami!! Vous icelieu? Comme cela est estrange, n'est-il point?

Ils s'approchèrent du vieil homme et la Dame de Brison Saint Innocent le gratifia d'un baiser claquant sur chaque joue.

- KEKIONE, laisse moi te présenter le valeureux... disons l'inconscient qui a décidé de faire de moi sa mie... Insanius... puis se tournant vers son aimé Insanius, je vous présente KEKIONE, héraut de Savoie, amateur de bons vins et peintre de jolies nobles...

Tournant la teste, ses yeux scrutaient les invités afin de croiser le regard de son petit polisson de Rémus... Le jeune éphèbe à la séduisante insolence.

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As free as I am...
Kekione
KEKIONE reçu avec joie les baisers de la belle... puis editat de cenzori surpris d'apprendre que la rousse avait trouvé quelqu'un pour combler son cœur.

Je suis ravi d'être là.
D'où vient le valeureux gaillard qui te tient chaud ?
Comment s'appelle-t-il m'as-tu dit ?
[/quote]
Insanius
Bonjorn M...

Le "Mestre" mourut dans sa gorge... L'homme semblait ne pas l'avoir vu, préférant s'adresser à Hildegarde plutôt qu'à lui.
C'était officiel, la parade avait commencée.
L'espace d'un instant il leva les yeux au plafond, expirant un peu plus fort et se redonna le courage d'afficher un sourire poli.

Il n'avait qu'une envie, faire demi-tour, récupérer son mantel et s'enfuir à des lieues de là...
Quelle idée folle d'avoir accepté de l'accompagner aujourd'hui. Il aurait du rester au domaine, emprunter une hache et se mêler aux hommes d'Hildegarde qui bûcheronnaient... Mais c'était trop tard...

L'Ours était chez les Loups...

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Kekione
KEKIONE s'amusait de ce grand gaillard qu'il ne connaissait pas et qui ressemblait à un ours au milieu d'un troupeau de chamois.
Le solide bonhomme ne quittait pas la sulfureuse rouquine des yeux.
Le vieil homme s'approcha.

Excuse-moi !
Je n'ai pas saisi ton nom.
D'où m'a-t-elle dit que tu venais ?
Remus1er



"Hop hop ! Fourrez les tous dans la salle des festivités ! On commence !

Remus vit que le héraut de Savoie était là. Il alla la saluer respectueusement et le remercie de sa présence. C'était toujours un honneur de recevoir des gens tels que cet homme chez lui. Puis il remarqua Hildegarde et son Tressé.

"Oh ! Ma tantine !

Il accourut vers sa régente de choc et lui apposa un baiser sur chaque joue. Il demanda les choses de bases à savoir si le voyage avait été bon ou encore leurs états de santé... avant de les invités à la pièce de la cérémonie. Bientôt, ses pensées passèrent vers sa soeur. Mais où était-elle passée ? Le spectable allait commencer et toujours pas de signe d'elle ! Il soupira, énervé.
Une fois que tous les invités s'étaient rassemblés dans la salle des festivités, Remus, n'ayant toujours aucune vision d'Angeline décida de commencer. Il fit un signe de la main aux trompettes qui exécutèrent de légères notes, avant qu'un homme s'écrie :

"La Régente d'Aix-les-Bains, Dame de Brison-Saint-Innocent ! Hildegarde Saint Clair !

Des applaudissements s'en suivirent. Remus attendait de voir Hildegarde s'avancer vers le trône, où elle s'assierait, parlerait, mais pas trop longtemps, et passerait la couronne au jene homme.
Insanius
Il esquissa un sourire au vieil homme.

Je me nomme Insanius, l'ancê.. Hum Mestre...
Je viens de Lengadoc.


Il n'eût pas le temps de poursuivre que déjà jeune Rémus arriva, tempête au milieu des convives. A peine le temps de le saluer que la foule présente était menée comme un troupeau bien docile dans une autre salle.

Au moins pensa t il, on y passera pas la journée...

Dans le mouvement il avait perdu Hildegarde, se trouvant à marcher aux côtés d'une vieille aristocrate à la peau parcheminée. Vision d'avenir?
Il sourit pour lui même et chercha des yeux sa Vestale.

Dans cette foule, aucun mal de repérer la flamboyante savoyarde et sa robe criarde. Elle devait être contente de son effet.

Mais loin de la retrouver, le Tressé s'accouda dans un coin, portant son regard sur la salle et les invités. Elle viendrait bien le retrouver une fois qu'elle ne aurait terminé...

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Hildegardesaintclair
Une voix... Sa voix.... Le jeune noble avait déjà tout d'un 'grand'... Expéditif avec les domestiques il arriva à leur hauteur tout sourire pour l'embrasser tendrement, ce qu'elle lui rendit avec une grande passion. Aussi rempli d'assurance qu'elle ne l'estait lorsqu'elle avait son asge, mais peut-estre point aussi écervelé qu'elle n'avait pu l'estre...

Hildegarde fit les présentations, rendit les politesses d'usage et lentement la cohorte de toilettes et de pourpoints emprunta le couloir principal pour se rendre à la salle de bal. La rouquine caressait de ses doigts le dos de la main de son aimé pour lui assurer son soutien, et le remercier de sa venue. Dans ses bras elle oubliait les excès passés pour ne se concentrer que sur ceux de la journée, voire du lendemain...

Et puis la cohue... Quelques nobles aux manières bien peu orthodoxes malmenèrent le groupe, et la belle s'en trouva séparé de son Tressé par quelques ribaudes... Un pied malencontreusement placé et une des gamines plongea la teste la première sur le tapis, pour le plus grand plaisir de la Dame de Brison Saint Innocent... Elle une chipie? Mais voyons, vous n'y pensez tout de mesme pas?

Les invités entrèrent tous dans la salle... Et elle ne s'estonna point de ne pouvoir apercevoir son compagnon... Son ours, qui serait à se tenir sans doute bien loin des premières rangées pur eschapper aux babillages sans intérest de certains... Si il avait esté à ses costés, elle l'aurait autorisé à se faufiler parmi la foule afin d'esviter de se retrouver au centre des regards... Il y avait encore beaucoup de palpitants traits de caractère qu'elle avait à découvrir derrière son regard azur, mais certitude estait qu'il détestait les mondanités.

Son étole remise en place, elle s'avança dans la salle à l'annonce de son nom, droite comme un i, du moins tentant de le former malgré ses courbes, le menton relevé; l'entrée editat de cenzori solennelle, dans ce silence qui faisait d'elle l'objet de toute les attentions - et je vous avoue qu'elle adorait cela -... Néanmoins son regard passait au crible les silhouettes pour tenter de reconnaistre celle de son aimé... Mais rien n'y faisait.

Arrivée devant le trosne, elle fit volte face en un froissement de tissu, embrassant la foule de son regard et elle crut l'apercevoir.. au fond... Sur son visage se dessina un sourire tendre; il n'avait pas pris la fuite... Cela estait rassurant. Car bien qu'elle fasse de l'esbroufe, la belle avait devant elle un morceau du gratin savoyard et se devait d'estre à la hauteur. Quelques secondes à le mirer encore, pour se donner de l'assurance, et la cérémonie put commencer. Rémus estait près d'elle... Mais Angeline?

Gentes Dames, Nobles Seigneurs, acceptez nos remerciements pour nous avoir fait l'honneur de vostre présence au sein de la Baronnie d'Aix-Les Bains.

Nous voilà aujourd'hui rassemblés afin de transmettre comme il se doit les terres de Feu Christian Antoine Dino Di Leostilla à ses enfants légitimes, Remus Raphaël di Leostilla et Angeline Aurore di Leostilla.


Antoine, son petit page, se tenait à costé de deux moelleux coussins pourpres sur lesquels estaient posées deux couronnes... L'une représentant la baronnie et la seconde la seigneurie. Hildegarde croisa le regard de l'enfant et lui fit un petit signe de la teste, l'invitant à prendre le premier coussinet, ce qu'il fit de manière fort précautionneuse - jusqu'à ce qu'il se prenne les pieds dans le tapis et ne se rattrape in extrémis avant de laisser échapper la couronne-. L'assistance étouffa un cri, puis quelques soupirs virent ponctuer la reprise en main du petit, qui aurait pu se confondre avec la couleur du tissu tant son visage tournait vers le coquelicot.

Hildegarde lui sourit, il aurait à subir les foudres de la matrone de service quand il rentrerait à Brison, il valait donc mieux le laisser se remettre de ses émotions... surtout qu'il y en avait une seconde à amener...

Rémus... Son regard croisa celui de son tendre jeune homme, dont la corpulence s'estait fort bien développée depuis leur dernière rencontre... un futur bourreau des coeurs à n'en point douter, puis l'invita à s'approcher de l'estrade.

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As free as I am...
Remus1er



Remus suivait la vague des nobles et malgré sa taille déjà convaincante, il se heurta malgré tout à beaucoup plus fort et plus grand que lui. Lorsqu'il leva les yeux, ils furent arrivé dans la salle des festivités et reconnut le Tressé dont le nom lui échappait totalement à l'instant. Danslenius ? Insalemenius ? Remus préfera lui sourire jaune et continuer son chemin surtout suite à l'annonce parfaite d'Hildegarde qui le demandait au trône.

Le jeune homme s'avança lentement mais sûrement au milieu de l'allée faite par les affreux nobles. Lorsqu'il arriva devant sa tantine, il ne put réprimer un sourire et vint habilement et affectueusement, lui baiser la main. Puis il s'agenouilla devant elle, ses yeux malins se baissant vers le sol.

"Chère tantine...

Un faible murmure qu'elle seule put entendre. Un doux murmure qui l'informa qu'elle pouvait continuer.
Merisse


Elle n'y tenait plus, toute la journée elle avait avancé, reculé, avancé, reculé et puis sous le regard attendri de Margaut avait filé par la première charrette attrapée, direction la Baronnie d'Aix.

Elle voulait le voir, elle le voulait tant. Il hantait son esprit, le jour comme la nuit et quand ils se retrouvaient tous les deux, elle perdait ses mots tant son cœur palpitait.

Pour l'occasion c'est une Merisse toute transformée qui arrive dans le "château", bein oui imaginez une petite brigande de Montélimar arriver dans un lieu comme celui ci, une simple baronnie se transforme en château comme dans les contes que lui racontait son père.

Un coup d'œil encourageant du charretier et là voici qui arpente le long chemin qui mène à l'entrée et qu'elle entrée mazette. Elle retient un sifflement, non pas de ça ici Merisse..fais gaffe, un peu de tenue quand même !!

Un valet l'accueil, elle retire la cape que le tisserand d’Annecy lui a « prêté » en échange de quelques heures de travail à l’Atelier. Et le tisserand a été plutôt généreux, incroyable même, à croire que la robe qui lui a trouvé avait été coupée pour elle, du sur mesure qu’il a dit.

La flamboyante chevelure est restée sur ses épaules. Elle navigue dans son dos au gré de ses mouvements qu’elle veut pour une fois, graciles et légers. La robe d’un bleu aussi profond que celui de ses yeux est agrémentée d’une ceinture de même ton mais plus foncé.

Le valet la mène jusqu’à la salle, au loin elle voit la magnifique « tantine », celle qui prend tant de place dans le cœur de Remus. Rapide coup d’œil à droite puis à gauche, ici un joli chandelier, là une petite horloge tout à fait mignonne..Merisse grommelle..pourquoi a t’elle a ce stupide réflexe à répertorier ce qui semble « intéressant » à refourguer.

Le regard parcourt les lames du parquet pour remonter sur une silhouette connue. Le tressé ! Ça tombe bien il a l’air de s’ennuyer sévère.

Elle s’approche avec précaution et sans faire de bruit. La matrone parle et elle voit « son » Rémus agenouillé, près à devenir un « grand »..mais ne l’est il pas déjà ? À ses yeux si, sans aucun doute.

Là voici à quelques centimètres du tressé, elle lève les yeux sur celui qui à cet accent qu’elle trouve sympathique. Un murmure s’échappe des fines lèvres juvéniles

- C’est moins drôle que les tavernes hein ! Qu’est-ce qu’on ferait pas pour ceux qu’on aime pas vrai !

Un sourire fripon éclaire le joli minois opalin tandis qu’elle porte la main à l’émeraude « sacrée » qui depuis la mort de la Duchesse, ne la quitte plus.

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Khahaniel
A l'invitation d'Angeline qui semblait très heureuse de son bouquet, Aniel pénétra dans la grande salle.
L’intérieur était tout simplement somptueux. Un blanc éclatant drapait les tables sur lesquelles des coupes débordaient de fruits qui avaient l’air plus juteux les uns que les autres.
L’enfant des rues se sentait un peu mal à l’aise même si ce n’était pas la première fois qu’il pénétrait dans un château. Il avait vécu quelques années au domaine du Seigneur de Féternes mais il est vrai qu’il avait plus l’habitude de traîner dans les cuisines que dans les salons.

Il se tapit dans un coin, derrière une des ses tables bien garnies espérant chiper un ou deux raisins dès que l’attention des valets seraient détournée.
Le beau monde affluait dans la salle. Il ne reconnaissait que très peu de personnes. Il y avait là Rémus, à la mine réjouie, la dame rousse qui était venue à la taverne avec le grand monsieur tressé qui ne voulait pas qu’on l’appelle Messire ; il chercha des yeux sa princesse mais elle avait disparu ! Il trouvait cela bizarre.
Le début de la cérémonie commençait et Aniel en profita pour avancer sa main vers une belle grappe de raisin noir. C’est à ce moment qu’il vit apparaître une autre rousse dans la salle. Celle-ci, il la connaissait bien ; c’était Merisse. Vivement, il retira sa main ; il ne tenait pas à ce que la jeune fille le voie en train de faire le gourmand.
Bien heureusement, elle s’approcha du Tressé et ne le remarqua même pas.
Ce n’était pas le cas d’un des valets qui lui jeta un œil sombre. Aniel murmura à son adresse :

« Ben quoi, si c’est là..c’est pour que ce soit mangé, non ? »


Puis l’enfant haussa les épaules et se tourna vers l'estrade faisant mine d’être soudain très intéressé par Rémus et la dame rousse à la robe d’un violet si éclatant qu’on ne voyait qu’elle. Aniel remarqua les couronnes posées sur les coussinets. Ainsi, Angeline allait devenir une vraie princesse. Pour lui, cela était évident depuis longtemps mais il était bien content de constater que les autres s’en rendaient compte aussi.
--Antoine..
Récit d'un jeune coquelicot de douze printemps... en taverne, après l'événement frappant de la journée.

"Ca, pour une journée sans veine, s'en est une! J'avais po passé eun bon journée. Déjà qu'il avait fallu s'lever aux aurores, pi s'emberlificoter dans un habit qu'il fallait pas le salir, pi en plus porter les affaires d'la grande rousse."


Moi, l'aimais bien la grande guigne. Surtout quand elle m'embrassait sur l'front pour m'dire merci. C'est qu'mes yeux z'aillaient parfois reluquer ou y faut pas, mais j'y peux rin si elle a des gros ploplos! Enfin vla ti pas qu'y fallait qu'j'amène le coussin, avec la branloque à poser sur l'tete d'l'autre nobliaud qu'avait l'caractère aussi pourri que d'la cochonaille.

"Et j'me tenais droit comme un rateau à attend' que tout l'monde y rentre dans la salle. Des emperruqués, des abrutis qui zavaient pas vu qu'leurs habits zétaient mal lacés, une gloussante dame aux lèvres aussi grosses que des sangsues qui souriait à tout va avec un morceau d'boustiffaille coinçé entre les dents. Ceux là zétaient aussi nobles que l'Tressé l'été Savoyard."

Dire que sa Dame avait eu des gentillhommes à ses pieds et elle avait choisi d'partir avec l'plus laid!
De toute façon, l'aurait pu r'ssembler à la statue d'Adonis qu'elle avait en plein milieu du grand couloir qu'il l'aurait trouvé laid.
Et puis c'est quoi ces tresses... Mathilde lui avait raconté comment ça s'était fini les tresses... Ahh ça avait rigolé, ça il l'avait bin entendu de la ou il était... Même qu'à un moment la porte avait failli s'ouvrir et y s'était carapaté à la vitesse du faucon - ou du vrai - pour pas s'faire prendre... Même qu'à un moment l'avait pu trop entendu grand chose, et qu'en r'gardant dans l'trou d'la porte il les avait vu tous les deux dans l'baquet!! ça chavais po qu'y fallait et' deux dans l'baquet pour faire des tresses, pi s'tenir l'un contre l'ot non plus... Pi quand ça d'vnait intéressant.. Pasque faire des tresses c'était un drole de périple, la matrone m'avait surpris et ramené dans sa cuisine en me tirant l'oreille pour me fout' une sacrée avoinée.


"Pi quand qu'elle a prononcé -Gentes Dames, Nobles Seigneurs- bha la cérémonie l'a commençé"


Ah pour commencer... Occupé qu'il était à regarder toute la populasse il en avait oublié sa charge. Il avait levé la tête pour regarder Dame Hildegarde et son *vertigineux* décol'té..., relevant vite les yeux quand il avait sentit les saphirs de la rousse se poser sur lui... Le hoch'ment d'tete... C'etait l'signe.

"Pourtant j'l'avais bin pris précautionneusement l'coussin, j'vous jure!! La couronne l'était bin centrée, retenue par des rubans pourpres, mais ché po, c'est quand que j'ai monté les marches que j'ai vu... Oui... J'ai vu l'grain d'beauté qu'elle avait là... juste là... vous voyez la?"


Le gamin prend en main le sein d'une jeune fille assise à la table, profitant au passage pour tenter de reproduire un geste du tressé, puis se prend une mémorable baffe de la part de la gamine, qui l'insulte au passage et se lève pour rejoindre une autre tablée.

"Ribaude va!

Bha j'en ai perdu l'latin que j'connoissons po et chu chu comme qu'elle dit M'dame Hilde. Heureus'ment qu'jai pu rattraper l'coup, sinon... j'aurai po eu l'air d'un con!
Mais l'pire dans l'histoire, c'est qu'y a quelqu'un qui m'a dénoncé à la cuisinière, et quand que chu rentré l'soir, j'me suis pris une fessée à po pouvoir poser l'fondem'ent sur l'banc d'bois d'la cuisine.. J'ai bouffé d'bout pendant deux jours, pi dormi sur l'vent' pour po beugler aussi fort qu'la Aglaée.

Alors moi les cérémonies, vous pouvez bin tous baver pour y assister, moi j'men passerai!"
Hildegardesaintclair
KEKIONE se tenait tout près d'eux... Dire qu'elle n'avait point eu le temps de poser pour l'oeil averti du vieil homme... Mais cela aurait lieu... Elle en avait touché deux mots à Insanius qui lui préférait décliner l'invitation... Il est vrai qu'elle l'imaginait souffler, grogner, et finir par se lever deux minutes après un faux-semblant d'immobilisme. Ou bien déposer de petit baisers au creux de son cou pour la faire glousser... KEKIONE aurait fini par perdre patience lui aussi...

En un pincement de coeur elle se rendit compte qu'il lui manquerait. Le baiser de son petit la ramena sur la terre ferme, et l'amour maternel qu'elle ressentait pour le jeune homme prit le pas sur tout le reste. Son petit murmure qui se voulait équivoque, tout comme elle aimait à le faire avec lui pour gonfler son égo de masle, lui fit papillonner des cils. Au delà de son visage se distinguait celui de son père, comme elle aurait aimé que cela n'arrive jamais, qu'il soit là, à fièrement regarder son fils devenir aussi charismatique que lui l'estait... Certes ceste cérémonie n'aurait jamais eu lieu, mais qu'importe...

La Baronne douairière se pencha à sa gauche et délia doucement les rubans de satin qui retenaient la couronne, non sans remarquer le pauvre Antoine devenir brasier, puis tournant le buste descendit l'estrade pour se tenir devant le jeune homme agenouillé en prononçant les palabres qui se voulaient d'usage du moins elle l'espérait... N'ayant jamais assisté à pareille cérémonie.

" Nous, Dame Hildegarde Saintclair, Baronne douairière des terres d'Aix Les Bains, en vertu des dernières volontés de Feu Christian Antoine Dino Di Leostilla, octroyons en ce jour la pleine jouissance de la Baronnie D'Aix les Bains, de la Seigneurie de Pont Saint Martin et de la Seigneurie de Perosa Argentina à Rémus Raphaël Di Leostilla.

De part cest acte je renonce à tout privilège sur les terres qui me furent confiées et sonne la fin de ma charge de Régente. "


Les fines et longues mains de la succube déposèrent avec grand soin la couronne sur la teste du jeune éphèbe dans un silence de plomb, puis ils se recueillirent quelques instants...

La belle esquissa quelques pas de costé pour laisser le jeune homme prendre la place qui lui revenait, et faire un discours qui se voudrait sans aucun doute court et expéditif, tout comme pouvait l'estre là aussi son père... A moins que?

Son esprit vagabondait déjà à la suite du programme... Elle aurait bientost à s'agenouiller à l'endroit ou le Baron d'Aix les Bains se tenait quelques instants auparavant. Il lui fallait désormais prester allégeance à son nouveau suzerain, le jeune Rémus....

Puis le Baron aurait à anoblir sa jeune soeur... En lui offrant la Seigneurie de Perosa Argentina. Un rayon de soleil vint réchauffer le nacre de sa peau... Malgré la chaleur ambiante et le feu crépitant dans l'imposante cheminée de la salle de bal, Hildegarde avait froid. Quelques pas en arrière et ses yeux cherchèrent la silhouette du tressé, qu'un éclat roux rendait plus perceptible... Ainsi donc la petite Merisse estait venue. Un fin sourire se dessina sur son visage, puis ses topazes vinrent à la rencontre de celles du tressé.

Il n'avait posé aucune question, acceptant de l'accompagner... Cela devait lui sembler mascarade de carnaval, et pourtant la solennité de l'engagement estait véridique... Peut-estre en estait-il conscient, n'estait-il point l'ami d'un Vicoms qui avait du lui parler de sa charge?

Bientost ils s'en iraient, bientost elle vivrait là ou le temps est toujours clément, bientost sa chair diaphane se teinterait de ceste couleur ambrée que les Dames de grande Noblesse haïssaient au plus haut point, bientost ils se chamailleraient quant au choix d'un domaine ou habiter. L'expression que son visage avait prit la veille lorsqu'elle lui avait parlé de sa collection de poulaines lui donna d'un coup l'envie de rire... Dieu qu'ils allaient jouter avec plaisir avant de trouver un compromis!


Je me permets de faire bouger KEKIONE, restant vague sur sa position, j'éditerai pour correspondre à ton récit

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As free as I am...
Ahmesii


Ambroise arrive en retard, non point que ce fust dan son habitude. Mais son retard estait du tout simplement à son hésitation : en ces temps estait-il las de tout, & se froter à des gens ne l’enchantait vraiment guère. Toute fois, sot qu’il puis estre, il avait bien conscience qu’il ne reverrait point avant bien longtemps son amie Hildegarde, qui lui avait proposé de venir et qui malheureusement quittait la Savoy. Et pour rien au monde n’aurait-il préféré rester chez lui à lire & penser au lieu de voir des amis, si peu estaient-ils. Et puis, il avait reçu une invitation de sa douce Angeline.

Il s’estait précipité dans l’allée qui menait à la porte. A la porte il s’arresta un petit instant pour reprendre son souffle et espérant ne point avoir loupé quoi que ce fust d’important pour lui : son amie, la cérémonie, & les rafaischissements ! Et c’est bien naturellement sans oublier Angeline..

Puis il rentra discrestement. Il vit au loin Hildegarde, et à ses costés le Hérault Kekione, qui libérait une couronne de ses rubans : la cérémonie commençait tout juste. Ambroise se rapprocha discrestement pour mieux voir. Au passage il prit une coupe d’un vin blanc effervescent et, après l’avoir gousté, jugea qu’il ne venait point de Champagne, dommage, se dit-il. Car de tous les vins blancs effervescents dont il eut l’occasion de gousté, ceux de Champagne estaient de loin les meilleurs. Et, pour lui, le meilleur estait celuy qu’il avait gousté dans une abbay non loin de Troyes & dont il en garde au jour d’hui toute une cave digne d’un roy.

Ambroise regardait donc la cérémonie, buvant de temps à autre, quelques petites gorgées de vin.
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